Archives 10 janvier 2024

Textes 10 janvier 2024


Après Noël !


C’est un nouvel exode que nous connaissons en cette nouvelle année. Mais Dieu continue de nous aimer passionnément. Il s’engage dans notre histoire et compte sur nous pour que sa présence soit plus visible. Ce n’est pas le moment de bouder notre monde avec ses erreurs, mais de lui donner plutôt de l’espérance.


Il faut se rappeler que le nom de Jésus apparaît près de 500 fois dans le Nouveau Testament. Il lui a été donné par l’ange à Joseph. Ce nom définit sa mission, qui est de sauver son peuple de ses péchés et de lui redonner une nouvelle espérance. La communauté de l’évangéliste de Matthieu rappellera que Jésus portera aussi le nom d’Emmanuel qui signifie « Dieu avec nous ». Jésus sera donc avec nous chaque jour de cette nouvelle année qui nous est donnée.


C’est donc à nous qu’est confiée cette mission de nous mettre en marche pour témoigner que Jésus est vivant, au milieu de nous. Debout, faisons-le connaître à nos proches.


Osons l’optimisme au lieu du pessimisme !


Benoit Caron, prêtre


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Voir le salut et vivre !


Pour la pensée biblique, le grand âge n'apporte pas nécessairement la sagesse. Une jeune femme telle Marie peut témoigner d'une infinie sagesse, et certains vieillards manifester par contre obstination dans l'erreur et endurcissement du cœur. La sagesse de Dieu n'est pas non plus élitiste. Elle est donnée à tous ceux qui la recherchent. Encore faut-il désirer la recevoir cette sagesse qui ne peut être reçue que dans l'humilité du cœur. Ainsi l'Esprit Saint a éveillé en Syméon cette pensée de divine sagesse : « Maintenant Seigneur, puisque mes yeux ont vu le salut, je peux mourir en paix. »


Syméon a vu le salut de Dieu. Il est en communion avec une Vie que la mort n'atteint pas. Il sait désormais que sa vie est accomplie. Ainsi le salut se voit et voir le salut, c'est être soi-même sauvé. Pour la foi biblique, c'est la vision de Dieu qui sauve. Le voir, c'est-à-dire le reconnaître à travers des personnes, des mots, des pensées, des sentiments, partout où quelque chose de sa Présence se révèle à nous. Être sauvé ne tient pas donc à échapper à la mort par tous les moyens de la santé et de la sécurité, mais c'est avoir reconnu la vie de Dieu là où elle s'offre à notre regard et ainsi la prendre en soi, la connaître et en vivre.


Bénissant Dieu à la vision de l'enfant de Bethléem, Syméon nous montre celui qui a pouvoir de réaliser en nous le salut. Jésus-Christ peut devenir pour chacun ce « signe de contradiction » qui « dévoile les pensées du cœur ». Comme un glaive qui tranche, ses paroles séparent en nos esprits ce qu'il faut laisser de ce qu'il faut garder. Elles opèrent le crible des pensées qui font chuter et de celles qui tiennent et soutiennent pour le chemin.


Frère Pascal Marin


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Femme prophète


Anne, veuve d’un grand âge, a-t-elle vu le beau sourire du petit, amené à Jérusalem par Marie et Joseph ? L’Évangile décrit la fidélité de son humble prière au Temple. La constance de son jeûne l’identifie au petit reste d’Israël, ces pauvres fidèles, et au besoin de repentir du peuple juif. Son jeûne a augmenté sa clairvoyance. 


Dans cette rencontre au Temple, Anne est prophète du Messie libérateur. Elle voit dans la consécration du premier-né de Marie (Ex 13, 1 ; Lv 12, 8), celui qui unit la Sainte Famille et ouvre le chemin du salut. La prophétesse ne peut plus taire ce qu’elle devine, ne veut pas que Jésus reste incognito. Celui qu’elle guette depuis si longtemps réalise l’accomplissement de la promesse de l’alliance messianique. 


Cette femme peut nous rappeler d’autres femmes de la Bible : Anne (1S 1, 7.10-13.16.26-27) priant au sanctuaire du prêtre Éli, Esther (Est 4, 16) dans sa prière au roi et Judith (Jdt 8, 12) jeûnant pour être belle et empêcher l’extermination du peuple de Dieu. L’Évangile présente le jeûne de manière renouvelée, comme une humble pratique personnelle en attente d’un signe prophétique et non plus, comme dans l’Ancien Testament, une obligation religieuse ou légale pour l’expiation d’un péché individuel ou collectif. 


L’identité du nouveau-né est un peu énigmatique lors de sa présentation au Temple. Elle le sera aussi dans la tradition chrétienne primitive qui approfondira et définira sa personne divine et humaine. À ce stade du récit, Anne nous appelle à oser proclamer la joie. À vous de jouer maintenant ! Jésus est venu révéler la présence de Dieu en notre histoire. Il est la délivrance de Jérusalem. Ne devient-il pas l’espoir et le sauveur de toute l’humanité ?"


Frère Christian Eeckhout


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L’obéissance, clef de notre vie chrétienne


Le Dialogue de Catherine de Sienne se termine par douze chapitres qui constituent le Traité de l’obéissance et suivent le Traité de la Providence dont nous avons parlé. L’obéissance, c’est la « clef » de notre vie chrétienne. À la fin du livre, Dieu dit à Catherine : « Maintenant, moi, Père éternel, je termine en t’affirmant que, dans l’obéissance du Verbe, mon Fils unique, vous avez la vie. Et comme tous, par le premier vieil homme, vous avez contracté la mort, ainsi, tous, en portant la clef de l’obéissance, vous avez contracté la vie par l’homme nouveau, le Christ doux Jésus… En passant par cette douce et droite voie, avec la clef de l’obéissance, vous passez par les ténèbres du monde, et ces ténèbres ne vous offensent pas. Avec la clef du Verbe, vous ouvrez le ciel ! »


Cette clef de l’obéissance nous est remise au baptême. En promettant d’obéir, de dire « oui » à Dieu, au bien, à la vie et « non » à Satan, au mal et à la mort, chacun reçoit cette clef, en particulier, pour son propre usage… mais c’est la même clef que celle du Christ. Chacun, nous le savons, est un « autre christ », libre et responsable, semblable au Christ et différent. Ainsi donc nous faut-il « porter la clef en main » … aller et non nous asseoir ! »


« Lie, lie cette clef avec la ficelle du renoncement à toi-même et au monde, attache-la à mon bon plaisir à moi, ton créateur, fais-en une ceinture pour te ceindre, afin que tu ne la perdes pas ! » 


L’obéissance chrétienne n’est pas la soumission servile aux ordres d’un Dieu lointain et autoritaire. Elle est l’écoute amicale et attentive de ce que murmure notre Dieu qui s’est approché, nous a écoutés, nous a entendus… « Écoute Israël, le Seigneur ton Dieu est l’Unique, tu l’aimeras… » Elle est une communion de désir, de volonté. Elle est la qualité fondamentale de la foi. Ornée d’humilité et de patience, elle porte des fruits de paix et de joie dans l’adversité. Elle est source de bien et de vie pour le prochain. Elle manifeste la dignité et la liberté de l’homme voulu par Dieu.


Chers amis, prenons cette clef et apprenons la vraie, la douce obéissance, ainsi nous resterons toujours unis au Christ.


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Sacrée famille !


C’était plutôt mal parti pour faire de Joseph, Marie et Jésus une sainte famille. Un père qui n’est pas le géniteur, une jeune fille enceinte avant mariage, un enfant qui fuguera à 12 ans, qui rembarrera sa mère (Jn 2, 4), qui détournera l’attention quand elle le cherchera (Mc 3, 33-35). Ce ne sont pas les critères habituels pour qualifier une ‘sainte famille’. Enfin… selon nos critères à nous… mais pas selon Dieu.


Car ce qui fait la sainteté de cette famille, c’est sa confiance absolue en Dieu, en qui chacun se remet tout entier : Marie, dès son OUI à l’Annonciation (Lc 1, 38) ; ce fiat que salue Elisabeth (Lc 1, 45) ; ce fiat quand Syméon lui prédit : « et toi, ton âme sera traversée d’un glaive » ; son fiat auquel elle restera fidèle jusqu’à la croix.


Joseph n’est pas en reste qui, au réveil, fait ce que l’ange du Seigneur lui avait demandé en songes (Mt 1, 24 ; 2, 13-14 ; 2, 19-23). Quant à Jésus, toute son action, toute sa vie, toute son œuvre n’est-elle pas au diapason de Dieu, son Père ? « Le Père et moi, nous sommes UN » (Jn 10, 30 ; 10, 38).


Oui, c’est la foi, la confiance totale en Dieu qui nous sanctifie, individuellement et collectivement. C’est elle qui pousse Syméon au temple ce jour-là. C’est encore la foi qui tient Anne près du temple à servir Dieu jour et nuit. 


Ce ne sont pas nos vies parfaites – puisqu’elles ne le sont pas – qui nous rendent saints, mais la foi, l’espérance et l’amour que nous avons pour Dieu, en Dieu ; la confiance, l’espérance et la charité que nous avons les uns envers les autres.


Frère Philippe Jeannin


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Marie médite


Mystère de la prière. Quand nous nous mettons en retrait, quand nous ouvrons notre cœur à Dieu, quand nous lui demandons d’éclairer ce que nous ne comprenons pas, une douce et lente alchimie se réalise. Les événements et les paroles se décantent. Petit à petit, nous voyons les choses sous un autre angle, dans une autre lumière. C’est l’Esprit Saint qui est à l’œuvre dans notre âme.


Marie avait l’habitude d’accueillir l’œuvre de Dieu en elle. Elle ne s’était pas laissé transformer par l’Esprit Saint une seule fois, le jour de l’Annonciation. Non, elle a toujours gardé le cœur ouvert à Dieu. Dieu a fait en elle sa demeure, dès lors il l’a guidée, éclairée et instruite. Quand j’entends ce tendre verset : « Marie conservait avec soin toutes ces choses en son cœur, elle les méditait », je pense à ces mots de Dieu murmurés au prophète Isaïe : « Je te donnerai des trésors secrets, des richesses cachées. » (45, 3) Ces trésors secrets, ces richesses cachées, ce sont les épiphanies de Dieu dans notre cœur, la merveilleuse manifestation de sa présence au plus intime de nous-mêmes.


Frère Philippe Verdin


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Les intentions de prière du Pape pour l’année 2024


Janvier

Pour le don de la diversité au sein de l’Église

Prions pour que l’Esprit nous aide à reconnaître les divers charismes dans la communauté chrétienne et à découvrir la richesse des différentes traditions rituelles au sein de l’Église catholique.


Février

Pour les malades en phase terminale

Prions pour que les malades en phase terminale, ainsi que leurs familles, bénéficient toujours d’un accompagnement médical et humain de qualité.


Mars

Pour les nouveaux martyrs

Prions pour que ceux qui risquent leur vie pour l’Évangile, dans différentes parties du monde, fécondent l’Église de leur courage et de leur élan missionnaire.


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Prière pour la guérison du corps


Le soir venu on lui présenta beaucoup de démoniaques; il chassa les esprits d’un mot, et il guérit tous les malades afin que s’accomplit l’oracle d’Isaïe le prophète : « Il a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies » (Mt 8, 16-17). Jésus, guéris mon corps. Me voici devant Toi avec mes douleurs physiques et les dangers qui menacent mon organisme. Guéris-moi des maladies qui ravagent maintenant mon corps. (Présente tes maladies).


Protège-moi de toute maladie ! Si c’est ta volonté que je porte la croix de la maladie; alors je l’accepte et je Te demande la grâce de la porter avec amour. Jésus, je Te prie aussi pour la guérison des membres de ma famille et de ma parenté. (Mentionne ici leurs noms)


Jésus, je Te prie, si c’est la volonté du Père qu’ils souffrent, de leur donner la grâce de porter leur croix avec amour. Guéris tous les malades à travers le monde. Protège le monde des épidémies et des maladies incurables. Jésus, en un mot, guéris toutes nos maladies car Tu es venu pour les prendre sur Toi et nous sauver.


Père du Ciel, merci de m’avoir créé et de m’avoir racheté par ton Fils. Merci de me guérir maintenant par Lui dans mon âme et dans mon corps. Que la bénédiction de la paix, de l’amour, de la réconciliation et de la confiance se répande sur moi, sur ma famille, sur l’Eglise entière et sur le monde. Que Marie, notre mère, obtienne pour nous de ta bonté paternelle tout ce dont nous avons besoin pour notre âme et notre corps.


AMEN.