Lu 31/08/09
Le camping-car reprend du service, nous avons prévu une grande étape aujourd'hui pour rejoindre les Kananaskis, une région plutôt ignorée des touristes mais prisée des Albertans. Notre petit coin hors des sentiers battus avant d'attaquer les sites touristiques plus au nord.
260 kilomètres ! Un saut de puce pour une voiture mais, pour une maison roulante, une expédition !
Alors, pour que le parcours soit moins pénible, nous multiplions les haltes.
D'abord, une dernière "tranche" de Waterton.
Dès la sortie de la ville, premier détour de la journée : Red Rock Canyon. Si nous avons la chance d'avoir le canyon rouge quasiment pour nous tout seuls à cette heure matinale, ce n'est malheureusement pas la meilleure heure pour apprécier sa couleur car le soleil n'est pas encore assez haut.
En attendant, nous jetons un œil aux Blakiston Falls, très belles.
Mais quarante-cinq minutes plus tard, le soleil n'a pas suffisamment bougé. Hormis s'amuser avec nos ombres, il n'y a rien à espérer dans l'immédiat…
Finalement c'est un stop sur la route qui nous prodiguera la plus belle rencontre de ce début de matinée, un moose rejoignant la berge après s'être abreuvé dans le ruisseau.
Deuxième arrêt de la journée : Pincher Creek. Ah, enfin un supermarché digne de ce nom ! On se rue sur les rayons de frais, fruits et légumes… comme si on était en manque. Il est vrai que, dans les parcs nationaux, le choix était plutôt restreint. Bref, nous remplissons le caddy à ras bord, de quoi tenir plusieurs jours.
Il nous reste encore 200 kilomètres. On n'est pas arrivé. Il va falloir mettre le turbo ! Après ranchs et prairies, la route progressivement nous ramène dans les montagnes.
Près du Highwood Pass (le plus haut col au Canada par lequel passe une route), des mouflons bloquent la voie. Mais que trouvent-t-ils donc de bon à brouter sur le bitume ? Le sel de l'hiver ?
Troisième arrêt de la journée : Elbow Pass pour randonner vers Elbow Lake (2,6 kilomètres, 2 heures). C'est parfait pour ce soir et, comme prévu, ici, ce n'est pas la foule !
On apprécie +++ la situation du lac !
Mais, dans le guide "How to photograph the Canadian Rockies", l'auteur dit préférer les paysages après le lac, vers le col lui-même, et évoque des prairies lui rappelant les highlands d'Écosse, à une heure d'ici. Nous nous donnons alors une heure, pas plus, pour tenter de les atteindre (il est déjà tard).
Même sans connaître l'Écosse, nous avons tout de suite compris que nous étions arrivés en voyant ces paysages.
Cet environnement très sauvage nous donne des envies d'indépendance : ce soir, au diable le camping, on choisit un coin sympa à Little Highwood Pass et on prend nos aises pour la nuit.