Derrière une haie de cèdres touffus se cache une jolie villa de style anglo-normand, caractérisée par sa toiture à quatre versants à croupe raide et ses trois lucarnes. Les larmiers cintrés dépassent largement les murs et protègent une galerie sur deux côtés de la maison. Les fenêtres ont des volets à douze carreaux. Un anneau de fer incrusté dans un des mélèzes du jardin permettait d’y attacher son cheval. Nous avons ici une vue imprenable sur la rivière Etchemin.
Cette maison a été construite par Juste Cayouette en 1847, sous la commande du docteur William-Wilson Forrest. William-Wilson Forrest, né à Montréal en 1804, épouse en 1826 Clarissa Gethings. Ils s’installèrent à Sainte-Claire en 1846. La fille du Dr Forrest vend la maison en 1884 à Charles Maurice, rentier de Sainte-Claire. Cette propriété est habitée par la suite, de 1905 jusqu’en 1917, par la famille du lieutenant-colonel Edmond Chabot, commandant du 92e Régiment de Dorchester, et frère du Dr J.A. Noé Chabot. Joseph Aubé en a été propriétaire pendant quelques années avant de la vendre au Dr. Lafontaine.
En 1937, le Dr Maurice Lafontaine, natif de Saint-Malachie, achète la propriété et épouse Marguerite Caron. Dr Lafontaine décède prématurément à 49 ans en 1957. Son épouse, Mme Caron, conserve la maison jusqu’en 1978 pour la céder au Dr Jacques Béchard qui l’habite toujours en cette année du 200e (2024).
Dr Béchard a exercé la médecine de famille pendant 46 ans, assisté de son épouse Camille Dumoulin qui était bachelière en nursing. En 1975, Dr Béchard a contacté le Dr Hermann Beaudoin, qui pratiquait en solo depuis 1962 à Sainte-Claire, pour lui proposer de créer la première clinique de médecine familiale à Sainte-Claire, sur le boulevard Bégin. Ce qui fut réalisé, avec aussi comme associé le Dr Réjean Ruel.
En 1997, Dr Béchard et son épouse Camille ont fondé une maison pour le soutien psychologique des personnes atteintes de cancer. Pour ce faire, ils ont acheté la maison du Dr Beaudoin en l’an 2000, appelée maintenant Accueil-Sérénité, située au 101 rue Principale.
Recherche et texte Mario-Georges Fournier, février 2024