Paris, 39 rue Bonaparte (1860-1866)

 Maison Blanchet, A La Palette d’Or, Laurent Blanchet, 39 rue Bonaparte [1860- 1866]


Le début d’activité [1860]

 

La maison Blanchet se trouve au 39 rue Bonaparte dès la fin de l’année 1860. En effet au dos de la photographie conservée de la boutique du 39 rue Bonaparte est indiqué la date de 1860. Nous trouvons la nouvelle adresse dans les annuaires des artistes et amateurs à partir de 1861 et la première lettre de commande conservée est datée février 1861.

 

 L’activité – Laurent Blanchet [1861-mai 1866]

 

Les premiers courriers conservés adressées au 39 rue Bonaparte datent de février 1861.

Nous ne possédons pas de catalogue cependant l’activité en 1861[4] de Blanchet, successeur de Brullon, « A La Palette d’or », 39 rue Bonaparte, est la suivante : « fabricant de couleurs pour peinture à l’huile, aquarelle et pastel, toiles à peindre, rente et location de mannequins, cadres dorés, restauration de tableaux, chevalets et boites de peintures ».

 

En 1861 et 1862[5] Blanchet, est donné comme successeur de Brullon, A la Palette d’Or 39 rue Bonaparte à Paris, restaurateur de tableaux.

 

Etiquette de 1862, « Couleurs fines & toiles pour tableaux / Envoi de Blanchet / Rue Bonaparte 39 (ci-devant rue e l’Arbre Sec) / M. / Remis / N°   Poids

 

Nous trouvons Blanchet « A La Palette d’or, Couleurs fines, 39 rue Bonaparte, en 1862 »[7]. Laurent Blanchet est également cité comme marchand de fournitures de bureaux et de peinture en 1862[8].

 

Entre 1860 et 1867, « A La Palette d’Or / 39, Rue Bonaparte à Paris / Blanchet, succr de Brullon / marchand de couleurs fines


En 1863 « Blanchet / Md de couleurs fines  / Rue Bonaparte .39. »

 

Nous connaissons des factures de 1863 et 1864 établis selon les mêmes modèles.

 

De 1862 à 1876 le même type de tampon a été utilisé : « Blanchet / Rue Bonaparte 39 / Paris »


Il est cité commme « Blanchet, Couleurs fines, 39 rue Bonaparte », en 1863[11] et 1864[12], et comme « marchand de fournitures de bureaux et de peinture » en 1866[13].

 

Référence:

[4]         (Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers 1861)

[5]         (Annuaire des artistes et des amateurs 1861) ; (Annuaire des artistes et des amateurs 1862) ; (Lacroix, Annuaire des Artiste et des Amateurs 1861, 60) ; (Lacroix, Annuaire des Artiste et des Amateurs 1862, 93)

[7]         (Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers 1862)

[8]         Archives départementales de la Loire Atlantique, Hypothèques, 11 juin 1862, registre 2Q 1743 article 322 (volume 297)

[10]        Facture du 25 août 1864 à M. Escuyer, Blanchet, Succr. de Brullon & Debourge, A la Palette d'Or (collection Pascal Labreuche 2014)

[11]        (Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers 1863)

[12]        (Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers 1864)

[13]        Archives départementales de la Loire Atlantique, Hypothèques, 19 mai 1866, registre 2Q 12748 article 96 (volume 341)

 Maison Blanchet, A La Palette d’Or, Laurent et Henry Blanchet, 39 rue Bonaparte [1866- 1867]

L’activité – Laurent et son fils Henry Blanchet [1866-1867]

 

Le premier tampon connu portant la mention « H. Blanchet »  est daté 4 septembre 1866. Henry Blanchet commence donc son activité avec son père au 39 rue Bonaparte dès 1866.

 

De 1866 à 1878 le même type de tampon a été utilisé : « H. Blanchet / Paris »


Le changement d’adresse – 39 rue Bonaparte vers 17 rue de Grenelle - [déc. 1867]

 

Le traité de concession pour le prolongement de la rue de Rennes est signé le 3 mai 1866, trois mois avant la prise du décret d'ouverture de la voie et deux mois avant que la société concessionnaire, « Thome et Compagnie (rue de Rennes) », ait une existence légale.

Dans le cadre du percement de la rue de Rennes un tableau des propriétés à exproprier est publié le 8 juillet 1866. Cent lots sont concernés. Thome procède, à l'amiable, à soixante-seize acquisitions d'immeubles, entre le 30 janvier et le 11 octobre 1867[2].

 

Le 28 avril 1867[3], courrier adressé à madame Blanchet marchande de couleur 39 rue Bonaparte. Un morceau du courrier de la préfecture indique que le fonctionnaire est chargé d’estimer l’indemnité pour l’expropriation du 39 rue Bonaparte.


Le 24 mai 1867[4] : un courrier de Victor Blanchet, capitaine au long cours, fils de Laurent Blanchet, nous indique : « Rien de nouveau je suppose tant qu’à votre expropriation officielle j’entends [...] Ne manquez pas je vous prie de me tenir au courant si vous recevez des offres de la ville je serai satisfait de savoir quand ils en finiront. Savez-vous si le jury est convoqué et quand il entrera en exercice. Parle-t-on de la conversion des mexicains je crois ce sujet tombé dans l’eau avec le compliment de l’armée à 800.000 hommes et les dépenses faites par le maréchal Niel pour ses préparatifs de guerre je crains bien que le gouvernement ai trop de place à remplir pour pouvoir songer un instant à nous indemniser la dessus ».


Le 16 juin 1867[5] : un courrier de Victor Blanchet, capitaine au long cours, fils de Laurent Blanchet, nous indique : « […] aussi serait-il avec le plus grand délice que je saisirai l’occasion de commander dans ma partie un petit capital que je ne doute pas votre expropriation vous mettra à même de me donner. A ce sujet avez-vous quelque chose de nouveau, votre quartier est-il déjà devant le jury d’expropriation. Si ainsi, quels sont les résultats de son travail etc. Comment vont les affaires ? La visite des souverains et l’exposition en général ont-ils produit un bon effet sur votre commerce. […] ».


Le 31 juillet 1867[6] : un courrier de Victor Blanchet, capitaine au long cours, fils de Laurent Blanchet, nous indique : « Je reçois vos deux lettres ensembles et à l’instant je trouve qu’en recevant 80.000 francs vous avez été indemnisés rien de plus. Henri trouve lui-même que c’est peu seulement sa philosophie s’en contente et la mienne aussi par force. J’aurai désiré avoir quelques détails. Avez-vous été satisfait de l’individu qui s’était chargé à 5 % de votre affaire également l’avocat. Également indemniser pour tout le monde combien ont eu la modiste d’en face et le libraire d’à côté, etc. Je ne vois pas d’utilité à mon retour à Paris avant l’époque de notre déménagement


quand doit-il prendre place ? Je retourne à Londres pour attendre cette époque de là j’irai vous aider à vous installer si ça peut vous être agréable. Le père Blanchet va enfin pouvoir se retirer je ne dis pas des affaires, il en est retiré il y a longtemps mais des tracas que lui occasionne l’argent qu’il doit. Je suppose qu’il ne faut pas trop s’embêter de crainte qu’il ne s’entête à tout payer ce qui joint aux frais de déménagement diminueraient considérablement le chiffre restant à votre disposition. Je crois qu’il serait prudent toutefois d’obtenir sa décision sur ce qu’il a l’intention de faire d’avance pour éviter les subite décisions et les irritations qu’elles produisent souvent. Pour sa tranquillité il est je crois nécessaire que la maison de Nantes soit acquittée à son terme, celle de Charronnes également sauf le crédit foncier dont les anuités pourront être payées par votre commerce et moi au prorata de ce que votre commerce représente et de ce que vous me donnerez. La dette Lachaussée pourrait être conservée étant couverte et plus par la dette Bouchaud et les intérêts en serait payé comme les annuités ci-dessus tant ce que vous devez en affaires. C’est à votre prudence de décider la part devant rester comme dette courante et celle à être acquittée. »


Le 3 janvier 1868[7] : à la requête de monsieur Thomé, propriétaire à Paris du n°39 rue Bonaparte, demeurant n°67 avenue Joséphine à Paris, Louis Nicolas Ferdinand Célestin Berlin, huissier près le tribunal civil de 1ère instance de la Seine, fait commandement à Monsieur Blanchet marchand de couleurs demeurant à Paris rue de Grenelle n°17 de payer 600 francs pour 60 jours de loyer du 15 octobre au 15 décembre 1867 du 39 rue Bonaparte.



Référence:

[1]         « Moniteur des arts », 9 novembre 1866, 15 novembre 1867

[2]         Réf. : http://www.ruederennes.com/Histoire_de_la_Rue_de_Rennes.html

[3]         (O. C. Blanchet 2015-2017)

[4]         (O. C. Blanchet 2015-2017)

[5]         (O. C. Blanchet 2015-2017)

[6]         (O. C. Blanchet 2015-2017)

[7]         (O. C. Blanchet 2015-2017)

Le Magasin

39 rue Bonaparte, 1861

? 39 rue Bonaparte, vers 1867 ?

Tampons 

Il faut noter que des toiles ont pu être utilisées bien après leur préparation. Nous trouvons un tableau daté 1876 avec la mention du 39 rue Bonaparte que la maison Blanchet a quitté en 1866.

1861/62

1865

1876

Références :

Etiquettes

1862[1] 

avant 1867 [2] 

Références :

Publicités

1865

1865

1866

Références :

Papier à entête

1864

Référence:

Maison Blanchet - © Frédéric Blanchet 2017-2024