Paris, 46 rue de l'Arbre Sec (1851-1860)

Maison Blanchet, A La Palette d’Or, Laurent Blanchet, 46 rue de l’Arbre Sec [1850/51- 1860] 

Le début de l’activité – Laurent Blanchet - [1850/51]

 

Laurent Blanchet acquière à une date non connue, entre l’incendie du magasin du 11 septembre 1850 et avant le courrier du 15 octobre 1851 adressé « A La Palette d’Or » à Paris au 46 rue de l’Arbre Sec.

 

Comme nous l’avons déjà évoqué, les 25 novembre et 3 et 9 décembre 1851[1] Laurent Blanchet passe une annonce dans « L’Union Bretonne » et annonce qu’il vient d’acheter un fond de marchand de couleurs fines à Paris.

 

L’annuaire du commerce n’a pas été mis à jour en janvier 1852[2], en effet Debourge est toujours cité marchand de couleurs au 46 rue de l’Arbre Sec.

 

L’activité – Laurent Blanchet - [1851-1860]

 

Le premier tampon que nous connaissons rappelle les noms des anciens propriétaires : « A la Palette d’Or / Ancienne Maison / REY et BRULLON / BLANCHET / Succr de Debourge / Md de couleurs / 46, rue de l’Arbre Sec Paris »


Le 15 octobre 1851[3] Guillin s’adresse depuis Mortagne (Orne) à Blanchet marchand de couleurs 46 rue de l’Arbre Sec à Paris. Il indique : « J’apprends par monsieur Debourges que vous êtes son successeur. Je viens vous faire une offre de service pour les toiles à tableaux. Veuillez je vous prie me demander ce que vous aurez besoin. Je vous servirais du mieux qu’il me sera possible pour la qualité et les prix. Espérant être favorisé de vos ordres ».

 

Le catalogue de 1852[9] conservé est complet et fait 2 pages.

  

En 1852[10] est remise en question l’utilisation de la céruse qui est reconnue nuisible pour la santé. La maison Blanchet signe alors l’attestation suivante : « Nous soussignés, fabricants préparateurs de couleurs fines, déclarons que le blanc de zinc est impropre à remplacer la céruse, notamment pour la préparation des toiles, et que la prohibition de ce produit porterait le plus grand préjudice à la peinture appliquée des arts. J’atteste, en outre, qu’il y a autant de danger, pour la santé, à la fabrication du blanc de zinc qu’à la fabrication du blanc de plomb, quand on ne prend pas les précautions convenables et j’en puis donner la preuve ». L’attestation est signée par les maisons suivantes :

·        Colomb, 18 quai de l’Ecole, [La maison Colcomb est attestée depuis 1817]

·        Deforge, 8 boulevard Montmarte, [La maison Deforge est attestée depuis 1830]

·        Blanchet, 46 rue de l’Arbre Sec, [La maison Braudel / Rey / Delarue / Brullon / Debourge / Blanchet est attestée depuis 1800]

·        A. Ottoz, 2 rue de la Michaudière, [La maison Ottoz est attestée depuis 1825]

·        L. Bellavoine (ancienne maison Vallée), 3 rue de l’Arbre Sec, [La maison Belot / Vallée / Bellavoine est attestée depuis 1768]

·        J.M. Paillard, 21 rue des Francs-Bourgeois (Marais), [La maison Lambertye / Panier / Paillard est attestée depuis 1806]

·        Lefranc et Cie, 21 rue du Four-Saint-Germain, [La maison Laclef / Marolle / Lefranc est attestée depuis 1720]

·        Ferraud, 19 rue Montgallet,

 

Nous trouvons :

·        Blanchet, couleurs fines, ou marchand de couleurs au 46 rue de l’Arbre Sec, de 1854 à 1858[11]

·        Laurent Blanchet, marchand de fournitures de bureaux et de peinture demeurant rue de l’Arbre Sec (1857[12])

 

 

La fin d’activité - [1860]

 

Le 15 juin 1860[17] Henry Blanchet écrit à son frère Victor Blanchet capitaine au long cours. Nous trouvons sans doute ce qui a fait changer le magasin de lieu, en effet « une grave question se présente notre bail expire janvier 1861 et nous n’avons encore rien loué et le propriétaire ici veut nous mettre à 5100 frs et 3 ans seulement de bail, papa ne consentira jamais ce marché, on nous propose un fonds déjà existant dans le faubourg Saint-Germain où le loyer serait au plus de 2000 frs. C’est avantageux, mais s’il faut payer comptant, je crois que j’aimerais mieux payer 5100 ici que déménager. Ces mises de fonds ont des résultats à la maison trois fois


plus mauvais qu’ailleurs, tu en sais quelque chose Vaugirard Charonne Nantes ont été assez stériles. La maison Cotte mise en vente dernièrement a été adjugée à papa 22500 frs je crois cela couvre même pas les 3 hypothèques 21000 non compris et quelques mille de frais de justice qui se prélèvent avant tout. »


La boutique est transférée à la fin de l’année 1860. En effet au dos de la photographie conservée de la boutique du 39 rue Bonaparte est indiqué la date de 1860. Nous trouvons la nouvelle adresse dans les annuaires des artistes et amateurs à partir de 1861 et la première lettre de commande conservéee est datée février 1861.


Références :

Tampons 

"Blanchet Md de couleurs 46 rue de l’arbre sec Paris" 

Référence :

Catalogues

1852

Maison Blanchet - © Frédéric Blanchet 2017-2024