J'ai rencontré une femme étrange


J'ai rencontré une femme étrange, hier, tu vas comprendre pourquoi.

En règle générale, parlant des femmes que je fréquente, je suis pas trop en mesure de faire le difficile, tu vois.

Mes critères de choix, ben c'est qu'elle soit vivante, déjà, si si, là dessus je suis intransigeant, je ne fais jamais d'exception à cette règle. Ensuite, en gros et pour résumer, c'est qu'elle soit d'accord.

On a fait le tour, revenons à notre histoire.

Je vois donc cette femme quand même plutôt gironde, très jolie et bien faite, juste devant moi. Elle marchait en chaloupant exagérément, promenait son assise d'un hypnotique balancement de métronome.

Je ne dis pas que j'ai regardé ostensiblement mais... si, si, arrêtons les conneries, j'ai louché sur son cul, point barre, à m'en péter la rétine, j'ai maté comme un salopard, yeux vitreux et bave dégoulinante.

Et là, est-ce mon regard lourd et insistant qui a attiré son attention, la dame se retourne. Je m'attends à ramasser une salade de doigts sur le coin de la gueule en guise de salut, mais que nenni, non point, pas du tout, elle me sourit de toute la blancheur de ses dents.

Sans que j'aie le temps de lui rendre ne serait-ce que l'amorce d'un sourire, elle se jette à mon cou, et me vampirise quelque peu d'une langue indiscrète au fond de mon oreille. La gourgandine me déflore le conduit auditif pour mieux me chuchoter son désir. Elle s'insère et s'immisce sans mon assentiment.

Je proteste, mollement il est vrai.

Je m'élève... durement (ben ouais, quand même).

Je n'ai pas trop l'habitude de la situation, tu vois, je suis un peu désarçonné. Mais j'ai comme l'impression que c'est elle qui a décidé de me chevaucher. 

Je tiens à préciser que je ne suis pas homme facile, hein... mais pas difficile non plus quand l'occasion se présente.

 

Donc si je peux me payer une chevauchée fantastique et faire une imitation de la bête à deux dos avec cette charmante personne, sans avoir à ramer dix ans pour ce faire, ben allons y gaiement, d'autant que l'émoi commence à se faire sentir. Mes membres tremblent, à l'exception d'un seul qui aurait plutôt tendance à enfler. Serais-je atteint d'une allergie ciblée, oedème de Quincke très localisé ?

Elle a bien sûr raison de mes réticences, et se met à me lécher la face de manière fort cavalière et avec une insistance un tantinet déplacée et exagérée.

Pomme luisante et nette, je la repousse un instant, et la voilà qui remet ça et me viole le tympan.

Ses mains, lentement, avec douceur, descendent en direction du siège de mon allergie qui tend d'ailleurs à devenir très douloureuse, prête à exploser.

Et là, là... je me suis réveillé.

Mon putain de clébard était en train de me bouffer la gueule à grands coups de langue baveuse.

Saloperie de bestiole, pour une fois que j'allais conclure...