Les premiers Blanchet que nous connaissons sont originaires de La Thuile, en vallée d’Aoste, aujourd’hui en Italie et royaume de Sardaigne à l’époque.
Laurent Blanchet est décédé le 20 juin 1793[1] à La Thuile, il était marié avec Ursule Chenal, décédée le 7 août 1791[2] à La Thuile. Il eut au moins un fils Jean Baptiste Blanchet, né en 1733 en Vallée d’Aoste, décédé le 12 décembre 1820 à La Salle (Morgex, Val d’Aoste, Italie), cultivateur, marié avec Jeanne Marie Carrel (Carret), décédée le 20 avril 1838 à La Thuile (Val d’Aoste, Italie).
Ce sont une partie des descendants de Jean Baptiste Blanchet, Laurent et Jean Philibert, qui s’établirent comme teinturier, broyeur de couleurs, marchand de toiles.
Laurent Blanchet épousa Henriette Rose Dagognet, née à l’Amel (55), fille de Claude Dagognet, tisserand, et d’Elisabeth Briy. Lors de son mariage en 1834[3], Laurent Blanchet est broyeur de couleur et demeure 13 rue Bethizy à Paris à côté de la rue de l’Arbre Sec. Peut-être travaille-t-il alors à cette époque comme broyeur de couleurs à « La Palette d’or ». C’est pour cela que Robert Blanchet, 90 ans plus tard, l’indique dans une publicité dans la liste des successeurs de la maison Blanchet en 1834.
Laurent Blanchet travailla ensuite à Nantes où il créa un magasin. Il revint ensuite à Paris où il acheta la boutique « A La Palette d’or » qui était détenue par Brullon et anciennement par Rey. L’histoire de ce magasin avant la période Blanchet est rappelée plus loin.
Une lettre de 1860[4] entre Victor Blanchet et son frère Henri Constant Blanchet, fils de Jean Philibert, semble montrer que Laurent Blanchet était associé avec son frère Philibert et ses enfants, en effet ces derniers s’interrogent sur le futur changement d’adresse.
Laurent Blanchet décéda en 1885 à 85 ans. Il eut le malheur de perdre au moins deux de ses fils de façon prématurée :
En 1877 le fond détenu par Laurent Blanchet est vendu à Delaunoy qui garde le nom de « Maison Blanchet ». Le fonds de commerce ayant pour enseigne « A la Palette d'Or » passa ensuite entre différentes mains avant de revenir entre les mains de la famille Blanchet par la vente de L. Ponsin à Emile Blanchet, neveu de Laurent Blanchet en février 1894[5].
Jean Philibert Blanchet, le frère de Laurent, rejoint son frère après avoir été selon la tradition familiale ramoneur. Il fit des études de chimie assez approfondies ainsi qu’il l’indique dans la note de création de l’entreprise de teinturier dégraisseur à Nantes rue Boileau, après avoir travaillé 18 ans en France et à l’étranger comme teinturier (à Paris, Verdun sur le Doubs, Autun et Nantes), avant de s’installer à Nantes comme broyeur et marchand de couleurs en 1856. Il fut sans doute associé dans les affaires de son frère et fit travailler ses fils et fille avec lui :
Emile Blanchet eu deux fils : Jacques Blanchet, qui fut ingénieur des arts et manufactures, et Robert Blanchet qui fut le dernier de la maison Blanchet à être marchand de couleurs.
Références:
Maison Blanchet - © Frédéric Blanchet 2017