Il pleut à verse ce jour-là au pays basque (pour une fois ), et une grande flaque s’est formé devant le bar de ce village basque.
- Peio est là, sous la pluie, mais sous son parapluie (pas trop con quand même) avec une canne à pêche et une ficelle pendue dans la flaque.
Un touriste, touché par ce qu’il voit, l’approche et lui demande ce qu’il fait là, sous cette pluie battante :
- « Je pêche » répond Peio, tout simplement.
Pauvre bougre, pense le brave monsieur, qui invite aussitôt Peio à l’accompagner dans le bar pour se sécher au chaud et lui offrir à boire.
Dans le bar, le gentil touriste lui demande un peu ironique :
« Et alors, vous en avez attrapé combien, depuis ce matin ? »
« Vous êtes le huitième » répondit Peio.
Peïo qui s’est blessé au genou et qui marche avec une canne, monte dans un autobus bondé à l’heure de pointe.
Bien qu’il utilise une canne pour se déplacer, personne ne lui cède une place assise.
Par malchance, le bus freine un peu brutalement à un stop, et la canne de Peïo glisse sur le sol et il s’étale de tout son long au sol.
Alors qu’il se relève laborieusement, un jeune crétin tout fier et assis à côté lui dit :
– Vous voyez monsieur, si vous aviez mis du caoutchouc au bout de votre canne, vous n’auriez pas glissé !
Et le Peïo lui répond :
– Tu vois jeune homme, si ton père avait fait la même chose il y a quelques années, aujourd’hui, j'aurais un siège pour m’asseoir.