Destins

La folie des hommes ne paraît que plus monstrueuse

en présence de la paix et de la beauté de la nature…

Il fait une journée magnifique et les Hommes s’entre-tuent !

Commandant Jules-Emile Henche (1)

Une brève histoire

Présenté par Henri FRIGOUL

Dédié aux fantassins

Le professeur du collège de Perpignan, François ou Gustave Ory - son épouse le prénommait Gustave - est classé « service auxiliaire » au moment de la mobilisation d’août 1914.

Dans cette condition Gustave Ory peut espérer attendre la fin de la guerre dans un emploi peu exposé d’autant que c’est déjà un « vieux » soldat de 40 ans, un « territorial ».

Mais cela ne convient pas à son « amour pour la patrie », lui le natif de la Meuse. A sa demande il est classé « service armée » et affecté dans un régiment d’infanterie. Il rejoint alors le 296ème RI, régiment de « réserve » du 96ème de Béziers. De là, maintes affectations vont se succéder et le conduire au 100ème RI, alors régiment « d’active ».

Au 100ème RI, nommé caporal, il se distingue par un premier fait de guerre. Il est cité, et se voit attribué la croix de guerre pour ses actions menées en juillet puis en août 1917, au nord de l’Aisne. (Réf. copie de la citation n° 281 – Ordre du régiment).

Puis peu de temps après le voici au 75ème RI, où certainement blessé lors d’un combat, il ne réapparaîtra plus.

En désespoir de cause, son décès est annoncé à la famille en décembre 1918. On attendra le jugment du tribunal d’instance de Perpignan du 25 août 1919, pour fixer son décès au 15 juillet 1918. (Transcription n° 278, du 23 septembre 1919 – Indication de l’état civil de Perpignan).

Le corps du professeur François Ory, selon toute vraisemblance, n’a pas jamais été rendu à la famille. En effet, à ma connaissance, seul est célébré un service funèbre en son nom, en la cathédrale Saint Jean, de Perpignan le 10 décembre 1918, mais aucun avis d’obsèques n’est donné.

Gustave Ory recevra la Médaille militaire à titre posthume, le 29 juillet 1921 au titre du 41ème RI.

En cours de guerre, en 1915, sa femme, professeur de couture avait demandé à ses jeunes élèves d’envoyer à son mari François, quelque part à la frontière, leurs encouragements sur des cartes dessinées et coloriées par elles-mêmes, dont quelques exemplaires sont arrivés jusqu’à nous, ainsi ce texte écrit le 8 juin 1915, par Fernande Duclos, de Béziers :

« … Nos papa aussi son a la guerre nous avons travaillé avec plaisir pour les soldats car vous nous défandez il faut que nous vous fassion un petit plaisir. Qu’an nos papa reviendron et que nous maman ne pleuron plus nous serons bien heureuses »

Ou encore celle-ci de Madeleine Galinier :

« Moi aussi je suis bien inquiète J’ai mon papa dans les tranchées. Je vous remercie de votre chère carte, je me suis bien appliqués a mes carte dessinés. Je croix et j’espère comme vous ditte que la guerre finiras bientôt et que vous reviendrait tout dans vos foyaits »

Madame Ory sera nommée professeur de couture au collège de jeunes filles de Perpignan, où elle prendra sa retraite en 1936.

François Ory est mort à laissait une petite fille qui sera pupille de la Nation.

A la mort de cette dernière, que je présume, la correspondance de Gustave et se son épouse des années de la Grande Guerre, conservée religieusement, s’est vue dispersée au marché « aux puces » de Perpignan à la fin des années 1990. Qui est à présent en possession de ces précieuses lettres, témoignages d’espoirs et d’angoisses d’une famille ? Qui perpétue leur souvenir ?

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Une disparition en Indochine

Présenté par Henri FRIGOUL

Dédié à tous les disparus corps et âmes des guerres

En cette fin d’après-midi de début mai, une nouvelle alarmante (« un télégramme officiel venu de Paris », dira-t-on au maire accouru), est réceptionnée par la mairie de Codalet. Il s’agit d’informer Pierre SOLER. Catalan de Cerdagne, voyageur comme il s’en trouve beaucoup en notre pays, Pierre jouit de sa retraite d’ancien gendarme dans ce coquet village situé près de ses racines.

Codalet se niche au creux de la vallée de la Têt, dans les environs immédiats de Prades. Au pied du Canigou, grandiose et majestueux pic de nos Pyrénées enneigés jusqu’aux prémices de l’été, cette petite commune du Conflent, loin des bruits et des agitations des grandes villes, appelle le calme et la sérénité, dans la beauté tranquille d’un paysage préservé. Pourtant, le télégramme reçu n’a rien de rassurant. Il va bouleverser la vie de la famille SOLER et attrister leurs amis.

Année 1953

7 mai 1953, 17 heures 29 -« Télégramme n° 3468 – stop – Sergent-Chef SOLER Gabriel, Matricule 20580, disparu, présumé prisonnier 20 avril 1953 - stop – prévenir avec ménagements monsieur SOLER Pierre, CODALET Pyrénées-Orientales – Fin »

En application de dispositions à présent immuables, le maire de la commune s’apprête à accomplir son devoir bien difficile pour le cas présent. Avec quels mots peut-il atténuer la douleur d’un père et d’une mère : «Avec la guerre, on s’attend aux épreuves… Votre fils est prisonnier, mais il vit, là est l’essentiel. Il reviendra, vous verrez. Ayez confiance ! »…Ah, oui ! une tâche bien ingrate pour le maire. D’ailleurs que sait-il de cette guerre d’Indochine ignorée de tous ? Comment comprendre ce désir de donner sa vie pour le maintien de ce lointain pays exotique dans le sein de la France ? Que veut dire cette guerre qui ne fait qu’ajouter aux malheurs passés ? Quoi qu’il en soit, le message du maire n’apporte que pleurs et angoisse, et ce pour de longs jours pour la famille de Gabriel Soler.

10 mai 1953 – Lettre à Pierre Soler (2) du lieutenant Marc Sani, commandant de compagnie de Gabriel Soler. Le lieutenant indique les circonstances de la disparition de Gabriel, vivant. « Nous avons espoir de le voir revenir parmi nous » dit-il.

16 mai 1953 – Correspondance du chef de bataillon Bozon du 6e R.I.C., « patron » de Gabriel, adressée à monsieur Parent, capitaine de réserve, à Codalet. Ce dernier s’est fait l’intermédiaire de la famille de Gabriel pour exprimer l’angoisse qui l’étreint, dans l’ignorance du sort réservé à leur fils.

Selon le C.B. Bozon, Gabriel a disparu dans un combat des plus classiques en Indochine. Il s’est fait prendre dans une embuscade, encerclé par des forces supérieures en nombre, 3 ou 4 compagnies de Viets « cachés dans le riz…invisibles au personnel en progression ». Il est sûr que Gabriel « n’était pas parmi les tués » laissés sur le terrain du combat , « la rizière ». « Je veux espérer que Soler, considéré comme un excellent sous-officier, ayant l’étoffe d’un officier, est effectivement vivant ».

23 mai 1953 – Lettre du lieutenant Sani. Confirmation à Lucien, frère de Gabriel, des circonstances de sa disparition. « J’ai la conviction que nous le reverrons bientôt » précise-t-il. Reste que l’espoir !

28 mai 1953 – « Avis officiel de disparition » - Courrier officiel à remettre par le maire de Codalet. Il émane du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (A.C.V.G.), bureau de l’état civil militaire et recherches. Acte administratif au formulaire « pré-imprimé », passe-partout, impersonnel, lapidaire. Pas un seul mot de compassion pour la famille éprouvée: « Le sergent-chef SOLER Gabriel, du premier bataillon du 6e Régiment d’Infanterie Coloniale (6e R.I.C.) a disparu le 20 avril 1953 – présumé prisonnier – à Truong Xa, au Tonkin ». C’est tout.

Pour la famille cette disparition de Gabriel, outre la peine provoquée, est une énigme. Gabriel est un vrai soldat, un sous-officier averti du danger présent sur ce « Théâtre d’Opérations Extérieures » (« T.O.E. »). Comment Gabriel a-t-il pu se laisser emporter dans la tourmente ? Il la connaissait bien « son » Indochine » puisque, comme l’atteste sa médaille coloniale avec agrafe « Extrême-Orient », il s’y trouvait depuis 1947, incorporé au Bataillon de Marche du 1er R.I.C.

Depuis, contre combien de « petits hommes » au casque en feuilles de latanier, Gabriel avait-il combattus ? Combien de fois s’est-il trouvé en péril en présence de cet ennemi invisible, insaisissable, fluide dans la jungle, introuvable au milieu des vertes rizières inondées, sans peur devant nos postes armés ? Combien de fois s’était-il dégagé de mauvais pas, devant un danger imminent ? Chaque fois il s’en « tirait avec les honneurs de la guerre ». La baraka ! Ses états de services au combat le prouvent.

Dès le début de son séjour, son dynamisme et son courage, comme sergent à la tête d’un groupe, lui sont reconnus par ses chefs. Par exemple, lors de l’embuscade du 1er décembre 1947, au km 8, sur la route de Bac Kan à Cao Bang, blessé, il galvanisait ses hommes dans un furieux corps à corps, finalement se libérait de l’étreinte ennemi et sauvait ainsi ses blessés. Une autre fois, avant cela, en Cochinchine, le 19 juin 1947 à Ap Tan Lap, il contribuait à la défaite d’un ennemi très vindicatif.

Encore une autre fois, pendant la nuit du 6 au 7 juin 1949, affecté au 23e R.I.C., Gabriel se distinguait comme « jeune sous-officier possédant au plus haut point le sens du devoir, du sacrifice et du commandement ». Au moment d’une attaque du poste du bac de Khué (Tonkin) Gabriel neutralisait le tir d’un mitrailleuse adversaire, et empêchait l’envahissement du poste par les assaillants.

Ensuite, le 16 octobre 1952, nouvel exploit de Gabriel, alors sergent-chef. Sa blessure récente à un genou, ne l’empêchait pas de mener sa section à l’assaut, sous un feu nourri d’armes automatiques, dans l’attaque du village de Dong Duong (Tonkin). Une section voisine se défaisait, mais Gabriel n’hésita pas. Il regroupait toutes les forces disponibles et assurait la continuité de la mission.

Donc, Gabriel Soler, n’est plus un débutant dans la « guérilla » lorsqu’on annonce sa disparition. Ceci est à peine croyable, pour tous ceux qui entourent Gabriel. Surtout que juste deux mois avant ce triste événement, le 23 février 1953, lors d’une autre attaque du style classique du village de Phu Lau (Tonkin), Gabriel, réitérait une de ses actions spectaculaires. Avec un courage tranquille, il « récupérait » un lieutenant chef de section grièvement blessé, immobilisé sous le feu d’une arme automatique ennemie. Sans l’intervention de Gabriel, la mort devenait certaine. Voilà pourquoi, au 6e R.I.C.où il est affecté, Gabriel faisait « l’admiration de tous par son cran et son mépris du danger » (3).

24 juin 1953 – Nouvelle lettre du C.B. Bozon. adressée à Pierre Soler : « un prisonnier qui a participé à l’affaire de Truong Xa, déclare que le sergent-chef Gabriel Soler a été emmené vivant et non blessé ». Enfin une certitude Gabriel est vivant et en bonne santé. Quelle joie ! Gabriel¸ notre fils, notre frère, ne pouvait pas disparaître comme ça ; c’est bien sa baraka qui le sauve. On nous le rendra, « vivant et non blessé » dit la lettre. D’ailleurs, la Croix Rouge Française en Indochine elle même, ce 24 juin confirme : « Gabriel Soler est présent en mai, dans un camp de prisonnier ». Espoir !

3 Juillet 1953 – Intervention officielle de la Subdivision de Perpignan, sur les circonstances de la disparition de Gabriel Soler. Réponse d’attente. Rien de nouveau, à présent on sait : Gabriel est vivant.

11 juillet 1953, 15h 40, télégramme officiel : « Sergent-chef SOLER Gabriel Paul, … porté disparu, présumé prisonnier, le 20 avril 1953 – est prisonnier stop prévenir monsieur Pierre SOLER ».

8 août 1953 : « Avis de capture » (document à remettre à la famille). Avis, réconfortant par sa teneur, mais toujours aussi impersonnel et sibyllin. Gabriel est vivant et en bonne santé, A quoi bon discourir?

Année 1954

Fin 1954 - Arrive - par quel miracle ? - une lettre de Gabriel destinée à sa famille. Enfin ! Même si on trouve sa lettre un peu trop conventionnelle dans ses termes, certainement, il faut maintenir l’espoir d’une proche retrouvaille puisque Gabriel est vivant et « en bonne santé » dit-il.

12 Janvier 1954 – Lettre du lieutenant Sani. Il exprime sa joie, après l’annonce par le père de Gabriel de l’arrivée de la missive envoyée par Gabriel à partir de son lieu de détention (inconnu jusqu’à présent). « Le jour où votre fils vous sera rendu n’est pas loin ».

7 mai 1954 – Le camp retranché de Dien Bien Phu tombe. Une page d’histoire de France se tourne. Les premiers prisonniers sont libérés dès juin. Mais aucune nouvelle de Gabriel. Pourquoi ?

17 août 1954. Rien de Gabriel. Lettre du lieutenant Sani. Hélas ! il ne peut que partager l’incertitude des parents de Gabriel, mais garde un espoir : « Tous les prisonniers vont être libérés suivant la convention du cessez-le-feu… vous ne tarderez pas à être rassuré… ».

15 septembre 1954 A présent on sait, pour Gabriel. Lettre du lieutenant Sani : Gabriel Soler est mort en captivité. Sani veut apaiser la douleur des parents de « son frère d’arme » : n’est-ce pas vain ?

8 octobre 1954 – « Avis officiel de décès ». Formulation toujours aussi administrative et concise et toujours sans un mot pour adoucir la douleur des parents : « Gabriel est mort à Truong Xa, en Juin 1953 ». Donc dès sa capture par les Viets ! Alors, cette lettre de fin décembre 1953 ? Il était déjà mort ?

10 novembre 1954 – Lettre du Lt Sani – Les renseignements « officiels » sur les conditions du décès données en terme laconiques et fantaisistes, « bouleversent » le lieutenant. Non ! Gabriel n’est pas mort lors de l’attaque de Truong Xa, mais de maladie dans le camp où il se trouvait prisonnier, ce que savait vaguement le lieutenant selon une information donnée par un prisonnier viet-minh et ce, depuis bien longtemps. Il n’en avait pas informé la famille ; comment dire cette terrible nouvelle sans en avoir confirmation ? Ne valait-il pas mieux laisser encore une petite lueur d’espoir aux parents ?

18 novembre 1954 – Lettre du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (A.C.V.G.), bureau de l’état civil militaire et recherches. Selon des témoignages de prisonniers libérés par le viet-minh, « Gabriel est décédé en Juin 1953 », en captivité, sans que son lieu d’inhumation soit donné. La restitution du corps a été demandée au service en charge de cette question.

18 décembre 1954 – Lettre du général Jacomy au père de Gabriel Soler. « Votre héroïque fils fait donc partie des 15 000 prisonniers que les Viets ont laissé mourir de maladie et par manque de soins… ». Le général indique que sept soldats ont été les témoins oculaires de la mort de Gabriel au Camp n° 3, sans que l’on sache ce qu’il est advenu de son corps. En l’absence du corps, comment être sûr de la mort de Gabriel ?

Épilogue

La famille Soler finira par accepter l’idée de la mort de Gabriel, mais avec combien de difficulté puisque le corps ne lui sera jamais rendu.

Gabriel Soler, reçoit la Médaille Militaire pour services exceptionnels de guerre en Extrême-Orient » (21 juillet 1954). Nommé Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume (10 mars 1959) et Adjudant, au titre d’une « promotion posthume…pour prendre rang à compter du 1er Octobre 1954 ».

« C’était un être exceptionnel, aimé de ses hommes et de ses camarades, estimé de ses chefs. Il était promis à un très brillant avenir. Dieu l’a appelé à lui. Il ne nous reste plus que son souvenir – un souvenir qui ne s’estompera jamais » (Lieutenant Marc Sani, lettre du 9 octobre 1954).

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Un Vol de guerre

D’après un texte de Rose-Marie PARPIEL

A Ceux de l’Aviation

Pendant la période d’occupation allemande en France, en fin décembre 1940, le capitaine aviateur René Parpiel, basé à Clermont-Ferrand est chargé d’une livraison de fret par avion sur Perpignan. L’avion où il va embarquer ne verra pas Perpignan. Voici son destin, tel qu’il ressort des documents recueillis par sa fille Rose-Marie.

Le vol

Selon le rapport du chef du SCLAM à Marseille, le Capitaine Parpiel s’embarque comme passager, avec ses 50 kilos de fret, sur un Goéland F-BAAR, piloté par monsieur Winger, du service civil de liaisons aériennes de la Métropole.

20 décembre 1940, décollage au matin de Clermont-Ferrand en direction de Perpignan (« si l’état du terrain permettait » l’atterrissage) via Toulouse et Carcassonne.

10 h. 15 – Le F-BAAR, atterrit à Toulouse.

Le pilote informé de ce que le terrain de Carcassonne n’est pas praticable, dépose ses passagers et le fret de cette destination. Pendant ce temps le Capitaine Parpiel se rend dans Toulouse où il est retenu au point de retarder le départ de l’avion sur Perpignan, normalement prévu à 13 h. du même jour.

15 h. 35. Enfin, départ de Toulouse.

En cours de vol, les relèvements successifs « par le gonio de Toulouse » montrent une forte déviation de l’avion vers le sud par rapport au plan de vol prévu, ce malgré le cap donné par Perpignan sur demande du pilote.

16h. 14 L’avion est situé au sud de l’axe Foix-Perpignan, donc ans audelà de son plan de vol; son émission devient inaudible.

17 h. C’est le silence. Les stations de Toulouse et de Perpignan, sans nouvelles du F-BAAR s’inquiètent de cet avion qui devait atterrir à 16h. 30 à Perpignan, mais sont bien obligés de le déclarer en perdition et contraints de lancer l’avis de recherche.

Les recherches

« Il neige sur toute la région ». Des recherches entreprises jusque dans la nuit sont sans résultat.

Le lendemain matin les pilotes Brun et Doucet « de la postale Marseille-Toulouse » survolent la région. La visibilité est quasi-nulle et pas d’épave d’avion aperçu.

Un Goéland F-BAAR part de Marseille avec à son bord Petitguillaume, Cazenave et Didier Daurat. Ils scrutent la région de Saint-Paul de Fenouillet, Sournia, massif de l’Andorre, toujours rien en vue.A terre aussi les recherches sont entreprises encore rien ! Le mystère reste entier.

Un espoir

« Étant donné la qualité du pilote [Winger] et les renseignements radios reçus, il est à présumer que c’est volontairement que l’avion ets passé par Foix, et a pu se perdre sur le versant espagnol ou en Méditerranée », déclare (et signe) Didier Daurat, nommé ci-dessus.

Dans le même temps, les familles Parpiel et Margouet, indiquent que « l’équipage avait l’intention de gagner Gibraltar » après l’escale prévue de Perpignan. Il aurait alors rejoint en Grande-Bretagne, les FFL du Général de Gaulle.

Cela parait tellement plausible aux enquêteurs – de plus l’avion avait une autonomie de vol de six heures – qu’on abandonne les recherches dans l’espoir de revoir l’équipage dans des jours meilleurs.

Epilogue

2 décembre 1949 - Justin Trilles, garde des eaux et forêts est en tournée dna la forêt du Bas d’Estable, commune de la Pradelle (Aude). Il découvre un moteur, de débris d’avion et trois squelettes.

La gendarmerie d’Axat et celle de Limoux prévenues dirigent les recherches le lendemain, avec la participation d’une équipe de jeunes du village. On découvre les restes de l’épave d’un avion ainsi qu’un quatrième squelette.

L’enquête menée montre que cet avion est celui sur lequel s’est embarqué le Capitaine Parpiel en décembre 1940. Et les témoins, à présent libres de s’exprimer, confirment que l’avion se dirigeait bien sur Gibraltar au moment de son accident.

Les restes mortuaires sont déposés dans une chapelle ardente à La Pradelle. L’enquête s’achève.

Mort pour la France

8 décembre 1949, ce sont les obsèques des quatre hommes de l’équipage du Goélan. Les honneurs militaires réglementaires vont être rendus

10h.30 – A La Pradelle levée des corps en présence d’un détachement de 30 hommes de l’Armée de l’Air stationné à Nîmes ; d’un détachement de la gendarmerie de Limoux ; puis les autorités locales dont le préfet de Limoux, le conseiller général du canton de d’Axat, le maire de La Pradelle.

15h – A Prades, après une bénédiction religieuse, les honneurs sont rendus au capitaine Parpiel, au monument aux Morts, par la brigade de gendarmerie de Prades et les militaires de la compagnie de radio-balisage, en présence du maire de Prades Jean Clerc, ami de la famille, du sous-préfet et du commandant de la 4ème Région aérienne accompagné d’un détachement de ses hommes.

Le capitaine René Parpiel est originaire de Sète, mariè à Prades. Il est Saint-Cyrien de la promotion « Maroc et Syrie ». A 36 ans il disparaît avec son avion le 20 décembre 1940. Officier de la Légion d’honneur. Inscrit sur le Monument aux Morts pour la France de Prades.

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Le Moussaillon

Présenté par Henri FRIGOUL

D’après un texte de Maurice Bataille

Robert Barragué, né en 1926 à Saint-Laurent de la Salanque, bercé par le bruit de la mer, va succomber à l’appel du large alors qu’adolescent il résidait avec ses parents catalans à Marseille, ville cosmopolite ouverte à tous les voyages, vers là bas, au delà des horizons.

D’ailleurs, à sa rêverie, s’ajoutait depuis longtemps le désir d’imiter le père, marin de la Compagnie Fabre. Son père le subjuguait avec ses récits d’aventures sur les mers et les océans sans fins, et dans les pays aux chaudes couleurs. C’était la belle époque des Transatlantiques !

Lorsque la guerre éclate, en 1939, pour des adolescents déjà empreints de volonté d’engagement de soi, ignorants des risques de la vie, négligents, là, ceux de la guerre, c’est tout naturellement que Robert Barragué va suivre l’exemple de son père, enrôlé en 1919 à l’àge de 17 ans. Quand Robert se décide à son tour à embarquer, pour le compte de la Société Nationale d’Armement, il n’a que 15 ans. Il sera mousse. C’est décidé.

Nous sommes le 1er avril 1941 à Marseille. Il fait partie de l’équipage du SNA-7. Et le grand voyage tant espéré commence. On se dirige vers l’Algérie, Philippeville, malgré les avatars toujours possibles à cause de la guerre qui a rendu la Méditerranée peu sûre, avec la flotte Italienne alliée à l’Allemagne. Elle est aux aguets et « furète » sous la mer avec ses sous-marins, pour s’en prendre aux navires, ses ennemis, alors que nos forces sur mer sont bien affaiblie.

Heureusement, « Tout va bien ! » écrit Robert à ses parents, sur une carte postale expédiée de Philippevillen. « On poursuit notre voyage » écrit-il. Le 24 avril, son cargo fait route et dessert divers ports d’Algérie : Sousse, Sfax, puis double le Cap Bon (« pointe » Nord-Est de la côte tunisienne).

Là se trouve un poste de surveillance (Resqui note le 20 avril le passage d’une escadre italienne, qui en fait va manœuvrer dans les parages Plusieurs incidents sont signalés dont des explosions de mines marines (soit larguées par les Italiens eux-mêmes, soit par nos propres mines) et le naufrage d’un torpilleur (24 avril 1941) de l’escadre italienne.

Le 27 avril le vapeur SNA-7, celui de Robert donc, devrait se trouver au large du Cap Bon. Or ce dernier signale à 7h.22 une grande tâche d’huile sur mer « à 6 milles de la pointe de Ras-Idrah » ainsi que trois embarcations, immobiles, et des débris de toutes sortes. Il n’ya pas de doute le SNA-7 vient de sombrer. La confirmation est venue, plus tard, avec le rapport circonstancié du capitaine du SNA-7.

Le naufrage a lieu à la suite d’une violente explosion. La vapeur va s’échapper des chaudières dans un bruit assourdissant, au point que le capitaine sera dans l’incapacité de donner ses ordres. Le SNA-7 va couler en une minute. Le capitaine réussit à embarquer sur un radeau où se trouvaient déjà 5 hommes. Trois embarcations se dirigent vers la côte. Un chalutier qui les aborde va dans un premier temps récupéré les hommes accrochés aux épaves, puis s’occupera des embarcations.

Le SNA-7 de toute évidence (selon les déclarations des témoins rescapés et de l’équipage du chalutiers) a heurté une mine en faible profondeur.

Après avoir pris certaines mesures conservatoires pour nos autres navires en mer dans les parages, l’Amirauté ordonnera la recherche de rescapés éventuels, en vain.

Le 30 avril, le capitaine Bloyet du SNA-7 indique à sa compagnie le nom de 16 disparus dont celui de notre moussaillon Robert Barragué.

Selon le témoignage d’un de ses compagnon, Robert a été aperçu lors naufrage en compagnie d’un autre marin accroché à une épave, sans qu’il put être récupéré, du moins dans l’immédiat. La famille gardera longtemps l’espoir de le voir revenir au foyer, ou au moins de le savoir en vie. Il en sera rien.

Le 15 mai 1942, le tribunal civil de Nantes déclare Robert Barragué, 15 ans au moment du naufrage, « Mort pour la France »..

Intervention risquée

D’après un texte de Michel Anrigo (2004)

Aux morts des Théâtres d’Opérations Extérieures

La révolution de 1917 en Russie, ne facilite pas les combats sur le front de l’Ouest, surtout si on y ajoute, pour en finir à l’Est, la paix de Brest-litovsk. Celle-ci, considérée comme une trahison par les Alliés de l’Entente, met nos gouvernants en garde contre ce régime à la révolution rampante.

« La révolution ne va-t-elle pas déstabiliser la cohésion de nos armées incertaines de la fin des combats ? » A cause de cela et de bien d’autres raisons, on se convainc de devoir neutraliser ces bolcheviks inquiétants, qui s’installent dans la durée (ce que nous savons à présent).

Bref ! de fil en aiguille, on en arrive à constituer une « force d’intervention ». L’entreprise semble un peu folle si l’on songe à la Bérézina de Napoléon . Mais point d’hésitation : « il n’est besoin que de courage ! », pense notre Ministre de la Guerre. L’aventure commence pour deux bataillons constitués.

[En fait 3 fronts sont développés pour épauler les Russes « Blancs » dans leurs attaques contre des « Rouges », soit en Russie Nord, en Sibérie et en Russie Méridionale, là on y trouve, à Odessa, le Général Nérel, frère de notre député.].

Le « Bataillon colonial sibérien » comporte environ 1140 hommes, des coloniaux accompagnés de zouaves (DM Guerre du 13 juillet 1918). Embarqué en Indochine il s’implante en Sibérie à partir de Vladivostok, rejoint par des troupes tchécoslovaques et japonaises. Sa mission protéger le transsibérien.

Peu exposé, il participe pourtant à de brefs combats dans le secteur oriental (frontière Oussouri) dont ceux du 13 au 30 août 1918. Puis c’est le calme revient jusqu’au moment du rapatriement (Juin 1919).

Le second bataillon, le « 21ème bataillon de marche d’infanterie coloniale », est formé à Cherbourg. Commandé par le chef de bataillon Alabernade. Pour nous, ce bataillon, offre l’intérêt d’avoir dans ses rangs un Catalans, Sébastien Prim. Natif de Saint-Laurent de la Salanque, résident à Canet, mobilisé en 1916. Il est âgé de 23 ans, loin de l’image du grognard d’Empire. Toutefois Sébastien se battra avec détermination et courage.

Le batillon est dirigé sur Brest, où il s’embarque sur le « Czar » le 16 juillet 1918. Dix jours après (26 juillet) le voilà à Mourmansk, d’où il regagne le « front Russe du Nord » (4) que nous situons, dans les environs Arkhangelsk ou/et d’Onaga.

Les troupes côté des « Blancs » sont constituées hormis les Français, d’Anglais, d’Américains, de Polonais, et de Russes. A Arkhangelsk, vers lequel sont dirigées ces troupes par voie maritime depuis Mourmansk, se trouvent 1500 Bolcheviks armées, 400 Lettons, 900 marins, 6000 ouvriers.

Les Français seront répartis sur divers secteurs. Compte-tenu de la signature de l’armistice, des soldats de la 3ème compagnie à Bakharitza, refusent (22 novembre 1918) d’embarquer pour ne pas aller combattre. « On se bat plus sur le front français, on ne doit plus se battre sur le front Russe ». Mais tout rentre dans l’ordre rapidement près quelques pourparlers. Mais Le 1er mars 1919, nouveaux incidents à la 2ème compagnie cette fois. La moitié des hommes ont quitté le train qui les amenait en ligne. Les mutins sont au nombre de 78. Ils sont désarmés et repliés en arrière des lignes de combat. A nouveau, dans la 3ème compagnie, 35 hommes se mutinent. Ils vont rejoindre les 78 premiers mutins. T seront mis sous bonne garde à Prestau. Un section de mitrailleuses mutinée finalement se résout, après maintes palabres, à embarquer pour le front. Au fur et à mesure de l’arrivée des incidents se reproduisent. On évacue les obstinés vers l’arrière du front. On rapatriera les classes antérieurs celle de 1904 (2 officiers et 92 sous-officiers et hommes de troupe.

Le moral n’est dons pas des plus brillant, d’autant que l’état sanitaire des Français se dégrade rapidement (bronchites, fièvres) et nombreux sont ceux qui sont hospitalisés.

Pourtant, d’incidents en incidents et de combats en combats, on en arrive au 17 mars 1919 avec la section du lieutenant Bourgon, en place à Bolcheo Ozerki. C’est dans cette section que nous trouvons, ce 17 mars 1919, Sébastien Prim auprès de son lieutenant Bourgon. Ils sont en prise directe contre les Bolcheviks, les « Rouges », positionnés dans la région de Bolcheo Ozerki, village à 7 verstes (environ 7,2 km) d’Obozerskaïa.. La section est déployée en deux groupes, de part et d’autres du village. Bourgon d’un côté ; de l’autre un S/Lt Russe « Blanc ».

En alerte depuis 3 h. du matin, les Français sont brutalement attaqués, à 14 h. par les Bolcheviks. Deux heures après la situation devient sérieuse. Le village est sous un violent bombardement. A 18 h., les Bolcheviks prennent pied dans le village. La demi section du S/Lt Russe est contrainte de se replier en direction d’Onega. A 22 h. trois agents tentent de prendre contact avec Bougon. Ils disparaissent, et ne donnent aucun signe de vie, tout comme d’ailleurs le S/Lt Bourgon.

19 mars, 6 h ! après une nuit glaciale (-35°), l’artillerie ennemie bombarde le village (500 à 600 obus). Impossible de riposter, les freins de tir des canons des Français sont gelés ; ils ne se font entendre que vers 8heures. En réponse l’ennemi déclenche un terrible bombardement à 10 h.. Une heure après la position devient intenable. Le groupe du Russe, se protège dans un blockhaus, jusqu’à la nuit tombée. Mais à 20 h., l’ennemi reçoit du renfort et attaque avec « une force et une violence sans égales » dit le JMO. Le S/Lt Russe blessé, cède le commandement au S/Lt Bichet. Le munitions sont épuisées. Malgré une défense opiniâtre, le repli, le décrochage s’impose. A 20h 30, tout est dit : 15 Français, 13 Russes et 1 partisan, se replient par les bois, en direction d’Obozerskaïa.

Que devient le S/Lt Bougon et son groupe ? On le pense resté à Bolcheo Ozurki. Rien n’est sûr, car depuis le 17 mars, 10 heures, on est sans nouvelles de lui et de ses 27 sous-officiers, caporaux et soldats... Et pourtant, un soldat français, prisonnier des Bolcheviks, Lucien Gricourt, donnera quelques indications sur ces derniers instants (questionné par une commission, elle rendra compte à notre Ministre des Affaires Étrangères). Voici :

« J’ai été blessé le soir du 17 mars vers 18h.… et je me suis retrouvé avec le lieutenant Bourgon qui m’a fait faire un pansement et… [il cite 19 noms de sous-officiers et de soldats dont notre Catalan PRIM]. Le 18 je suis resté couché dans une pièce de la maison. Dans cette journée plusieurs légionnaires et quelques partisans [Russes] ont été tués dans la maison. Le lieutenant ayant entendu des fusils-mitrailleurs anglais sur la route d’Onega voulait partir, mais il commençait à faire jour. Après quelques hésitations il a décidé que nous resterions une journée de plus, dans l’espoir que des renforts arriveraient. Nous n’avions plus qu’une centaine de cartouches et quelques grenades, nous n’aurions pu songer à nous défendre fortement, l’ennemi étant beaucoup supérieur à nous.

… A midi le 19, l’artillerie ennemie ayant très bien repéré notre position commença à nous bombarder. Le tir dura 3/4 d’heure. Les hommes s’étaient réfugiés dans les écuries. Trois obus tomba coup sur coup le lieutenant décida de partir coûte que coûte. A ce moment les hommes étaient sortis. Le lieutenant étant dans l’entrée de la maison fut frappé par toute la décharge de l’obus. ‘C’est vous mon lieutenant ? Aucune réponse, quelques soupirs !’.

Nous étions plusieurs blessés qui ne pouvaient pas partir, nous décidons de nous rendre : moi, Viven, Tixier. Nous nous présentons sur la route, juste au pont. Lennemi nous accueille par le tir de deux mitrailleuses et environs une compagnie qui nous tirait dessus. Viven reçoit quatre balles de mitrailleuses. Tixier et moi sommes faits prisonniers. On nous amène dans une maison et nous prennent tout, portefeuille, montre, bague, effets et nous amène pour aller au commandant. Tixier est tué d’une balle en pleine tête par un bolchevik, sans raison aucune. Moi je reste une journée à Bolche-Ozerski, et nous partons pour Vologda… »

Le 31 mars, pas de nouvelle de ce détachement. On le considére comme disparu. Sébastien Prim, ne paraîtra plus. Qui sait ce qui lui est advenu ? Selon toute apparence il n’a pas été signalé prisonnier. Il peut être mort dans un bombardement. Ou massacré comme Texier ? On sait que les recherches des corps pratiquées en Mai 1919 sur le site des combats, resteront vaines sauf pour trois dépouilles de Français non identifiés. Ils seront inhumés dans une sépulture commune près de l’église de Bolcheo.

La mort de Sébastien sera juridiquement fixée au 18 mars 1919 – Transcription du 28 mars 1922 – Tribunal d’instance de Perpignan. Son corps ne sera jamais retrouvé. Avant cela, le reste du 21ème Bataillon de Marche d’infanterie coloniale sera rentré en France et dissous le 25 juin 1919.

Patrick BOURRAT

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Aux victimes des guerres

Présenté par Henri Frigoul

Nous avons décidé d’honorer nos Morts pour la France, ceux qui sont normalement inscrits sur nos monuments aux morts. Je souhaite ici, faire exception à notre propre règle pour rendre hommage à celles et ceux qui, non militaires, sont tout de mêmes morts du fait de guerres.

Nous l’avons vu dans « Mourir pour la patrie » que le sens de la guerre a évolué d’une conflit à l’autre, et plus ils vont et plus leurs victimes se situent dans les populations civiles.

Ayons une pensée pour celles et ceux qui subissent ou qui ont subi la hargne de belliqueux, quels qu’ils soient, des incapables à trouver le chemin de la paix pour donner un sens à la vie.

Il est dans cette catégorie de population, celles et ceux qui œuvrent pour une guerre moins dure en faisant prendre conscience au monde, au travers leurs enquêtes, des limites extrêmes à ne pas franchir afin que les hommes ne soient pas bafoués, que leurs libertés ne soient pas niées. Signaux d’alarme, je pense aux reporters, les journalistes, qui nous rendent compte du malheur des peuples dans les guerres, et qui mourront victimes de leur devoir : dire la vérité.

Parmi ceux-ci nous avons eu à déplorer la mort du grand reporter Patrick Bourrat, descendant d’une famille de catalans comme je vais l’exposer ci-après. (*)

Hormis notre désir de lui rendre hommage pour ce qu’il fut, nous nous faisons un devoir de répondre à la demande de son père qui souhaitait que nous rappelions son nom à l’occasion de l’édition de notre mémorial.

In Memoriam

Patrick Bourrat est mort « en héros de la vérité » (**) des suites des blessures survenues au cours d’une manœuvre d’un char des Forces américaines, au Koweit, le 22 décembre 2002. Il avait 50 ans. « Un être solaire », disait Poivre d’Arvor.

Ses obsèques se sont déroulées à Paris XVe le 25 décembre 2003.

Il a été fait Chevalier de la Légion d’honneur le 30 janvier 2003, par le Président Chirac qui déclara que Patrick était « l’un des journalistes les plus emblématiques de la profession ».

Patrick était grand reporter de puis 1980, de la chaîne de télévision TF1.

Il a été dit « mort au champ d’honneur ». Un combat pour l’information : fait prisonnier (1991) au cours d’un de ses reportages en Irak ; une autre fois blessé (1993) en Russie. Présent en Roumanie, à Berlin, en Pologne, à Jérusalem. Toujours témoin courageux.

La ville de Perpignan a rendu un hommage à Patrick Bourrat le 20 décembre 2003. Une plaque souvenir à été déposée en son nom (en contrebas de l’avenue Rosette Blanc)r

[ Ascendant : Son arrière grand-père est le député Jean Bourrat, qui a son boulevard et son monument à Perpignan.

Son grand-père, le préfet Charles Bourrat, résistant de la Moselle, de 1939 à 1944, déporté à Neungamme et Theresienstadt. Grand officier de la Légion d’honneur]

(*) Source : fiche qui m’a été destinée par monsieur Jean Guy Bourrat, père.

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(**) Site internet « Stopinfos » – 29 avril 2003).

Notes :

1)Déjà cité. Voir ici « Mourir pour la patrie »

2) En fait, lettre remise officiellement à la famille Soler, par le maire de Codalet le 24 juin 1953.

3) Toutes ces actions de guerre valent à Gabriel Soler, six citations avec attribution de la Croix de Guerre des T.O.E. dont une avec palme et il lui sera reconnu deux blessures au combat.

4) SHAT – Vincennes – Cotes : 26N868/10 et 26N868/11