1 - Shigo coupes transversales

Comment l’arbre réagit-il à une blessure ? L’arbre réagit par des barrières chimiques qui résistent à la propagation de la pourriture… 9 ans après une blessure infligée par un chevreuil à un chêne rouge d’Amérique. Une frontière faite de bois de réaction foncé entoure le bois coloré infecté. Cette barrière chimique résiste à la propagation de l’infection mais ne l’arrête pas. L’infection pourra s’étendre vers l’intérieur et sur les côtés, mais pas vers l’extérieur dans le bois néoformé ou formé après la blessure. (Les flèches montrent la barrière 4).Dr.A lex L. Shigo,« Tree basics », ISBN 0-943563-16-x

Quercus rubra,Chêne rouge d’Amérique

Coupe transversale d’un chêne de 36 ans, 40cm de diamètre à 1.3m de sol.

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Sur jeune chêne de 27 ans, une blessure de 8cm provoque une réaction de l’arbre sur plus de 20cm de sa circonférence de l’époque2 et demande 5 ans pour recouvrir la plaie. L’infection s’étend sur 4cm de profondeur, concernant 11 cernes. Barrière4 et bois de réaction coloré contiennent l’infection… « Ces barrières chimiques résistent à la propagation de l’infection mais ne l’arrête pas ». Dans les 9 cernes de bois néoformé - aubier actuel - des rayons parenchymateux, plus courts et plus épais, marquent « des faiblesses » dont certaines se répercutent jusque dans l’écorce. Ainsi, il n’y a jamais cicatrisation, jamais guérison d’une blessure. Celle-ci dans le meilleurs des cas est CIRCONSCRITE, isolée ; l’infection demeure, les cellules infectées ne pourront être remplacées ! La mise en place des barrières chimiques est consommatrice d’énergie même après leur formation. Les faiblesses peuvent engendrer des fentes circonférentielles et/ou axiales. Ces dernières sont souvent qualifiées, à tort, de « gélivures », alors que le facteur déclenchant est la blessure et non le gel ; (ainsi des blessures sur racines qui 10-20 ans plus tard, se marquent sur le tronc !).

En définitive, blesser un arbre c’est blesser son CAMBIUM - la seule couche génératrice de cellules, couche névralgique de l’arbre, située sous l’écorce, couche de cellules embryonnaires.

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1 D’un point de vue surface concernée, la blessure de 50 cm2 (42x 3.14) provoque une réaction sous une surface neuf fois supérieure à la plaie ! (122x 3.14) = 450 cm2 !.

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Tree Basics – Dr. Alex L. Shigo - Shigo and trees, Associates – P.O. Box 769 – Durham, NH 03824-0769 USA, 40p

 

 

 

 

 

 

Une petite blessure, d’il y a 6 ans sur Picea rubra. La blessure est circonscrite, compartimenté, isolée par des barrière chimique produites par l’arbre dans le bois. Mais la blessure subsiste l’infection demeure dans l’arbre. De nouvelles cellules ne remplacent pas celles infectées. Dans ce sens l’arbre est incapable de cicatriser, il ne sera jamais guérit, mais l’infection circonscrite. La cicatrisation est une propriété de l’animal, la compartimentation est une propriété du végétal, de la plante y compris de la plante arbre. Les cellules végétale sont liées entre- elles par leur paroi cellulosique. Le bois est constitué de cellules mortes, il ne reste que les squelettes cellulaire. Seule les cellules des méristèmes, dont le cambium sont capable de se multiplier, de générer de nouvelles cellules. Ce sont des cellules embryonnaire !

L’arbre croît comme un système générateur : à chaque période de croissance, un nouveau cerne de bois recouvre les anciens, « un nouvel arbre » en périphérie des anciens comme des « poupées russe ». Ainsi un arbre de 100 ans possède du bois vieux de 100 ans au centre et au dessus de collet mais en périphérie le dernier cerne est toujours âgé d’un an.