Paris, 32 rue Bonaparte (1879-1886)
Maison Blanchet, Emile & Paul Blanchet, 32 rue Bonaparte [1879 –1887]
Le début d’activité [juillet 1879]
Emile Blanchet quitte avec son frère Paul Blanchet Nantes pour aller habiter Paris le 4 mars 1879[1].
En juillet 1879[2] alors que les locaux du 32 rue Bonaparte sont encore en travaux un bail de neuf ans est signé par Blanchet.
L’activité : Blanchet frères (Emile et Paul Constant) - [1879-1886]
Entre 1879 et 1882[6] dans les comptes de « Charles Roberson & Cie », à Londres, est mentionné le compte de H. Blanchet 32 rue Bonaparte. Nous pensons qu’il s’agit d’une erreur de retranscription et qu’il s’agit d’E. Blanchet[7].
Henri Blanchet est également cité dans la correspondance de Max Leenhardt de 1885 et 1886. Il est indiqué qu’une partie de la production de Leenhardt est déposée chez son marchand de couleurs Henri Blanchet situé au 32 rue Bonaparte à Paris, non loin de son atelier[12]. Les nombreuses mentions faites d’Henri puis d’Emile dans les courriers permettent d’estimer le rôle qu’ils jouèrent dans la carrière du peintre et graveur. Dans ces années la majeure partie des marchands de couleurs servent de galeries d’art.
Des traces de cette relation se trouvent encore en 1938[13] « Je vais chez Blanchet m’étendre pour venir demain matin » et 1942[14] ainsi qu’indique son fils Georges Leenhardt « Blanchet, ami personnel de papa ». Le dépôt des gravures éditées et leur vente par Emile Blanchet ont permis aux deux hommes de sympathiser mais aucun document ne permet de déterminer les retombées financières de cette entreprise. Henri et Emile Blanchet sont cités comme galeristes.
En décembre 1881[15] Paul Constant Blanchet est commis 32 rue Bonaparte lors de son mariage avec Melle Cadi.
Dans les annuaires et almanachs nous trouvons de 1880 à 1886[16] « Blanchet, fabricant de toiles à tableaux de toutes largeurs, papiers imprimés, cartons panneaux, etc., couleurs fines, rue Bonaparte 32, ateliers 23 rue Alain Chartrier ».
En 1884 sont cités Blanchet frères ou Blanchet au 32 rue Bonaparte[20].
Maison Blanchet, Emile Blanchet, 32 rue Bonaparte [1886 –1887]
Le début de l’activité [juillet 1886]
Il faut noter qu’Emile Blanchet semble être le seul dirigeant à partir de juillet 1886.
Dans un acte du 24 janvier 1887[21] nous apprenons que Paul Constant Blanchet, marchand de couleur demeurant à Paris rue Bonaparte n°32, est interné à la maison de santé de Charenton. Il avait alors comme administratrice Marie Céline Cadi, son épouse demeurant à Paris rue d'Aboukir n°57, nommée par jugement de la chambre de commerce de la Seine le 22 décembre 1886, elle-même en remplacement de Me Leclerc, notaire à Charenton, nommé à ladite fonction par jugement de la chambre du conseil en date du 30 juillet 1886.
L’activité [1886-1887]
En 1887[22] dans « The Art Student in Paris, a guide for American students published by the Boston Art Students’ Association » nous trouvons 7 marchands de couleurs listés:
o Blanchet frères, au 32 rue Bonaparte,
o Alfred Bargue fils, 33 rue Bonaparte,
o Chabod, 20 rue Jacob,
o Colin, 19 rue des Prêtres St. Germain l’Auxerrois, Place du Louvre,
o Hardy-Alan, 56 rue du Cherche Midi,
o Poulin, 102 rue Turenne,
o Prévost, 3 quai Voltaire,
En 1887[23] Blanchet, 32 rue Bonaparte, vend des toiles et couleurs pour peintres.
Des annuaires, non mis à jour, indiquent encore en 1888[24], que Blanchet a une activité de couleurs fines et tableaux au 32 rue Bonaparte, ce qui est inexact.
La fin de l’activité [avril 1887]
Avant la fin de son activité, en avril 1887, au 32 rue Bonaparte, Emile écrit un poème :
"A ma mansarde
Je vais te quitter ma mansarde
Où je fus bien heureux parfois
Aussi ce soir je te regarde
Et c’est pour la dernière fois
Voilà sept ans que je l’habite
Et de tout mon cœur je l’aimais
Les ans s’écoulent vite à vite
Le souvenir ne meurt jamais
Chère mansards bien aimée
Témoin de souvenir joyeux
La porte à présent m’est fermée
Reçois mes plus tendres adieux.
32 rue Bonaparte
7 septembre 1886"
La maison Blanchet au 32 rue Bonaparte semble se terminer vers mars 1887, en effet en avril 1887[25] un bail de neuf ans signé par Blanchet pour les locaux du 20, rue Saint-Benoît.
Références :
[1] Carnets de souvenirs d’Emile Blanchet
[2] (Guide Labreuche 2015) ; Réf. Archives fiscales, Calepins des propriétés bâties
[3] Sans doute
[4] (O. C. Blanchet 2015-2017)
[5] Archives de Paris, PP/11936/C
[6] (Directory of suppliers 2014)
[7] Il faut noter qu’Henry Blanchet est décédé en 1880 et qu’il a exercé uniquement au 17 rue de Grenelle Saint-Germain.
[8] Moniteur des arts, 7 novembre 1879
Moniteur des arts, 13 avril 1880.
[9] Moniteur des arts, 23 septembre 1881
[10] Moniteur des arts, 10 mars 1882, 12 janvier 1883
[11] (O. C. Blanchet 2015-2017)
[12] Nous notons une nouvelle fois qu’Henri, décédé en 1880, est toujours mentionné 5 ans plus tard.
[13] « L’œuvre, reflet d’un milieu : Maximilien Leenhardt, dit Max Leenhardt (1853-1941) », Isabelle Laborie, Thèse de doctorat de l’université de Toulouse, 2019, réf. : Archives privées, Correspondances de Max Leenhardt à ses fils Jean et Georges, du 3 mars 1938, Coll. H. N., France, n° inv. NH 030 à 031 Enf 4.
[14] « L’œuvre, reflet d’un milieu : Maximilien Leenhardt, dit Max Leenhardt (1853-1941) », Isabelle Laborie, Thèse de doctorat de l’université de Toulouse, 2019, réf. : Archives privées, Georges Leenhardt, Liste des personnes à inviter pour l’exposition rétrospective de 1942, n° inv. JG 0029 – RP 4
[15] « Le Siècle », 24 décembre 1881, p 4
[16] (Annuaire almanach du commerce Didot Bottin 1880)
(Annuaire almanach du commerce Didot Bottin 1884)
(Annuaire almanach du commerce Didot Bottin 1886)
[17] (L. Enault 1881) ; (Enault 1882)
[18] (Wilhelm et Musée du Louvre (Paris). Département des antiquités grecques 1886)
(Dessins cartons, pastels et miniature des diverses écoles exposé depuis 1869 1887)
[19] Journal « Le Gaulois », dans les éditions des 1er avril 1887, 21 mai 1887, 22 juillet 1887, 5 octobre 1887, 12 février 1888, 27 mai 1888, 10 août 1888, 19 octobre 1888, 23 novembre 1888, 18 août 1889.
Journal « Le Matin », 1er avril 1887.
Il nous faut noter qu’il est étonnant de constater de la publicité dans le journal « Le Gaulois » entre avril 1887 et août 1889 alors que le magasin a changé d’adresse, au 20 rue Saint-Benoît à Paris.
[20] (Salon 1884, Explication des ouvrages de peinture 1884)
[21] Archives Blanchet, pièce 926
[22] https://archive.org/stream/artstudentinpari00bost#page/n9/mode/2up/search/blanchet (2017)
[23] (Le Matin 1887)
[24] (Indicateur de la propriété foncière dans Paris et le département de la Seine 1888)
[25] (Guide Labreuche 2015) ; Archives de Paris, Archives fiscales, Calepins des propriétés bâties
Le magasin
Le magasin en 1879
Tampons
1889
Facture, publicités et catalogues
1880
1880
1881-82
1886-87
1887-89
1889
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