Archives 23 août 2023

Textes 23 août


Je suis le Pain vivant


« C’est moi qui suis le pain vivant descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain-là, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai pour que le monde vive, c’est mon propre corps. À ces mots, les Juifs se mirent à discuter vivement entre eux : Comment cet homme pourrait-il nous donner son corps à manger ? Alors Jésus leur dit : Oui, vraiment, je vous l’assure : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez point la vie en vous. Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. »


Dans ce texte capital, prononcé dans la synagogue de Capernaüm, au bord du lac de Tibériade, Jésus se présente comme le pain vivant descendu du ciel, comme celui dont il convient de manger le corps et de boire le sang pour avoir accès à la vie éternelle. Il est essentiel de comprendre la signification spirituelle de ces paroles pour se les approprier et en retirer les bénéfices que Jésus lui-même promet à ses auditeurs.


Jésus est à la fois Fils de Dieu et Fils de l’homme. Or, voici qu’il donne son corps à manger et son sang à boire d’une manière unique : son corps est crucifié et son sang coule. Cette crucifixion n’est pas le fruit d’un accident ou du hasard, ni même d’une tragique erreur judiciaire. Au contraire, elle intervient selon un plan de salut décidé par son Père céleste, un plan qui se déroule exactement comme il a été prévu.


Ce plan a pour but de vous retirer des ténèbres, des griffes du péché, pour vous faire parvenir à la lumière. Or, pour être retiré du royaume de la mort, il vous faut être délivré de votre nature contaminée, celle qui vous retient dans les ténèbres. Cette nature contaminée, vous en avez hérité, comme tout un chacun, après la désobéissance, la chute du premier couple humain. Elle vous empêche de connaître Dieu véritablement et de l’aimer comme il se doit. Nous ne connaissons plus Dieu dans sa sainteté, dans sa perfection. Le vague sentiment que les hommes ont encore de Dieu, comme de leur Créateur, comme de quelqu’un qui est là, quelque part, ne peut en aucun cas passer le test du lien de communion avec lui qu’il exige de nous. Seule une obéissance parfaite à sa loi sainte et parfaite pourrait restaurer un tel lien. Même si Dieu nous fournit encore notre pain quotidien, même s’il nous maintient en vie, nous n’avons aucune nourriture qui nous donne l’accès à la vie éternelle. Seule une communion restaurée avec notre Créateur et Seigneur peut nous amener à la vie éternelle.


L’agneau que les Israélites avaient mangé à l’occasion de la fête de la Pâque, avant leur fuite hors d’Égypte, avait pour eux la signification d’un repas de réconciliation avec Yahweh, c’est-à-dire avec l’Éternel Dieu. Le sang de cet agneau couvrait leurs fautes devant Yahweh. Ils ne furent pas atteints par l’Ange de la mort qui frappa alors l’Égypte; au contraire, ils furent délivrés des ténèbres, de l’esclavage et se mirent en route vers la terre promise. Par la foi, ils acceptèrent qu’ils avaient besoin d’une nourriture divine pour être réconciliés avec Dieu.


Et pourtant, l’homme pécheur est constamment en train de bâtir des plans afin de pourvoir à sa subsistance matérielle, comme si cela pouvait lui conférer la vie éternelle. Toutes sortes d’efforts sont accomplis pour maintenir les êtres humains en vie aussi longtemps que possible, voire pour les rajeunir autant que possible, pour que peut-être même un jour ils deviennent immortels. Au lieu de rechercher la vie éternelle dans une communion avec Dieu rétablie, restaurée, les hommes ne cessent de faire des plans pour résoudre les milliers de problèmes qui se posent dans la société à cause de leurs propres péchés. Mais ils n’accordent aucune attention à la source de leurs problèmes, le péché lui-même, la séparation d’avec Dieu, la méconnaissance et le rejet de sa loi, de ses normes, de sa justice, de sa souveraineté.


Or, toutes ces opérations de sauvetage organisées à la va-vite par les hommes sont bien éloignées du salut de notre nature corrompue, salut pour lequel Dieu seul a un plan. Sauvetage provisoire et salut éternel sont deux choses bien différentes. Le plan de Dieu consistant à envoyer son Fils sur terre afin qu’il devienne pour nous le pain de la vie éternelle n’est pas un plan pour une échappatoire provisoire. C’est un plan de salut qui inclut la totalité de notre vie, qui inclut même la totalité du monde, destiné à être renouvelé totalement. Ce plan passe par la personne de Jésus-Christ, l’Agneau parfait qui a parfaitement accompli la volonté de son Père céleste et qui se donne comme nourriture pour moi et pour vous.


Comment nous nourrissons-nous du Christ ? En acceptant totalement sa personne de Médiateur à la fois humain et divin, en nous mettant par la foi au bénéfice de son sacrifice expiatoire accompli sur la croix pour obtenir le pardon de nos péchés. Ma foi vivante en Jésus-Christ montre que le lien de communion avec Dieu qui avait été brisé par la chute est rétabli. Les fruits de l’Esprit de Dieu se voient désormais dans ma vie; ils démontrent que je vis maintenant de la vie de Jésus-Christ. En fait, il vit maintenant en moi, par son Esprit qui me guide chaque jour. Le fait que je sois une simple créature, faite de poussière et destinée à y retourner, n’empêche pas que j’aie déjà acquis la vie éternelle, parce que Christ l’a acquise pour moi. Certes, ici-bas je connaîtrai encore la souffrance, les épreuves, la maladie, le chagrin dû à la perte d’êtres chers. Mais tout cela ne peut abolir l’espérance que Jésus-Christ a établie dans ma vie.


Si la mort ne nous atteignait jamais, si nous n’avions jamais à lui faire face, alors il n’y aurait aucune raison d’annoncer l’Évangile. Cette annonce parle d’une victoire sur la mort. Or, une victoire suppose un combat, et un combat suppose un ennemi qui cherche à vous faire du mal, qui vous attaque directement. Or, l’annonce de l’Évangile est plus puissante que la mort, car elle est remplie de l’Esprit du Christ vivant. C’est à travers cette annonce que le Saint-Esprit provoque la vie dans les cœurs autrement morts. Au-delà de nos chagrins, de nos deuils mêmes, cette annonce porte les marques de la vie éternelle du Christ. Dieu lui a remis la puissance de sauver parfaitement ceux qu’il amène à lui, ceux dont il tourne les cœurs vers lui par le travail de son Saint-Esprit.


C’est ainsi que Jésus proclamait à ses auditeurs de la synagogue de Capernaüm il y a bientôt 2000 ans :


« Or, celui qui m’a envoyé veut que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. Oui, telle est la volonté de mon père : que tous ceux qui tournent leurs regards vers le Fils et qui croient en lui possèdent la vie éternelle, et moi, je les ressusciterai au dernier jour. »


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Bienheureuse humilité


Pauvre femme ! Elle souffre déjà beaucoup de voir sa fille malade, tourmentée par un démon et elle se voit maintenant rabrouée par les disciples qui demandent même à Jésus de la renvoyer. Quelle persévérance ! Ni l’attitude des disciples, ni la réponse un peu abrupte de Jésus ne la découragent. 


À sa place, aurais-je eu la même persévérance ? Je n’en suis pas sûre. Je pense même que la remarque de Jésus m’aurait fait rebrousser chemin : « Il n’est pas bon de donner le pain des enfants aux petits chiens ». Vais-je me laisser comparer à un petit chien ? C’est humiliant, non ? Pourtant cette femme ne réagit pas comme moi. Elle reste et donne même raison à Jésus : elle n’est pas une fille de la race de David et elle n’est pas une enfant du peuple élu. Quelle belle leçon ! Son humilité lui ouvre les portes du Royaume.


Car Jésus s’émerveille et accomplit pour elle le miracle demandé. C’est la même humilité qui avait fait dire à l’officier romain : « Je ne suis pas digne que tu entres chez moi » et qui avait permis à Jésus de guérir son serviteur. 


Dans le cœur de ces deux personnes, Jésus ne rencontre pas la résistance de l’orgueil. Alors sa puissance peut se déployer et la vie abonder. Bienheureuse humilité !


Soeur Marie-Lys Nuville


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Protocoles


« Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »


« Que dois-je faire ? » c’est la question que je souhaite retenir de ce texte. Le jeune homme qui pose cette question à Jésus semble attendre de lui une réponse précise.


Il voudrait, pour reprendre le langage d’aujourd’hui, des instructions précises et détaillées mentionnant toutes les opérations à effectuer dans un certain ordre ainsi que les principes fondamentaux à respecter pour exécuter une opération, réaliser une expérience. Cela me fait penser aux démarches de certification qualité que mettent en place les entreprises à travers des protocoles, des règles, des procédures, des méthodologies précises, des listes de techniques à appliquer et/ou de consignes à respecter… sauf qu’ici la finalité recherchée, c’est l’obtention de la vie éternelle !


Avouons que nous aussi, nous pouvons être aussi dans ce genre de marchandage avec Jésus. Nous lui demandons des modes d’emploi pour réussir, solutionner un problème, surmonter une épreuve, une maladie. Ce serait bien facile n’est-ce pas !


Et bien ici, Jésus entre dans notre petit jeu : il nous donne le mode d’emploi sous forme de commandements : « Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d’adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage. Honore ton père et ta mère. Et aussi : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »


Jésus propose plus encore : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. » Ce « viens et suis-moi » devrait tous nous frapper en plein cœur, et plus particulièrement en cette année de la vie consacrée. C’est l’ultime recommandation de Jésus : tout quitter pour le suivre. 


Sous différentes formes d’engagement et de consécration, beaucoup ont répondu et répondent encore aujourd’hui à cet appel radical du Christ à lui donner leur vie. Hier on appelait ça le « chemin de perfection » aujourd’hui, je préférerais parler d’aventure humaine avec le Christ ! 


Êtes-vous prêt à tenter l’aventure ?


Soeur Anne-Claire Dangeard


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Donne-nous la paix, par Pier Giorgio


Le meilleur ami de Pier Giorgio s’appelle Marco. Pour la nouvelle année, voici ce qu’il lui souhaite : « Mes meilleurs vœux, ou même un seul, mais je crois que c’est le seul qu’un véritable ami puisse faire à celui qui lui est cher : que la Paix du Seigneur soit toujours avec toi, car si tu possèdes chaque jour la Paix, tu seras vraiment riche. »


La paix n’est pas un cessez-le-feu bancal entre deux conflits. C’est le fruit de la vie avec Dieu, même au cœur des conflits de notre monde. 


À la jeunesse catholique italienne, il adresse ainsi un discours enflammé : « L’apôtre saint Paul dit “la charité du Christ nous presse”, et sans ce feu, qui peu à peu doit détruire notre moi afin de nous faire vibrer seulement aux douleurs des autres, nous ne serions pas chrétiens et encore moins catholiques. Le vrai bonheur, mes chers amis, ne consiste pas dans les plaisirs du monde ou dans les choses terrestres, mais dans la paix de la conscience, que nous ne pouvons obtenir que si nous sommes purs de cœur et d’esprit. »


Les fascistes n’avaient que le mot héroïsme à la bouche pour mener le monde à la guerre. Pier Giorgio parle, lui, de sainteté : non pas la réalisation de l’homme par l’homme, mais le chef-d’œuvre de Dieu dans le cœur confiant de ses enfants. 


Pier Giorgio, prie le Seigneur Jésus de faire grandir en nous l’esprit d’enfant de Dieu afin que nous soyons comblés de paix.


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BÉATITUDE ET SAINTETÉ


« Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne; et, après qu'il se fut assis, ses disciples s'approchèrent de lui. Puis, ayant ouvert la bouche, il les enseigna, et dit : ‘Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! (…) Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés! Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde! Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu!’ » (Matthieu 5.1-.3, .6-.8)


Dans son homélie du 12 juin 2023, le Père Felix Anthony, O. Carm., pasteur associé de la paroisse St. John of the Cross (Mississauga, ON) a déclaré : « Dans le passage complet, Jésus a utilisé neuf fois et commencé par le mot ‘béni’. Dans le passage complet, Jésus a utilisé neuf fois le mot ‘Bienheureux’. Nous parlons aussi souvent de nous-mêmes ou des autres comme étant bénis. La bénédiction n'est cependant pas quelque chose que l'on acquiert ou que l'on reçoit. C'est quelque chose qui nous a déjà été accordé par le Créateur lors de notre création. Certains reconnaissent qu'ils sont bénis, tandis que d'autres n'ont pas reconnu leur bénédiction. Ces derniers doivent en être profondément conscients. »


Il conclut : « Nous vivons les béatitudes en réponse aux bénédictions de Dieu, nous n'avons pas besoin de prouver ou d'obtenir quelque chose, mais de les reconnaître. C'est la voie du Christ - non seulement la voie à suivre dans la vie, mais une voie de vie. Si nous voulons suivre le Christ, cela doit devenir notre façon de vivre. »


La Règle de l’amour nous indique que nous sommes appelés à cheminer ensemble vers la sainteté, où la vraie sainteté est l'union parfaite avec le Christ et la perfection de l'amour. Comme il nous est demandé de devenir saints, notre vocation implique de transformer notre préoccupation en action et notre compassion en un amour pratique et efficace. Les béatitudes montrent la convergence entre ceux qui sont servis et ceux qui servent, et nous obligent encore plus à nourrir et à renouveler notre parenté et notre solidarité avec ceux qui sont dans le besoin.


Questions de réflexion

1. Laquelle des quatre béatitudes citées vous semble la plus difficile à respecter ? Pourquoi ?

2. L'adhésion aux normes spirituelles et morales inclut la sainteté de l'esprit. Que signifie la sainteté pour vous ?

3. Comment la vocation vincentienne affecte-t-elle votre vie quotidienne, vos sentiments, vos actions ?


Prions… Seigneur, fais que nous grandissions dans ta sagesse et que nous agissions inconditionnellement dans l'esprit des béatitudes. Guide nos actions et nos choix, alors que nous nous aventurons humblement sur le chemin de la sainteté.


Jose I. Torres, Conférence St. John of the Cross, Mississauga, ON, Conseil particulier Peel North

Société Saint-Vincent de Paul


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Il s’est penché sur son humble servante


« Il s’est penché sur son humble servante; désormais tous les âges me diront bienheureuse. » (Luc 1, 48)


Marie rend grâce pour l’action de Dieu dans sa vie. Son humilité lui permet de reconnaître que tout vient de lui. Désormais, tous les âges diront son bonheur, car les temps messianiques sont arrivés. Elle est le signe que le pouvoir de Satan et du péché n’a pu déjouer le plan originel du salut de Dieu. En elle, nous contemplons le projet d’amour du Père en son Fils. 


Marie est bienheureuse parce que Dieu, attiré par son humilité, s’est penché sur elle. Elle accueille la Parole comme la fleur s’ouvre à la rosée, sans demander pourquoi. Elle sait que la parole de Dieu est agissante et vivante. Ce ne sont pas seulement des mots; la Parole est aussi événement et elle a un impact important sur la personne qui l’accueille humblement dans son cœur.


Prière  


Rends-moi humble, Marie, de cette joyeuse humilité qui attire l’Esprit dans l’âme généreuse. Aide-moi à ne rien m’attribuer des dons reçus, mais à tout remettre au Père. Tu as conçu Jésus en ton cœur immaculé avant qu’il ne prenne chair en ton corps. Loué sois-tu pour ta grande humilité qui t’a permis de t’ouvrir à l’inattendu.


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Intentions de prière du pape pour 2023


Août

Pour les Journées Mondiales de la Jeunesse.   Prions afin que les Journées Mondiales de la Jeunesse à Lisbonne aident les jeunes à se mettre en chemin, en témoignant de l’Évangile par leur vie.


Septembre

Pour les personnes qui vivent en marge de la société.   Prions afin que les personnes qui vivent en marge de la société, dans des conditions de vie inhumaines, ne soient pas oubliées par les institutions et ne soient jamais rejetées.


Octobre

Pour l’Église en Synode. Prions pour l’Église, afin qu’elle adopte l’écoute et le dialogue comme style de vie à tous les niveaux, en se laissant guider par l’Esprit Saint vers les périphéries du monde.