Layraud (Joseph Fortuné Séraphin)

Joseph-Fortuné-Séraphin Layraud (1834-1912), artiste peintre, Prix de Rome en 1863. A Marseille il débute sa formation en 1853 qu'il poursuit en 1856 à l'école des beaux-arts de paris. Élève d’Henri Loubon à Marseille et à Paris de Léon Cogniet et de Tony Robert-Fleury.

Nous connaissons :

  • Lettre du 27 février 1876[1] adressée de Lisbonne à monsieur BLANCHET à Paris 17 rue de Grenelle Saint-Germain. « Cher monsieur Blanchet, je reçois à l’instant votre lettre et j’y réponds en commençant par vous dire que je reconnais m’être mérité par ma négligence quelques petits reproches. Cependant je ne m’étonne donc pas que vous n’auriez à cet heure fait si bon marché de notre ancienne relation si je ne vous ai pas écrit c’est parce que je ne vous croyais pas inquiet et que d’ailleurs à dire la vérité voilà près de deux ans que je me crois sur la veille de mon retour à Paris. Aujourd’hui je puis vous affirmer que mon départ est irrévocablement prochain, vous pouvez donc être rassuré que le premier devoir dont je m’acquitterai une fois à Paris ce sera de vous payer intégralement. Je n’ai jamais eu l’intention de m’éterniser ici attendu que je paye régulièrement 2900 franc de loyer à Paris afin de me conserver mon atelier. Je n’ai encore touché qu’un acompte de 100 livres sur mes travaux au palais qui s’élever à la somme de 25000 francs. Quant à mes fournitures soyez assuré que ce n’est pas indifférence que je me suis servi ici mais par ce que cela m’a été plus commode. Pour ce qui est de mes expositions je n’y ai pas figuré par la raison que quand on travaille sur commande l’artiste n’est pas toujours libre de faire ou plutôt de disposer de ses œuvres. D’ailleurs croyez-vous que tout soit perdu parce qu’un peintre n’a pas fait acte de présence régulièrement aux salons. Non. Car je connais des artistes qui ont acquis de grandes renommés justement peut être par ce qu’ils n’y ont jamais parus. Je ne prends pas ce principe comme ma règle, et quand même quoi y faire lorsqu’on ne peut faire autrement. Je suis très peiné de l’affaiblissement de votre vue. Je comprends que cela vous mette de mauvaise humeur et que… cette influence s’en ressente. Mes compliments chez vous à bientôt. Je vous serre la main en attendant ». Signé LAYRAUD.

Références :

  • [1] Archives Blanchet

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