Le 7 février dernier, quelques membres de l’association sont allés faire un tour du côté de la petite brasserie de la Souffel pour y voir la fabrication de leurs bières pour l’association. Le projet est de produire deux bières de style classique et accessibles aux néophytes, nous permettant de faire partager notre plaisir du brassage.
100 litres de pils et 100 litres de pale ale ont été brassés par le propriétaire de cette micro brasserie Alsacienne. Les recettes ont été concoctées par les membres de l’association. Ce fut une journée mémorable où tout a commencé à 9h du matin avec des températures extérieures allant jusqu’à -10°C. Début de matinée on commença donc par brasser La Pils, recette de Bfab.
Vers 16h la journée fut marquée par l’arrivée de PVE qui, avec l’aide de Mickey, brassa une Pale Ale cuivrée en monopalier à 68°C. La journée fut bien remplie, et le brassage prit fin à 23h. Le brasseur était heureux d’avoir produit ces 2 bières pour l’association, ainsi que les membres qui ont assisté à cette journée folle, un vrai petit marathon brassicole.
La Pale Ale fut la première à être mise en bouteille, effectivement cette bière fût embouteillée la première car la levure sèche avait fini son travail bien plutôt que la levure liquide de la Pils. C’est avec surprise que l’on a gouté notre première bière, qui a un très bon goût. Il reste encore quelques réglages à faire au niveau des étiquettes, qui sont un peu difficile à coller, vu que cette dernière fait le tour de la bouteille. Bref pas évident.
La Pils fut embouteillée 15 jours plus tard, encore une fois cela a été un grand soulagement en goûtant cette bière, fidèle au goût de la pils, bien sèche l’on sent que c’esune levure à fermentation basse. Après deux semaines de garde, ces deux bières sont en vente à l’association. Pour toute info et questions concernant ces bières, vous pouvez envoyer un mail dans la rubrique contact.
Écosse : 41 degrés d'alcool pour une bière
La Sink the Bismarck est l’œuvre d’une brasserie écossaise appelée Brewdog. Sa nouvelle bière compte 41° d’alcool, tout en sachant qu’un whisky écossais contient au minimum 40°. Cette bière a été produite dans l’intention de faire de la bière une boisson à l’image différente de celle que l’on connaît actuellement, qui favorise une importante consommation et est aux mains des publicitaires.
Brewdog a donc choisi de favoriser le savoir-faire et la qualité des ingrédients, selon 7sur7, pour cette nouvelle bière. Le site de la brasserie explique même : "En repoussant les limites du brassage, nous pouvons mettre en valeur tout le côté excitant de la bière artisanale et sensibiliser les gens au fait qu’une alternative aux bières soutenues par un marketing de masse existe".
Pour autant, la brasserie ne s’éloigne tout de même pas tant que cela des principes essentiels du commerce, proposant des parts de la société à la vente jusqu’au 19 février. La Sink the Bismarck est disponible sur internet, au prix de 45 euros la bouteille de 33cl
C’est un vrai chemin de croix pour qui veut la goûter. La Westvleteren, sacrée numéro un par les spécialistes, au grand dam des 22 trappistes qui la produisent, ne sequ’avec parcimonie. Une récompense dont se serait bien passée l’abbaye belge.
C’est du grand marketing, celui du silence. Aucune publicité, aucune communication, aucune commercialisation. Juste un chuchotis de bouche à oreille, comme un bruissement léger de feuilles sur un sentier d’automne, à peine un murmure de confession. Et à voir les voitures qui se pressent, du lundi au jeudi inclus, devant l’abbaye cistercienne de Saint-Sixte à Westvleteren, dans cette plaine rase de la Belgique flamande, morose, de boue et de vent, franchement sinistre les jours de pluie, c’est aussi une belle gifle donnée aux disciples du buzz à tout prix.
Si l’on vient, parfois de loin, se glisser dans la file des véhicules qui attendent ici, c’est pour une seule raison : acheter la bière que fabriquent les moines. Les bières plutôt, car on en compte de trois sortes, toutes de haute fermentation : une blonde et deux brunes. L’une d’elle, en particulier, qui est un haut sommet dans un pays qui n’en compte aucun : la Trappiste Westvleteren 12. Le Guide des bières ne s’y est pas trompé : la perfection étant de l’ordre du divin, il lui a donné la note la plus approchante, 19/20.
Des bières trappistes, la Belgique en a pourtant à revendre. On connaît la Chimay à étiquette bleue, blanche ou rouge ou l’Orval ou les Rochefort 6, 8 ou 12 que l’on trouve dans les bons supermarchés. Seules six abbayes belges et hollandaises ont autorité dans la fabrication de ces élixirs. La différence pour les bières de Saint-Sixte, c’est que les moines, s’ils consentent à les vendre, se refusent à les commercialiser - elles ne portent d’ailleurs pas la moindre étiquette. Il faut donc faire le voyage jusqu’à Westvleteren pour l’acheter sur place. Mais avant, il est obligatoire de passer commande par téléphone, de donner le numéro de la plaque d’immatriculation de sa voiture et, comme on ne peut pas se procurer les trois catégories à la fois, de choisir la bière que l’on veut, la blonde ou l’une des brunes. Cela paraît simple mais cela ne l’est pas. En fait, l’aventure relève quasiment de la quête du Graal (1).
Point de départ, trouver le numéro de téléphone de l’abbaye. Facile, il est sur son site Internet. Après, tout se complique. Car, on tombe sur un répondeur qui, en flamand et français, vous réexpédie sans façon sur le site. On recommence pour aboutir au même résultat. Et ainsi de suite, comme une histoire belge qui ne finirait jamais. Mais malheur à ceux qui renoncent : ils n’accéderont jamais à cette bière du paradis, dont certains prétendent que les moines l’ont justement conçue comme une preuve ineffable de l’existence de Dieu. Mais comment ces automobilistes qui patientent devant l’abbaye, comme dans un drive-in, ont-ils fait pour voir leurs vœux exaucés ? «J’ai téléphoné plus d’une centaine de fois. On a fini par me répondre, explique l’un d’eux, venu de Gand (à environ 70 km) et âgé d’une cinquantaine d’années. Mais ça vaut la peine, ajoute-t-il. On la boit le soir, à la maison, tranquille, un coup la bière, un coup la bouteille de bon vin.»
Un autre, du même âge, raconte que l’un de ses amis vient de renoncer. «Il a passé plus de 300 appels sans résultat. La fois d’avant, il avait été plus chanceux. Ça avait marché dès le troisième appel.» Un troisième visiteur, qui aime la faire vieillir en cave pour l’avoir «plus sucrée», raconte qu’il a essayé non-stop pendant trois jours d’affilée avant d’obtenir satisfaction. Celle-ci, même lorsque l’abbaye consent à vous donner un jour et une heure pour prendre livraison, n’est jamais immédiate. Il faut souvent compter plusieurs semaines d’attente. Chaque voiture ne peut emporter que trois caisses, soit 72 bouteilles de 33 centilitres. Interdiction absolue d’en faire commerce. «En achetant la Trappiste, vous vous engagez à ne pas la revendre avec une attention lucrative», précise le ticket de caisse. Une caisse de Westvleteren 12 ne coûte que 36 euros, 26 euros pour la Trappiste blonde, plus la consigne - les moines sont des écologistes avant l’heure. A ce prix, c’est comme si on buvait un vosne-romanée au prix d’un beaujolais nouveau.
L’abbaye compte 22 moines âgés de 30 à 97 ans. Leur abbaye, ils la doivent à un ermite qui s’était installé dans ce qui était sinon un désert, en tout cas un nulle part. En 1831, ils commencent à la construire, tâche qui sera achevée vingt ans plus tard. C’est en 1938 qu’ils commencent à produire la bière «pour les ouvriers qui travaillaient là. C’était stipulé dans leur contrat : une pinte par jour. La bière avait l’avantage d’être hygiénique, plus saine que l’eau», explique Marc Bode, qui s’occupe du petit musée de la vie monastique. Une fois l’abbaye terminée, les moines commencent à la vendre alentour. Le phénomène prend de l’ampleur. Au point qu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’abbé Gerardus prend la décision d’en limiter la production pour donner plus de place à la quête spirituelle : «Jamais un couvent ne devrait être l’annexe d’une brasserie.»
Sur place, notamment pour ceux qui n’ont pas obtenu de rendez-vous, il est quand même possible de la déguster. Face à l’abbaye, les trappistes ont établi un grand café dont ils ont confié la gestion à une entreprise privée. Ambiance très flamande autour d’un immense arbre de Noël, piqué de roses rouges et blanches : on y vient en famille, tous âges confondus, sans oublier ni les bébés ni les chiens. La blonde, celle que boivent les moines à table, est austère et solide comme la poigne d’un cistercien de stricte observance.
La Westvleteren 8 est plus forte mais flirte déjà avec la suavité idéale. Quant à la Westvleteren 12, qui campe allégrement dans les 10,2 degrés, elle tape vite et fort mais avec l’onctuosité d’un haut prélat. Juste un peu d’amertume comme pour rappeler que la vie n’est pas que chimère et une note finale capiteuse et soutenue qui semble promettre aux élus un retour définitif dans le jardin d’Eden. A la première tournée, on se dit que peut-être, à la deuxième que probablement et à la troisième qu’elle est sans aucun doute la meilleure bière du monde.
Jusqu’en 2005, il n’était pas si difficile de se procurer les bières de Saint-Sixte. Mais une catastrophe est survenue le 15 juin de cette année-là, à Austin (Texas), lorsqu’un site spécialisé américain (ratebeer.com) a sacré la Westvleteren 12 «meilleure bière du monde» parmi… 30 000 autres en compétition. Cette célébrité inattendue, les moines n’en voulaient pas. D’autant moins qu’elle a entraîné la ruée des amateurs de mousse. A commencer par les Anglais, le quotidien The Independent, puis la BBC ayant fait très vite le déplacement. «Quelle que soit la demande, la production des moines reste la même : 4 800 hectolitres. Ils produisent juste ce qu’il faut pour permettre à la communauté de survivre économiquement et d’aider les pauvres dont ils s’occupent», insiste Marc Bode.
Lui aussi regrette ce classement américain dans lequel il voit le début de ce qu’il appelle «le chahut». «Il y avait des files de voitures de deux kilomètres», précise-t-il. C’est ce qui a entraîné les restrictions actuelles, de plus en plus sévères. Rapidement, toutes sortes de combines ont été imaginées pour les contourner. «J’ai même reçu un appel d’une compagnie de taxis de Bruxelles qui me proposait, contre rétribution, d’accepter leurs véhicules comme si c’était des voitures de particuliers.» Depuis le «chahut», le père abbé, qui consentait à des interviews, s’y refuse. Les mails envoyés par Libération sont ainsi restés sans réponse.
Sur la place principale de la petite ville voisine de Poperinge, un estaminet, dont on taira le nom par charité chrétienne, propose pourtant les Westvleteren 12, 8 et blonde dans sa liste des consommations. Une offre intrigante puisque sa non-commercialisation est un principe absolu. La patronne ne se fait pourtant pas prier pour la servir. Mais une fois sur la table, on découvre à la place une Saint-Bernardus, une bière certes bonne mais qui n’est ni trappiste ni ne possède la force veloutée de sa concurrente. Un peu gênée, la bistrotière riposte : «C’est qu’on a tellement de mal à en avoir ! Alors, on donne à la place celle-là qu’est pareille.» Une fois la dame éclipsée, deux consommateurs interviennent depuis la table voisine avec ce qui tient du cri du cœur et de l’acte de foi «C’est pas vrai ! Les bières belges sont les meilleures du monde et la meilleure des bières belges c’est la Westvleteren.» Tout simplement.
(1) La «Trappiste Westvleteren» ne peut être achetée qu’après réservation au : 0032 (0) 70 21 00 45.
Site de l’abbaye : http://www.sintsixtus.be/fr/home.htm
A travers mes différents articles, je vous proposerais mes escapades, sous le signe de
la « dégustation et découverte », dans le sillage de quelques célèbres mousses.
Ma première halte : Abbaye Saint Sixtus de Westvleteren, du côté de Poperinge la capitale flamande du houblon.
Pour se mettre en condition, laissez moi vous brosser la peinture du cadre champêtre environnant : Westvleteren est un joli petit village en rase campagne comme la Flandre Occidentale, province littorale belge, en compte tant : Quelques fermes, des champs et
des prairies, des canaux et un paysage inlassablement plat. Ce ne sont pas encore vraiment
les polders, mais ça y ressemble pourtant déjà. C’est donc dans ce magnifique tableau
que fût fondée l’Abbaye Trappiste de Saint Sixtus.
Avec un peu d’effort et force d’imagination vous pouvez sûrement vous faire une idée de
ce lieu Saint. Cependant, dans un souci de communion avec notre chère Abbaye et
son mythique breuvage, il nous faut donner plus de consistance à notre image d’Épinal,
alors quoi de mieux que de vous conter un peu d’histoire…
Fondé en 1831 par des Moines de l’Abbaye de Westmalle, le prieuré trappiste de Westvleteren devint l’Abbaye de Saint Sixtus de Westvleteren en 1871. Situé non loin de là, le monastère français du Mont des Cats lui servit de modèle pendant de nombreuses années.
Les Moines eurent l’opportunité d’acquérir une brasserie d’occasion en 1838. Il leur en coûta… 919 francs, ce qui même pour l’époque, devait sans doute être une sacrée aubaine.
Nos joyeux Moines commencèrent donc à produire de la bière. Dans un premier temps,
il s’agissait, comme le veut la coutume locale, d’étancher la soif (deux bières par jour tout de même) des ouvriers chargés de rénover le monastère. Mais histoire de subsister et de financer les travaux, prenant fin vingt ans plus tard, les frères durent se résoudre, pour notre plus grand bonheur, à vendre leurs nectars à l’extérieur du monastère. Hélas toute bonne chose ayant une fin, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Abbé Gerardus prend l’impopulaire décision d’arrêter cette activité commerciale pour se concentrer sur la vocation monastique des frères.
«Jamais un couvent ne devrait être l’annexe d’une brasserie», commente alors l’Ecclésiastique. Bien sur, cela n’engage que lui (moi-même ne partageant pas son opinion), mais étant le big boss, difficile de s’opposer contre sa haute autorité (voir des Moines rebelles seraient purement fiction)…
La production est alors limitée afin de subvenir uniquement aux besoins financiers de l’Abbaye et toutes les auberges, sauf celle située en face de la bâtisse, sont fermées.
Si certaines Abbayes Trappistes ont surfé sur le succès de leurs bières en augmentant considérablement leurs productions (Chimay, Westmalle, Orval, Rochefort), l’Abbaye de Saint Sixtus, elle, se cantonne donc finalement à une production plutôt réduite de plus ou moins 5.000 hl/an. Pour comparaison, l’Abbaye Notre Dame de Scourmont, à Chimay, en produit environ 100.000hl (un chiffre qui a tendance à grimper, la Chimay étant disponible dans
le monde entier).
Nos 29 Moines Cisterciens coulent des jours heureux dans leur Abbaye, étant loin de penser et même prévoir ce qui se réalisa un fameux 15 juin 2005 ou « quand Westvleteren devint Saint Graal »…
C’est à plus de 8.000 kilomètres des champs de l’arrière pays côtier de la campagne flamande, sous le soleil du Texas, à Austin exactement, que le jugement est tombé.
Le 15 juin 2005, parmi les 30000 bières issues des 4000 brasseries originaires des quatre coins du globe, le site américain RateBeer décerne le prix de « meilleure bière du monde »
à la Westvleteren 12.
Dès lors, un phénomène de mode frappe l’Abbaye. Incontrôlable au début, des files automobiles de plusieurs heures attendaient devant le drink de l’Abbaye, leur tour, pour pouvoir acquérir la précieuse bière, devenue un must pour les amateurs. Des belges bien entendu, mais aussi des néerlandais, des anglais, des français, et même des américains,
tous avaient entendu parler de cette « meilleure bière du monde » et se retrouvaient là pour
en acheter, privant les Moines de l’isolement et de la tranquillité nécessaires à leur vie monastique.
L’Abbaye dû rapidement trouver une solution, et se fût chose faite en limitant (pauvre de nous) la vente des bières de Westvleteren aux portes de l’Abbaye, où une sorte de «Drive in» fût mis en place pour que les particuliers puissent venir se réapprovisionner (maximum cinq caisses de vingt-quatre bouteilles par personne).
Si vous voulez tenter d’acquérir ce Graal, il est temps que je vous transmette ma petite expérience :
Pour les mordus, je vous conseille de téléphoner au préalable au «Beer phone» (ce n’est pas une blague) de l’Abbaye qui se fera une joie de vous renseigner sur l’état des stocks de
la brasserie (il faut garder en tête que c’est une petite production): Vous pouvez les joindre du lundi au jeudi et le samedi de 10h à 12h et de 14h à 17h au +32 70 2100 45, et vous y rendre à cette adresse: Donkerstraat 12, 8640 Westvleteren.
Pour les amateurs frustrés de ne pouvoir visiter ni la brasserie ni l’Abbaye, un petit musée retraçant le parcours de la communauté monastique et son mode de vie actuel vous accueillera face au monastère. Ouvert il y a quelques années, cet espace présente de nombreux objets et documents d’époque intelligemment mis en scène ainsi que des bornes multimédias informatives. Après cette enrichissante visite, le promeneur pourra aller s’abreuver au café «In de Vrede», la seule auberge existante munie de l’autorisation divine de nous servir la Westvleteren de notre choix. Par ailleurs, l’établissement abrite l’espace muséologique et vend des spécialités du terroir (pâté, fromage et gâteaux au miel artisanal).
Pour ceux qui en veulent à tous prix : Le fait de sa rareté, ainsi que son côté hors du commun,
a pour conséquence un trafic juteux pour les personnes qui s’y adonnent. Les Moines ont, en effet, interdit la revente de leurs bières, par qui que ce soit (si l’ont excepte le café «In de Vrede»). Néanmoins, en cherchant bien sur Internet, on trouve de nombreux endroits où en acquérir, parfois à des prix exorbitants. eBay est, par exemple, un lieu de prédilection où l’on peut dénicher de la Westvleteren à 3 ou 4 fois son prix normal, au grand dam de nos 29 Moines Cisterciens, il faut le savoir. Ces derniers refusant toujours d’augmenter la production
(et on ne peut que respecter et comprendre ce choix), ce marché parallèle à donc encore de beaux jours devant lui.
Après cette longue mise en situation, je vous l’accorde, nous allons enfin entrer dans le vif du sujet. C’est avec une grande admiration poussée au culte, j’avoue, mais aussi le réveille de mes papilles gustatives que je compte vous décrire la gamme Westvleteren appelée aussi
St Sixtus…
Tout d’abord, voici celles qui sont encore commercialisées :
Westvleteren Abt 12 ou St Sixtus ‘Abt’
(10,2% alc/vol, capsule jaune, à servir entre 12-16°C).
Le Saint Graal, le Monument de la bière belge, LA Bière…Tout comme la Chimay bleue,
elle vieillit très bien plusieurs années dans certaines conditions.
Cette bière trappiste se présente sur un lit de levure qu’il convient d’éviter de verser pour ne trop la troubler. Sa robe d’un brun très sombre est surmontée d’une mousse abondante tenant bien et parcourue par un dégagement gazeux. Puissante au nez, elle relève des notes de poire, banane, et un fruité complexe. En bouche, elle est acide, forte, puissante, concentrée, charnue et rappelle le moka et le réglisse. Elle présente une amertume soutenue et prolongée, des traces de torréfaction et une certaine âcreté en fin de bouche.
C’est une bière que je qualifierais de plate, épaisse et dense, mais digestive avec
une persistance sucrée et liquoreuse. Trappiste de très grande classe, je persiste et signe
en stipulant que c’est un sommet trouvant un juste équilibre (douce et râpeuse), associé à une puissance inouïe. De plus, la consistance et la durée en bouche sont inégalables.
Westvleteren Extra 8 ou St Sixtus ‘Extra’
(8% alc/vol, capsule bleue, à servir entre 12-16°C).
La westvleteren 8 présente une robe voilée de couleur acajou, une mousse très faible mais tenant bien et un dégagement gazeux moyen. Assez fruitée, elle révèle un nez de réglisse, de caramel et de moka accompagné de notes de cognac et d’amandes. En bouche, elle est assez piquante et possède une amertume sèche. La finale offre une post amertume par
des notes de moka. C’est une bière possédant un bel équilibre entre la douceur et la force
de caractère.
Westvleteren Blonde ou St Sixtus ‘Blond’
(5.8% alc/vol, capsule verte, à servir entre 12-16°C).
Cette bière fut commercialisée pour la première fois en 1999, il s’agit en quelque sorte
d’une adaptation de la bière servie aux Moines (St Sixtus ‘Dubbel’). Quelle superbe bière ! D’une couleur jaune opalescente, légèrement troublée par la levure, elle déploie une mousse admirablement compacte et tenace. Son nez frais et fruité offre une rondeur maltée et
des tons d’agrumes évoquant la pelure de pamplemousse rose. La bouche est simple et exemplaire, elle offre une très belle attaque, un corps ferme, beaucoup de mâche et
de longueur. Son amertume est nette et fraîche, son âcreté légère mais agréable,
et sa pointe acidulée reste très fine. Une réussite en tout point, et une bière trappiste
de très grande classe. Les Moines de Westvleteren nous démontrent encore une fois tout
leur savoir-faire.
A notre grand désespoir, voici celle que je qualifierais de «Rest In Peace» :
St Sixtus ‘Dubbel’
(cuvée 1997, dégustée en 1997, capsule verte)
Réservée aux Moines, cette bière blonde pâle et lumineuse, possède une mousse blanche serrée et stable. Sa saturation est moyenne et on observe un léger trouble du à la levure.
Au nez, on a des arômes fins d’agrumes et de houblon frais doux et fruité. En bouche : belle entrée, attaque ample, amertume longue et très sèche. La bouche est assez ronde, légère et fraîche, puis apparaît une pointe de post-amertume acide. Son corps est équilibré, et
son étalement assez long. Elle réussit l’étonnante alchimie d’un goût bien affirmé et
d’une faible teneur en alcool (4% alc/vol). Un vrai grand cru, très étonnant. Un passionné raconte : « Lorsque, au magasin de l’Abbaye, un Moine m’en a remis une bouteille, ce dernier m’a dit “Surtout n’en parlez pas autour de vous, nous craignons qu’on vienne nous en demander.“ » : On le comprend aisément… Elle est aujourd’hui remplacée par la “blond”.
Westvleteren Special 6 ou St Sixtus ‘Special’
(6% alc/vol, capsule rouge).
Cette bière de couleur brun acajou, est limpide, et on note une fine couche de levure qui repose sur le fond de la bouteille. Sa mousse claire est abondante et serrée. Au nez, arômes excellents, intenses, épicés, odeur de caramel accompagné d’une note de réglisse assez douce. Malgré une légère âcreté au goût, la bouche est agréable, finement épicée, avec
une belle ampleur et une amertume légère due aux levures. C’était une bonne bière trappiste aromatique et au goût bien affirmé malgré sa relative légèreté. Cette bière n’est, malheureusement, plus produite aujourd’hui. Avec l’âge, son arôme et son goût évoluent vers un léger caractère vineux et de houblon suranné très agréable, et une rondeur plus affirmée.
Pour terminer en beauté cet article je vous laisse une petite confidence de bistrot…
Un rappel pour vous, passionnés de bières qui ont peut-être oublié, et pour ceux qui ignorent que la Westvleteren n’est uniquement brassée à l’Abbaye que depuis une grosse quinzaine d’années. Dans l’attente de leurs nouvelles installations de brassage de Saint Sixtus (1989), les Moines avaient donné (ou plutôt vendu) leur licence à une brasserie voisine, « Sint Bernardus » à Watou, leur permettant ainsi de brasser leurs bières (selon les recettes ancestrales) et de la commercialiser. Quand le contrat s’acheva, les brasseurs de Watou continuèrent à brasser une bière sur des bases similaires à la Westvleteren 12 : La Sint Bernardus Abt 12, une bière que beaucoup d’amateurs seraient bien en mal de distinguer de sa populaire consœur, dans une dégustation à l’aveugle, tant elles ont des points en commun.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un bon voyage et une bonne dégustation !
C’est rare qu’un Malheur puisse vous apporter autant de Bonheur. Et pourtant, tel est l’enseignement que j’ai pu tirer de ma dégustation de la gamme Malheur.
Ma seconde halte nous emmène dans une contrée verte et boisée du centre de la Flandre :
La brasserie Malheur, située à Buggenhout.
Avant de continuer, je tiens à attirer votre attention sur le fait que la brasserie Malheur est une brasserie 100% familiale et indépendante comme peut l’être la brasserie Cantillon à Bruxelles, ce qui à notre époque est remarquable vu la forte concurrence industrielle dans
ce domaine.
Après cette mise en lumière, je peux reprendre le cour de mon récit. La brasserie Malheur est le fruit d’une tradition, d’un savoir faire et d’un patrimoine familial hors du commun. En effet, s’appelant aujourd’hui Malheur, du nom de ses bières, la brasserie a vu le jour en 1997 à Buggenhout sous le nom de brasserie De Landtsheer, sous l’impulsion de Manu De Landtsheer.
Celui-ci est issu d’une longue lignée de brasseurs installés dans la commune dès 1839.
Le point de départ de cette formidable épopée familiale fut lorsque ses lointains aïeux prirent la décision d’abandonner leur activité agricole parallèle pour se consacrer uniquement au brassage. Des hauts et des bas suivirent, mais la Première Guerre Mondiale et l’engouement du public pour la Pils (ou bière blonde. Elle représente 90% de la production mondiale de bière. La Pils est une bière claire, dorée et légère. Elle est fraîche et présente une saveur amère et raffinée de houblon) mirent toutefois un frein aux activités brassicoles de la famille.
Dans l’attente de jours meilleurs, Emmanuel De Landtsheer, grand-père de l’actuel maître
des lieux, eu la brillante idée de se reconvertir dans le métier de dépositaire, notamment pour Pilsner Urquell, Westmalle et l’ancienne brasserie malinoise Lamot, lui permettant ainsi de ne pas quitter le terrain et de continuer à vivre de sa passion. Le fils de ce dernier, Adolf, lui emboita le pas et fut en outre bourgmestre (maire) de la commune pendant trente-trois ans. Et c’est en 1997, que Manu fit renaître de son passé glorieux, la brasserie familiale, lui offrant un nouvel élan, une originalité aussi bien au niveau des recettes (savoureuses) que sur
le plan de l’approche commerciale et marketing (jeter un Malheur).
La brasserie Malheur met donc à disposition de nos chers palais une large gamme de bières puissantes, subtiles, ayant chacune leur personnalité. Je vais tenter de vous faire une petite chronologie de ce cheminement vers le succès que je lui connais.
Pour commencer et lancer la brasserie sur de bons rails, Manu mit au point la Malheur 6°,
une blonde refermentant en bouteille et élaborée exclusivement avec du houblon de Bohème. Manu se devant de pérenniser la brasserie eu l’ingéniosité de créer en 1999, pour célébrer
le passage à l’an 2000, la Malheur MM 10 (subsiste encore aujourd’hui sous la simple appellation Malheur 10) et ensuite la Malheur 12° (une bière évidemment très puissante, considérée comme le joyaux de la gamme).
Le nouveau millénaire arriva et apporta un éclair de génie, un zeste de folie à cette septième génération de brasseurs avec surement le produit le plus original de la maison qui est sans conteste la Malheur Brut Réserve (désormais Malheur Bière Brut). Élaborée en collaboration avec l’Institut Œnologique de Champagne à Épernay, cette bière d’un genre nouveau fut
la première à emprunter certaines phases de sa conception au champagne. Des recherches longues d’un an et demi donnèrent naissance à cette bière dérivée de la Malheur 10 à laquelle sont ajoutés du sucre candi et de la levure de champagne. Après la seconde fermentation en bouteilles, la bière subit remuage et dégorgement, permettant d’extraire les restes de lie, remplacés par une petite quantité de nouvelle bière. Soumise au repos pendant un mois,
la bière est ensuite mûre pour la dégustation. Très agréable à l’apéritif et en accompagnement de mets de haute voltige, elle fut assez rapidement rejointe par deux sœurs : la Malheur Dark Brut (bière brune, brassée selon le même principe et affichant 12% vol. alc.) et la plus légère Malheur Cuvée Royale (9% vol. alc.) brassée à l’occasion du 175ième anniversaire de
la Belgique.
Il est enfin venu le temps, pour moi, de la dégustation et de la description de cette gamme mélangeant douceur, saveur, puissance, richesse,…
MALHEUR 6°
(6% alc/vol, à servir entre 8-12°C).
Cette bière spéciale pour tous les jours d’un blond doré contient 6% en volume d’alcool et est refermentée en bouteille. Grâce à son arôme houblonné subtil, elle plaît particulièrement
aux connaisseurs qui savent apprécier une douce amertume.
MALHEUR 10°
(10% alc/vol, à servir entre 8-12°C).
L’arôme de pêche aux soupçons de roses avec des traces épicées de zestes d’orange et
de citron” de la Malheur 10° met en extase les amateurs de bière du monde entier.
Très puissante et recouverte d’une mousse abondante, fine et régulière, elle distille
des saveurs sucrées, maltées et alcoolisées que l’on retrouve dans son parfum, très bien relevées par une bonne note houblonnée. Avec une mousse très abondante, fine et régulière, elle distille un parfum léger de levures et d’alcool. Cette bière blonde trouble de dégustation spéciale (méga combo
) contient 10% en volume d’alcool et a un solide corps.
MALHEUR 12°
(12% alc/vol, à servir entre 8-12°C).
La Malheur 12° est, avec ses 12% en volume d’alcool et sa teinte rouge-brun profonde,
un poids lourd de la famille des bières spéciales Malheur. Prenez du temps pour elle: sa saveur entière bien arrondie reste facile à boire. Cette bière est, pour moi, un peu le bijou de
la couronne Malheur. Au regard, une mousse abondante, mais qui retombe en une fine couche bien colorée. Au nez, elle nourrit un parfum profond, intense et caramélisé. En bouche,
elle libère un remarquable bouquet de riches fleurs de houblon, de fruits noirs très murs.
Très dense (on a presque l’impression de manger ), l’attaque est métallique, mais se répand rapidement sur le malt caramel et le beurre pour ne laisser, dans un long final, que des notes café et moka.La saveur entière bien arrondie reste facile à boire. “A déguster à l’aise avec la sagesse du fin gourmet“, disent les connaisseurs.
MALHEUR Bière Brut
(11% alc/vol, à servir entre 8-12°C).
La Malheur Bière Brut “à la méthode originale” est une bière riche exclusive avec une teneur en alcool de 11%, mise en bouteilles et refermentée jusqu’à trois fois en bouteille.
D’ailleurs, monsieur De Landtsheer insiste sur la finesse que procure la méthode champenoise. Cette bière blonde trouble produit une mousse extraordinaire. C’est une bière possédant
un parfum lourd et puissant mais qui, à l’inverse, a un corps raffiné et pétillant. En bouche,
elle est épaisse, forte, puissante, énergique mais bercée par une subtilité sucrée, fruitée (notes d’agrumes et de fruits de la passion) et alcoolisée procurant un arrière-goût élégant. Heureusement, la belle présence du houblon nous rappelle qu’il s’agit là d’une bière.
Je pense que cette bière convient très bien comme apéritif, dessert ou digestif.
MALHEUR Dark Brut
(12% alc/vol, à servir entre 8-12°C).
La Malheur Dark Brut “à la méthode originale” est une bière brune foncée avec une mousse brune crémeuse et 12% de volume d’alcool. Via des procédés spéciaux (remuage et dégorgement), la levure est éliminée de la bouteille. Cette bière a un nez complexe et dégage en bouche un goût sucré, alcoolisé, à la saveur vanillée renchérit de notes boisées et chaudes. Le secret du goût de chêne, équilibré, de la Brut réside dans les fûts de bière: la Malheur Dark Brut repose sur du jeune chêne américain, spécialement grillé pour cette dernière.
MALHEUR Cuvée Royale
(9% alc/vol, à servir entre 8-12°C).
Malheur Cuvée Royale “à la méthode originale” est la nouvelle bière brut. La bière est brassée à l’occasion du 175ième anniversaire du royaume Belge. Malheur Cuvée Royale est une bière blonde de 9% de volume d’alcool brassée et embouteillée ‘à la méthode originale’ avec remuage et dégorgement. C’est un breuvage qu’il me reste à découvrir.
Une fois n’étant pas coutume, je vais terminer mon article avec une nouvelle confidence de bistrot …
Le nom de Buggenhout, est bien connu des amateurs de bières, c’est en effet dans ce village qu’est née la brasserie Bosteels, fabriquant la Kwak et son incroyable verre, ainsi que
la fameuse Triple Karmeliet (petite dédicace à mon cher Cypos ). Ce qui l’est moins est que la brasserie Bosteels propose aussi la Deus, une bière suivant la même technique queles bières « champenoises » de la brasserie Malheur (Pour rappel : Après avoir brassé normalement leur bière, les brasseurs les élèvent en retournant leurs bouteilles pour les faire dégorger de leur levure et les affiner).
A vos verres et Santé mes amis !
Quand on parle de bière, on arrive bien souvent à parler de religion.
Certains vouent un culte à St Arnoult et ses disciples (Arthur Guinness, Gérard Adriaan Heineken, Jean Patrick Kanterbraü…), d’autres prient tous les vendredis soir pour que le week-end qui arrive leur apporte les litres de binouze tant attendus le long de la semaine, et enfin d’autres se contentent d’apprécier à sa juste valeur le travail de certains forçats de la foi (les moines trappistes, pour ceux qui ont encore du mal à suivre…).
Et quand on parle de Tripel Karmeliet, autant dire que l’on touche au divin ! Rien de moins..
Brassée depuis moins de vingt ans, cette bière belge est une création de la brasserie Boosteels, surtout connue pour sa Kwak (la bière des cochers, plus célèbre pour son drôle de verre que pour son goût…) et pour la Deus incroyable breuvage champagnisé.
Bière de fermentation haute, sa grande caractéristique est qu’elle est composée de trois variétés de céréales (d’où la moitié de son nom) : orge, froment et avoine.
Bière aux saveurs diverses et complexes , son goût est plutôt doux et son bouquet épicé et plutôt fruité. Son volume d’alcool est de 8% ce qui est fort raisonnable, mais tout de même réservé aux amateurs de bières pas trop lights
Quand on déguste une Triple Karmeliet, c’est tout le talent des maîtres brassicoles belges qui s’offre à vous. Richesse des arômes et complexité vous font comprendre pourquoi ne s’improvise pas brasseur qui veut.
Quant à l’anecdote qui donne son origine au nom de la bière, elle peut être lue comme non moins savoureuse (ou bien comme un simple coup marketing…). Il se dit en effet qu’au moment de l’invention de cette bière, le hasard voulut qu’on retrouvât dans des archives locales une recette de bière préparée par des Carmélites de Dendermonde au XVIIème siècle.
À l’époque, elles fabriquaient une bière aux propriétés quasi identiques que la Triple Karmeliet, ce que la brasserie Bosteels trouva fort à son goût, et elle y vit un bon moyen de lancer le concept “Karmeliet” pour donner à sa nouvelle bière une aura particulière.
De toute façon, nonnes ou pas nonnes, cette bière est à déguster de toute urgence (et très facilement disponible dans de nombreuses enseignes de grande distribution comme Auchan ou Carrefour).
Le gouvernement du Canada travaille à ce qu'un plus grand nombre d'acheteurs internationaux s'approvisionnent en orge canadienne et pour ce faire investit dans l'innovation réalisée par le Canadian Malting Barley Technical Centre. Le député James Bezan (Selkirk-Interlake), au nom du ministre de l'Agriculture M. Gerry Ritz, a annoncé cet investissement de 400 000 $ réalisé par le biais du programme Agri-marketing.
"Notre gouvernement est fier d'appuyer le Centre car ce dernier joue un rôle clé dans l'ouverture de nouveaux marchés internationaux pour notre orge de brasserie tant innovatrice que concurrentielle, a affirmé le député Bezan. Cet investissement aidera nos agriculteurs et transformateurs d'aliments à gagner leur vie en vendant davantage de produits canadiens salubres, de qualité supérieure, innovants et reconnus mondialement, aux quatre coins de la planète."
Les fonds permettront au Centre d'évaluer de nouvelles variétés que les cultivateurs canadiens pourront planter en vue de saisir de nouveaux marchés à créneaux à l'échelle mondiale. Les fonds permettront également au Centre de cibler des marchés clés à Taïwan et en Inde et offrir un service d'assistance à l'exportation et un soutien technique aux exportateurs canadiens.
"L'appui du gouvernement du Canada est essentiel pour mettre au point de nouvelles variétés, offrir une aide technique aux clients à travers le monde et mettre en oeuvre des programmes pour promouvoir les qualités de l'orge brassicole canadienne auprès des malteurs et des brasseurs du monde entier", a déclaré Rob McCaig, le directeur principal et le directeur du brassage du Centre.
Le Centre effectue des travaux de recherche, offre des séances de sensibilisation et du soutien technique au marketing à l'industrie canadienne de l'orge brassicole, tant au pays qu'à l'étranger. En 2008, le Canada a exporté à l'échelle internationale près de 691 000 tonnes de malt pour une valeur de 423 millions de dollars et 2,3 millions de tonnes d'orge pour une valeur de 730 millions de dollars.
Le programme Agri-marketing finance la mise en oeuvre de stratégies internationales à long terme, comme celles portant sur le développement des marchés internationaux, la valorisation de la marque et la défense des intérêts commerciaux d'une industrie à l'autre.
Une bière inspirée par Star Wars
On le sait, l'impact culturel de Star Wars est immense. En voici un nouvel exemple avec cette nouvelle bière dont le nom et l'étiquette s'inspirent largement de la saga culte.
Son nom ? L'Imperial Stout Trooper, un jeu de mot avec Scout Trooper ("stout" désigne en anglais une catégorie de bières brunes relativement fortes). En voici l'étiquette, qui laisse peu de doute sur la source qui a inspiré le brevage :
Malheureusement pour nous, étant donné qu'il s'agit d'une bière américaine (commercialisée par la brasserie "New England Brewing"), il y a peu de chance qu'elle fasse son apparition sur le marché européen... ou alors, cette apparition sera discrète et relativement coûteuse...
C'est bon, c'est fin, ça se boit sans fin. Enfin presque, ça se boit avec modération. Ca, c'est la bière Gordon qui arrive en France en cette fin d'année 2009. Une bière écossaise destinée avant tout aux amateurs de bonne mousse. Et surtout à ceux qui ne sont pas effrayés par un degré d'alcool relativement élevé. Car la bière Gordon la plus légère, la Finest Silver, voit tout de même son volume d'alcool culminer à 7,7 %.
Le carré magique de Gordon
Arrivée en Belgique dès 1990, la bière Gordon aura donc mis près de 20 ans à traverser la frontière. Aujourd'hui, ce sont quatre boissons qui arrivent en France. Quatre canettes de 50 cl au goût aussi raffiné que prononcé et qui peut vite faire frémir le palais.
Des arômes plus ou moins surprenants
La Finest Silver est donc la plus légère, la plus « classique », serait-on tenté de dire. Avec son volume d'alcool de 10 %, la Finest Gold représente la « vraie » bière Gordon. C'est elle qui illustre le mieux l'ambivalence de cette boisson, ce goût à la fois subtil et prononcé.
Pour les « aventuriers » du goût, la Finest Red est l'alternative idéale. Ni brune ni blonde, cette bière rouge réserve quelques surprises à base d'arômes aux notes de caramel… et un volume d'alcool de 8,4 % tout de même.
La plus forte de toutes les bières
Mais finalement, ce n'est rien à côté de la dernière bière Gordon à arriver en France. Car attention, celle-ci n'est pas destinée aux « petits joueurs » ! Avec 12 % de volume d'alcool, il s'agit de « la plus forte de toutes les bières en boîte de 50 cl ». Et il faut avouer qu'en dépit d'une certaine douceur, la Finest Platinum laisse un léger piquant sur la palais. Une sensation pas désagréable… à condition d'être prévenu ! Mais finalement, ces arômes parfois surprenants, ces sensations plus ou moins intenses, n'est-ce pas là le secret d'une vraie bonne bière ?
Vous rêvez d’un festival de bière à Québec? Et bien, votre souhait pourrait être exaucé dans un avenir plus ou moins rapproché. Comme quoi, les brasseurs d’idées parviennent toujours à faire mousser de beaux projets.
«L’idée est née il y a environ trois ans entre collègues de travail et amies. Nous avons décelé cette opportunité inexploitée et nous avons saisi l’occasion d’en développer le plein potentiel. C’est à la suite de visites dans d’autres festivals et en discutant avec différents microbrasseurs que nous avons vraiment su qu’il y avait un intérêt de la part des gens du milieu», explique Catherine Gagné, diplômée en administration, profil marketing.
Après plusieurs années de travail dans l’organisation d’événements, elle et Virginie Tardif, finissante en design graphique et en arts plastiques, viennent de mettre sur pied une entreprise spécialisée en gestion d’événements : Gestion Troïka. Leur première mission est de créer le Festibière de Québec. Déjà, une quinzaine de microbrasseries ont manifesté leur intérêt à participer à un tel festival, notamment La Barberie qui est implantée à Québec, dans le quartier Saint-Roch, depuis 1997.
«Nous participerions sans aucun doute à ce festival! Ça nous permettrait de faire connaître les produits locaux. Ça fait déjà partie de notre philosophie; le développement local et l’économie sociale. Je crois aussi qu’il y a une clientèle pour ce type d’événement», affirme Isabelle Rodrigue, directrice du marketing de La Barberie.
L’Association des microbrasseurs du Québec (AMBQ) se montre également favorable à ce projet. «Québec a un vécu brassicole intéressant. C’est une ville qui serait donc mûre pour avoir son propre festival de bière. Mais pour ce faire, il faut bien travailler la formule et faire un choix judicieux quant à la période du festival. Car, il ne faut pas oublier une chose, les brasseurs sont déjà très occupés à l’été», ajoute M. Jean-Pierre Tremblay, directeur de l’AMBQ.
Un festival différent
Les festivals de bière gagnent en popularité au Québec. Après le Mondial de la bière de Montréal, la Fête Bières et Saveurs de Chambly, L’Oktoberfest des Québécois de Mascouche et le Festival des Bières du Monde du Saguenay, pour ne nommer que ceux-là, voilà que la ville de Québec pourrait elle aussi présenter un événement brassicole.
«Nous croyons que la ville de Québec se doit de tenir un tel événement en tant que Capitale-Nationale du Québec. On sait que la bière est consommée en sol québécois depuis des siècles et qu’une brasserie appartenant à Jean-Talon avait été créée en 1668 à Québec même ! Alors, il est grand temps que Québec se lève et présente elle aussi son propre festival», clame Mme Tardif.
Cela avait pourtant été fait au Manoir Montmorency, à Québec, en septembre 2004. Mais, le festival n’avait pas connu un énorme succès. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette impopularité, dont la mauvaise température connue durant les festivités et l’emplacement du site, moins bien desservi par les transports en commun. C’est pourquoi Mmes Gagné et Tardif souhaitent que leur Festibière de Québec se déroule en plein cœur du centre-ville.
«L’important pour nous, c’est d’avoir un endroit capable d’accueillir un grand nombre de festivaliers. Situé au centre-ville, il sera facile d’accès, avec une bonne affluence de touristes et avec un réseau de transport en commun à portée de la main», précise Mme Gagné.
Les deux organisatrices veulent que le Festibière de Québec se démarque des autres festivals. Elles voudraient qu’il devienne le seul festival de bière au Québec à faire voyager ses visiteurs dans le temps, à travers cinq siècles. «Le thème du festival serait un voyage à travers les époques; du commerce et de la fabrication de la bière, de 1608 à aujourd’hui», précise Mme Gagné.
Elles ont d’ailleurs déjà en tête plusieurs activités pour divertir les visiteurs pendant les trois jours du festival, soit du vendredi au dimanche. Des dégustations brassicoles, des spectacles de musique, des jeux pour enfants et des conférences pourraient faire de cet événement familial une grande fête québécoise. Si le projet se concrétise, le Festibière attend au moins 20 000 personnes pour sa première année. Les organisatrices espèrent bien vous compter parmi les festivaliers!
Tardif et Catherine Gagné instigatrices du Festibière de Québec
Photo: Gestion Troïka-Gregory Delavaud.
La recherche d'eau dans l'espace implique des milliards et des milliards de dollars, mais la découverte de la bière de l'espace est arrivée facilement aux brasseries Sapporo, qui vient de mettre en vente près de six paquets de la première "Space Beer" brassée avec de l'orge qui a séjourné dans l'espace. "L'orge de l'espace" est une progéniture de quatrième génération des semences d'orge qui ont passé cinq mois à bord de la Station spatiale internationale en 2006 dans le cadre de la recherche que Sapporo menait en collaboration avec l'Académie russe des sciences et l'Université d'Okayama. "L'objectif de la recherche était d'étudier l'adaptabilité et le cycle de vie de l'orge en gravité zéro et d'explorer les défis de la réalisation de l'auto-production alimentaire suffisante dans l'espace." La bière de l'espace a un goût moelleux et une couleur sombre qui rappelle l'infini de l'espace. Celle-ci sera disponible dans un nombre limité de 250 packs de six, et chaque pack devrait coûter aux alentours de 110 $. Les fonds récupérés iront à l'Université d'Okayama, qui les pour l'éducation scientifique des enfants et favoriser le développement de la recherche en sciences spatiales au Japon et en Russie.
Photo : Gérard Baldocchi
Il faut cinq semaines de travail et beaucoup de savoir-faire aussi pour sortir une Pietra à 6°.
C'est en bâtissant un projet de vie en Corse que le couple Sialelli, originaire de Pietraserena, a finalement tracé sa nouvelle voie professionnelle dans la bière.
« Je boirais bien une bière corse », indique, assoiffée, Armelle Sialelli à son mari, au sortir d'un concert des... Muvrini à Corte. Quatre années plus tard, naissait la bière Pietra qui est brassée à Furiani en 1996.
Mais l'idée d'y intégrer la châtaigne n'est pas intervenue immédiatement. « C'est au Louvre, en découvrant la brasserie antique égyptienne, que nous est venue l'idée d'intégrer la farine de châtaigne. Cette dernière est considérée comme la céréale de la Corse, culturellement c'est le pain », explique Dominique Sialelli.
Un laboratoire a donc été chargé de la mise au point de cette bière corse à la châtaigne.
Du malt et de la châtaigne
« Mais les premiers essais n'ont pas été concluants avec la farine de châtaigne, nous avons pensé que c'était raté car, en mélangeant au malt, on obtenait une pulenta ! C'est un voyage à Nancy de Jean-Paul Vincensini, un producteur emballé par notre projet, qui a réglé le problème en intégrant de la châtaigne concassée, un granulat », ajoute le patron de la brasserie Pietra en nous livrant toutes les étapes de la fabrication de cette bière.
Il faut d'abord mélanger le malt au granulat de châtaigne dans une cuve.
Ensuite, l'eau est portée à ébullition et brassée par une pale. Le « bouillon » est séparé des substrats huit heures après et houblonné.
« C'est ce qui va donner l'amertume à la bière. Après ébullition et filtrage le liquide part en fermentation. On injecte des levures. Il faut attendre ensuite trois semaines », précise Dominique Sialelli ajoutant qu'il faut cinq semaines de travail pour sortir une Pietra à 6°.
1 kg de châtaignes pour 100 litres de bière
« Notre production a grimpé progressivement depuis 1996, atteignant 29 000 hectolitres en l'espace de sept années. Nous utilisons environ 1 kg de châtaignes en granulat pour produire 100 litres de bière » souligne Dominique Sialelli. Et de préciser que la production atteindra « 42 000 hectolitres pour 2009, c'est donc l'équivalent de quarante tonnes de fruits qui ont été nécessaires pour la production ».
La brasserie Pietra s'est diversifiée en proposant la Serena, une bière blonde pur malt, mais aussi la Colomba, aromatisée aux herbes du maquis.
« 65 % de notre production est destinée à la consommation locale, 25 % sur le Continent via de grands distributeurs et 10 % à l'exportation. Nous avons une bonne approche sur le marché suisse et italien et aujourd'hui c'est vers le Canada et les USA que nous nous sommes tournés », met en avant le créateur de la bière Pietra.
Une bière que l'on peut trouver à New York, une belle récompense pour un produit qui pourrait devenir encore plus identitaire car Dominique et Armelle Sialelli ont en projet de travailler avec du malt corse. Reste à adapter la culture de l'orge brassicole dans l'île...Jo cervoni
Son nom, Tactical Nuclear Penguin (la tactique nucléaire du Pingouin), vous paraitra sans doute un peu bête, mais c'est pourtant une bière qui n'a rien de plus sérieux. BrewDog, une brasserie écossaise annonce ce fameux Pingouin comme la bière la plus forte du monde, ayant une teneur en alcool de 32 pour cent. Comme d'autres bières fortes telles que certaines de la gamme de Sam Adams, c'est une bière à déguster avec parcimonie. Une quantité limitée de Tactical Nuclear Penguin se vend actuellement à 30€ la bouteille ou 250€ pour les bouteilles qui incluent une part dans la société BrewDog (d'une valeur de 230€). C'est à croire que cette bière est spécialement dédicacée aux linuxiens
Mondial de la Bière J + 30 : Baromètre prometteur du côté des brasseurs français.
Les bières belges triomphent à Nuremberg
Treize bières belges ont été récompensées au concours international European Beer Star qui s'est clôturé mercredi à Nuremberg (sud-est de l'Allemagne). La plupart de nos bières ont logiquement brillé dans les quatre catégories "Belgian Style".
La brasserie De Halve Maan à Bruges revient d'Allemagne avec trois médailles, dont deux en or pour la Brugse Zot double brune, considérée comme la meilleure Double de style belge, et pour la Straffe Hendrik, désignée meilleure Triple.
La Brugse Zot blonde décroche le bronze dans la catégorie Ale. Cette dernière a été remportée par la Gauloise ambrée de la brasserie du Bocq qui voit par ailleurs sa Gauloise brune empocher le bronze dans la section Double. L'argent revient ici à la Malheur 12 de la brasserie du même nom sise à Buggenhout.
Sa petite soeur, la Malheur 10, empoche le bronze dans la catégorie bière forte à haute fermentation (Strong Ale). Dubuisson, un des spécialistes du genre, décroche l'argent avec sa Bush ambrée triple, l'or allant à la Omer Traditional Blond, de la brasserie Bockor.
Affligem repart également avec deux médailles, l'une en argent pour l'Affligem blonde dans la catégorie Ale et l'autre en bronze pour la triple dans la catégorie du même nom. Toujours dans cette section, la brasserie malinoise Het Anker a raflé l'argent avec sa Gouden Carolus Triple.
La seule bière belge parvenue à s'immiscer dans une catégorie autre que les "Belgian Style" est la Maes pils (Alken-Maes) dont la nouvelle version lancée en avril dernier a visiblement séduit le jury qui lui a octroyé le bronze dans la section "European Style Helles/Lager". Plus de 800 bières issues d'une trentaine de pays différents participaient à cette sixième édition du European Beer Star. Au total, les jurés ont remis des médailles pour 41 catégories différentes. (belga/ca)
Il est rare d'associer luxe et bière, en général c'est même plutôt antinomique. Pourtant, cette bouteille de 12 litres peut faire la fierté de ses brasseurs, car elle sera vendu pour la bagatelle de 1200$ l'unité. Cette bouteille de Vieille Bon Secours, fut conservée pendant la dernière décennie tel un joyau, et vous assure un cocktail de saveurs que vous ne trouverez jamais ailleurs. Entre citron, caramel, nuance de réglisse et d'anis, celle-ci affiche un volume alcoolique de 8 pour cent. La question est : cette bouteille arrivera t'elle à étacher la soif de celui qui l'achètera ?!
La bière de qualité s'impose
Moins de demis au café et plus de bonnes bouteilles à la maison, c'est la tendance du secteur.
© F3NPDCP
Les amateurs se tournent vers la bière de qualité, la consommation de ce produit phare est en baisse en France. La bière de Noël revient ce lundi sur les étals. L'occasion de revenir sur ce produit phare dans la région, la bière.Sa consommation est en baisse en France, ce qui n'est pas vraiment la cas dans notre région.
Les amateurs recherchent de plus en plus de bière de qualité. Voir le reportage.
Pour poursuivre la série commencée il y a quelques jours et pour vous faire découvrir (ou redécouvrir) un nouveau grand cru belge, je vous propose d’entrer dans l’univers des Trappistes de Rochefort, exceptionnelles de tenue, de richesse gustative et de raffinement pour tous les goûts.
Tout cela au pluriel, car les “belles” se présentent à trois : 6°, 8° et 10°.
Mais attention : ne croyez pas que l’on parle là de degrés d’alcool, mais de densité des moûts (teneur en sucre, intervenant en premier lieu dans le processus de fermentation). En réalité, elles titrent à 7,5, 9,2 et 11,3%, soit déjà de bien belles références pour commencer à en sentir les effets dès les premières lampées.
Mais qu’est ce qu’une bière trappiste ? Au nombre de sept, quasi-exclusivement localisées en Belgique (l’une d’elles nous provient du pays des putes en vitrine et du beudo tranquille), elles sont le fruit du travail des moines du même nom, cisterciens en pratique (et donc soumis à un régime de prières des plus contraignants).
Les seules véritables bières trappistes au monde sont donc Achel • Chimay • Orval • Rochefort • Westmalle • Westvleteren • Tilburg.
Je vous vois en train de fantasmer sur des moines en soutane ou en robe de bure en train de mélanger le grain et l’eau pour produire le divin breuvage ! Détrompez vous !! Cela fait un moment qu’ils ont lâché la contrainte pour n’en récolter que les bénéfices (destinés à faire vivre leur communauté et à entretenir leur riche patrimoine monastique !). En effet, chacune de ces abbayes a créé une petite entreprise (qui connaît pas la crise) afin de confier la fabrication à des salariés non religieux chargés de produire de façon totalement industrielle la bière tant recherchée.
Il est d’ailleurs impossible à ma connaissance de visiter un de ces lieux (en dehors des parcs et autres chapelles aux heures “calmes”) tant l’industrialisation a pris le pas sur la tradition brassicole d’antan.
Mais revenons en au sujet du jour : les Trappistes Rochefort.
Toutes trois brunes, aux couleurs changeant en fonction du titre, elles ont les arômes finalement assez communs à tous les produits trappistes belges.
Longues en bouche, très maltées, légèrement amères, elles révèlent toutefois rapidement leur teneur en alcool (notamment la 10°), ce qui est un peu dommage (dans ce cas, on dit qu’elles sont “puissantes” pour faire bien !).
Refermentées en bouteille, elles comportent donc naturellement un dépôt qu’il ne faut pas hésiter à verser, mais dans un second temps.
Nécessitant un service délicat (un verre calice sera très largement à privilégier), cette bière propose une mousse protectrice d’une relativement bonne tenue qui maintient ainsi le liquide à distance raisonnable de l’oxygène qui viendrait altérer son goût.
Bon, je crois que tout ou presque est dit.
Il ne vous reste plus qu’à courir acheter ces bières d’un autre age (brassées depuis le 16e siècle !!) et à me poster vos commentaires et autres invitations à la découverte.
Liens : http://www.trappistes-rochefort.com/ (site en reconstruction actuellement…)