Commissionnaire, assistance lors des expositions...

Nous présentons dans les paragraphes qui suivent les différents courriers traitant des relations entre des artistes et la maison Blanchet au sujet de l'assistance qui leur était donnée lors des vernissages et expositions.


  • Sur une lettre non datée (1861/67[1]) Gustave Brion demande à Blanchet «Monsieur, je vous prie de vouloir bien faire prendre mes trois tableaux demain samedi après-midi ou dimanche matin pour les porter au salon. Je vous en serai bien reconnaissant… ».


  • Sur une lettre non datée de Gustave Brion[2] : « Je prie monsieur Blanchet de ne pas oublier de vernir mon tableau demain au salon. G . Brion. ».


  • Emmanuel Lansyer, indique dans une lettre adressée à monsieur Blanchet, marchand de couleurs, 20 bis rue Saint-Benoît Paris, de Menton le 2 mars 1891[3], « …je viens d’expédier à votre adresse une petite caisse contenant quatorze toiles : n°1314, 1315, 1316, 1317, 1318, 1320, 1321, 1322, 1324, 1325, 1326, 1327, 1328, plus une toile sans numéro. Vous prendrez pour le salon la toile de 10 n°1320 et la toile de 12 n°1326. Vous les mettrez, comme je vous l’ai dit, dans ma dernière lettre dans le cadre de 10 et le cadre de 12 que vous avez dû ou allez recevoir de Lille. Les autres toiles et les objets contenus aussi dans la caisse, soulier pantalon brosses ainsi que la caisse elle-même vous porterez le tout chez moi ainsi que les toiles et cadre revenant de Lille, et cela le plus vite possible, je vais écrire à un ami d’aller chez moi mettre tout cela en ordre. Ci jointe une notice sur papier libre car nous n’avons pas d’imprimés ici. Est-ce que la notice sur imprimé est indispensable ? Si oui envoyez m’en de suite… ».


  • Emmanuel Lansyer, indique dans une lettre adressée à monsieur Blanchet, de Villefranche sur Mer Alpes maritimes, Hôtel de l’Univers, 17 mars 1891[4], « …Vous ne m’avez pas dit avoir reçu mon envoi du 2 mars, et aujourd’hui 17, inquiets, je vous ai envoyé une dépêche ! J’ai reçu aujourd’hui à Strasbourg la notice des tableaux suivants que vous voudrez bien prendre chez moi avec les cadres et remettre à Potter 16 et 19 au Gaillon en vous empressant du délai. Le règlement ne donne pas de délai d’envoi et dit seulement que les colis devront être à destination avant le 30 avril dernier délai à Strasbourg, ce qui, je crois, impliquerait le dépôt à Pottier vers le 15 avril au plus tard mais par ce que tout est prêt chez moi vous pouvez ne pas attendre, voici le détail : n°1302 La Loire à Saumur, salon de 1890 toile de 1 m * 0.77 m, n°1166 le Pont Narde toile de 645*438 (retour de Lille), n°1283 Château de Maintenon toile de 4 (retour de Lille)...».


  • Auguste Baud-Bovy écrit à la maison Blanchet le 17 juin 1893[5], et demande de lui conserver ou envoyer des tableaux : « … j’ai changé d’idée au sujet de mes tableaux enfouis au champ de mars. Si donc vous m’avez encore rien fait au sujet des caisses qui devaient les contenir, je vous serai reconnaissant de me dire si vous pourriez me soigner jusqu’à l’année prochaine le grand cadre du portrait, avec celui que vous avez déjà et dont j’ai oublié de vous parler. Dans ce cas il faudrait que vous eussiez la bonté de les entourer de papier et de les remiser de telle sorte qu’ils ne risquent pas de se détériorer. Cela me rendrait grand service. Alors vous m’expédieriez mon portrait « le jeune homme » sans son cadre, et les 2 autres tableaux encadrés. Tous trois à mon adresse ici. Je pense qu’ils pourraient aller dans la même caisse, vous feriez sous ce rapport ce que vous jugerez de mieux, mais je vous recommande l’emballage pour qu’aucun accident n’arrive en route. Répondez-moi en tout cas… ».

  • Auguste Baud-Bovy écrit à la maison Blanchet le 9 juillet 1895[6], « … j’ai reçu l’autre jour une lettre du directeur des Beaux-Arts dans laquelle il me dit : « que la somme qui m’est allouée pour mon tableau (acheté pour le Luxembourg) sera ordonnancée à mon profit dès que j’aurai remis au conservateur du dépôt des champs Elysées porte n°1 le reçu qui m’a été délivré lors du dépôt de mon œuvre au salon ». Je n’ai pu vous écrire cela de suite parce que j’étais indisposé, aussi pour ne pas prolonger le retard je viens vous prier de faire immédiatement le nécessaire. Vous me rendrez grand service…».


  • Auguste Baud-Bovy écrit à la maison Blanchet le 6 juin 1897[7], « … je viens de vous expédier hier franco en grande vitesse un tableau fait ici (il est encore tout frais s’il y a de la poussière il faudra l’épousseterbien légèrement). Vous aurez l’obligeance de le mettre dans le cadre que dernièrement vous aviez reçu de Genève, et vous le ferez porter chez Mr Ernest May 27 bis avenue de Villiers où vous le laisserez, pour que ce dernier puisse le regarder à loisir. Quant à mes tableaux du Champ de Mars : celui intitulé « Sérénité » c’est-à-dire le moins grand des 2 paysages devra à la fermeture être également porté dans son cadre chez le même Mr May, et les 2 autres tableaux, le plus grand paysage et le portrait devront être mis dans la caisse où vous les avez reçus, pour être envoyés à l’adresse suivante : Mr Belly fils commissionnaire en gare à Genève-Suisse (pour Mr Martin Vincent). Vous ferez cette expédition en grande vitesse, et en port dû. Je compte donc encore sur votre obligeance pour me garder de nouveau les 2 cadres de ces 2 tableaux qui joints à ceux de l’an passé (également 2 restants) et à un ancien pour des dessins porteront à 5 le nombre de mes cadres. […] Vous serez bien aimable de m’écrire un mot pour me dire la bonne arrivée de mon tableau (Antibes) et son transport chez Mr. May, pour me dire aussi quand ferme le champ de mars et le nom connu d’accord. Vous me l’adresserez Pension Montfleuri sur Territet, canton de Vaud Suisse... »


  • Auguste Baud-Bovy écrit à la maison Blanchet le 4 juillet 1897[8], « … je viens enfin vous dire qu’il faut définitivement faire de mes tableau du Champ de Mars : le grand paysage intitulé : Sérénité, a été porté n’est-ce pas ? chez Mr. E May. Quant aux 2 autres, voici : avez-vous une caisse pouvant contenir le grand paysage « Béatitude » avec son cadre ? Si non, faites en faire une de suite, et mettez-y le dit tableau encadré, en le fixant non avec des vis, mais avec des bourrelerss aux 4 angles, lesquelles préservent avantageusement les cadres des chocs dans les chemins de fer. Au couvercle de cette caisse fixez avec des vis la toile du portrait, sans son cadre, (gardez-moi ce dernier) et la caisse ainsi prête (où les planches devront être bien jointes les unes aux autres). Vous me l’expédierez directement ici, en prenant toutes les précautions d’usage, et si possible en petite vitesse pour que les frais de transport en soient pas trop considérables. Pour votre déclaration : le prix du paysage est de 3.000 frs et celui du portrait 2.000 frs. Si vous le trouvez préférable mettez le cadre à part dans un cadre et les 2 toiles dans celle où vous les avez reçues. […] Tenez-moi au courant, je vous prie de ce qui pourrait être fait de nouveau dans la société du Champs de Mars, et n’oublier pas l’envoi du catalogue ».


  • Auguste Baud-Bovy écrit à la maison Blanchet le 14 juillet 1897[9], « … ne recevant pas un mot de vous, ni d’avis d’arrivé de mes tableaux à la gare de Spiez, je suis inquiet. […] Ma lettre vous disait ce qu’il fallait faire au sujet de mes tableaux du champs de Mars, c’est-à-dire qu’il fallait faire porter de suite chez Mr May mon paysage le moins grand « sérénité ». et qu’il fallait m’expédier directement ici par petite vitesse le portrait sans son cadre (que vous me garderez) avec le plus grand paysage « Béatitude » dans la caisse ou vous les aviez reçue, joignant à cet envoi le cadre de Béatitude dans une caisse faite ad hoc. Un mot je vous prie est bien cordialement à vous ».


  • Lettre de John Lavery depuis le 248 West George Street à Glasgow, le 26 juin 1898[10], « Dear sir, at the close of the salon kindly give fallowing pictures to the Paris agent of la société des artistes de Munich who will appel to you for them. 2 E. Christie 535 & 536, James Guthrie 1157, S. Henry 1195, W. Kennedy 1305 – 3024 – 3025, J. Lavery 3071, J. Paterson 1850, also kindly return to Glasgow Gut hrie 2968, Lavery 1405, monsieur René Bashet 12 rue de l’abbaye will give you an order from Mr Guthrie for 2969 which you will kindly deliver to him. This makes up the 12 pictures that were sent to the salon from Glasgow through you. Kindly let me know when you have made these arrangements.… ».


  • Luc Olivier Merson, le 18 février 1903[11], « … je vous serais obligé de vouloir bien faire prendre au cercle Volnay le petit tableau que j’y ai exposé cette année et me le rapporter à mon atelier 18 bis rue Dentin Rochereau..


  • Une autre lettre du même, non datée[12], « … je vous serai obligé de vouloir bien faire prendre au salon et rapporter à mon atelier 115 boulevard Saint-Michel mes deux tableaux et le cadre de dessins dont vous devez avoir les récépissés… ».


  • Lettre de John Lavery depuis le Conrad Uhl’s hotel Bristol à Berlin, adressée à monsieur E. Blanchet 20 rue Saint-Benoît Paris, le 19 mars 1904[13], « Dear monsieur Blanchet, Will you be as kind as i have any two pictures sent me an the 1st or 2nd april « Le Printemps » comes from Berlin and « Dame en Rose » from London a Curved from is them sent by an address from Hainitere which you might take charge of the 2 arrive in Paris about 3th o 4th mai. Please let me know of the picture arrive all safe… ».


  • Georges Rochegrosse, sans date, peut-être 1904[14]. « Monsieur, veuillez je vous prie envoyer mon tableau retour de Nantes chez Mr Hardy marchand de couleurs 36 rue du Cherche midi… ».


  • Paris, le 2 juillet 1908[15], « Reçu de la maison Blanchet un tableau de M. Antonin Mercié « Diane Endormie » exposé à la société des artistes Français », signé Lannelongue.


  • Jules Alexis Muenier, de Coulevon les Vesoul, le 21 janvier 1912[16], « … je suis prévenu par la conservation du Luxembourg que mon tableau La Leçon de Clavecin a été placée hier et que je puis aller demain lundi la nettoyer et venir s’il y a lieu. Il me serait difficile de le faire ayant regagné l’est ; mais je vous serais particulièrement obligé de jeter un pied demain lundi, dans la matinée, au musée et de m’en rendre compte par vous-même. Je crois qu’après tous ces transbordements ce tableau doit avoir grand besoin d’être lavé avec soins et je tiens à ce que ce nettoyage soit fait par vous. Je ne me rappelle bien si vous avez vernis le tableau au salon ; mais je ne crois pas et pense n’y avoir passé qu’un frottis léger de vernis Ubert à reboucher. Examinez cela je vous prie, et s’il ne vous semble pas verni réellement faites le vernir avec ce que vous avez de meilleur. Excusez-moi de vous donner tous ces détails ; mais par exception, je tiens beaucoup à ce tableau et serai très heureux que vous y preniez un soin personnel et minutieux. Mille merci d’avance et dites-moi je vous prie par un mot ce que vous aurez fait. Avec mes hommages à madame votre mère et à vous cordialement. Ci jointe ma carte pour que M. Masson conservateur adjoint du musé vous autorise à faire le nécessaire. Voir si la toile est bien tendue et voir aussi si la lumière arrive bien sur le tableau, sans faux jours. ».


  • Jules Alexis Muenier, de Coulevon, lettre adressée à monsieur Blanchet R. couleurs fines 38 rue Bonaparte, le 4 février 1912[17], « … Merci aussi des nouvelles que vous m’avez données de notre tableau du Luxembourg et de l’empressement que vous avez mis à le soigner ... ».


  • Lettre de R. Blanchet, 38 rue Bonaparte, adressée à monsieur Paul Chabas 23 rue Berthier, Paris le 19 mars 1912[18]. « Le tableau de monsieur Calos Varguez doit m’être livré ce matin seulement. Les délais de rigueurs étant expirés je reçois un mot de lui en recommandant de votre votre bonne amitié pour nous si cela est possible, de votre influence auprès du jury afin que son envoi de deux tableaux, dont l’un est déjà au Grand Palais, puisse être présenté. Veuillez agréer cher monsieur mon respectueux souvenir ». Signé R. Blanchet. Sur le même courrier réponse : « C’est entendu on recevra le tableau de Carlos Varguez malgré le retard, j’ai fait le nécessaire ». Signé Paul Chabas.


  • Jules Alexis Muenier, de Fribourg (Suisse), hôtel terminus, à monsieur Blanchet 38 rue Bonaparte Paris, le 4 avril 1912[19], « … soyer assez aimable pour nettoyer un peu mes toiles du salon et les vernir très légèrement au vernis à retouche Vebert car tout est encore frais. Avez-vous reçu le tableau au Luxembourg? S’est-il bien débarrassé de ses chaussées … ».


  • Jules Alexis Muenier, de Coulevon Les Vesoul, le 9 avril 1914[20], « … voulez-vous être assez aimable pour faire venir (après avoir essayé) très légèrement mes tableaux du salon du salon avec un vernis définitif car les tableaux sont récemment terminés. Vous ferez enlever par votre envoyé le verre qui recouvre le plus petit de mes tableaux « La Lettrée » après de le vernir et le laisser sans verre…».


  • Edgar Maxence, lettre adressée à monsieur Blanchet 38 rue Bonaparte Paris, de Cyrano, La Bernière en Retz, Loire Inférieure, le 26 août 1914[21], « …Pour mon tableau voyez donc ce que vous feriez à ma place, je vous laisse carte blanche. Si les expéditions revenaient normales, avec envois recommandés je crois qu’il voudrait bien mieux que vous m’envoyez le tableau (sans le cadre) vous seriez obligé de me faire une caisse. S’il était impossible de le faire voyager je crois en tous cas qu’il serait peut-être plus en sûreté chez vous dans le sous-sol, au cas où Paris aurait l’air de vouloir perdre ce calme que vous dites. Je veux espérer que tout cela n’est qu’une précaution inutile mais il vaut mieux prévoir. Je suis convaincu que nous aurons la victoire, il le faut mais elle sera probablement chère hélas !! Je vais vous envoyer les clefs de mon appartement (c’est à l’appartement qu’est le tableau) et un mot pour la concierge dont vous feriez usage au besoin. Il y a aussi dans la salle à manger près de la fenêtre, sur 2 tréteaux, différentes tentures parmi lesquelles 2 tapisserie auxquelles je tiens beaucoup surtout à l’une d’elles. Je serais heureux que vous les fassiez enlever en même temps que le tableau mais elles pourraient rester dans votre sous-sol. Toutes mes excuses cher monsieur Blanchet pour toutes ces combinaisons mais j’ai confiance par ce que vous ferez sera bien et en vous priant d’offrir mes hommages à madame Blanchet avec mes affectueux souvenirs pour vos fils. Votre tout dévoué. ».


  • Edgar Maxence, sans doute septembre 1914[22], « Merende, Cher monsieur Blanchet, je suis heureux que mes tableaux soient partis, car j’ai du bien vous ennuyer, je vais pouvoir vous laisser en repos. Mais vous ne me dites pas si vous m’avez envoyé les cadres et autres bibelots qui étaient dans les caisses de mes tableaux. J’espère que oui car je compte faire ici une exposition de mes paysages et de mon portrait dont vous voudrez bien m’envoyer le cadre et le châssis au plus tôt. Si vous avez occasion de m’envoyer les petits tableaux de mon fils (car je crois comprendre que vous en faites une expédition supplémentaire) vous pourriez peut-être y joindre les tableaux que je vous avais laissés, un pastel ovale, c’est peut-être tout d’ailleurs. Et dans ce cas j’aimerais à y voir joindre 2 ou 3 autres choses qui sont chez Mr Berra. Veuillez donc les recevoir je vais lui écrire de vous les envoyer (mais je réfléchis à une autre combinaison comme il est impossible de contracter pour mon mobilier une assurance contre les avions et le canon je me décide à faire venir ici mes meubles de valeur artistique. Peut-être dans ce cas pourrais-je vous mettre en rapport avec mon déménageur et il prendrait les tableaux en question que vous pourriez mettre peut-être tous dans la même caisse. Veuillez donc me dire quelle combinaison vous semble la meilleure. Je compte faire faire ce déménagement partiel par la maison Chautreau de Nantes qui a des wagons capitonnés faisant la navette entre Paris et Nantes. Ma belle-sœur aidée des listes que nous envoyons pourra y veiller un peu... ».


  • Edgar Maxence, vers septembre 1914[23], « Vendredi, Cher monsieur Blanchet, encore moi !! Cette fois-ci au sujet du portrait d’Ecossais que je voudrais bien avoir ici pour me faire un peu de réclame, car j’en ai besoin. On dit que les transports se font plus facilement. Peut-être que le Paris Nantes le prendrait avec le reste. Vous feriez couper le cadre par Berra (chez vous) rouleriez le portrait sur une julie sens de la largeur et je ferai ici réparer le cadre que vous m’enverriez roulé avec le châssis. Pour le portrait lui-même si ce mode d’emballage vous faisait craindre j’ai un ami qui va à Paris la semaine prochaine et qui d’en chargerait (pourvu qu’il fut roulé) et qu’il lui soit porté (Hôtel Berdford) rue de l’Arcade. Vous pourriez l’en faire remettre dès à présent en disant que c’est pour Mr. Guillet avec prière de mettre le rouleau en lieu sûr. Vous voudrez bien me dire ce que vous avez fait afin que je prévienne mon ami qui va à Paris mercredi prochain et n’y passe qu’un jour. J’espère que vous êtes tout à fait bien. Pour moi j’ai encore passé la journée au lit hier avec une forte fièvre ayant étouffé toute la nuit. Toutes ces préoccupations ne rendent pas la santé à ceux qui en manquent. Je n’ai encore pas pu me faire assurer avec toutes les complications de l’état et des compagnies. Je ne sais comment vous remercier cher monsieur Blanchet de votre amitié que vous me manifestez sans mesures. Veuillez présenter mes hommages à madame Blanchet et recevoir mes biens cordiale poignée de main. Vous pourrez envelopper le portrait dans le drap ».


  • Edgar Maxence, sans doute septembre 1914[24], « Post Scriptum, Dimanche, Cher monsieur Blanchet, puisque vous avez pris la peine de faire mettre mes études en petites caisses il vaut peut-être mieux les envoyer telles qu’elles sont et mettre le reste, cadre, glaces, bibelots etc dans les caisses qui les contenaient en en désignant le nombre si possible. Il reste que si je ne tiens pas énormément au portrait au pastel sans cadre, fait de verdure grandeur nature lustré de mon fils ainsi qu’à celui de ma fille avec fond de ciel même dimensions à peu prés. Ces deux tableaux sont d’un emballage difficile et n’ont jamais été bien ressemblant, je les verrais donc rester dans un coin vide en sous-sol sans inconvénients. Je vois que vous n’avez pas été longtemps exempts du bombardement et je vous pleins de tout mon cœur car moi qui n’ai connu que les Gothas, j’en ai conservé un souvenir douloureux. Je ne puis oublier cette impression et mon moral en est resté imprégné profondément. Et puis de dénuement dans lequel je me trouve ici m’empêche complétement de travailler, je n’ai pas le cœur à produire quoi que ce soit ne vendant rien et ce que l’ai déjà devenant un encombrement. Il est une heure du matin les rayons de la lune entrant blafards dans ma chambre je pense à vous, pourvu que les Gothas ne soient pas à faire au-dessus de vous une tarubonde diabolique. Je ne sais ce que nous allons faire. Les maisons de Nantes sont menacées de réquisition si on les quitte pour aller au bord de la mer. Alors que devenir l’hiver prochain si la tourmente dure toujours. D’autre part l’appartement de ma mère est petit nous sommes tous les 5 dans 2 petites chambres dont l’une tellement humide qu’elle est inhabitable l’hiver. Le Docteur voudrait que je passe l’hiver dans le midi, mais alors il faudrait gagner de l’argent et c’est devenu bien problématique. Je ne dors plus du tout et sui tué, après 2 heures en moyenne mes nuits sont finies. La combinaison que vous avez adoptée de mes études en petites caisses vous permettra je pense de loger dans la grande des trois choses de Jean qui sont à l’école. Une fois l’expédition terminée envoyez moi la note de tout ce que je vous dois car j’aime bien à me libérer de mes dettes… ».


  • Edgar Maxence, sans doute septembre 1914[25], « … J’ai laissé chez ma propriétaire 71 bis rue de Vaugirard 5 caisses de tableaux d’un mètre environ et s’il était possible de me les expédier par le service rapide (étiquette ci-jointe) j’en serais bien aise. Toutefois ils n’étaient pas emballés pour voyager les caisses sont mal fermées. Il y a des vitres et glaces il faudrait peut-être les mettre dans une même caisse. Les autres ne craignant rien, tant pis si c’était un peu détérioré. Seulement je crois que notre propriétaire est absente et je ne sais la concierge à la clef. Toutefois comme c’est le cabinet de M. Duray décidé son successeur vient 2 fois par semaine justement le mardi et le samedi. Votre employé pourrait peut-être se renseigner en passant, il faudrait peut-être aussi que vous puissiez vous renseigner par téléphone au service rapide pour savoir s’ils accepteraient de faire ce transport. Que devenez-vous, je pense bien souvent à vous je vous assure, et les pensées noires m’empêchent de dormir. Croyez cher monsieur Blanchet à mes sentiments très affectueux. Si la chose se fait veuillez donner à vos employés le formulaire que vous jugerez convenable. T.S.V.P. Je joins un mot pour la concierge. Il y a aussi la avec les caisses mon portrait d’américain ? Vous pourriez le faire prendre du même coup et voir si vous le joindrez à l’envoi roulé. On pourrait peut-être scier le cadre au 4 coins et l’emballer sommairement avec le châssis. Comme réclame à Nantes ce portrait pourrait peut-être m’être utile. A la réflexion je préférerais, (même si vous ne pouvez pas me les envoyer) que ces caisses et mon portrait d’Ecossais fussent dans votre sous-sol car j’ai des raisons pour regretter de les avoir laissées à la disposition de ma propriétaire une fois chez vous je verrai ce que j’ai à en faire pour l’assurance… ».


  • Edgar Maxence, lettre adressée à monsieur Blanchet 38 rue Bonaparte Paris, le 3 mai, Sans doute 1918[26], « … J’ai bien reçu les 3 caisses en très bon état et je vous en remercie. Ma femme est chargée de vous envoyer un mandat. Je vous remercie encore de tout ce que vous avez fait pour moi. A la fin du salon j’ai bien envie de faire revenir ma vierge et le portrait de S. Jean à moins que les bombardements continuent à s’espacer. Dans ce cas comment croyez-vous qu’on pourrait faire. Un simple panier de planches vissé devant le cadre et retenu par 3 traverses derrière suffirait-il ? A l’occasion vous me direz cela, et les tableaux de Madrid quand reviendront-ils, on pourrait peut-être les expédier dans 2 ensembles. Quel ennui et que de frais idiots, mais c’est la guerre, la grande guerre ! la belle guerre !!!! la plus belle écharpée !!! Mille amitié à vous et autour de vous cher monsieur Blanchet».


  • Jules Alexis Muenier, de Coulevon les Vesoul, le 22 juillet 1918[27], « Cher monsieur Blanchet, j’ai une commission à me finir, de bien vouloir me faire et qui nécessite quelques explications. Mon encadreur, en envoyant des cadres à M. Lesca (destinés à des tableaux qu’il m’a acheté) s’est trompé au sujet de l’un d’eux et à envoyer un cadre pour toile de 12 au lieu d’un pour toile de 15. Ce dernier est resté chez moi rue Théodule Rebot et il s’agirait que vous l’expédiez à M. Lesca qui l’attend. Mais, avant notre départ de Paris, en prévision des bombardements qui pourraient tout broyer dans mon atelier vitré du haut, nous avons réparti dans différentes pièces plus abritées de notre appartement et au second étage vacant tout ce qui craignait la casse. Le fameux cadre est parmi ces divers objets ! Mais je ne me rappelle plus exactement où il a été déposé ! Je pense néanmoins que c’est dans une petite chambre tout au bout de l’appartement. C’est un cadre Louis XIV à l’état de neuf pour toile de 15 signée et je pense que votre employé saura le trouver et vous le rapporter pour l’expédition à M. Lesca. Signe particulier : un des coins du dit cadre a été légèrement fendu et recollé. Etant donné les difficultés et les longueurs des transports je ne vous demande pas de m’envoyer des portraits en ce moment, mais un postier ambulant ira sous peu de ma part, chercher les articles suivants que vous serez aimable de tenir prêts en paquet facilement transportable à la main… ».


  • Edgar Maxence, lettre adressée à monsieur Blanchet fils 38 rue Bonaparte Paris, 25 octobre 1918[28], « … Vous recevrez très prochainement la visite de Mr. Emmanuel Jaure éditions d’art religieux 157 boulevard Saint-Germain. Il désire exposer ma Rosa Mystica, je n’y vois pas d’inconvénient, veuillez donc lui confier contre un reçu. Toutefois il voudra bien se charger des petits frais de transport à partir de chez vous. Au reçu de cette lettre voulez-vous lui mettre un mot. 157 boulevard Saint-Germain pour lui dire qu’il peut faire prendre le tableau Rosa Mystica ... ».


  • Jules Alexis Muenier, de Coulevon les Vesoul, lettre adressée à monsieur E. Blanchet couleurs fines 38 rue Bonaparte Paris, le 28 avril 1923[29], « … je pense que vous avez bien reçu le mot par lequel je vous demandais de voir mon tableau ? En tous cas je serai demain matin dimanche au Grand Palais et j’espère que quelqu’un de votre maison y sera (comme d’habitude le jour du petit vernissage) et qu’il pourra, si besoin en entrevoir, avec moi, la possibilité d’enlever quelques ombres avec du vernis à rebracher…».


  • Lettre adressée à monsieur Emile Blanchet 28 rue Bonaparte Paris, du 15 février 1926[30]. « Monsieur, tenant votre adresse de M. Carlos Vasquez, j’ai donné ordre à la maison Freiche-Prim, agent en douane, de livrer directement chez vous trois toiles de M. Vasquez, qui m’ont été expédiées de Barcelone, où je les ai achetées à cet artiste. Je vous prie de bien vouloir en prendre livraison et de m’aviser dès qu’elles seront en votre possession afin que je puisse m’entendre avec vous pour leur encadrement. Veuillez agréer, monsieur, l’expression de mes sentiments distingués ». 32 avenue Duval Le Camus, Les Coteaux, Saint-Cloud, téléphone 429. Signé Raquel Meller.


Références :

  • [1] Archives Blanchet
  • [2] Archives Blanchet
  • [3] Archives Blanchet
  • [4] Archives Blanchet
  • [5] Archives Blanchet
  • [6] Archives Blanchet
  • [7] Archives Blanchet
  • [8] Archives Blanchet
  • [9] Archives Blanchet
  • [10] Archives Blanchet
  • [11] Archives Blanchet
  • [12] Archives Blanchet
  • [13] Archives Blanchet
  • [14] Archives Blanchet ; Le papier étant un papier de deuil il pourrait s’agir de 1904, date du décès de sa mère Marie Bourotte.
  • [15] Archives Blanchet
  • [16] Archives Blanchet
  • [17] Archives Blanchet
  • [18] Archives Blanchet
  • [19] Archives Blanchet
  • [20] Archives Blanchet
  • [21] Archives Blanchet
  • [22] Archives Blanchet
  • [23] Archives Blanchet
  • [24] Archives Blanchet
  • [25] Archives Blanchet
  • [26] Archives Blanchet
  • [27] Archives Blanchet
  • [28] Archives Blanchet
  • [29] Archives Blanchet
  • [30] Archives Blanchet

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