Les troubles du sommeil

TROUBLES DU SOMMEIL ET ENFANTS TDA/H

 

 Quelques généralités : 

       Les troubles du sommeil constituent une comorbidité très fréquente du TDA/H (environ 30 à 50%).

Leurs présences peuvent aggraver la symptomatologie du TDA/H et l’absence de leur prise en charge spécifique peut représenter un frein à l’amélioration des symptômes par la prise en charge conventionnelle du TDA/H.

Les troubles les plus fréquemment observés sont : l’insomnie, le syndrome de retard de phase (l’enfant rencontre d’importantes difficultés à initier le sommeil et à se réveiller pour l’école le matin) et les parasomnies (somnambulisme, terreurs nocturnes, éveils confusionnels, bruxisme, somniloquie et énurésie).

Pour la plupart de ces troubles du sommeil, la prise en charge comportementale et pharmacologique du TDA/H peut suffire à réduire de manière significative leur fréquence et leur intensité.      

                           Le rythme de l’enfant doit être respecté ; en effet les besoins et la durée du sommeil de chaque enfant est différente. Il s’agit du chronotype du sommeil.

 

De 2 à 6 ans, les enfants ont besoin de dormir de 9 à 13h / nuit et certains ont besoin d’une sieste.

De 6 à 10 ans, les enfants adoptent progressivement le rythme de l’adulte et raccourcissent leurs nuits.

Il existe des enfants qui sont petits et moyens dormeurs ; si on les couche trop tôt, ils s’énerveront et feront des colères.

 

Le moment du coucher est un moment important. Il s’agit souvent d’un moment délicat qui peut s’avérer difficile car l’enfant doit quitter un lieu éclairé et animé pour se retrouver seul dans le noir.

Pour favoriser le coucher, on le prévient environ trente minutes à l’avance qu’il va bientôt être l’heure d’aller se coucher. 

Quelques conseils pour Favoriser le sommeil de son enfant

         Par exemple le lit est dédié au sommeil, le bureau aux devoirs ou aux activités.

  Pour favoriser le coucher, on le prévient environ trente minutes à l’avance qu’il va bientôt être l’heure d’aller se coucher.

  Au moment du coucher

 

Afin de mettre l’enfant dans des conditions propices à l’endormissement, quelques règles s’imposent.

Si l’enfant a peur du noir (ce qui est très fréquent et normal chez les enfants et adolescents), utilisez une veilleuse  de faible intensité lumineuse

La température de la chambre au coucher doit être maintenue entre 18 et 20 degrés au maximum.

En effet les parents ne doivent pas l’accepter car ils retardent  le processus normal par lequel l’enfant doit passer pour apprendre à surmonter ses peurs. Ils alimentent ainsi l’angoisse de l’enfant car ils reconnaissent qu'il est petit et vulnérable et que son lit équivaut à un lieu insécure.  

Dans ce cas-là, les parents doivent raccompagner l’enfant dans son lit et l’encourager « je sais que tu as peur et je sais que tu es capable, j'ai confiance en toi ». Les parents peuvent lui fournir des moyens de surmonter ses craintes : installer une lumière, une veilleuse,  laisser la porte entre ouverte, placer sur la porte un panneau interdit aux monstres, placer sous son oreillers un pistolet en plastique afin qu’il puisse se protéger, expliquer l'origine d’un bruit peu rassurant… 

En cas de difficultés d’endormissement:

Pratiquer toujours le même rituel avant le coucher, comme par exemple : «  bain, dents, pipi, au lit », chaque famille invente et trouve son rituel. 

Le rituel du coucher est un signal et non le moyen de s’endormir. Il doit être régulier, unique, court (maximum 15 minutes), non sujet à la négociation, non associé à un des deux parents. Éviter un rituel qui dépende de la présence de l’adulte (bercer, prendre dans les bras).

 Souvent, il s’agit de peurs infantiles. On pourra trouver des solutions avec l’enfant (comme par exemple : panneau sur la porte « interdit aux fantômes » ou aux monstres, boîte à cauchemars, boîte à soucis, pistolet en plastique sous l’oreiller pour se défendre en cas d’attaque de fantôme, pierre magique sous l’oreiller, mouchoir avec l’odeur de maman ou de papa pour se rassurer…).

                     

                            Cas particulier: le syndrome de retard de phase

- Fixer un horaire de lever précis qui doit être le même tous les jours de la semaine y compris le week end

- Respecter des horaires de repas précis

- Prendre une douche chaude le matin 

- Favoriser une exposition lumineuse le matin

- Instaurer des routines de sommeil avec des horaires de coucher et de réveil les plus réguliers possibles y compris les week-ends.

- Décaler le moment du coucher de la moitié de son délai d’endormissement habituel.

 Par exemple si l’enfant se couche à 20h et met une heure à s’endormir, on lui propose de se coucher à 20h30 afin de diminuer le temps passé au lit.