Quelques conseils pour vos devoirs:
- ayez le matériel qu'il faut (voir matériel)
- vous pouvez rajouter une bouteille d'eau. Non pas vraiment par risque de déshydratation mais comme prétexte pour une petite pause (voir plus bas).
- vous pouvez aussi rajouter un petit quelque chose à manger, si les épreuves sont longues (des épreuves de l'ENS durent 6h!). Attention à manger rapidement, à ne pas mettre du chocolat sur sa copie et à soufflez le miettes au lieu de les récupérer une à une pour perdre du temps et ne pas se remettre au travail.
- lisez tout le sujet avant. Ça prend 3 minutes. Un devoir de 4 heures en contient 240. 3/240 donne 1/80. C'est peu et ça peut rapporter beaucoup.
- mettez le correcteur (ou la correctrice) de votre côté. En français, ne dites rien de choquant ou de sortant trop de l'ordinaire. N'affichez ni votre foi, quelle qu'elle soit (de peur de tomber sur un athée primaire), ni votre athéisme convaincu, ni votre anticléricalisme le plus fort (de peur de tomber sur un croyant qui pourrait mal le prendre). Partout, évitez les fautes d'orthographe. Ne vous contredisez pas d'une ligne à l'autre. Présentez bien. Aérez! Laisser le texte respirer. Évitez l'effaceur. Proscrivez le blanco. Si vraiment quelque chose est faux, et qu'il est trop long de réécrire la copie double, barrez proprement et mettez entre parenthèses. Mais s'il n'y a qu'une autre question sur la copie double, jetez-la et réécrivez-la en entier.
- ne paniquez pas. "Ce n'est qu'un devoir". Même aux concours, "ce n'est qu'une épreuve". "Après tout, il n'y a pas mort d'homme." Dites vous ce que vous voulez mais dans tous les cas, il ne faut jamais paniquer: cela ne sert à rien.
- la panique, quand elle intervient, vient parce qu'on bloque sur une question. Cette question est-elle indispensable pour la suite? Qu'est-ce que je peux faire d'autre pour récupérer des points? Les sujets de Centrale, typiquement, sont en fait souvent 4 sujets séparés et qui parlent plus ou moins de la même chose. Vous bloquez sur la partie 2? Passez à la 3. Si vous ne pouvez pas passez à autre chose, calmez-vous. Allez aux toilettes. Observez comment votre voisin est habillé. Ou comment votre voisine est peu habillée. Qu'importe. Essayez de penser à autre chose pour avoir 20 secondes sans la question en tête. Puis replongez dedans. Parfois, cela donne un autre angle de vue et ça permet de comprendre la question différemment et d'y répondre.
- lisez bien les questions. Du début à la fin. Combien de gens répondent à côté ou bloquent parce qu'ils ne se rendent pas compte qu'on leur demande beaucoup moins que ce qu'ils essaient de faire? C'est intéressant ici d'avoir lu le sujet entièrement: ça évite de répondre à la question 6 dans la question 5.
- relisez-vous! Enlevez les fautes d'orthographe majeures qui énervent les correcteurs. Et reformulez les phrases qui ne veulent rien dire: il y en a beaucoup plus qu'on ne croit. Là, ça prend 5 minutes mais il est aussi indispensable de les dépenser comme ça, ces 5 minutes peuvent rapporter gros.
- pensez à utiliser votre temps de la manière la plus rentable possible. Allez là où vous avez le plus de chances de récupérer des points rapidement.
- trouvez les questions orphelines: celles qui sont complètement indépendantes des autres, et qui sont souvent en plein milieu du sujet. On voit encore une fois l'intérêt d'avoir lu le sujet avant.
- ne quittez jamais la salle en avance. Si vous bloquez complètement, qu'aucune question ne vous parait sympathique, relisez-vous bien. Répondez mieux aux questions auxquelles vous avez déjà répondu. Prenez une pause d'observation des mouches ou du papier peint. Puis remettez votre nez dans le sujet et trouvez la question à laquelle finalement vous avez une idée pour répondre.
- en maths: jusqu'où doit-on démontrer? Qu'est-ce qu'on doit dire et ne pas dire? Puis-je utiliser tel théorème? Souvent la question ne se pose pas, tant le sujet est directif. Mais si la question se pose, soyez cohérents. Si vous dites "par récurrence évidente, on voit que", il y a intérêt pour vous que votre copie ne contienne aucune erreur sur une question d'un niveau plus facile! Mais si vous êtes sûrs de vous et que vous maîtrisez, vous pouvez le faire, le correcteur suivra tant que vous ne commencez à peiner que sur des questions bien plus dures. Il ne sert à rien de ne répondre à une question que par "c'est évident". Si on a posé la question, c'est qu'on veut une réponse. Celle-ci peut être très facile mais il faut répondre.
- en physique: ne faites pas d'erreurs d'homogénéité. Rien n'énerve plus un prof que ce genre d'erreurs. La vérification de l'homogénéité doit être permanente: même pendant les calculs et pas seulement à la fin. Prenez cette habitude de toujours vérifier l'homogénéité: à force d'exercice on le fait en deux secondes (chrono) et ça évite beaucoup d'erreurs et de perte du temps à remonter dans ses calculs à la recherche de l'erreur ("ils disent de trouver ceci et je trouve cela. C'est presque pareil mais..."). Sur un autre sujet: l''énergie n'est jamais infinie. L'énergie ne disparait jamais et ne se crée jamais (elle est parfois perdue, souvent sous forme de chaleur, à cause de forces de frottements, mais elle ne disparait jamais). Donc si un oscillateur harmonique a un mouvement qui va s'accentuant, de plus en plus fort, sans excitation, c'est que vous avez un signe de faux dans votre équation différentielle!
Et en BCPST?
En BCPST, pour la Bio, vous avez deux épreuves au concours : une de restitution de connaissances (généralement l’épreuve reine de tout préparationnaire BCPST) et une d’étude de documents.
A chaque DM, les profs vous entraînent alternativement à un des deux types. Je choisis de vous parler de l’épreuve reine. Il vous faut commencer par trouver une structure argumentaire claire et équilibrée, classiquement en trois parties…C’est une restitution qui ressemble davantage à une démonstration. Ainsi, pour la plupart des élèves, une bonne préparation du plan au brouillon s’impose.
Pas question de se leurrer, la gestion du temps fait partie intégrante de cette épreuve.
Les sujets sont choisis de telle façon qu’ils font appel à une sacrée somme de connaissances qui ont été mises à votre disposition lors des cours (eh oui, vous serez parvenus à engranger une telle somme de connaissances). Il y a un hic et de taille : très peu de temps pour sélectionner les notions les plus pertinentes, les restituer et les schématiser !
Faîtes attention au Hors Sujet et maudissez le comme la peste ! Peser bien chaque mot du sujet avant de commencer cette épreuve contre la montre. Comme toujours, ne confondez pas vitesse et précipitation. Un paragraphe entier ou des digressions (à n’en point douter fort intéressantes et sympathiques), dont vous vous rendez compte trop tard qu’ils sont Hors Sujet peuvent vous coûter très cher en temps, en stress et en points.
Petit point sur les schémas : lors des révisions et des DM, il faut impérativement s’entrainer à refaire les schémas du cours de façon exacte, en couleur, très vite et (aussi) bien (que possible). Ah oui, j’ai précisé « vite » car vous vous rendrez vite compte que pendant l’épreuve, il ne vous sera pas possible de passer 15 – 20 minutes sur chaque dessin. Pour ce qui est du « aussi bien que possible », rassurez-vous, pas non plus besoin d’être un Pablo Picasso ou un Claude Monnet, il faut simplement que ce soit clair et précis.
Et bien sûr, proscrivez le format timbre poste et mettez le correcteur de votre côté en lui offrant une copie agréable à lire et à corriger. Pensez que le jour du concours, vous serez ni plus ni moins que la nième copie qu’il corrigera tard le soir.
Bref, ça a l’air dur quand c'est dit comme cela, mais cette épreuve est généralement la préférée des élèves de BCPST pour la simple et bonne raison qu’avec l’entraînement, on devient efficace et qu’on est fier de ce qu’on arrive à restituer clairement en 3 heures et demi.
Pour ceux visant les ENS, un entraînement particulier est nécessaire, l’épreuve étant bien plus longue (6 heures) et bien plus pointue. Demandez à vos profs de vous expliquer les spécificités de l'épreuve.