N15 - Tour de France 2011 ... en "Transition"

Au Tour de France 2011...

en« Transition » dès 2012 ?

Arrêtons-nous sur les images qui ont fait le tour du monde... celles de la voiture de France Télévision qui expulse deux coureurs « dans le décor » (Hoogerland et Flecha, leurs noms sont nécessaires pour revoir les images sur « You Tube »). Dans cette scène, pas un mot des arbres qui sont à l'arrière-plan !

Ce sont de grands arbres, (platanes ou frênes ? ) ressemblant à des brosses de WC géantes ! Ils ont été mutilés en 2009 peut-être même en 2010 ! Pourquoi ? Comment en arrive-t-on à un tel chantier tellement nuisible, et pour les arbres et pour l'environnement. De plus, cela engendre des coûts récurant injustifiables, complétement impardonnables ! Pourquoi avoir planté des arbres à cet endroit pour les déstructurer 30 à 100 ans plus tard ? Y a-t'il un expert, un ingénieur, un paysagiste aux commandes ? Pour un tel massacre, un cahier des charges a dû être établi, un bon de commande signé, une adjudication lancée, des travaux exécutés, réceptionnés, payés... Si cela fait du bien aux arbres, pourquoi les forestiers ne font-ils pas la même chose en forêt ? Quelles sont les justifications pour un tel désastre ! Une situation incompréhensible si l'on connait l'élémentaire d'un arbre !

Ces Arbres, comment s'en sortent-ils après de telles mutilations ? La cicatrisation est une propriété animale. Les blessures à la fesse de Johnny Hoogerland vont guérir, l'ouverture bouchée par de nouvelles cellules, les cellules laissées seront remplacées, on parlera de guérison. Chez le végétal, c'est un abus de langage très lourd de conséquence de parler de « cicatrisation » ! La cicatrisation y est impossible ! L'arbre va circonscrire la blessure par sa chimie, il va ainsi, isoler l'infection et recouvrir la plaie. Cela lui demandera beaucoup d'énergie et de temps, mais la blessure, l'infection reste à vie. L'arbre est un être compartimenté. Le compartiment ainsi délimité reste jusqu'à la fin de ses jours et, jusqu'à la fin de ses jours, cela lui demandera de l'énergie pour maintenir l'isolement de l'infection.

Les dégâts aux arbres sont irréparables... Sur le site de la Société Française d'Arboriculture (SFA : www.sfa-asso.fr), par le dessin, une BD - notamment la suite de 4 cases de la page 2- raconte l'histoire d'une telle mutilation sur 25 ans. Sur ce laps de temps, il y a de fortes chances pour que les personnages de cette BD soient les descendants des «locataires» des maisons, alors que l'arbre, lui, a toujours du bois jeune de 1 an pour le cerne sous l'écorce ! Il a une croissance strictement périphérique, une croissance par accumulation, comme des poupées russes, « chaque année, un nouvel arbre en périphérie de l'ancien »1. C'est comme cela depuis la nuit des temps : pour les conifères 300 millions d'années, pour les feuillus 100 millions d'années, (Lucy, 3 millions d'années!). Il se construit par morceau et meurt par morceau, pas de mort subite... Les cellules de bois sont vides, elles se tiennent entre elles par leur squelette cellulaire de cellulose...

De plus, d'un point de vue « puits de carbone », nous l'avons « dans le baba » ! En amont, il faut compter l'énergie employée à l'extraction des minerais et à la fabrication des machines, aux transport des engins, à la consommation des « moteurs thermiques » ; en aval, il reste des arbres qui consommeront un maximum (fièvre, visible sur photos infrarouge) pendant des dizaines d'années (respiration, fermentation et dégradation du bois supérieures au stockage), quand aux « brise-vent »...

Reprenons notre photo de départ, celle de France télévision, au Tour de France 2011. L'on compte que 1km de haie égale un hectare de forêt. C'est une question de biodiversité, de surface de photosynthèse, de « volume » habitable, de productivité... Dans la photo qui nous occupe, la haie est remplacée par du fil de fer barbelé. Qu'en pense l'animal de bouche ? Si vous étiez sdf, vous rechercheriez l'ombre en cas de soleil caniculaire, l’abri des courants d'air et en cas de fortes pluies ... ; si vous étiez végétarien, dans une haie vous pourriez également diversifier votre alimentation, y trouver quelques remèdes et même parfois des petites gâteries gourmandes ; si vous étiez observateur et patient, la haie vous procurerait même des histoires... Ces besoins élémentaires participeraient à votre santé, à votre « bien être ». Il en est de même pour l'animal de bouche qui de plus, a le malheur d'être sur quatre pattes et par conséquent cherche, de temps à autre, à se gratter le dos. C'est pourquoi, l'homme dans sa grande magnanimité, complète le fil de fer barbelé par une brosse à gale à 697 euros (prix 2009). En comptant 20 ans de durée de vie pour cet appareil de remplacement très partiel, il faut l'avouer, par rapport aux apports d'une haie, on arriverait à donner un prix au mètre carré de haie : 400 euros/m2 au sol ! Sur la photo publicitaire ci-jointe et sans copyright, le sur-pâturage près de l'engin est une mesure de son efficacité. Le terme de « sur-pâturage » est peut être mal approprié : désertification serait plus juste ! La question fondamentale ici est : Pourquoi avoir arraché les haies ? Est-ce parce qu'il fallait les tondre ? Pourquoi devoir tondre une haie ? Soit parce qu'on a inventé les outils « pour », soit parce que la productivité en herbe au pied de la haie est moindre. Alors que la diminution de rendement le long de la haie est largement compensée par une augmentation sur toute la surface du champs protégée par le brise-vent, soit 20 fois sa hauteur ! Le bilan est positif ! L'efficacité des brise-vent dépend de leur perméabilité. Une haie semi-perméable assure une bonne protection. Une haie imperméable se comporte comme un mur. Les grands vides au pied des arbres créent des tourbillons.

 

 

De tels massacres ne datent pas d'hier, cela se produit en France, en Belgique... depuis les années septante avec la nacelle et la tronçonneuse.... Dans le sud de la France, on s’inquiète à propos de chancre coloré du platane. La cause principale de cette épidémie mortelle, n'est-ce pas le mauvais état de santé de ces arbres ainsi mutilés ? Que devient le midi de la France sans platane ?

Plus au Nord, on s’inquiète pour les marronniers communs (Aesculus hippocastanum) soit-disant victimes des « attaques » d'une bactérie Pseudomonas syringae pv2. aesculi, alors qu'ils doivent déjà faire face aux mineuses Cameraria ohridella, aux transplantations, aux des fosses de plantation, au climat, au sel de déneigement et aux blessures.

Études, colloques, experts et contre-experts mènent l'enquête, les facultés s'en mêlent... , même des tests à la traction sur arbres d'un jardin botanique, ou sur la résistance des câbles, ou sur les xylophages, ces monstres incapables de traverser l'écorce mais qui profite « des plaies de coupe ». Que dire des champignons, ses agresseurs qui, les fourbes, ne se montrent que par leur organes sexuels, ou de la modélisation de la résistance au vent d'un arbre avec ou sans branches, avec ou sans feuilles...

 

 

Un « expert » s'auto-proclame ou bien, par commodité ou paresse, c'est notre propre ignorance de la « chose » qui attribue ce titre à « l'autre ». Un « expert arbre », cela n 'existe pas ! Les échelles de temps et d'espace de l'arbre nous sont inaccessibles ! Il nous cache ses racines, met ses « centres directeurs » dans les plus petites extrémités du pivot, de la flèche - le bourgeon apical, de la branche, de la racine ; par dessus le marché, il s'autogère, il réagit, s'adapte à son milieu et le transforme. Dans la construction du milieu terrestre, il conquiert la hauteur et jouit ainsi d'un statut particulier parmi les plantes. Sa pérennité, il la partage avec d'autres plantes, notamment celles capables de reproduction végétative, tel le fraisier qui fait des stolons, ou les plantes qui font des tubercules, des bulbilles, des drageons, des marcottes, des boutures... ainsi il est potentiellement immortel. Il ne meure que confronté à des causes extérieures : l'homme, le climat, le feu.

L'arbre se construit par morceaux, inscrit dans sa morphologie ce qu'il vit, il fossilise son développement,... et nous sommes incapables de le lire, de l'analyser, de l'autopsier, de le comprendre... Il est interdit de publier nos brutalités à son égard, de faire des bilans..... :

D'autre exemples, par dizaines de millier... si bien que l'arbre que nous avons la prétention de gérer est devenu le miroir de notre redoutable incompétence ! Ce manque de clairvoyance n'est même pas perçu comme faute professionnelle ! Ce silence est devenu un problème de société, une complicité criminelle face aux générations futures !

 

 

Le concept arbre a trois facettes indissociables et apparemment contradictoires : l'arbre individu + l'arbre colonie + l'arbre forêt ! Une démarche « holistique5 », c'est-à-dire qui tient compte de TOUT... Sur mon site google « plantearbre », plusieurs autopsies sont décrites ainsi que : comment l'arbre se construit ? Comment il s'exprime lorsqu'il subit des années de sécheresse ? Pourquoi un arbre n'est pas fait pour être transplanté ? ... L'expert-arbre n'existe pas ! pas plus qu'un expert en paysage ou en environnement ! Un garde-champêtre qui connait le coin, indépendant du politique et de l'économique, serait mille fois plus efficace - le comble de l'environnement, c'est qu'un travail bien fait ne doit pas se voir ! Alors que notre « gestion de l'arbre » n'est qu'une histoire de « mecs et de fric ». Pour vous en convaincre faite un tour dans les foires forestières ou agricoles, celles qui sont subsidiées par les pouvoirs publics ! Demande-t'on aux généraux de faire la paix ?

Les aberrations promues tous les jours par la dispersion du savoir et les non-sens qui, comme un cancer avec métastases, conduit notre environnement et nous-mêmes « droit dans le mur ». Toujours les mêmes causes : « faire du fric » n’importe comment, « tout, tout de suite » « moi d'abord ! ».... Ici, l’absence d’hommes de terrain, de « garde-champêtre, de Police de l’Environnement, arbitres entre l’usage privé et public, capables du gestes adéquat » se fait cruellement sentir.

Dans le film de Coline Serreau : « Solutions locales pour un désordre global », Lydie et Claude Bourguignon, parlent des aberrations agricoles : comme celle qui consiste en l’impossibilité de morceler une parcelle de culture à l'aide de haies ; car qui dit haie, dit lièvre, qui dit lièvre dit crottes de lièvre et donc, lors d’une culture de petits pois, le risque majeur pour la conserverie d’avoir une crotte de lièvre dans une conserve, amènerait sans hésitation une rupture de contrat entre elle et l’agriculteur ! Je confirme qu’en Hesbaye, pour les même raisons, on ne peut louer une terre pour planter des épinards à moins de 10m d’un arbre, car une feuille d’arbre dans les épinards « cela fait sale » ! Imaginez un champ entouré de haies : quelle perte pour l’agriculteur ! C’est pourquoi, la Hesbaye est transformée en désert alors que Hesbaye Frost bénéficie, aux frais de la communauté, d'une station d'épuration publique et qu'on envisage encore 25 hectares en moins de terres agricoles, mises à la disposition de cette conserverie !

 

Sur les terres émergées, l’épaisseur de la biosphère est constituée par la hauteur de la végétation à laquelle on ajoute l’épaisseur des terres arables. La couche biosphère est cette fine couche de vie à la surface de notre Terre. Nul ne peut vivre en permanence dans l’air, il lui faut un support !

Les écosystèmes terrestres sont construits par les plantes : forêts, prairies, savanes, steppes, déserts… Dans une forêt, en dessous de la couche d’arbres, se trouve la couche d’arbustes, puis celle des buissons, des herbacées et enfin celle des mousses. Ces « couches » sont appelées strates.

Chaque formation végétale, forêt, savane, toundra… est décrite par son spectre biologique, c’est-à-dire que chaque strate est affectée d’un indice exprimant le taux de recouvrement de la strate. Les symboles de stratification sont : A pour la strate arborescente, B : la strate arbustive, S : la strate suffrutescente ou buissonneuse, H : la strate herbacée ; M : la strate muscinale ; accessoirement, on peut encore ajouter la strate hypogée pour les bulbes, tubercules, rhizomes, la strate liagneuse … Les coefficients de recouvrement sont placés en exposant des symboles de stratification : ° pour l’absence, + pour moins de 5% de recouvrement, 1 pour 5 à 10%, 2 pour 10 à 20%, etc… jusqu’à 10. Ainsi, les forêts tempérées de chez nous peuvent avoir pour spectre biologique : A8 B4 S4 H2 M+, une steppe : A°B°S°H3, une toundra : A°B°S+M5. . On peut complexifier la formule : [A8B6S2H2]3 + H8 représente de petits bosquets fermés occupant 20 à 30% d’une savane herbeuse ; vue d’avion, pareille formation donne un aspect tigré au paysage.

Ainsi, le spectre biologique de la Hesbaye, terres limoneuses en principe des plus fertiles, serait proche de A°B+S°H+, assez similaire à celui d’un désert ! Si l’on se met dans la tête d’une poule faisane, c'est devenu un réel casse-tête : « où déposer mes œufs ? », pour que les petiots puissent se cacher, boire et manger, grandir, se reproduire… Les problèmes sont du même ordre pour les hirondelles à la recherche de boue, dans les rigoles bétonnées… pour les arbres dominés, mutilés, rabaissés au rang de nano-phanérophytes6 (0.5m à 2m de haut), ou dans le meilleur des cas de micro-phanérophytes (2m à 10m de haut), contenus dans 1m3 de terre pour ses racines ; étêtés (pour faire comme le voisin ou placer un panneau solaire, ou encore pour montrer à tous que les investissements en nacelles, tracteurs, broyeurs, ébranchoirs, … étaient plus que justifiés,…Le raccourci : « transformé en un désert pour une crotte de lièvre dans une boîte de petits pois » devient pertinent et les agriculteurs comme boucs émissaires, cela arrange tout le monde et cache l'intervention d’une panoplie d’« experts », diplômés ou pas.... Cette hiérarchie d' «experts » absents du terrain ... n'est pas consciente des suites de ses décisions. Comme le dit Théodore Monod (1902, 2000) «De mémoire de puceron, on n'a jamais vu mourir un jardinier ».

 

 

Mais où situer la plante ?

L'invasion progressive de la « terre ferme » débute il y a 450 millions d'année, soit durant le dernier dixième de la vie de la Terre ! C'est le début du SPAC, qui n'est pas le « salaire poche accordé » mais le Continuum Sol Plante Atmosphère ! Hé OUI : le moteur du climat c'est le Soleil ; le vecteur du climat, l'air ; le régulateur du climat, l'eau7 ; la temporisatrice du climat, la plante. Et voici la plante enfin à sa place ; elle qui constitue 99% de la biomasse terrestre, laissant 0,9% aux microorganismes et 0,1% aux grosses bêtes, hommes et animaux de bouche compris. De ses cadavres, la plante fabrique l'humus - une éponge qui retient l'eau - elle humidifie l’atmosphère, fait de l'ombre, freine le vent, sert d'abris ou de nourriture pour beaucoup d'autres ; elle en devient un écosystème elle-même, une niche... Temporisatrice du climat, les plantes retiennent le 6e océan, un océan virtuel suspendu et d'eau douce ! Leur surface de photosynthèse, d'évapo-transpiration, d’habitat, de parapluie, de paravent, de parasol, de... surface incommensurable ... là où elles ne sont pas, on parle de désert sec ou de glace... Dans ce contexte, la puissance imaginative des petites formules du spectre biologique d'un milieu est sans limite. Vive les vues aériennes qui nous ouvrent les yeux sur la biodiversité de l'agriculture intensive de Hesbaye, de la Beauce ou de la Nouvelle Galles du Sud en Australie. On comprend mieux les difficultés qu'ont les plantes à s'installer en bordure de désert de sable ou en altitude car les variations de température et d'humidité sont trop fortes, ou lorsque le sol se dérobe sous leurs racines ou les recouvre, elles luttent contre l'érosion par l'eau et le vent, elles tentent de colmater l'effet du sur-pâturage, elles freinent l'effet de la gravité... du jamais vu dans le règne animal ! En un mot comme en cent : ELLES construisent le milieu terrestre, constituent la hauteur de la biosphère... la seule à lutter contre l'érosion. De l'eau, de la gravité, de l'air, elle s'en est fait des alliés, comme pour les autres règnes - bactéries et champignons, alliance un peu moins forte avec le règne animal - pollinisation pour certaines, via le transit intestinal pour d'autre – l'autonomie, la beauté, la non-violence à l'état pur.

Stupéfiante plante-arbre qui nous a autorisé à relier à la fesse d'Hoogerland avec l'andropause de Marco Polo ; qui nous renvoie, comme un boomerang, nos abus de langage, nos imbécilités. Oh ! fabuleuse plante-arbre qui hisse notre regard au-dessus de notre nombril ! C'est magique : hauteur de la biosphère au dessus d'un champ de pomme de terre : 25cm ; au-dessus d'une forêt tempérée : 25m (multiplié par dix) ; Volume de la biosphère au dessus d'un champ de pomme de terre....... (multiplié par 100) !

« La mondialisation de la dégradation de l’environnement et de l’extinction en masse exige un réexamen des traditions hiérarchiques et des pratiques sociales humaines »8

Mille fois d'accord avec Philippe Bihoux (La décroissance n°81, juillet-aout 2011)

Un remède à notre stupéfiante imbécilité : « la nécessaire réappropriation collective de la capacité et de l'Art de « faire attention », comme le dit Isabelle Stengers, par la création d'un nouveau service public, une Police de l'Environnement digne de ce nom : garde-champêtre - nécessaire à la protection des « sans voix » : paysage, sol, air, eau, flore, faune, jeunes et générations futures ; nécessaire à la reconstruction des paysages ; des garde-champêtre, réels arbitres entre l'usage privé et public, des garde-champêtre ayant autorité sur terrain public et privé, non subordonnés au politique, ni à l'économique, ni aux corps constitués ! Small is beautifull et mieux adapté à l'endroit, comme avant : « le même jardinier dans le même jardin - le temps de voir ces propres erreurs ». Il faut autant de compétences pour entretenir que pour concevoir. Un métier d'avenir pour des milliers et des milliers de jeunes... On en rêve !

Dans l’immédiat :

 

 

Je vous l'accorde, le titre de cet article se voulait accrocheur, mais il y a mieux. Quelques suggestions, à vous de choisir ou ... à votre imagination :

Trois pépites en bonus :

« Un important principe – à la fois peu connu et totalement tragique – contrôle la structure de presque tous les systèmes complexes. Il affirme que la construction est un processus lent, qui se développe à tout petits pas, tandis que la destruction se suffit d'un instant » Gould, S.J., 2004, Cette vision de la vie. Dernières réflexions sur l'histoire naturelle. Le Seuil, Paris. Dans Hallé Francis, 2005, Plaidoyer pour l'arbre. Actes Sud. p.24.

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coupe transv
laveleye1
lantin2 - 1994
role brise vent
phanerophyte
phanéro1
limites tolérance

 

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« La « gouvernance », c’est la gestion qui se substitue à la politique, c’est le grand chantier industriel qui rase l’économie locale, c’est l’expertise qui oblitère la pensée publique, c’est la « preuve » comptable qui disqualifie la connaissance des peuples, c’est donc souvent la mégalomanie pharaonique des puissants qui met à mal le bon sens. C’est enfin l’État de droit qui cède la place à un État du droit, un État tout entier consacré à l’administration de dispositions légales et bureaucratiques, au service de décisions, de projets et à terme d’une histoire qui lui échappe largement. » Alain Deneault, Offshore, Paradis fiscaux et souveraineté criminelles, Ed. La fabrique, 2010, p88.

Ou

« La « gouvernance »,

c’est la gestion qui se substitue à la politique,

c’est le grand chantier industriel qui rase l’économie locale,

c’est l’expertise qui oblitère la pensée publique,

c’est la « preuve » comptable qui disqualifie la connaissance des peuples,

c’est donc souvent la mégalomanie pharaonique des puissants qui met à mal le bon sens.

C’est enfin l’État de droit qui cède la place à un État du droit, un État tout entier consacré à l’administration de dispositions légales et bureaucratiques, au service de décisions, de projets et à terme d’une histoire qui lui échappe largement. »

Alain Deneault, Offshore, Paradis fiscaux et souveraineté criminelles, Ed. La fabrique, 2010, p88.

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Comment en est-on arrivé là ?

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Sur un panneau publicitaire !

Prolongation du Geleytsbeek de la rue du Keyenbempt vers le parking Stalle à Uccle

Maitre d'ouvrage : Bruxelles Environnement

Maitre d'œuvre : Bruxelles Environnement

Coût des travaux 449 813 euros TVAC

Début du chantier – mars 2011

Fin probable du chantier 100 jrs ouvrables

Auteurs de projet – www.bruxellesenvironnement.be 02 775 75 75. info@ibgeim.be

Coordination de sécurité et de santé : MYCLENE, chaussée Victor Lampe, 88A,B-7866 OLLIGNIES, Tel 068,33,76,50

Entrepreneur : Qintelier Gebr.n.v, Qinteleir Gebroeders N.V, Hoogveld, 27, B-9200 Dendermonde, Tel 052,22,50,80,

Travaux soumis à permis d'urbanisme 16/pdf/228040.

450 000 euros, représente 15 ans de salaire d'un garde-champêtre, à 30 000 euros par an, le même taux qu'un pasteur Baptiste en 2010. Ce garde-champêtre aurait privilégié sur ce petit bout de terrain : pommier, aubépine, aulne... de 5+m de haut, de bonne longévité... déjà installés, dégagés de leur gaine de lierre, mais certainement pas le choix de Bruxelles Environnement : des saules cassant, dont on rogne les racines et réduit à des poteaux...

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1Alex Shigo

2pv = pathovars = variété pathogène, variété qui génère la maladie..., aesculi vient de Aesculus le nom de genre des marronniers. Ici encore abus de langage, mais un beau mot bien savant !

3Un WE de tir aux clays !

4 voir documentaire 18873494 de Michael Miersch (DEU, 2011)  « Les forêts meurent encore »

5Un beau mot ! A vous de juger, s'il est bien placé. holo- Élément du grec holos « entier »

6Étymologiquement parlant « Phanérophyte  = phanéro « visible » + phyte « plante ».

7La chaleur spécifique de l'eau est d'une calorie, la chaleur latente de fusion de 80 calories et la chaleur latente d' évaporation de 536 calories (6,7 fois la chaleur de fusion !).

8 Franz J.Broswimmer, Écocide. Une brève histoire de l’extinction des espèces, Pluto Press, Londres, 2002 ; L’Aventurine, Paris, 2003 (pour la traduction française), ISBN 2-84190-112-2.

9 En deux heures, le 06/04/2009 j’ai pu marquer 50 arbres à libérer de liens étrangleurs, notamment les tilleuls devant l'hôtel de ville de Liège, emmaillotés de guirlandes de Noël depuis plus de 3 ans et ceci deux semaines après un colloque très sérieux et qui eu un vif succès, à propos de « Comment mettre des câbles dans les arbres » à la faculté de Gembloux. Résultats, réactions ? Rien ! et moi qui avait pris des oranges au cas ou..!