Je 27/08/09
Après deux nuits passées en autonomie (car ici le camping est rudimentaire, pas de branchement), il est temps de se préoccuper de la vidange des réservoirs. C'est Hervé qui s'y colle, armé d'une bonne paire de gants. Tâche pas vraiment agréable mais absolument incontournable !
Bon, une fois la corvée terminée et le camping-car déplacé au parking à côté (ce soir, on bouge), en route pour notre randonnée journalière : aujourd'hui Grinell Glacier Trail, 16 kilomètres, autant qu'hier, mais avec un peu plus de dénivelé (488 mètres).
Après avoir longé les berges de deux lacs successifs, Swiffcurrent et Josephine, le sentier prend de la hauteur, laissant apparaître, en contrebas, un troisième lac aux eaux turquoises : Grinell Lake.
D'ici, on se rend encore mieux compte de cette enfilade de lacs laissés derrière nous.
Il fait chaud, le sentier se met à grimper de plus belle. Quand il passe sous cette cascade, le rafraîchissement est garanti !
Allez, une dernière montée raide dans une ancienne moraine et nous voilà arrivés à Upper Grinell Lake où flottent de gros glaçons.
Après une pause pique-nique, nous nous rapprochons du glacier.
Plus d'une heure à explorer les alentours : fissures, crevasses, pierres remarquables... et cette curiosité, des algues rouges colorant une petite mare ! Au loin, les trois lacs.
Sur le chemin du retour, au bord du lac Joséphine, un couple de randonneurs nous avertit de la présence d'un ours. Hervé prépare son appareil photo
Nous avançons, les sens aux aguets. Pendant qu'il se baisse pour lacer ses chaussures, je lève le nez vers la pente et lui annonce : "L'ours, il est là ! Non, pas derrière toi, là-haut !"
C'est un grizzli. A environ soixante mètres, dans la pente au-dessus de nous, il est en train de se goinfrer de baies sans nous prêter la moindre attention. Le bateau-navette sur le lac Joséphine s'est aussitôt déporté de sa trajectoire, les touristes ayant eux aussi vu l'animal.
La photo n'est pas excellente mais la rencontre excitante !
Nous prenons très tard la route vers St Mary (la faute à la lessive qui s'éternise) où nous arrivons aux dernières lueurs du jour. Heureusement, le camping est très grand et rarement complet. Il n'y a plus personne à la guérite d'entrée, la consigne est de choisir son emplacement et de payer le lendemain. Aussitôt vu, aussitôt fait ! Ouf !