Le moulin des Plante, dit moulin des Abénakis, devenu le moulin Lacoste a été construit aux environs du milieu du 19e siècle à une date indéterminée.
Plusieurs propriétaires se sont succédé :
Jean-Baptiste Talbot dit Gervais (1856)
Charles Bernier (1866)
Dame Euphémie Vézina (date indéterminée, mais après 1873)
Napoléon Venner et son épouse Eulalie Côté (1882)
Joseph-Adolphe Plante, père (1898)
Adolphe Plante (1907)
Adolphe Plante et Anaïs Richard se marient en 1901 à Sainte-Claire.
Le couple formé d’Anaïs Richard et Adolphe Plante opérait le moulin acquis de Joseph-Adolphe Plante en 1907. Anaïs tient maison. Femme de tête, elle s’occupe des finances et enfantera à 16 reprises. En 1940, le moulin en aval du moulin Plante, détenu par Oscar et Julien Roy, augmente ses volumes de production, et nécessite une capacité hydraulique supérieure. Pour suppléer, les frères Oscar et Julien décident de relever leur propre barrage, pour ainsi augmenter la force motrice de leurs installations. Ceci aura comme conséquence de noyer la sortie d’eau des turbines du moulin Plante et ainsi diminuer leur capacité de production. Adolphe intentera un recours en justice, qui s’échelonnera sur quelques années, pour avoir finalement gain de cause. Le barrage du moulin Roy sera finalement rabaissé, à la satisfaction d’Adolphe qui vendra le moulin à ses fils Léopold et Adjutor au début des années 50, qui eux s’en départiront en 1969.
Pierre-Paul Lacasse, petit-fils d’Anaïs Richard et Adolphe Plante
Le moulin est reconstruit en 1933. Puis, les glaces de la rivière vont détruire le barrage, ce qui entraînera sa reconstruction en 1939.
Les fils d’Adolphe prirent la relève en 1951, suivis d’autres propriétaires.
Léopold et Adjutor Plante, fils d’Adolphe (1951 à 1969)
George Godbout (1969)
Lacasse et Lemelin (1969 à 1982)
Hubert Lacoste (1982 à 2015)
Reno Lacoste (2015 -)
Tiré de Sainte-Claire – 1824-2024 Une histoire riche et fière, Yvan De Blois, p.240
Longé par la rivière Abénakis, il est au cœur du développement de Sainte-Claire et des Abénakis. À cette époque, le moulin était actionné par l’eau de la rivière. Il était dépendant du rythme de celle-ci. Au fil des années, sa vocation a changé. Au départ, on y sciait du bois, on y concevait des planches, des madriers, des poutres et du bardeau de cèdre. Puis, on y a moulu du grain pour les animaux et également de la farine.
Durant les années 1970, le moulin est tombé dans une longue léthargie. Lorsque les turbines ont rendu l’âme, les propriétaires ont décidé de fermer le moulin.
C’est par une belle journée d’avril 1982 qu’Hubert Lacoste fut charmé par le lieu et le potentiel de l’endroit. Celui-ci a vu dans la mouture de grains sur meule de pierre, une façon de redonner ses titres de noblesse au moulin et d’offrir à tous de la farine moulue sur meules de pierre. Il en fit l’acquisition quelques jours plus tard. Ce fut le début de la restauration du moulin.
Pionnier en alimentation biologique, c’est en 1986 que le moulin obtient sa certification permettant ainsi d’appuyer la qualité de ses produits. Pendant près de 35 ans, il s’est produit des milliers de tonnes de farine.
Finalement, à l’automne 2015, Hubert Lacoste se retira de l’entreprise, permettant à son plus jeune fils, Reno, de reprendre la direction. Aujourd’hui, celui-ci souhaite continuer la tradition familiale et offrir des produits biologiques avec la même passion qui a animé et qui anime toujours la famille Lacoste.
Extrait de la page 921 du livre du 200e, avec l’autorisation de Reno Lacoste