Jackson POLLOCK : Rythme d’automne (numéro 30) 1950,

ARTS, TECHNIQUE ET EXPRESSION : Comment le peintre donne-t-il une intensité émotionnelle à sa toile ?

ARTS, ESPACE ET TEMPS : En quoi la peinture rend-elle compte d’un langage corporel , dans l’espace et le temps ?

peinture émail sur toile, 266,7 x 526,8 cm, Métropolitan Museum, New York,

Courant artistique : expressionnisme abstrait

Domaine artistique : Arts visuels

L’EXPRESSIONNISME ABSTRAIT

C’est un mouvement pictural qui s’est développé dans les années 1940-1950 à New York. Il se caractérise par l’utilisation de grands formats, l’importance accordée à la texture et une intensité émotionnelle exacerbée .

JACKSON POLLOCK

Jackson Pollock est la figure de proue de l’expressionnisme abstrait. Il révolutionne complètement la peinture avec ses drippings, qu’il commence à réaliser dès 1947. Il abandonne pinceaux et chevalets, étale la toile à même le sol et réalise son œuvre en versant de la peinture directement de son pot, en la faisant dégouliner, ou en la projetant à l’aide d’un bâton.

Jackson Pollock abandonne également l’idée qu’un tableau doit avoir une composition étudiée et réfléchie à l’avance. Il réalise aléatoirement des formes qui n’ont « ni début, ni fin », il n’y a pas de centre, pas de partie plus importante qu’une autre. Il recouvre toute la toile (all over) en se déplaçant au fur-et-à-mesure autour de la toile. Il utilise sont corps en entier.

RYTHME D’AUTOMNE (NUMERO 30)

Le spectateur est comme happé par ce très grand tableau. Son regard est entraîné par les entrelacs de la peinture, dont les lignes noires lui sautent aux yeux, tandis que les traces blanches, grises et brunes font signe à l’arrière plan. Les tourbillons évoquent le rythme de la musique ou de la danse, mais le tableau peut aussi se lire comme une allusion aux paysages monumentaux de l’Ouest américain. Les couleurs évoquent l’automne et les tourbillons violents du tableau rappellent un paysage agité par une bourrasque automnale.La diversité des empreintes laissées sur la toile donne au tableau son rythme puissant et envoûtant. Les filets de peinture noire contrastent avec les taches épaisses brunes et blanches. Les éclaboussures se chevauchent, créant ainsi des zones au relief plus marqué. Certaines empreintes sont le résultat d’une chorégraphie subtile, tandis que d’autres sont le fruit du hasard. Jackson Pollock conjugue ainsi les principes de l’ordre et du chao.

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