Nouvel Empire, fin de la 18° dynastie, vers 1400- 1300 av. J.-C.
Bois de tamaris, sculpté et partiellement peint, 18 x 8 cm
Domaine artistique : Arts du quotidien
Courant artistique : Antiquités égyptiennes
Thématique : Arts, création, culture
D’un côté, la sculpture représente un bouquetin dont le contour est finement découpé et certaines parties ajourées. De l’autre côté, c’est une cuillère : le tronc de l’animal a été évidé.
Ce bouquetin est un ibex nubien, souvent représenté dans l’Egypte antique dans l’attitude de l’animal blessé ou prisonnier. Le bouquetin a les pattes ligotées, il se retourne pour se lécher le dos. Cette position nous paraît naturelle et montre une excellente observation de la vie.
Cet objet a été retrouvé dans un tombeau royal, là où étaient enterrées les dames de la cour, ce qui suppose une utilisation esthétique : contenir du maquillage par exemple.
Cette cuillère est une sculpture à mi-chemin entre le bas-relief et la sculpture ronde-bosse : elle ne peut tenir debout, pourtant, le sujet est indépendant de tout support.
Les formes sont étudiées : la composition est ramassée, il n’y a rien qui dépasse, et qui pourrait fragiliser l’objet.
Elle évoque l’offrande du gibier tout en présentant l’aspect pratique d’une cuillère.