WiMS késako?

Feedback des Institutions

Le Conseil supérieur des Programmes parle de WiMS

Feedback des internautes

Feedback des utilisateurs (Elèves)

@Prof_Rency nous a permis de partager les résultats d'un sondage qu'il a fait auprès de ses élèves de 1ere STMG.

A la rentrée j'avais déjà créé les comptes de mes élèves sur les différentes classes, donc je leur ai vite présenté la plateforme. Comme je venais d'arriver dans l'établissement je ne savais pas encore comment les élèves utilisaient les ressources de la salle informatique, donc nous n'avons commencé à utiliser WiMS à l'école qu'à partir de la mi-Septembre. En revanche pendant les 15 premiers jours plusieurs élèves avaient déja commencé à l'utiliser à la maison à l'aide de leurs identifiants que je leur ai communiqué.

Ainsi pour la formation WiMS que j'ai faite à mes collègues le Vendredi de la rentrée je n'ai même pas eu à faire du fictif, certains de mes élèves de 3emes que j'avais vu le Mercredi 2 Septembre 2020 ( car je suis leur professeur principal) avait déjà commencé à l'utiliser à la maison. Je tiens à adresser de très chaleureux remerciements à Sara, Zakaria, Claire et Léo (ils se reconnaitront), qui grâce à leur réactivité m'ont permis d'avoir de la matière à présenter en formation à mes collègues. C'est un peu grâce a eux qu'il a été si facile de convaincre 6 de mes collègues de me suivre dans l'aventure WiMS en moins de 5 mois à Balzac. Dans ma carrière je me suis rarement senti aussi vite reconnu comme "compétent" par mes pairs et ça ça fait chaud au coeur.

Avant toute chose je tiens à adresser d'infinis remerciement à Mme RIOU pour sa réactivité , et sa patience (car plusieurs fois j'ai cru lui signaler des bugs qui en fait n'étaient que des mauvaises utilisations de ma part.... l'histoire de l'outil et de mon beau-père ce n'est pas pour rien que je la sors souvent😅 ). 

En tout cas cœurs sur Bernadette car elle est toujours à l'écoute, réactive même les dimanche ! et pour ça mille merci 🥰 😘 😘 😘 😘 

Globalement les élèves semblent apprécier WiMS, j'en veux pour preuve le nombre de messages qu'ils m'envoient dans le forum  et le nombre de mails . Concernant les parents , je n'ai pas eu de retour immédiat, mais certains parents en découvrant l'espace WiMS de leur enfant se sont bien évidemment demandé à quoi cela servait. J'ai tâché de les rassurer du mieux que je pouvais. En l'occurence voici un mail d'un parent dont la fille avait de mauvais résultats lors des évaluations WiMS réalisées en classe. Lors des activités de formation, elle ne faisait pas les activités proposées, et donc forcément lors des évaluations elle n'arrivait pas avoir des notes satisfaisantes.  Suite à cet échange elle a commencé à WiMSer en classe ET à la maison, et depuis ses résultats se sont nettement améliorés. Comme quoi les parents ne doivent pas être mis à l'écart, les faire adhérer à WiMS peut aussi motiver les enfants qui sont démotivés par les maths à gagner en confiance. La mission de l'enseignant s'arrête là où commence celle des parents, mais grâce à WiMS on peu d'une certaine manière co-instruire, et j'oserai même dire co-éduquer car le gout de l'effort et l'estime de soi cela fait partie de l'éducation. C'est ensemble que nous ferons progresser les enfants ET les mathématiques.

Exemple de message d'élèves

Bref je ne vous mets pas tous les messages des élèves il y en a plus d'une centaine. Mais un truc est récurrent, à force de gagner en confiance, lorsqu'ils n'arrivent pas à comprendre le feeback ils ont pris (surtout elles hein 🙄 😅 😁 ), donc on va être honnête, elles (vu qu'elles sont plus nombreuses à m'écrire) elles ont pris l'habitude de m'envoyer des mails pour me demander si ce n'est pas un bug , car si ce n'est pas un bug elles ne comprennent pas d'où vient leur erreur. Et au final depuis la rentrée je n'ai constaté que 2 vrai bugs dans WiMS, que Bernadette a bien évidemment corrigés en moins de 24h, ce qui fait qu'à ce jour je suis incapable de vous dire à quand remonte le dernier bug. Des fois c'est moi qui code mal mes exos et effectivement cela a généré des incompréhensions chez les élèves, mais depuis que j'ai gagné en maîtrise cela n'arrive plus depuis un moment😎 .... C'est en forgeant qu'on devient forgeron.

Moralité: WiMS ne dispense pas l'enseignant d'accompagner ses élèves, au contraire cela nous invite à mieux accompagner nos ouailles.  D'où l'importance d'un contrat didactique clairement établi, ainsi que d'une relation de confiance apprenant/enseignant et dans les deux sens. Pour ceux qui ont de la chance d'avoir des parents curieux WiMS sera aussi l'occasion d'avoir de beaux échanges avec les familles. Pour conclure cet article je vais donc partager deux mails qui resteront gravés à jamais dans ma pratique professionnelle car ils m'ont aidé à trouver la force de continuer, lorsque la tentation de l'abandon de poste me poussait à fuir a mission de fonctionnaire. 

Feedback de Regine Mangeard sur le site de l'A.P.M.E.P (Serveur Niçois)

Exemple d’utilisation intégrée de WIMS au lycée

Il est rare qu’un(e) enseignant(e) ouvre les portes de ses classes à ses collègues. Dans l’article qui suit, Régine Mangeard, professeur au Lycée Thierry Maulnier à Nice, propose une visite guidée de trois classes virtuelles qu’elle a réalisées sous WIMS. Il ne s’agit pas d’un peu de saupoudrage de WIMS sur un enseignement traditionnel, mais d’une intégration de l’environnement multimédia à l’enseignement des mathématiques. Elle explique les avantages de la méthode pour ses élèves et pour elle, sans en cacher les difficultés et les limites. Elle donne accès au lecteur à une foule de documents qu’il pourra parcourir à loisir (cours, feuilles de travail, devoirs etc.) en suivant les liens proposés. Un simple clic et nous voilà en classe avec notre collègue [1]... Gérard Kuntz

Exemple d’utilisation intégrée de WIMS au lycée

Régine Mangeard 

I. Gestion des classes virtuelles

Je suis enseignante en lycée et j’ai deux classes de seconde et une classe de Première ES cette année.

J’ai créé une classe virtuelle pour chacune de mes classes de cette année qui s’intitulent « Nom du lycée, nom de la classe ».

Comme j’avais une classe de Première S l’an dernier je l’ai sauvegardée en l’intitulant « IREM – Première S »

A. Comment y accéder

Dans chacune de mes classes (actives du lycée ou sauvegardée des années passées) je crée un login « anonyme » permettant à n’importe qui de visiter mes classes, aussi bien mes collègues du lycée que mes anciens élèves ou des élèves d’autres classes : login : « eleve », mot de passe « eleve »

Seconde


Première ES


Première S

J’utilise le même mot de passe pour toutes mes classes et je le communique à mes élèves afin qu’ils puissent s’inscrire individuellement dans leur classe. Je leur demande de choisir leur nom de famille comme login, et un mot de passe simple afin de ne pas l’oublier (mais l’enseignant a toujours moyen de réinitialiser le mot de passe d’un élève étourdi).

B. Ce qu’elles contiennent

Toutes mes classes ont la même structure.

1. Page d’accueil La page d’accueil est personnalisée, c’est-à-dire que contrairement à une classe WIMS de base dans laquelle l’ensemble des ressources actives est affiché par type de ressources et par ordre de création, j’ai la possibilité de n’afficher que les ressources que je décide d’afficher et dans l’ordre qui me convient.

C’est ainsi que les élèves ont accès dans l’ordre des chapitres :

 au cours,

 aux feuilles d’exercices,

 au devoir maison

Ils ont également accès au cahier de texte de la classe et à un forum de discussion. Enfin ils ont un accès à leurs notes.

L’entête de la page d’accueil contient un message que je mets à jour régulièrement pour attirer leur attention sur la date du prochain devoir à rendre par exemple.

2. Les Cours dynamiques

Dans mes classes de secondes, ayant déjà préparé tous mes cours, tous les chapitres sont disponibles dès le début de l’année. Dans ma classe de Première ES, je rends les chapitres disponibles au fur et à mesure que je prépare mes cours.

Un cours est donc un document HTML agréablement présenté avec toutes les possibilités que les feuilles de style css offrent.

Il est accessible par navigation entre les différentes sections et imprimable dans sa globalité.

Intérêt pour les élèves :

Le cours en ligne est quasi identique au cours donné en classe, qui peut différer de celui de leur manuel scolaire de l’année et qui correspond à la liberté pédagogique de l’enseignant.

Les exemples du cours sont parfois dynamiques c’est-à-dire que les données numériques utilisées peuvent être aléatoires et qu’il est possible lors de la visualisation du cours de les réinitialiser en cliquant sur une petite étoile située en haut de page. Cette fonctionnalité n’est pas très souvent utilisée pour le moment, car cela nécessite beaucoup de temps de préparation et ne présente pas un intérêt systématique. Je généraliserai cela avec le temps.

De même,le cours peut contenir des animations flash ou géogebra.

Des exercices statiques issus de manuels scolaires sont insérés pour illustrer les définitions et propriétés ainsi que des liens vers les exercices dynamiques regroupés dans les feuilles d’exercices. L’élève a donc plusieurs chemins pour accéder aux exercices.

Lorsqu’un élève est absent, il peut rattraper son retard en consultant le cours en ligne puisque cela correspond exactement à ce qui est fait en classe.

Pour certains élèves, la possibilité d’imprimer le cours en ligne et d’avoir un support papier facilite la compréhension du cours en classe. En effet, j’ai pu constater que certains élèves, un peu lents à écrire, étaient ainsi plus attentifs à mes explications verbales. A l’inverse, je me dois d’être particulièrement vigilante, car d’autres élèves, se croyant du coup dispensés de prendre des notes, en profitent pour bavarder davantage. C’est donc une arme à double tranchant.

La mise à disposition du cours en ligne dans toutes mes classes permet aux élèves désireux de se préparer au programme de l’an prochain de travailler pendant l’été. Ils sont peu nombreux, certes, mais il y en a quand même quelques uns.

Enfin, des élèves de première désireux de revoir une notion abordée en seconde, n’ont plus à leur disposition de manuel scolaire couvrant ce programme en dehors du CDI. Ils ont par contre la possibilité, grâce au login anonyme valide dans toutes mes classes, de consulter le cours de seconde en ligne.

Du côté de l’enseignant :

J’écris mes cours en LateX. Une fois mon cours prêt, j’en fais une version vidéo projetable sous forme de présentation grâce au package PROSPER, ainsi qu’une version contenant un peu de programmation WIMS (en particulier les liens vers les exercices WIMS ou les variables aléatoires des exemples), que je traduis au format HTML grâce à l’utilitaire Latex2WIMS. Le document html final nécessite quand même un peu de retouches, en particulier l’utilitaire de traduction ne gère pas les figures réalisées avec PSTRICKS. Le cours en ligne est donc effectivement très proche de celui vidéo projeté en classe.

3. Feuille d’exercices

L’objectif des feuilles d’exercices est de fournir aux élèves un recueil d’exercices du chapitre, comme celui qui se trouve en fin de chapitre de leur manuel scolaire. Ces feuilles peuvent comporter jusqu’à une vingtaine d’exercices, ce qui grâce aux données numériques aléatoires des exercices, recouvre en général la centaine d’exercices de leur manuel.

Intérêt pour les élèves :

Les exercices sont à données numériques aléatoires et corrigés en ligne. Ainsi, si un élève se trompe, il peut recommencer l’exercice qui traitera de la même difficulté mathématique mais avec des données numériques différentes.

La plupart des exercices sélectionnés pour le lycée contiennent une solution rédigée, qui peut apparaître soit en cas d’erreur de l’élève, soit systématiquement, afin de les habituer à la rédaction.

WIMS offre une très grande diversité de possibilités de types d’exercices :

  Réponse libre

  Case à cocher

  Mise en correspondance

  Click sur une figure

  Interface géogebra pour dessiner dynamiquement

Du côté de l’enseignant :

Les exercices des feuilles sont issus de la base mutualisée d’exercices de WIMS, à laquelle je contribue activement.

Un enseignant ne sachant pas programmer dispose aujourd’hui d’une base bien fournie pour le lycée.

Pour ma part, lors de la préparation des mes cours, je sélectionne un certain nombre d’exercices de manuels scolaires et s’il n’existe pas encore d’équivalent dans la base je programme l’exercice, afin que mes élèves trouvent dans leur feuille de travail toute la variété de leur manuel.

Il me paraît important qu’il n’y ait pas de décalage entre les exercices du livre et ceux en ligne. Cela permet à l’élève qui veut réviser pour le contrôle de ne pas refaire les exercices faits en classe, mais de refaire des exercices identiques aux données numériques près.

4. Devoir à la maison

Un devoir à la maison à faire sous WIMS correspond à une sélection d’exercices issus des feuilles d’exercices, regroupée dans une feuille examen. Un devoir est un travail obligatoire à faire avant une certaine date en un temps limité.

Pour palier à d’éventuelles coupures de ligne internet, j’autorise 5 essais et je ne garde que la meilleure note.

Intérêt pour les élèves :

Les élèves peuvent s’entraîner librement sur les feuilles d’exercices qui ne sont pas obligatoires et lorsqu’ils pensent être au point, ils font leur devoir à la maison. La possibilité de recommencer jusqu’à 5 fois le DM afin d’améliorer leur note est très motivante et près de la moitié des élèves font les 5 essais.

Du côté de l’enseignant :

A la différence des exercices des feuilles de travail, pour lesquelles l’enseignant n’a qu’une vision très réduite du travail de l’élève, les DM faits sous forme d’examen sont intégralement enregistrés. Ainsi, il est possible de voir l’énoncé exact qui a été présenté à l’élève (avec les bonnes données numériques) et les réponses successives de l’élève.

La correction d’un DM sous WIMS prend à peu près autant de temps que celle d’un devoir papier si l’on veut tout vérifier et contrôler.

Il n’est en effet pas nécessaire de visualiser l’intégralité de l’enregistrement d’un exercice lorsque l’élève a obtenu 10/10 et la correction est alors très rapide.

Par contre, lorsque la note n’est pas de 10, il est intéressant d’analyser l’erreur de l’élève pour éventuellement lui remonter sa note. S’il s’agit manifestement d’une erreur de saisie, il n’y a pas lieu de sanctionner un élève dont la dextérité à saisir une réponse sur un clavier d’ordinateur n’est pas parfaite : par exemple, s’il s’agit de nommer un des sommets du cube ABCDEFGH qui correspond à une certaine condition, que la réponse attendue est C et que l’élève a tapé X, il s’agit manifestement d’une erreur de frappe. Ce genre d’erreur est difficile à contrôler lors de la programmation d’un exercice et c’est pourquoi il est nécessaire de vérifier les erreurs manuellement et de se montrer plus indulgent que l’ordinateur.

Enfin, l’utilisation de WIMS pour les DM n’a en aucun cas pour but de décharger l’enseignant du travail de correction qui est très utile pour connaître les difficultés non surmontées par les élèves et apporter les précisions nécessaires à ces derniers.

Cette utilisation de WIMS pour les DM évite au professeur de corriger plusieurs copies identiques recopiées à la hâte, et sans aucun bénéfice didactique par des élèves peu consciencieux. Si un élève veut aider un de ses camarades, il ne peut pas se contenter de lui passer sa copie à recopier mais doit se donner la peine de faire le DM une seconde fois avec des données numériques différentes. On peut supposer que ce faisant, il essaiera de lui expliquer le travail et le fera progresser.

5. Cahier de texte

Le cahier de texte de la classe est mis à jour tous les soirs. Il contient un bref descriptif de ce qui a été vu en cours ou en module, ainsi que le travail à faire à la maison. J’y mets a posteriori les sujets des contrôles ainsi que les corrigés.

Lorsque j’utilise une animation flash qui n’est pas déjà inclue dans le cours, je la mets à disposition des élèves également dans le cahier de texte (Voir le cahier de texte de la classe de seconde à la date du 14 Décembre 2007).

Intérêt pour les élèves :

Le cahier de texte est donc consultable en ligne par les élèves de chez eux, ce qui est nettement plus pratique qu’un cahier de texte papier gardé en salle des professeurs !

Les élèves ont de plus ainsi accès aux corrigés des contrôles le soir même.

Enfin, pour réviser les contrôles communs, les élèves refont souvent les contrôles précédents, et si la plupart d’entre eux conserve précieusement leur copie, il arrive qu’ils égarent leur sujet. Ils ont alors la possibilité de réimprimer le sujet à partir du cahier de texte.

Du côté de l’enseignant :

La tenue d’un cahier de texte en ligne n’est pas plus contraignante que celle d’un cahier de texte papier classique.

La mise à disposition des corrigés des contrôles en ligne m’évite de photocopier et de distribuer un corrigé papier qui n’est effectivement lu que par un nombre restreint d’élèves, et surtout lorsque je donne deux sujets différents pour un même contrôle, cela me simplifie la vie.

Enfin, lorsqu’un élève essaie de me faire croire que j’ai oublié de donner des exercices à faire à la maison, rien de plus simple que de vérifier dans le cahier de texte qui est accessible depuis la classe.

6. Forum

Les élèves disposent d’un forum de discussion au sein de leur classe. Il arrive qu’ils l’utilisent pour se demander de l’aide mutuellement.

L’enseignant a la possibilité de lire tous les messages échangés.

Selon les classes, l’utilisation du forum est très variée. Il y a deux ans, j’ai été contrainte de fermer le forum car certains élèves s’en servaient pour échanger des méchancetés dans un langage peu châtié sur les souffre-douleur de la classe.

II. Organisation du travail

A. Cours

Le cours est vidéoprojeté en classe pour ce qui concerne les définitions et propriétés. Les démonstrations, par contre, sont faites au tableau.

Cela présente plusieurs avantages :

L’enseignant est face aux élèves, la plupart du temps, au lieu de leur tourner le dos pour écrire au tableau. Le cours est présenté clairement et lisiblement avec les mots clés en couleur (il est à noter que les élèves apprécient cela et recopient avec la même utilisation des couleurs !)

Lorsqu’au cours de la leçon, il est nécessaire de revenir sur une définition, il est facile de revenir en arrière dans la vidéo projection au lieu de devoir réécrire au tableau.

B. Exercices

Les exercices faits en classe sont également vidéo projetés ce qui évitent aux élèves d’avoir à apporter leur manuel et tous les problèmes inhérents aux élèves qui ont oublié leur manuel.

Surtout en début d’année, j’alterne exercices du livre et exercices WIMS, afin de bien montrer aux élèves qu’ils retrouveront les mêmes exercices que ceux faits en classe sur WIMS et pourront donc s’entraîner librement.

D’autre part, il est assez fréquent qu’après avoir fait un exercice du livre en classe, les élèves me demandent d’en refaire un identique afin de vérifier qu’ils ont bien compris la démarche. Pour certains exercices, cela ne pose pas de problème d’inventer au pied levé un nouvel exercice. Mais pour d’autres, cela est plus difficile ; par exemple inventer rapidement une équation quotient pour laquelle, une fois la mise au même dénominateur effectuée, on se retrouve avec une racine commune au numérateur et au dénominateur qui devra donc être retirée de l’ensemble des solutions.

Ayant à ma disposition les exercices WIMS programmés à partir de ceux du livre je peux toujours satisfaire à ce genre de demande des élèves.

Les exercices que je donne à faire à la maison d’un cours à l’autre sont toujours tirés de leur manuel afin qu’ils aient tous les mêmes données numériques et que nous puissions en faire la correction en classe.

Mais je les encourage fortement à s’entraîner sur les feuilles d’exercices de WIMS.

J’ai souvent constaté, en particulier lors des séances d’aide individualisée en seconde, que les élèves ont tendance à aller beaucoup trop vite lorsqu’ils sont face à l’ordinateur. Je le constate également lorsque je vidéo projette un exercice du livre ou un exercice WIMS : face à un exercice WIMS, les élèves essaient de répondre sans utiliser de brouillon, ce qui est une très mauvaise attitude que je combats sans cesse.

D’autre part, face à l’ordinateur, ils ont tendance lorsqu’ils ont fait une erreur et voient apparaître « Mauvaise réponse » en rouge, à passer immédiatement à l’exercice suivant sans analyser leur erreur.

Pour essayer de les faire changer d’attitude, je leur promets un point de bonus au prochain contrôle s’ils découvrent une erreur dans un exercice WIMS (ils doivent m’apporter la preuve de l’erreur en faisant une impression papier de l’écran de réponse). En effet, l’ordinateur est peut-être infaillible mais pas celui qui programme l’exercice et de même qu’on trouve des erreurs typographiques dans les manuels scolaires, les exercices WIMS peuvent être « bogués ».

Certains élèves sont ainsi particulièrement motivés. Ils sont très contents lorsqu’ils pensent être plus forts que l’ordinateur et le point de bonus est extrêmement apprécié. Cela me permet parfois de corriger certains exercices, mais la plupart du temps, cela me donne l’occasion d’expliquer une réponse juste de l’ordinateur que l’élève n’a pas comprise et pour laquelle il n’aurait pas demandé d’explication sans cet espoir de bonus.

C. Devoir à la maison

La plupart des devoirs à la maison sont à faire sur WIMS, en moyenne un par chapitre, et de temps en temps, je donne en plus un exercice de rédaction à rendre sur feuille (ce genre d’exercices n’étant pas disponibles sous WIMS actuellement, voir dernière section).

Les élèves disposent d’une semaine pour faire leur DM, et peuvent le faire jusqu’à 5 fois de suite (en totalité ou en partie). Je prends en compte la meilleure note obtenue. Cela les motive à recommencer pour améliorer leur note.

Il arrive que certains élèves ne fassent pas leur devoir mais la proportion est plutôt plus faible pour les DM WIMS que pour les DM à rendre sur feuille.

Chacun sait qu’il est difficile de capter l’attention des élèves lors de la correction d’un DM classique. Il en est tout à fait autrement en ce qui concerne les DM WIMS. La correction des DM se fait en classe entière grâce à la liaison Internet disponible en salle H007. Une sélection des exercices faits par les élèves est visualisée et commentée. L’intérêt des élèves est accru, car ils s’attendent à être concernés à tour de rôle.

D. Contrôle

Les exercices donnés en contrôle sont en général très proches de ceux du DM WIMS, voir identiques.

Cela motive les élèves à bien travailler leur DM pour bien se préparer au contrôle.

Grâce aux données numériques aléatoires, cela me permet de donner chaque année des contrôles différents portant pourtant sur les mêmes difficultés.

III. Ce qui manque à une classe virtuelle

A. Une interface plus conviviale

L’interface homme-machine de WIMS n’est pas extraordinaire et pourrait certainement être améliorée.

Une visualisation de l’acquisition des connaissances à la manière de MATHENPOCHE serait un plus.

Le projet ev@lwims diffusé par le CRDP de l’académie de NICE dans le bouquet de service CORRELYCE propose une classe clé-en main de niveau seconde dont la présentation est bien plus agréable.

Il manque également la possibilité d’adresser un message personnel à chaque élève, en particulier pour la correction des DM.

B. Une couverture plus large et plus systématique du programme

Les programmes de lycée commencent à être largement couverts depuis quelques années.

Près de 500 exercices ont été écrits pour la classe de seconde dans le projet ev@lwims, ce qui couvre l’intégralité du programme.

Le niveau Première S est en cours de réalisation cette année.

C. Des exercices de rédaction et de raisonnement

Les exercices WIMS sont de nature très variée, mais il manque des exercices de rédaction ainsi que des exercices de raisonnement, en particulier en géométrie.

1. Des exercices de rédaction :

Il existe des exercices présentant une « rédaction à trous » à compléter soit par saisie libre, saisie numérique ou choix multiple. Mais l’élève n’est pas amené à rédiger lui-même une solution.

Ces exercices présentent toutefois l’intérêt d’habituer l’élève au style de rédaction qu’il devra fournir en devoir surveillé, et qui est enseigné en classe de manière classique. De même beaucoup d’exercices offrent une solution entièrement rédigée, toujours dans le but d’habituer l’élève à la rédaction par la lecture, de façon passive.

Bien que WIMS soit un outil en perpétuelle évolution et qu’il existe un type de réponse « symtext » (que je ne connais pas et dont je ne peux pas beaucoup parler) qui a pour but d’analyser syntaxiquement une réponse en langage naturel, il me semble que ce genre d’exercices de rédaction ne sera pas mis au point dans un avenir proche…

C’est pourquoi, comme je l’ai mentionné plus haut, en plus des devoirs à la maison sous WIMS, je donne de temps en temps des devoirs à la maison courts, qui contiennent principalement des exercices de libre rédaction.

2. Des exercices de raisonnement :

En géométrie du plan, par exemple, il existe des exercices de raisonnement sous la forme d’éléments d’un raisonnement à remettre dans l’ordre. Mais l’élève n’est pas amené à penser le raisonnement de lui-même, à partir de zéro.

Encore une fois, l’analyse de la réponse d’un exercice de raisonnement « à initiative » est extrêmement difficile à programmer, et je ne pense pas que ce genre d’exercice soit bientôt disponible.

Néanmoins, on peut espérer disposer d’ici quelques années, d’exercices guidés de raisonnement en géométrie, à l’instar de certains projets de recherche (de l’INRIA, projet MARELLE avec Frédérique Guilhot, de l’INRISA, projet Mentoniezh).

D. Mais…

Même si les manques répertoriés ci-dessus étaient comblés, cela n’apporterait qu’un confort d’utilisation supplémentaire.

Toute bonne pédagogie doit être basée sur une variété d’outils, WIMS n’étant qu’un outil parmi d’autres, n’ayant pas vocation à l’exclusivité !

Je rappelle que, même dans les domaines largement couverts par les exercices disponibles dans WIMS, mon enseignement se base en premier lieu sur le manuel scolaire en cours et je n’utilise WIMS en classe que pour répéter à l’envie certains exercices, en variant les approches. [2]

[1] Il se peut qu’un message d’erreur s’affiche (cette classe virtuelle n’existe pas). En fermant cette page, on accède à la saisie de l’identifiant et du mot de passe…

[2] Dans un échange de courrier à propos de cet article, l’auteur précisait : bien que je vidéoprojette mes cours (lumière allumée et non pas dans le noir...), en fin de journée, je suis en général couverte de craie de la tête au pied, car cela ne me dispense pas d’écrire beaucoup au tableau ! Je n’utilise pas WIMS a priori mais en complément d’une technique d’enseignement classique.


Projet Wims au lycée Jean Perrin, (Serveur Marseillais)

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Sommaire

Intentions initiales

Deux enseignants du lycée jean Perrin ont pris l’initiative de créer une structure de classes virtuelles Wims1 dans le but d’organiser un travail des élèves sur les questions de techniques de calcul. Grâce à la pratique régulière d’exercices automatisés dans le système Wims, l’idée est de faire progresser significativement les élèves sur cette compétence calculatoire (numérique ou algébrique). Il s’agissait également de lancer un projet où le travail de préparation puisse être collaboratif, de façon à répartir facilement l’effort de préparation entre plusieurs professeurs. Enfin, le choix a été fait de mettre les classes Wims créées à la disposition de tous les élèves, que leur enseignant de mathématique utilise ou non l’outil Wims dans ses cours.

Description du projet

A l’heure actuelle, le dispositif est utilisé à grande échelle dans l’établissement. Tous les niveaux et filières sont concernés, cependant, le travail le plus avancé est proposé aux classes de seconde et de terminales technologiques et scientifiques.

La structure Wims comprend :

Les « cours » sont les endroits de la structure Wims où le travail des élèves a lieu. Il y a des cours communs à toutes les classes d’un niveau et d’autres qui sont faits par les professeurs uniquement pour leur classe (l’enseignant peut y placer des feuilles d’exercices qui suivent au plus près l’avancement du travail tel qu’il a été fait en classe). Les cours communs sont :

Description du point de vue de l’élève

Les élèves sont amenés à se connecter à Wims de façon hebdomadaire voire quotidienne suivant les périodes de l’année et l’enseignant qu’ils ont en maths. Lorsqu’un élève se connecte à Wims, il a accès à plusieurs cours.

Les cours contiennent des documents qui peuvent être variés, mais la plupart du temps il s’agit de « feuilles d’exercices » ou d’« examens » Wims, c’est à dire des séries d’exercices2 où l’élève ne peut pas anticiper trop facilement quels énoncés lui seront proposés (c’est une volonté des enseignants du lycée Jean Perrin : plusieurs exercices différents sont associés à chaque item des feuilles de travail et un des énoncés est choisi au hasard à chaque demande de l’élève). La différence entre « feuille de travail » et « examen » tient aux paramètres choisis : Dans une feuille de travail, l’élève peut refaire un exercice donné autant de fois qu’il le souhaite. Dans un examen, le temps est limité et chaque exercice ne peut être fait qu’une seule fois. Par contre, la session d’examen peut être retentée dans son ensemble plusieurs fois et dans ce cas, le score retenu est le meilleur des scores obtenus aux différentes tentatives.

Voici le protocole de travail des élèves, tel qu’il est imaginé par l’équipe enseignante3 :

Voici un extrait d’une analyse concernant la façon dont les feuilles de travail ou examens doivent être organisés4 :

Là encore, des choix ont été fait après discussion entre enseignants : actuellement de nombreux examens existent en deux versions5 :

La note retenue est la meilleure des 4 (resp. 99) tentatives effectuées.

Compléments du point de vue du professeur

Les professeurs peuvent facilement extraire pour la liste de leurs élèves, la note obtenue pour tel ou tel examen Wims, le nombre de tentatives et la durée de chacune d’entre elle. Cela leur permet de se faire une idée relativement bonne de l’investissement de chaque élève dans le travail proposé sur Wims.

Les professeurs ne gèrent pas les problèmes d’identifiants : un mot de passe générique est donné à tous les participants, permettant d’accéder à l’inscription. Ce sont ainsi les élèves, qui s’inscrivent en choisissant leur login et mot de passe (souvent en salle informatique, avec leur professeur pour les guider et leur présenter le fonctionnement du système Wims).

Le professeur doit seulement intervenir pour gérer les oublis de mots de passe de certains élèves (mais lorsque l’utilisation de l’outil est régulière, ces problèmes disparaissent rapidement).

L’investissement en temps de chaque professeur est réduit au minimum, c’est une volonté de l’équipe qui considère que c’est une condition importante pour que la participation du plus grand nombre d’enseignants soit possible. Actuellement, après une petite formation initiale de deux heures ? Et 10 minutes de gestion hebdomadaire, chaque professeur est en mesure d’utiliser Wims de façon intéressante.

Des cours intitulés « réserves » sont disponibles pour presque tous les niveaux : ils contiennent des feuilles de travail que les professeurs peuvent ensuite injecter dans leurs classes Wims avant de les modifier éventuellement et de les proposer à leurs élèves. Ces feuilles de travail sont la plupart du temps proposées dans Wims, mais ont été relues et validées par les enseignants responsables du projet dans l’établissement.

Bien entendu, certains enseignants s’investissent davantage et utilisent Wims de façon plus fréquente ou plus poussée avec leurs classes.

Compléments du point de vue du responsable du projet

Le responsable du projet Wims assure les formations en direction des enseignants et la création des classes en début d’année. Plusieurs guides ont été rédigés, de trois niveaux différents (guide de survie, guide du recycleur et guide expert).

L’investissement en temps du responsable du projet est important (au moins 60 heures de travail chaque année). L’administration du lycée est régulièrement sollicitée pour soutenir la mise en œuvre (mise à disposition de temps de formation et de préparation entre enseignants, rémunération d’une partie des heures de préparation des professeurs responsables du projet).

En fin d’année scolaire, chaque enseignant est responsable de faire une sauvegarde de ses feuilles pour les ré-injecter dans la structure l’année suivante.

En 2017-2018 : il devrait y avoir au total 10h de formation sur le projet Wims, en 3 sessions plus une présentation générale en tout début d’année. Entre 30 et 40 enseignants auront suivis au moins une de ces formations cette année.

Historique du projet

Bilan

Les enseignants estiment que les élèves sont motivés par le dispositif. Ils ne font pas beaucoup les exercices Wims si l’enseignant n’en parle pas en classe, mais s’il les y incite (par exemple en leur expliquant que cela peut les faire progresser), ou leur demande de faire des devoirs maison notés sous Wims, ils travaillent volontiers.

Lors de questionnaires de fin d’année, certains élèves précisent : « on aime bien aller sur Wims », « on a le sentiment de progresser », ou encore : « on préfère les DM wims aux DM papier ».

Les enseignants estiment également que les élèves gagnent en autonomie. Ils peuvent prendre en charge plus facilement leur travail sur tel ou tel point, combler des lacunes.

Ils s’habituent à s’interroger sur la bonne réponse (qui est en général donnée par Wims, souvent sans correction détaillée ni explication6) : comment a-t-elle été trouvée ? Etc.

Si on se pose la question : « est-ce que les élèves comprennent mieux les concepts enseignés grâce à l’outil Wims ? », le responsable du projet répond que ce n’est pas l’objectif visé par le dispositif, qui ne remplace bien évidemment pas le travail pédagogique fait en classe par les enseignants.

Impact sur l’équipe : L’investissement de chaque enseignant dépend de ses compétences informatiques et de ses propres objectifs. Les professeurs qui semblaient démunis face aux problèmes de calculs des élèves se sont cependant investis dans le projet. L’organisation du site, des cours, des séquences est sans cesse discuté, modulé, adapté pour que les objectifs soient atteints. Les « organisations » efficaces sont diffusées à tous les collègues investis.

La direction a dès le début du projet soutenu la démarche et y voit un grand intérêt. Proposer une alternative aux cours particuliers est un atout de l‘établissement. Les collègues qui s’inscrivent aux formations sont libérés de cours systématiquement et sans contrepartie.

Actuellement, le projet se développe autour de la gestion des redoublants de terminales qui sont libérés de certains cours (car ils conservent leurs notes) mais rarement en mathématiques. Wims leur permet de travailler, sur ces heures, de façon autonome leur épreuve du BAC.

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