Médecin des Troupes coloniales
RTST (Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad)
Brigade du Tchad
BAFL ( Brigade Française Libre)
BM1 (1° Bataillon Médical)
Adolphe Diagne est né le 17 octobre 1907 à Paris, fils de Blaise, fonctionnaire des douanes coloniales avant de devenir une homme politique franco-sénégalais, député du Sénégal à l'Assemblée nationale, puis sous-secrétaire d'État aux Colonies et maire de Dakar de 1920 à 1934 et de Marie-Odette Villain sans profession.
Il a deux frères : Roland , fonctionnaire dans les chemins de fer et Raoul, premier footballeur africain sélectionné en équipe de France.
DIAGNE Adolphe - ESN
Après obtention du certificat de Physique, Chimie et Sciences Naturelles (S.P.C.N.) à Paris et avoir effectué la première année de médecine, il est admis sur concours à l'École Principale du Service de Santé de la Marine et des Colonies de Bordeaux.
Il intègre l'école de Santé Navale le 20 octobre 1927.
Il reçoit le matricule 989 de sa promotion, ayant validé quatre inscriptions.
Il soutient sa thèse de doctorat en médecine le 18 décembre 1931 sur La vaccination antipesteuse. Thèse n°62, année 1931-1932, Bordeaux et opte pour les Troupes coloniales.
Il effectue le stage de l'École d'Application du Service de Santé des Troupes Coloniales au Pharo à Marseille à compter du 4 janvier 1932.
1° RTST - Insigne régiment
Il est envoyé en septembre 1932 en poste en Mauritanie.
En 1936, il est promu médecin-capitaine et il affecté au Sénégal puis il sert dans le 1° RTST (Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad) à Fort-Lamy.
Le 26 août 1940, lors du ralliement du Tchad auquel il participe activement, il s'engage dans les Forces Françaises Libres à Fort-Lamy.
1° Régiment de tirailleurs Sénégalais du Tchad
1941 - Colonne LECLERC -2eDB-insigne
En février 1942, il participe à la première campagne du Fezzan avec la Colonne Leclerc servant au 1er peloton de la 2e Compagnie de découverte et de combat. Il se montre toujours volontaire pour accompagner les combattants sur la ligne de feu.
Médecin-commandant en juin 1942, il dirige la base avancée de Zouar puis participe à la seconde campagne du Fezzan de décembre 1942 à février 1943.
Il est ensuite affecté à la Brigade du Tchad à Fort-Lamy et en septembre à la Brigade de l'Armée Française Libre à Yaoundé.
Il rejoint la France, en août 1944, avec le 1er Bataillon Médical de la 1ère Division Française Libre et il commande la 2e compagnie de ramassage.
Il est blessé le 27 septembre 1944, devant Clairegoutte-Adornay par des éclats de mortier alors qu'il effectue une reconnaissance d'itinéraires. Il réussit à donner les premiers soins aux soldats blessés. Il est ensuite évacué et soigné dans l'Ambulance Hadfield Spears.
Il rejoint ensuite le Bataillon médical en décembre 1944 et reprend le commandement de sa compagnie au sein de l'Armée des Alpes pour les opérations dans le Massif de l'Authion et la vallée de la Roya. Malgré de grosses difficultés et le handicap de sa jambe blessée, il obtient le meilleur rendement des moyens mis à sa disposition.
Il termine la guerre avec le grade de médecin-commandant.
En 1946, il est médecin-chef du service d'Hygiène de Dakar avant d'être promu médecin lieutenant-colonel en 1949.
En 1952, il dirige le Service de Santé de la France d'Outre-mer et est promu médecin-colonel en 1954.
Premier conseiller du haut-commissaire auprès de la République du Sénégal en 1959, il est ensuite chargé de mission auprès du ministre de la Coopération en 1962.
En 1963, Diagne est promu au grade médecin général des Troupes de Marine et en 1964, il est nommé Directeur du Service de Santé des Forces terrestres de la zone nord d'OHM n°2.
En 1966, promu médecin général inspecteur des Troupes de Marine, il dirige le Service de Santé de la 1°Région Militaire avant d'être nommé Inspecteur du Service de Santé pour l'Armée de Terre en 1969.
Admis en 2° section des officiers généraux du Service de Santé des Armées, il se retire à Loumarin (Vaucluse).
Il décède le 28 février 1985 à Lourmarin (Vaucluse) où il est inhumé.
Décorations :
Commandeur de la Légion d'Honneur,
Compagnon de la Libération - décret du 18 janvier 1946,
Grand Officier de l'Ordre National du Mérite,
Croix de guerre 39/45 (3 citations),
Médaille de la Résistance avec Rosette,
Médaille Coloniale avec agrafes "AFL", "Fezzan",
Médaille Commémorative 39/45 avec agrafe "Afrique-Libération",
Officier de la Santé Publique,
Officier de l’Étoile Noire du Bénin,
Officier de l’Étoile Noire d'Anjouan.
Michel Desrentes – médecin en chef (H) – Santé Navale - promotion 1965