Assemblée nationale : lieu majeur de la République française, dans lequel 577 députés, rarement présents tous ensemble, votent les lois, échangent des noms d’oiseaux, consultent leurs portables, voire piquent discrètement une petite sieste.
Circonscription : terrain d'expérimentation pour chirurgie électorale.
Démocratie : la plus belle des inventions grecques, avant même le sirtaki, la feta et Demis Roussos.
Dictature : oui, chef ! Bien, chef ! C’est génial, chef !
Électeur, électrice : mammifère doué de davantage de raison que ne le pensent la plupart des hommes politiques, à l'humeur très changeante, qui se capture essentiellement au moyen de promesses.
Fidélité : trait de caractère commun à l’épagneul breton, au labrador et au caniche nain vis-à-vis de son maître. Nettement moins répandu chez l’homme politique vis-à-vis de ses idées et engagements.
Idéologie : oeillères politiques qui se mettent en place lors de l’application d’un catéchisme.
Islamo-gauchisme : courant de pensée politique prisé à gauche, comme son nom l’indique, et même très à gauche, qui part du principe que tout ce ce que fait Mohammed sera, par définition, bien mieux que ce que fait Robert.
Lutte des classes : conception de la politique à l’ancienne, comme la blanquette ou le ris de veau.
Ministère : ruche toujours animée et pleine de vie, organisée plus souvent autour d’un gros bourdon que d’une reine.
Opposition : yaka fokon. Ou, plus classiquement, la critique est aisée, l’art est difficile.
Porte-à-porte : exercice typique de campagne électorale, où le candidat, flanqué de ses assistants, adjoints et militants, découvre que les T2 de la tour C au sein de la cité Kendji-Girac ne font pas plus de 35 mètres carrés et se fissurent à peu près dans toutes les pièces du sol au plafond.
Primaires : tri sélectif.
Sénat : Assemblée nationale avec de la moquette encore plus épaisse et des fauteuils encore plus confortables.