Référentiel de compétences professionnelles - Profession enseignante
Gouvernement du Québec : Référentiel de compétences professionnelles, profession enseignante
Université de Sherbrooke, Être responsable de son établissement, Droit de gérance et environnement légal
L’évaluation a deux fonctions essentielles: aide à l’apprentissage (rétroactions) et reconnaissance des compétences (rendre compte du niveau de développement).
Ne pas confondre les indicateurs de progression des compétences et le cadre d’évaluation.
Les critères nous indiquent OÙ et QUOI regarder pour vérifier les apprentissages d’un élève.
Les critères sont des balises génériques qu’il est vraiment gagnant de traduire/transposer en observables concrets et compréhensibles par vos élèves spécifiques à une tâche. On utilise la tâche pour bâtir la grille d’évaluation.
Il est essentiel que la « notation » porte sur des éléments déjà exercés: On évalue seulement ce qui a été enseigné, développé ou appris en classe.
L’évaluation doit être équitable et porter sur des éléments mesurables et observables. C’est pourquoi il faut être vigilant avec certains types de contenus du programme (vie privée, contenus liés à la sexualité, sujets sensibles, sentiments, etc.).
Ce n’est pas parce qu’une tâche est facilement mesurable et observable qu’elle doit être considérée dans l’évaluation.
La planification à rebours est un atout dans la planification annuelle ou dans la préparation d’une SAÉ.
La maîtrise des connaissances est sous-entendue et apparaît dans l'élaboration des réponses aux critères 2 et 3 du cadre d’évaluation en CCQ.
Toutes les modalités d’évaluation sont à la discrétion de l’enseignant.e…
Pour avoir une évaluation juste de l'élève, il est souhaitable d'évaluer et de conserver des traces diverses de conversations, d'observations et de productions. Selon les défis de chaque élève, il se peut que les preuves d'apprentissage varient selon les besoins (image ci-dessous).
Suggestions concrètes pour recueillir divers preuves d'apprentissage en CCQ.
Comment s'assurer que peut importe qui est l'enseignant d'un groupe/classe, les élèves vont avoir développé les mêmes apprentissages ?
Il faut prévoir du temps de planification et d'échanges en équipe-niveau selon les modalités de l'école (nombre de périodes). Il est primordial de planifier les évaluations et les activités d'aide à l'apprentissage. (Section en développement)
Comment développer une culture de collaboration et d'entraide dans l'évaluation afin de réguler les résultats des travaux d'élèves de telle sorte que, peu importe l'enseignant qui corrige un travail, l'élève se retrouve avec le même résultat ?
Il est plus plausible d'arriver à un résultat identique pour le développement d'une compétence si l'évaluation est sur un total de 5 et non de 100. (Section en développement)
Les notes sur les travaux informent très peu les parents et l’enfant sur ses apprentissages : Difficile d'avoir un portrait de ce qui va bien et ce qu’il y a à améliorer. Les notes nous donnent peu d'information sur comment aider son enfant.
Afin de bien exprimer l'importance de laisser du temps pour apprendre et soutenir les apprentissages, voici l'analogie du vélo :
1er essai : L’enfant fait 25 mètres et tombe
2e essai : L’enfant fait 50 mètres et tombe
3e essai : L’enfant fait 75 mètres et tombe
4e essai : L’enfant sait faire du vélo
"Bravo! Tu sais maintenant faire du vélo, mais je vais te donner 75% parce que tu es tombé lors de tes premiers essais donc ça fait descendre ta moyenne."
Le jugement professionnel en évaluation c'est d'être en mesure de donner une rétroaction juste sur le développement de la compétence et non de faire une moyenne. Si l'élève est compétent, il ne devrait pas être pénalisé pour les erreurs faites en cours d'apprentissage et avoir son 100%.
Procéder à une évaluation trop tôt en cours d’apprentissage, c’est biaisé : Il faut laisser à l’élève le temps d’apprendre.
Par contre, si on peut déterminer des cibles intermédiaires de développement de la compétence, on peut se rapprocher d'une évaluation valide. Par exemple, si au début l'enseignant demande de réaliser 25 mètres sans tomber, alors l'élève a 100%
Une autre analogie intéressante est celle des Légo : On demande à l'élève des résultats en fonctions des Lego qu'il a acquis, et non pas en fonction des Lego qu'il se procurera en cours d'année....
Et si on parlait davantage de "Soutien à l'apprentissage" et de "Reconnaissance des apprentissages" à la place de l'évaluation "formative" ou "sommative" ?