Cygne :

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  • Cygne (Nouvelle Acropole) :

Dans l’Antiquité occidentale, le cygne était symboliquement un animal très important. Son cou flexible et son plumage à la blancheur immaculée en firent l’archétype de la pureté et de la noblesse. On l’associait surtout au dieu grec Apollon, dieu solaire de l’harmonie créatrice. Le cygne, présent lors de la naissance du dieu, le porte dans les airs et peut prophétiser grâce à sa puissance. Le célèbre « chant du cygne » remonte au don de prophétie déjà mentionné chez Eschyle : l’oiseau d’Apollon, à l’approche de sa mort, fait entendre des cris plaintifs mais admirables.

En Inde, le cygne (ou l’oie) Hamsa est un oiseau fabuleux capable de séparer le lait de l’eau d’un breuvage composé des deux, le lait représentant symboliquement l’esprit et l’eau la matière. Il est aussi, plus ésotériquement, associé à la naissance du monde : le grand cygne Hamsa (littéralement « je suis Lui ») couve l’œuf cosmique, dès son apparition à la surface des Eaux primordiales, œuf à partir duquel se manifeste le monde. Le cygne figure alors le souffle principiel qui infuse la vie dans la substance matérielle encore à l’état de germe.

Léonard de Vinci "Leda avec le cygne"

Param(a)hamsa : « Cygne suprême » - épithète attribuée aux divinités majeures, mais aussi à de grands sages, ou à tout être ayant atteint à la plus haute réalisation spirituelle. Dans le contexte des Upanishads et des enseignements postérieurs de l'Advaita Vedanta, ce terme désigne l'Atman, le Brahman, et le Soi pleinement réalisé. L'image du cygne (ou oie sauvage, Anser Indicus) fut choisie du fait que cet oiseau a la capacité de séparer le lait de l'eau, ce qui en fait un symbole tout trouvé de celui qui a séparé l'irréel du Réel, l'obscurité de la Lumière, et la mortalité de l'Immortalité, s'étant dans sa propre personne séparé de tout ce qui n'est pas la Divinité suprême, et ayant totalement fusionné avec elle, devenant ainsi une incarnation vivante de la Divinité manifestée au sein de l'humanité. C'est aussi la catégorie supérieure de renonçants (sannyasin), devenus adeptes (paramahamsa) – planant haut au-dessus du monde ordinaire, se dirigeant droit vers le but : la libération en Brahman.

Hamsa : signifie cygne blanc en sanskrit. Le cygne blanc symbolise notre Ame. Les yogis observent une forme de cygne en plein vol avant de s'envoler en super-conscience. Cette forme est celle d'un endroit au centre de notre cerveau, entre les 2 ventricules latérales. Les yogis attestent qu'au centre, se trouve "le siège de l'Ame". Par ailleurs, une des méditations fondamentales est de réciter mentalement "Hamsa" : "Ham" avec chaque expiration, "Sa" avec chaque inspiration, dans le but de rendre calmes les eaux de notre mental et de pouvoir contempler notre vraie nature. "Ham Sa" signifie aussi "Je suis Lui". Ames, nous sommes tous Hamsas.

    • Hamsa est le Vâhana (être ou objet qui sert de monture ou de véhicule à une divinité) du dieu créateur de l'hindouisme, Brahmâ.

      • Son caractère tient à la fois d'un l'aigle et du cygne. Il représente l'âme ou l'être.