Le respect des droits de l'enfant en Asie du Sud-Est

J’ai eu la chance d’avoir voyagé trois mois en Asie du Sud-Est, au début de l’année 2020. Étant d’emblée intéressée par la situation des personnes vivant dans les pays en voie de développement, j’ai été particulièrement touchée par celle des enfants des pays où je suis allée, soit la Thaïlande, le Myanmar, le Laos et le Cambodge. Après avoir vu aussi bien des enfants qui travaillent que des enfants qui jouent joyeusement, je voulais découvrir ce qui se cachait derrière ces regards et ces sourires dont je me souviendrai toujours.

Il y déjà plusieurs années, ces pays ont ratifié la convention des droits de l’enfant, visant à assurer éducation, soins de santé et protection à la jeunesse. Mais qu’en est-il réellement ? Comme nous le verrons, encore aujourd’hui, des milliers d’enfants n’ont pas accès à tous ces droits essentiels. C’est pourquoi, j’ai décidé de réaliser cette partie théorique sur le respect des droits des enfants d’Asie du Sud-Est, et plus particulièrement dans les pays où j’ai voyagé afin d’en découvrir un peu plus sur cette thématique et de pouvoir écrire et appuyer mon slam : « Tellement rien et tellement tout », réalisé pour ce projet.

Dans ces pays, selon ce que j’ai pu voir et entendre, les autochtones ont une grande notion d'altruisme et d'entraide, malgré que beaucoup vivent sous le seuil de la pauvreté. En effet, les grands enfants vont s'occuper des plus petits et les grand-mères des bébés pendant que le reste de la famille va travailler aux champs. J’ai été frappée de voir dans un petit village laotien des enfants d’à peine 5 ans porter sur leur dos un petit frère ou une petite sœur d’environ 6 mois. Comme peut le laisser penser cet exemple, les enfants semblent très tôt autonomes. On ne voit jamais un adulte accompagner ses enfants à l'école, ils y vont par eux-mêmes à pied, en vélo ou emmenés sur un scooter par un frère ou une sœur plus grand. Aussi, beaucoup semblent vivent dans le moment présent et n’ont toujours une grande notion d’organisation. Cette tendance est d’ailleurs confirmée par la conjugaison laotienne qui ne dispose pas de temps futur.


Ce genre de scène a également fait partie de l’inspiration de ce projet. C’est pourquoi, en plus de mes nombreuses recherches théoriques, j’ai accordé une grande importance à la personnalisation de ce travail, enrichi par ma propre expérience. Un voyage était, en effet, l’opportunité idéale pour appréhender le sujet à travers des rencontres, des interviews ou mon appareil photo. Toutes les images d'enfants qui illustrent ce site sont d'ailleurs des photos que j'ai prises. J’ai, en effet, pu aborder le sujet de l’enfance avec la plupart des personnes que j’ai rencontrées afin de récolter plusieurs points de vue directs venant compléter la théorie par de vrais témoignages. Par exemple, j’ai eu la chance d’avoir fait la connaissance et d'interviewer Saïta, une franco-laotienne, bénévole dans un orphelinat, à travers un petit reportage. J'ai également pu me rendre moi-même dans cet établissement où j’ai vécu de beaux moments, dont je témoigne sur cette page également.

Au-delà de ces sources « vivantes », j’ai aussi consacré beaucoup de temps à rechercher des documents fiables tels que des rapports officiels, des documentaires, des essais ou des mémoires, tous cités dans la bibliographie, afin de les décortiquer et de les synthétiser ici.

Mais qu’est-ce que les droits de l’enfant ? Nous allons répondre à cette question dans le premier chapitre et, dans les suivants, nous analyserons successivement le droit à la santé , l’éducation ainsi la traite d’enfants et des formes de violence ou de travail forcé concernant les enfants d’Asie du Sud-Est. En plus de mon slam qui reprend les grands points de ce travail tout en partageant mon ressenti, d’autres supports sont placés en annexe afin d’illustrer mes propos. Vous trouverez, en effet, deux interviews dont une intégrée dans un petit montage vidéo sur l’orphelinat de Luang Prabang, mon impression sur celui-ci ainsi que le portrait d’Elizabeth, une bénévole dans l’association « Les amis de Paksé », que j’ai également pu rencontrer au Laos.

Seulement quelques mois, quelques pages et quelques photos pour aborder un sujet si vaste était un projet ambitieux mais la volonté de partager cette thématique m’a poussée à relever le défi. Je suis persuadée que, même à notre humble échelle, nous avons le pouvoir de participer à une évolution positive pour l’avenir de ces milliers d’enfants qui, même à l’autre bout du monde, méritent toute notre attention. Alors si ce sujet vous touche autant que moi, n’hésitez pas à partager et à voyager à travers ces différents chapitres, qui, malgré les difficultés qu’ils abordent, sont témoins d’une belle évolution de la situation.