BIBLIOGRAPHIE



ERREUR SUR LE COUPABLE

Anne-Marie DEPERROIS, préface de Bernard Clavel

(Edition°1 - janvier 1998)

Bernard CLAVEL, dans sa préface, dit à propos de ce livre écrit par l'épouse du condamné :

"C'est un cri, le cri de douleur et d'indignation d'une épouse et d'une mère. Le cri d'une femme blessée, torturée, humiliée".

Ce cri, en voici un extrait:

"Je ne suis pas la femme d'un criminel ! Cette certitude m'a toujours animée, de même que le sentiment instinctif de me battre pour défendre mon mari réduit au silence carcéral. Il me fallait donner de ma personne et alerter les hommes de bonne volonté, car l'atteinte à la liberté d'un seul est une violation des libertés de tous".
L'auteure retrace, jour après jour, l'engrenage judiciaire et médiatique dans lequel sa famille va être broyée. En dénonçant les dérives dont tous ont été victimes, elle se bat pour une vraie justice.

LE POISON DU DOUTE

Jean-Michel DUMAY

(Stock - documents, mars 2003)

L'auteur, présent aux trois semaines du procès en tant que chroniqueur judiciaire au journal Le Monde, écrit dans son avant-propos : "Ce livre est né d'un doute profond". Ce doute va le conduire à "aller au-delà des apparences du procès, approcher le cœur de ce dossier controversé qui avait servi de base à une procédure orale aux conclusions contestées". Pendant plusieurs années, Jean-Michel Dumay va fournir un travail de bénédictin, en relisant et analysant les dix mille pages du dossier. Il va y découvrir des écoutes téléphoniques, "frêle îlot de deux feuillets", qui vont le conduire à soutenir qu'un accident domestique a été maquillé par peur des conséquences.

Attaqué par Denis Lecointre pour avoir publié l'article de Jean-Michel Dumay qui exposait les mêmes conclusions que celles contenues dans son livre, le journal Le Monde a gagné le procès en diffamation (jugement entériné par la Cour de Cassation) : les juges ont reconnu que le journaliste avait mené une "étude minutieuse", qu'elle n'était "pas polémique" et qu'il avait "objectivement présenté les faits et en [avait] proposé une lecture contribuant à l'appréhension dans toutes ses facettes de l'affaire dite de la Josacine empoisonnée, en faisant partager le doute qui l'habite quant à la solution arrêtée par la Cour d'Assises" et que "sa volonté de réparer ce qu'il estime être une erreur judiciaire [devait] être considérée comme une démarche légitime de la part d'une personne qui a vocation à éclairer l'opinion".

Par ailleurs, Jean-Michel Dumay et le P.D.G. des éditions Stock ont été relaxés du délit de diffamation que leur reprochait aussi J-M Tocqueville pour la publication de ce livre. Les juges ont affirmé que le délit n'était pas constitué car l'auteur avait "objectivement présenté les faits" et n'avait pas "méconnu ses devoirs de prudence" imposés par sa profession et n'avait manifesté "aucune animosité à l'encontre de M. Tocqueville". De plus, ils ont attesté que le journaliste avait construit son livre avec "des éléments sérieux puisés au cours de l'enquête, de l'information judiciaire et également tirés des débats de la Cour d'Assises" rendant "plausible" l'hypothèse de l'accident camouflé.

C'est ce travail, reconnu par les juges et innocentant Jean-Marc Deperrois, que propose "Le poison du doute".


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PAROLES D'INNOCENCE

Jean-Charles CAMILLERI

(octobre 2003)

Cet ouvrage, outre le singulier mérite de dresser un portrait d'une très grande justesse de Jean-Marc Deperrois, offre un exposé très clair de l'entreprise menée par un "honnête homme du XXIe siècle" pour y voir clair dans l'affaire dite de la Josacine empoisonnée.

"La machine à rendre la justice" (André Gide, Souvenirs de cour d'assises) a perturbé Jean-Charles Camilleri qui, à propos du procès suivi dans la presse, écrit n'avoir "jamais assisté à tant de doutes liés à tant d'obstination". Aussi, " l'idée qu'un homme innocent, sans doute, purgeait une absurde peine de prison dans [son] pays, rendait [sa] liberté indigne, dérisoire", l'amène-t-elle à un engagement personnel: mettre sa propre liberté au service de celui qui ne l'a plus.

Alors commence un long et patient travail, fait de rencontres avec ceux qui connaissent Jean-Marc, de lectures des pièces du dossier...

Deux ans après, il aboutit à établir une certitude absolue: Jean-Marc ne peut pas être coupable. 

                                                                                                                                                                   "Paroles d'innocence"

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Lettre à Émilie

L'affaire de la Josacine empoisonnée

Corinne Tanay

(Grasset - février 1998)

Dans ce livre poignant, Corinne Tanay écrit à son enfant disparue, lui dit sa révolte, sa peine et son amour, tout en racontant la tragédie qu'elle a vécue et les débuts de l'enquête. Un témoignage important, bien qu'elle s'y montre convaincue de la culpabilité de Jean-Marc Deperrois.

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Le châtiment des victimes

Josacine, l'affaire du silence empoisonné

Corinne Tanay

(Bayard - février 2001)

Le drame des victimes, la façon dont elles sont traitées, l'attitude des médias, du public, l'aide dont elles ont besoin : un témoignage passionné et douloureux, qui pose des questions essentielles. On y voit notamment combien il peut être insupportable aux victimes que l'on doute de la culpabilité de celui qui a été condamné, à plus forte raison qu'on le soutienne dans ses protestations d'innocence. A signaler, un chapitre sur le Comité de soutien à Jean-Marc Deperrois, qui attribue malheureusement à ce comité les incivilités choquantes infligées aux parents d'Émilie, ce dont il s'est toujours vigoureusement défendu. Egalement, une intéressante "Réflexion sur l'erreur judiciaire " par Maître Laurent de Caunes, avocat de la partie civile.

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                                                                                     La réparation volontaire

                                                     Corinne Tanay

                                                                                                (Grasset Novembre 2019)

 Ce livre témoigne de la démarche remarquable de Corinne Tanay, après tant d'années pendant lesquelles elle et son mari avaient cru à la culpabilité de Jean-Marc Deperrois.  Elle réclame des réponses aux questions "qui n'ont pas été posées" concernant ce qui s'est passé le soir du 11 juin 1994, révèle ses doutes à propos de la vérité judiciaire qui leur a été "servie", et raconte comment, petit à petit, elle en est venue à souhaiter rencontrer Jean-Marc Deperrois, chargeant Jean-Michel Dumay d’organiser une entrevue. Elle décrit comment ils se sont parlé à quatre reprises pendant des heures. La deuxième partie de son livre reproduit l'un de leurs échanges. On voit qu'elle lui reproche de s'être très mal défendu : "Si vous êtes innocent, battez-vous !", et souhaite qu'il obtienne la révision de sa condamnation :         " Alors nous viendrons avec nos questions".