Muenier (Jules Alexis)
Jules-Alexis Muenier entre en 1880 dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme à l'École des beaux-arts de Paris
Nous connaissons :
Beauvais, 6 juillet 1888[1], « Monsieur Blanchet, veuillez m’envoyer assez de toile fine pour garnir quatre châssis de 8. Je vous laisse le soin de choisir le grain. Dans la note que vous m’avez envoyée et que j’ai réglée je crois avoir trouvé des choses déjà payées précédemment. Soyez donc assez aimable pour bien revoir dans vos livres s’il n’y y aurait pas erreur. J’ai payé sachant bien que s’il y avait erreur vous la répareriez tôt ou tard si vous la découvrez. Adressez la toile roulée autour d’un petit rouleau de bois à l’adresse suivante : Mr Muenier chez François Vasseur, 6 rue du Fortin Mers puis Tréport. Recevez mes bonnes salutations. ». Signé Muenier
Huile sur toile, 25 x 22 cm, au dos « Blanchet / - 20 - / rue Saint-Benoît / Paris » [19]
Tampon : 20RSB--02
Coulevon, le 24 juillet 1898[2], « Mon cher monsieur Blanchet, Veuillez m’envoyer de quoi garnir deux toiles de 25 portraits avec de ma toile habituelle _mate comme celle que vous m’avez fait voir dans votre magasin_ ainsi que deux châssis à clefs n°15 portrait garnis de la même toile. Et deux châssis à clefs de 8 portraits l’un garni de toile n°22 (de votre carnet échantillon) l’autre de n°24. Envoyez moi aussi deux châssis à clefs n°8 garnis de toile blanche à aquarelle. Je vous serai très obligé de faire mettre du papier opaque derrière toutes ces toiles (entre le bois et la toile) pour obruer à la transparence quand je travaille au soleil. Couleurs. 2 gros tubes blanc d’argent, petits cadmium clair, petits cadmium citron, petits cadmium foncé, petits cadmium orangé, 2 petits outremer, 1 petit violet mars, 1 petit violet cobalt, 1 petit vert cobalt, 1 petit bleu cobalt, 1 petit strontiane foncée (si vous l’avez déjà), 1 petit jaune indien, 1 petit émeraude, 1 petit garance rose, 1 petit garance rose dorée, un tout petit flacon seccatel, et plusieurs martres rondes et ainsi qu’un lot de brosses anglaises rondes et plates (les secondes pas trop longues ni trop courtes et bien fournies). C’est tout je crois. Pressé bien entendu. Bien cordialement. En gare de Vesoul ». Signé J. Muenier.
« La Leçon de clavecin », 1911
Coulevon les Vesoul, 21 janvier 1912[3], « Mon cher monsieur Blanchet, je suis prévenu par la conservation du Luxembourg que mon tableau La Leçon de Clavecin a été placée hier et que je puis aller demain lundi la nettoyer et venir s’il y a lieu. Il me serait difficile de le faire ayant regagné l’est ; mais je vous serais particulièrement obligé de jeter un pied demain lundi, dans la matinée, au musée et de m’en rendre compte par vous-même. Je crois qu’après tous ces transbordements ce tableau doit avoir grand besoin d’être lavé avec soins et je tiens à ce que ce nettoyage soit fait par vous. Je ne me rappelle bien si vous avez vernis le tableau au salon ; mais je ne crois pas et pense n’y avoir passé qu’un frottis léger de vernis Ubert à reboucher. Examinez cela je vous prie, et s’il ne vous semble pas verni réellement faites le vernir avec ce que vous avez de meilleur. Excusez-moi de vous donner tous ces détails ; mais par exception, je tiens beaucoup à ce tableau et serai très heureux que vous y preniez un soin personnel et minutieux. Mille merci d’avance et dites-moi je vous prie par un mot ce que vous aurez fait. Avec mes hommages à madame votre mère et à vous cordialement. Ci jointe ma carte pour que M. Masson conservateur adjoint du musé vous autorise à faire le nécessaire. Voir si la toile est bien tendue et voir aussi si la lumière arrive bien sur le tableau, sans faux jours. ». Signé Muenier
Coulevon, lettre adressée à monsieur Blanchet R. couleurs fines 38 rue Bonaparte, le 4 février 1912[5], « Je suis très touché des bonnes félicitations que vous m’adressez et vous en remercie sincèrement. J’ai eu le plaisir, également, de recevoir un très aimable mot de votre père qui doit être en bonne voie de rétablissement car son écriture ferme et nette ne dénote aucune faiblesse. Je l’ai constaté avec une sincère joie et le lui ai dit de suite. Merci aussi des nouvelles que vous m’avez données de notre tableau du Luxembourg et de l’empressement que vous avez mis à le soigner. Veuillez offrir mes hommage à madame Blanchet et croyez encore à tous mes meilleures sentiments. ». Signé Muenier
Fribourg (Suisse), hôtel terminus, à monsieur Blanchet 38 rue Bonaparte Paris, le 4 avril 1912[6], « Mercredi, cher monsieur, soyer assez aimable pour nettoyer un peu mes toiles du salon et les vernir très légèrement au vernis à retouche Vebert car tout est encore frais. Avez-vous reçu le tableau au Luxembourg? S’est-il bien débarrassé de ses chaussées Respects à madame votre mère. Très cordialement à vous. ». Signé Muenier
Coulevon les Vesoul, le 24 août 1912[7], « Mon cher monsieur Blanchet, voudrez-vous m’envoyer en grande vitesse gare Vesoul, aussi promptement que possible un morceau de toile semblable à l’échantillon ci-joint même grosseur de trame préparation violâtre mesurant 2.2 mètres sur 2 mètres. Je fais faire le châssis ici pour aller plus vite et tendre la toile dès qu’elle arrivera. J’espère que vous allez tout à fait bien malgré ce temps dégoûtant. Respects à Mme Blanchet et à vous et votre fils mes cordiales poignées de mains. ». Signé F. Muenier
Lettre adressée à monsieur E. Blanchet couleurs fines 38 rue Bonaparte Paris, Coulevon, 20 septembre 1912[8], « Cher monsieur Blanchet, veuillez m’envoyer aussi promptement que possède (je suis démuni) un assortiment de mes couleurs habituelles que vous connaissez y compris du blanc mais en veillant à ce que ce dernier ne soit pas gommeux comme toute la série dernière que j’ai employée. Vous voudrez bien joindre aussi huile de lin d’aillette, copaline et essence térébenthine. J’espère que vous allez bien et que le temps humide ne vous a pas trop fatigué. Je crois avoir décidé mon ami Dagnan à vous prendre exclusivement comme fournisseur. Il y a longtemps que je le préparais dans ce sens et Hardy ayant cédé il n’aura pas de raisons de continuer à se servir dans cette maison. Quand il ira dans quelques jours soigniez le bien (entre nous !). Et ce sera un meilleur client que la princesse Ecistoff ! Souvenir bien amicaux à tous ». Signé J. Muenier.
Sur une carte de visite Jules Alexis Muenier 14 rue Théodule Ribot envoyé pour le mariage de Robert Blanchet le 9 décembre 1913. « Mr et Mme adressent à monsieur et madame Blanchet leurs meilleurs compliments avec leurs souhaits de bonheur aux jeunes époux. 15 décembre 1913[18] ". Signé J. Muenier
Coulevon Les Vesoul, le 9 avril 1914[9], « Cher monsieur Blanchet, voulez-vous être assez aimable pour faire venir (après avoir essayé) très légèrement mes tableaux du salon du salon avec un vernis définitif car les tableaux sont récemment terminés. Vous ferez enlever par votre envoyé le verre qui recouvre le plus petit de mes tableaux « La Lettrée » après de le vernir et le laisser sans verre. Le vernis Vebert à retoucher peut-il s’envoyer par la poste (petit flacon) comme un échantillon de vin ? Si oui adressez m’en un petit flacon. Si non inutile d’en faire un colis postal. En hâte et bien cordialement à tous.». Signé F. Muenier
Coulevon les Vesoul, le 24 septembre 1915[10], « Cher monsieur Blanchet, voudrez-vous être assez aimable pour m’envoyer en gare Vesoul deux châssis 40 portrait garnis de ma toile habituelle violette et deux morceaux de toiles pour garnir des châssis de 25 portraits un de ces morceaux de toile violette et l’autre de toile blanche à votre choix. Je n’ai pu aller vous dire au revoir avant de quitter Paris où nous reviendrons d’ailleurs cet hiver mais notre veille maison d’ici avait grand besoin de nous revoir et nous de la retrouver après 1 an d’absence. Notre vient d’arriver de permission et nous sommes heureux de l’avoir quelques jours et de le tenter, en a moment éloigné du bois de la Gruriex où il opère depuis 2 mois. Tous mes hommages à madame Blanchet et bien cordialement à vous ». Signé F. Muenier
Coulevon les Vesoul, le 22 juillet 1918[11], « Cher monsieur Blanchet, j’ai une commission à me finir, de bien vouloir me faire et qui nécessite quelques explications. Mon encadreur, en envoyant des cadres à M. Lesca (destinés à des tableaux qu’il m’a acheté) s’est trompé au sujet de l’un d’eux et à envoyer un cadre pour toile de 12 au lieu d’un pour toile de 15. Ce dernier est resté chez moi rue Théodule Rebot et il s’agirait que vous l’expédiez à M. Lesca qui l’attend. Mais, avant notre départ de Paris, en prévision des bombardements qui pourraient tout broyer dans mon atelier vitré du haut, nous avons réparti dans différentes pièces plus abritées de notre appartement et au second étage vacant tout ce qui craignait la casse. Le fameux cadre est parmi ces divers objets ! Mais je ne me rappelle plus exactement où il a été déposé ! Je pense néanmoins que c’est dans une petite chambre tout au bout de l’appartement. C’est un cadre Louis XIV à l’état de neuf pour toile de 15 signée et je pense que votre employé saura le trouver et vous le rapporter pour l’expédition à M. Lesca. Signe particulier : un des coins du dit cadre a été légèrement fendu et recollé. Etant donné les difficultés et les longueurs des transports je ne vous demande pas de m’envoyer des portraits en ce moment, mais un postier ambulant ira sous peu de ma part, chercher les articles suivants que vous serez aimable de tenir prêts en paquet facilement transportable à la main. 2 toiles 25, 2 toiles 15, 2 toiles 12, 2 toiles 10 sans châssis et roulée de ma toile habituelle violâtre (grains différents), 4 petits tubes bleu cobalt, 1 petit tube coerulérem, 3 petits tubes émeraude, 2 petits tubes cadmum clair, 2 petits tubes jaune mars, 1 petit tube violet minéral, 1 petit tubes violet cobalt foncé, 1 petit tube garance pourpre, 1 petit tube orangé mars, 1 petit tube brun Vandyek, 1 petit tube garance bitumé, deux tubes moyens de blanc d’argent fluide et épais. J’espère que vous êtes tous en bonne santé malgré les chaleurs et que vous avez nargué la fameuse grippe espagnole ?? Je crois avec plaisir aussi que les saletés boches se font plus rares à Paris. Et votre compatriote de Tarbes leur a joué un tour de la façon qui n’est que le prélude de bien d’autres et doit les faire réfléchir. Tous mes meilleurs souvenirs à tous. Bien cité ( ?). Adresse M.J.H. Lesca Guéthary basses Pyrénées ». Signé F. Muenier
Coulevon les Vesoul, lettre adressée à monsieur Robert Blanchet couleurs fines 38 rue Bonaparte Paris, le 23 avril 1923 (?)[12], « Cher monsieur Robert, Je crains que la lettre que je vous ai envoyé les jours passés ne vous soit pas parvenue. Je vous y demandais de bien vouloir m’envoyer deux cahiers de feuilles d’or, celles qu’on applique comme des décalcomanies. Ci-joint un échantillon du ton. Vous me ferez passer en me les adressant par poste car c’est pour finir de dorer le fonds d’un Saint-Joseph que l’église de Vesoul me relance tous les jours ! Je vous priais aussi de vernir au verni Vebert à retoucher, c’est-à-dire légèrement mon petit entereur que je tiens dans la salle 34 enlever seulement les ombres des parties sombres en affleurant les clairs. Voir aussi si ce tableau a assez de devers et au … ( ?) demander aux gardeaux d’en donner une pire ( ?). Mille merci d’avance et bien cordialement à tous ». Signé F. Muenier
Coulevon les Vesoul, lettre adressée à monsieur E. Blanchet couleurs fines 38 rue Bonaparte Paris, le 28 avril 1923[13], « Cher monsieur Blanchet, je pense que vous avez bien reçu le mot par lequel je vous demandais de voir mon tableau ? En tous cas je serai demain matin dimanche au Grand Palais et j’espère que quelqu’un de votre maison y sera (comme d’habitude le jour du petit vernissage) et qu’il pourra, si besoin en entrevoir, avec moi, la possibilité d’enlever quelques ombres avec du vernis à rebracher. A Breulot et mils meilleurs souvenirs à tous ». Signé F. Muenier
Coulevon par Vesoul, Haute Saône, non datée[14], « Mon cher monsieur Blanchet, veuillez m’envoyer 2 mètres carré de ma toile fine d’habitude dont ci-joint un petit échantillon. A vous cordialement. Joignez-y SVP quelques feuilles e papier de couleurs qu’on met entre le papier calque et la toile. En fait je crois du bleu et du rouge ». Signé F. Muenier
« Jeune femme devant le jardin », Huile sur toile d'origine 137 x 87 cm, au dos exposition au salon de 1933, au dos la marque au pochoir du marchand de toile Blanchet à Paris [15]
« La Mare de Villers-le-Sec », 1906/23, huile sur toile, au dos « Blanchet 38 rue Bonaparte Paris » [17]
Un paysage fluvial avec une femme en promenade, huile sur toile, 52.2 x 41.4 cm, au dos « Blanchet / - 20 - / rue Saint-Benoît / Paris » [20]
Tampon : 20RSB--01
Références :
[1] Archives Blanchet
[2] Archives Blanchet
[3] Archives Blanchet
[4] Archives Blanchet
[5] Archives Blanchet
[6] Archives Blanchet
[7] Archives Blanchet
[8] Archives Blanchet
[9] Archives Blanchet
[10] Archives Blanchet
[11] Archives Blanchet
[12] Archives Blanchet
[13] Archives Blanchet
[14] Archives Blanchet
[16] Collection privée
[17] N°inventaire 116 A 88, © Collection Musée municipal de Pontarlier (2016)
[18] Archives Blanchet
[19] Interenchères – Galerie 63 (Atlanta, Géorgie, Etats Unis) (vente du 17 septembre 2023)
[20] Koller international Auction (vente du 31 mars 2021)
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