Archives 9 août 2023

Textes 9 août 2023

ASSOMPTION DE MARIE


Chers(ères) amis(es) du Témis, Bonjour, Bonsoir.

Je vous rejoins au cœur de cet été, un peu spécial cette année. J'ai dit que l'été est spécial cette année dans le sens qu'il est en dents de scie avec des températures extrêmes (grosse chaleur, pluies torrentielles). Malgré tout, j'imagine que vous vous êtes procuré un peu de repos (vacances) ou que vous allez le faire.

Je vous écris ce petit mot pour vous rappeler que le mois d'août qui s'en vient va nous apporter une fête très importante pour nous les chrétiens catholiques qui s'appelle « Assomption de Marie ». Ce qui veut dire qu'à la fin de sa vie terrestre, Marie, Mère de Dieu et Immaculée, a été glorifiée en son âme et son corps préservé, non pas de la mort, mais de la dégradation du tombeau.

Elle reçut la grâce d'une résurrection immédiate précédant celle qui est promise à la fin des temps.

Les écrits canoniques de la Bible ne disent rien de l'Assomption de Marie qui est cependant mentionnée dans quelques apocryphes. Il y a aussi des écrits patristiques qui l'affirment avec netteté. Les textes nous viennent de Saint Éphrem (306-373), Saint Épiphane de Salamine (330-401), de Saint Grégoire de Tours (538-594) et de Saint Jean Damascène (650-740). La foi populaire en l'Assomption de Marie attestée par certains écrits patristiques trouve son fondement théologique au XIIIème siècle chez Saint Albert le Grand, Saint Thomas d'Aquin et Saint Bonaventure. Elle devint un dogme en 1950 par ces mots du Pape Pie XII : « Nous affirmons, nous déclarons et nous définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée, Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et âme à la gloire céleste ». Nous faisons remarquer que l'assomption est le 4eme dogme marial après la Maternité divine (Concile d'Ephèse 431), la virginité perpétuelle (Concile de Latran 649), l'Immaculée Conception (Pie IX 8 décembre 1854). Terminons avec ces mots du théologien orthodoxe russe Vladimir Lossky : « Marie est la première hypostase humaine qui réalise en elle la fin dernière pour laquelle le monde fut créé ». 

Sur ce, chers(es) paroissiens et paroissiennes, je vous donne donc rendez-vous, le mardi 15 août prochain à Notre-Dame du rocher à Saint-Pierre de Lamy de Témiscouata à 15 heures pour la célébration de cette belle fête de l'Assomption de Marie. D'ici là, que Maman Marie notre Mère et notre Maîtresse vous garde et vous protège.

Jean Grégory Jeudy, votre serviteur.


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Devant la peur, le réconfort !


Il y a beaucoup de lacs dans notre région.  Avez-vous déjà vécu une tempête sur un cours d’eau ? Il arrive qu’une excursion de pêche tourne mal, avec un vent soudain et puissant.  Les bons samaritains vont alors nous porter assistance.


Notre vie ressemble parfois à une excursion qui tourne mal, autant sur le plan civil que spirituel.  Nous voudrions que notre foi nous fasse éviter les épreuves, mais avec tout ce qui arrive au Québec ou dans notre monde, nous sommes souvent désemparés.  Comme Pierre, qui a osé faire quelques pas hors de la barque, quittant la barque et les autres pêcheurs, afin de mieux recevoir la protection de Jésus, nous pouvons crier : « Seigneur, sauve-moi ! »


Si nous demeurons avec les autres, cherchant à solidifier notre foi pour éviter la panique, nous pourrons retrouver la force de continuer à avancer sereinement dans la vie.  Avec le Christ, nous serons toujours gagnants.  Seul notre Dieu peut nous donner ce réconfort au moment où la peur risque de nous faire chavirer.


« Seigneur, sauve-moi » quand je ne trouve plus le goût d’apprécier la beauté de ce que tu me donnes en cette vie !


Benoit Caron prêtre


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S’ouvrir à la vie


Depuis le catéchisme, nous savons que Jésus parle en paraboles. Il emploie des images de la vie courante, dans un langage simple, pour que tout le monde comprenne. Chacun d’entre nous est invité à relire sa vie à la lumière du récit. Nous sommes tous interpellés, mais nous restons libres d’accueillir son message de vie, ou de regarder ailleurs. Et là se cache la difficulté. Car nous sentons bien que nous devons nous convertir, nous tourner résolument vers Dieu et vivre de sa Parole. Mais c’est comme si quelque chose en nous résistait, et nous disait : « Me convertir un peu, oui, mais il ne faudrait pas que cela me dérange trop ». Alors nous devenons durs d’oreille, nous nous bouchons les yeux. Nous lisons la parabole à moitié, sans nous y arrêter, ou nous faisons mine de ne pas la comprendre.


Mais Jésus ne se contente pas de nos demi-mesures. Il ne nous laisse pas tomber, il n’est pas venu nous sauver à moitié. Il est à nos côtés, dans nos vies, pour briser nos peurs. Heureux sommes-nous, si nous nous laissons guérir par son amour !


Soeur Marie-Laetitia Youchtchenko


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Fête de la Transfiguration du Seigneur : « Son visage devint brillant comme le soleil » 


« Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui » (Mt 17, 3). Ainsi, Jésus, Moïse et Élie ont discuté ensemble, sans qu’on connaisse la teneur de leur conversation. Là n’est pas le plus important. Ce qui compte est le fait même qu’ils se soient entretenus sur la montagne qu’on appellera montagne de la Transfiguration.


À l’époque de Jésus en effet, le messianisme avait fait son lit en Israël : les Juifs attendaient le messie, celui que Dieu enverrait pour sauver son peuple. Daniel le présente comme un « Fils d’homme » (1re lecture). Le messianisme est divers : tantôt on comprend le messie comme un continuateur de Moïse (« Le Seigneur votre Dieu fera se lever un prophète comme moi (Moïse), et vous l’écouterez », Dt 18,15), tantôt on dit qu’il sera aussi grand qu’Élie (« Voici que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que vienne le jour du Seigneur, jour grand et redoutable », Ml 3, 23).


À eux seuls, Moïse et Élie représentent respectivement la Loi et les Prophètes. Reste à savoir quel sort réserver à la troisième partie des Écritures d’Israël, appelée Les Écrits qui rassemblent des paroles de sagesse. La voix qui résonne depuis la nuée fait en réalité référence à un verset du Psaume 2 : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ». La conversation de Moïse, Élie et Jésus sur la montagne de la Transfiguration signifie donc que Jésus est le messie promis par Dieu et attendu par le peuple qui scrutait toutes les Écritures. L’épisode de la Transfiguration révèle l’identité de Jésus : il est celui que le Père désigne comme son Fils, venu « accomplir l’Écriture, et non l’abolir » (Mt 5, 17).


Méditer

Lorsqu’ils entendent la voix venue de la nuée – qui est celle du Père –, Pierre, Jacques et Jean « tombèrent la face contre terre et furent saisis d’une grande crainte » (Mt 17, 6). Si les disciples tombent à terre, c’est parce qu’ils reconnaissent la voix de Dieu qui leur parle depuis la nuée. Or Dieu avait dit dans l’Exode qu’« un être humain ne pouvait pas le voir et rester en vie » (Ex 33, 20). Mais quand Pierre, Jacques et Jean se relèvent, ils ne voient pas celui dont la voix a retenti, pas plus Moïse et Élie : ils ne voient plus que « Jésus, seul », précise l’évangéliste (Mt 17,8). Est-ce à dire que l’épisode est terminé, et que la parenthèse de la Transfiguration se serait refermée sans que les trois disciples puissent la contempler vraiment ?


Une autre lecture est possible : si Jésus est désormais seul, c’est parce que l’autorité de Moïse et d’Élie est concentrée en lui-même; si la voix céleste de Dieu s’est tue, c’est parce qu’elle retentit à présent dans la bouche de Jésus lui-même. Paul dit en ce sens qu’« en Jésus, dans son propre corps, habite toute la plénitude de la divinité » (Col 2, 9), et Jean dit dans le même ordre d’idée que voir Jésus, c’est voir le Père (Jn 14, 9). Dans la deuxième lecture, Pierre dit d’ailleurs qu’il a été « témoin oculaire de la grandeur du Seigneur Jésus-Christ » (2 P 1, 16).


Ce disant, Pierre souligne qu’il a compris la leçon de Jésus : il ne faut pas dresser trois tentes, car en Jésus, Dieu a planté sa tente parmi les hommes sans rendre caduque la révélation commencée avec Moïse et Élie. Telle est l’expérience bouleversante de Pierre, Jacques et Jean : avec les jeunes réunis dimanche autour du Saint-Père à Lisbonne pour les JMJ, nous en sommes les héritiers.


Prier

Gloire à Toi ô Père, qui as fait resplendir ta lumière sur le visage de ton Fils. Par sa transfiguration, tu ravives notre foi et notre espérance.


Sur les jeunes réunis aux JMJ, fais briller ta Gloire éternelle.


Qu’en voyant ton Fils, ils le connaissent mieux,


Qu’en le connaissant mieux, ils l’aiment davantage,


Qu’en l’aimant davantage, ils le suivent avec plus d’ardeur,


Qu’en le suivant avec plus d’ardeur, ils l’annoncent au monde entier,


Et qu’ainsi, toute la terre soit transfigurée.



Frère Norbert, prémontré de l’abbaye Saint-Martin de Mondaye (Calvados).


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Dieu pourvoit


Dans "le" livre de Catherine de Sienne, Le Dialogue, vingt-cinq chapitres (110 à 134) dressent le tableau terrifiant des maux dont souffrait l’Église à cause de ses ministres. Il est assez remarquable de constater que ces chapitres ne proposent aucun programme de réforme. Ils se contentent de mettre face à face la dignité des ministres et la déchéance de certains. C’est ailleurs dans de nombreuses pages de sa correspondance que retentit l’appel de Catherine à une authentique réforme de l’Église… 


Ces vingt-cinq chapitres terribles sont suivis de dix-huit chapitres (135 à 153) sur la Providence divine. Dieu explique qu’il n’a cessé et qu’il ne cessera pas de pourvoir aux besoins de son peuple et de son Église. Il s’adresse à Catherine en lui disant : « Et moi ! Ne suis-je pas toujours le même Dieu que j’étais alors ? » Alors vous ? Qu’en est-il ? 


Et nous, sur quoi appuyons-nous notre espérance ? Est-ce sur ce que nous allons enfin réussir en Église pour la réformer ? Ou bien est-ce sur cette certitude que tout est déjà à portée de nos mains, qu’il suffit de les ouvrir pour recevoir et de les garder ouvertes pour partager ?


« Dieu nous a créés, Dieu nous aime et Dieu nous garde », disait la contemporaine anglaise de Catherine de Sienne, la recluse Julienne de Norwich. 


Dieu a pourvu, Dieu pourvoit, Dieu pourvoira… Sa présence réelle parmi et avec nous est notre assurance et notre paix.


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Tel arbre, tel fruit


La terre a porté un fruit, une fois. Un fruit unique, un fruit d'une douceur infinie. Et ce fruit a renouvelé le monde. Toute la création, tous les arbres et tous les animaux ont été éblouis de sa venue. La terre, une fois, a porté un fruit de paix, dont la parole redonnait la vie aux arbres, aux fleurs et à tous les êtres frappés de stérilité. 


Mais les hommes n'ont pas perçu la nouveauté de ce fruit unique. Les hommes n'ont pas vu dans cet homme unique le premier né du Père (Col 1, 15), aimé de toute éternité. Les hommes n'ont pas suivi dans le sable les premiers pas du premier Fils. Le fruit de grâce que le monde a porté est tombé en terre. L'arbre de la croix l'a lâché comme un fruit trop mûr afin qu'il rende la vie à la terre et à ses habitants. Et la terre l'a reçu, l'a abrité, le temps qu'il fallait à l'amour pour tuer la mort.


La création toute entière s'est mise à crier dans les douleurs de l'enfantement (Rm 8, 22), car elle veut maintenant enfanter d'autres fils et n'a de cesse que tous les hommes qu'elle met au monde soient à l'image de ce fruit de perfection qui lui a rendu sa beauté première, elle qui fut créée dans la joie de Dieu pour la joie de l'homme et de chaque fleur, de chaque oiseau, de chaque chevreau.


Et tant que cela n'est pas fini, tant que des fils manquent à l'appel, la création secrètement prie le Père qu'Il vienne à notre aide et hâte sa venue. Tends l’oreille, mon frère ! Tu entendras comme un battement d’aile, le murmure de la création qui te supplie d’unir ta voix à la sienne, et de prier le Père de toute patience de nous aider à porter fruit.


Soeur Anne Lécu


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Prière à la bonne Sainte Anne


Sainte Anne, ma mère et ma patronne, je viens vous présenter ma souffrance et toutes mes épreuves. J'ai confiance en vous et je vous supplie de me secourir. Vous compatissez à mes peines, intercédez pour moi auprès de votre petit-fils Jésus. Unissez votre prière si puissante à la mienne si indigne. Le seigneur, j’en suis certain, écoutera votre demande. Il l’a fait si souvent dans le passé. Grâce à vous, des malades ont été guéris, des pécheurs se sont convertis. Sainte Anne, je vous demande donc d'obtenir cette faveur spéciale que je désire en ce moment (nommez la demande…). Obtenez-moi surtout la grâce d’aimer beaucoup mon Dieu et de jouir du bonheur du ciel avec vous pendant toute l’éternité. Amen.