LES REQUETES EN REVISION
Une première requête en révision, présentée en 2001, s'appuie sur la critique des analyses chimiques et sur la phrase prononcée par l'ami de M. Tocqueville : " Tu vas passer à la télé, toi, avec c'que t'as mis dans la Josacine ". Cette demande est rejetée par la Commission de révision des condamnations pénales, qui considère qu'il ne s'agit pas d'éléments nouveaux, puisque les analyses chimiques et la phrase en question figuraient au dossier.
Voir : Requête en révision de 2005
Une deuxième requête en révision, présentée en 2005, affirme que plusieurs éléments nouveaux rendent vraisemblable l'hypothèse de l'accident camouflé après coup et notamment :
une fausse description de l'état du flacon le soir du drame, par les témoins sur place dans la maison. Ils prétendent avoir remarqué que le médicament était "tourné" le samedi soir à la maison, alors que son aspect était parfaitement homogène après son arrivée à l'hôpital et au moins jusqu'à 2h30 du matin. La bizarre coagulation - définitive - n'a été remarquée qu'à 5h du matin le lendemain.
et la découverte qu'en mélangeant cyanure + josacine on obtient normalement une forte odeur ammoniaquée. Or l'infirmier qui a senti le flacon de Josacine à 20h30 dans la maison n'avait décelé aucune odeur anormale. Voir : La preuve par l'absence d'odeur
La Commission de révision des condamnations pénales demande alors un supplément d'information, et organise des observations sur l'odeur du mélange Josacine/cyanure et divers tests de sensibilité aux odeurs.
On vérifie notamment que l'infirmier qui avait senti le flacon est sensible à l'odeur d'ammoniaque. La Commission écrit qu'il "perçoit fortement cette odeur".
Mais tout en reconnaissant qu'un mélange cyanure + Josacine sent normalement l'ammoniaque, et que l'infirmier qui n'avait rien remarqué ce soir-là est sensible à cette odeur, elle estime néanmoins qu'il y a "de telles différences de sensibilité aux odeurs d'un individu à un autre, que l'on ne peut se fier à un témoignage basé sur la perception des odeurs", et rejette la requête.
(Notre opinion : Qu'importe que la perception des odeurs varie d'un individu à l'autre. Seule compte ici la sensibilité olfactive de l'infirmier qui a effectivement senti le flacon ! Nous avons le sentiment que toutes ces vérifications n'avaient d'autre objet que de justifier, à tout prix et contrairement à l'évidence, un refus de réviser qui était inscrit d'avance. L'étude de la contre-expertise du Professeur Storck nous confirme dans cette impression. Voir : Deux contre-expertises contradictoires
Une troisième requête en révision, présentée en 2023, affirme que la Josacine asorbée par Emilie ne pouvait pas avoir été empoisonnée au moment de la prise du médicament. La Josacine n'est donc pour rien dans le décès de l'enfant, ce qui implique que Jean-Marc Deperrois a été condamné à tort. En savoir plus