Une première journée aux Archives de Paris
Date de publication : Sep 27, 2013 6:57:12 AM
Savourez le compte-rendu pas à pas d'une découvreuse, Dominique Chadal, et n'ayons plus peur de braver les Archives Départementales du 18 bd Serurier à Paris 19, métro Porte des Lilas.
Çà y est, je peux faire un premier "tick-mark" sur ma "to do list" de la nouvelle année : je suis enfin allée aux Archives de Paris. Au passage, j'en ai profité pour tester le tramway qui suit les boulevards des Maréchaux, depuis la porte de Vincennes jusqu'à la porte des Lilas. Super rapide, avec une petite musique et une voix différentes à chaque arrêt. Bon, les passagers ne sont pas très souriants, mais, faut pas rêver, il faisait froid, le temps était gris, c'est la crise et le Parisien est d'un naturel peu avenant.
Sur place, j'avais rendez-vous avec Brigitte. Nous nous sommes rencontrées lors d'un premier atelier dans les locaux de la Revue française de Généalogie, nous nous sommes retrouvées lors de l'atelier de paléographie et depuis nous échangeons à grands coups de commentaires sur nos blogs réciproques. C'était mon plan anti-procrastination ! En plus de notre goût commun pour la généalogie, nous aimons toutes deux les voyages en général et ceux vers le continent asiatique en particulier, voilà un sujet de conversation tout trouvé pour la pause déjeuner.
Registre consultable aux Archives de Paris
Cette journée aux Archives de Paris marque une nouvelle étape, car jusqu'à présent, il faut bien l'avouer, j'étais surtout une généalogiste internaute. Là, je me lance dans le grand bain de la recherche sur pièces. Cela m'a rappelé de très vieux souvenirs, du temps où j'étais étudiante et où le directeur de la bibliothèque de la CCIP(1) de l'époque nous terrorisait en tentant de nous inculquer quelques principes de base sur la recherche documentaire. Voilà un blocage enfin exorcisé !
J'ai donc acquis un nouveau savoir-faire, que je peux décrire de la façon suivante :
Sur présentation de ma carte d'identité, j'ai reçu une carte (gratuite) d'accès aux Archives, avec mes prénom et nom et un joli code barre.
J'ai rangé blouson, chapeau, sac, gants et téléphone dans un placard à code comme les coffres-forts d'hôtel et j'ai mis tout ce dont j'avais besoin, papiers, crayons, iPad et appareil photo, dans une grande pochette en plastique transparent.
J'ai pris une place en salle de lecture et je l'ai marquée avec une plaque "Place occupée" ; il y a une lampe (inutile aux heures où j'y étais, compte tenu de la lumière du jour largement diffusée par les fenêtres), une prise de courant pour l'ordinateur que je n'avais pas apporté et un lutrin pour la lecture des gros registres.
J'ai noté le numéro de ma place : il faut l'indiquer lorsque l'on commande un document, puis lorsque l'on va le chercher au comptoir et lorsqu'on le rapporte.
J'ai appris à consulter les tables en libre accès, rangées sur les étagères près des grandes baies vitrées, pour y relever les cotes des documents à commander.
J'ai appris à faire fonctionner le lecteur de microfilms, avec l'aide du responsable de salle fort serviable, puis d'une voisine bienveillante, parce qu'il n'est pas rare de se tromper plusieurs fois avant d'acquérir les bons gestes.
J'ai mis un billet de 10 € dans une machine, qui m'a fourni en échange une carte verte rechargeable, pour imprimer des documents.
J'ai appris à imprimer les documents microfilmés. Là aussi quelques difficultés, l'imprimante ayant besoin d'une nouvelle cartouche d'encre, mais tout est rapidement rentré dans l'ordre après quelques feuilles jetées dans la corbeille.
J'ai appris à commander des documents en scannant mon code barre et en tapant les cotes sur l'ordinateur (retour, F8, F9…).
J'ai appris à patienter et à guetter l'arrivée de mes documents (temps moyen annoncé et respecté 20 minutes) sur l'écran où les numéros de places défilent comme dans une salle de cotation.
J'ai constaté que je ne pouvais disposer que d'un seul document à la fois, même si j'en commandais deux d'un coup. Il faut rendre le premier pour disposer du second.
Vous avez compris : la prochaine fois, je devrais être plus efficace. Néanmoins, cette première journée a été fructueuse.
J'ai récupéré une dizaine d'actes de naissance, de mariage et de décès reconstitués après les incendies de la Commune : ils m'ont permis de lever quelques incertitudes. J'ai consulté le registre paroissial de l'église Saint-Merri de l'année 1848, dans lequel j'ai trouvé le mariage que je recherchais. Et j'ai eu accès aux registres matricules de deux de mes ancêtres. Bilan tout à fait positif, donc.
Lors de ma prochaine visite, j'ai l'intention de consulter la collection des Bottins pour y glaner des informations supplémentaires sur les activités professionnelles de mes ancêtres parisiens. J'ai également repéré un certain nombre d'ouvrages en libre accès dont la consultation devrait être intéressante.
source: degresdeparente.blogspot.fr/ 11/03/2013