1884-1886, 3,08 x 2,08 m
Un dimanche à la Grande Jatte
Courant artistique : Néo-impressionnisme
Thématiques : Arts, ruptures et continuités
Domaine artistique : arts visuels
Nature de l'oeuvre : peinture à l'huile sur toile
Ce tableau représente un sujet de la vie quotidienne : on y voit des Parisiens profitant de leur journée de repos sur l’île de la Grande Jatte sur la Seine. Seurat a réalisé ce tableau dans son atelier, mais il s’est inspiré des nombreux croquis qu’il a réalisé sur place.
Le paysage représenté est un parc en bordure de fleuve : on y voit plusieurs arbres sur une pelouse verdoyante. Seurat y dispose une quarantaine de personnages, comme on placerait des personnages sur une scène de théâtre. Plutôt que des individus, il crée des « types ». Leur silhouette stylisée, leur visage invisible ou dépourvu d’expression ont une qualité impersonnelle, artificielle. Leurs vêtements à la mode et leur posture rigide peu naturelle évoque les gravures de mode, en vogue à cette époque.
Dans ce tableau, le temps semble arrêté. Cette animation aurait pu être turbulente, mais Seurat nous donne une vision d'immobilité et de silence : ses personnages ne communiquent pas, ils semblent plongés dans une forme de solitude.
L’exécution est minutieuse et longue, il mettra plus de deux ans à achever son tableau.
Ce tableau introduit un nouveau genre de peinture : le pointillisme. Nommé aussi divisionnisme, cette technique consiste à peindre par jusxtaposition de petites touches de couleur pure, les point colorés se pressant les uns contre les autres. Le nez contre le tableau, ces points ne représentent rien, mais de loin, ils se mélangent sur la rétine, et les formes surgissent dans une parfaite luminosité. Dans l’impressionnisme, c’est le pinceau qui mélange les couleurs, dans le pointillisme, c’est l’œil du spectateur.
Cette division des tons devait assurer une luminosité plus intense, surtout si les lois des couleurs complémentaires et des contrastes étaient bien observées : rouge / vert, orange / bleu, et jaune / violet. Le noir était banni.
Le tableau était réalisé dans un style si novateur pour l’époque, que beaucoup de gens le critiquèrent, il n’était pour eux qu’une « pluie de confettis ». Mais malgré cela, Seurat devint célèbre.