7 - Patois Français  

                 du BLEYMARD    

                          " Per pas esblida lou chiami del bésaou "


                                                                        EN GUISE DE PRÉSENTATION                  

 

                    J ‘ai voulu sauvegarder, ci-dessous , quelques mots et expressions de nostro lengo .

                 Le choix est purement subjectif : mots intraduisibles en français, termes jugés pittoresques ou particulièrement expressifs ….C’est dire si le terme de glossaire est  prétentieux et à quel point son contenu est limité. Aussi, si des lecteurs  peuvent enrichir ou corriger ce " clapas " , je leur exprime , dés à présent , toute ma gratitude

                   NOTA : L'écriture ne respecte pas les règles  d'abord en raison de mon incompétence , mais aussi parce que , comme beaucoup de mes amis , j'éprouve du mal à lire notre langue lorsqu'elle respecte l'orthodoxie   Les termes en patois sont donc écrits comme je les entends, phonétiquement  , c’est à dire dans une orthographe très approximative . C'est ainsi , entre autres que le B est substitué au V  , que j'ai écrit  CHI pour traduire les mots qui se prononcent TCHI ( par exemple  ,Chiadel plutot que Chadel ... sans aller jusqu'à Tchiadel  )  , que j'ai préféré pour la prononciation en  LIA ou TIA ne pas remplacer le i par h ( aguliado plutot qu'agulhado )  ...etc ..

                    De plus , notre patois est de transmission orale , nos aïeux , dont beaucoup ne savaient ni lire ni écrire , parlaient une langue merveilleuse  - un cousin , bien plus savant que moi -me disait trouver dans leurs conversations des imparfaits du subjonctif ! Mais ceci explique aussi des déformations et , dans ce recueil , un certain nombre d'erreurs sur des  de mots que j'aurais mal compris .

                 D'aucuns se permettent de qualifier notre langue de vulgaire ! alors que tant de termes et d'expression perdent toute leur saveur lorsqu'ils sont traduits en français .

                    Je préfère , tellement , le jugement de Louis HUGON :

"Notre langue gabale est essentiellement concrète , charnelle ...on a presque envie de dire charnue  . En l'occurrence le mot charnu est tout à fait justifié , mais je dirai plus : notre langue est goustouse , elle a du goût , elle laisse au fond de la gorge  ,à la manière du bon fromage un paou fat  , quand on la pratique à haute voix , un goût délicieux qui dure longtemps

        En  d'introduction , vous trouverez ci- dessous , avec l'autorisation de l'auteur, un poème de JEAN JOUVE , de St Julien du Tournel, , que j'avais relevé dans la "LOZERE NOUVELLE  " , il y a pas mal de temps déjà .

                  La traduction des mots en caractères gras figure dans le glossaire, pour le reste un peu d'imagination ...


                                                                     QUOND ÉRE EFFON A ST JULIEN

" Mous effons sabou pas deque fagion aïci,

Y abio pas la télé per para dé langui.

  Alors boou  lus counta ço que adoun s’y fagio,

  Et mi soubene bien , d’occupachiéous , n’y abio.


La primo azerbabions , et adoun chions bachios ,

Ménabion al debés , al chion ou be al bouos ,

  Fagion jappa lous chis et nantres musabions ,

Courrions din lous barthas , chiantabions , supplabions .


Lou fé éro dalliat , alors fenaîrabions;

Pieî chiabio meïssouna , las gierbos liabions ,

Fagions de gierbîeîrous per fa secha lou blat,

Troubabions d’aousselous ,uno ser , ou un rat.


la primo amaï l’aoutou , al coutrié laourabions;

Esterpabions lou fen et tirabions d’abon,

L’alaouzeto chiantabo , acos éro plasen ,

Fagio bel ou plabio ,chiabio ségre lou ten.


Lou bespré , arréduch , anabions pas treppa

T        out juste se sourtions à la crous per parla ;

Las fédos , à la nuech, béniéou per si saqua

Countabions lous agnels abon de lous barra.


A la fi de l’aoutou , à l’escolo anabions;

Dedin ou per la cour , en parés jiougabions

Chions punichs caouques cops, d’antres cops n’on rigio ,

A l’oustaou chiabio pas se plognié maï qu’aco.


Quon l’hiber éro qui, la néou toumbabo prou,

Lindabions per chiamis, tirabions lou ménou,

Nous giagabions de frech, pourtabions lous esclochs ,

Per nous achalouna, nous trajions de palochs .


Fagions notres debouers , allaï à la beillado ,

Nous sarabions del fioc , coujions la peiroulado ;

S’y digio la prièro abon d’ana durmi ,

ET pieî pantaïsabions al liech jusqu’al mati .


Lou ten au bien chiangiat , yo quicon maï a faïre.

Mais bous ou dise bien , et creigiet voste païre ,

Aïmairio maï, lou bespre , espéra lous troupels

Que dabon la télé escarjuellia mous uels."

 

                            

 

                              A

 Abal  : la bas     ,      Aïci  :  ici    ,

abasasous(d')  :  à plat ventre

 Amoun, Amoundaou  :  la haut 

Abastardit  ;  dégénéré

Abiéoura  :  abreuver

Abitarèlo  :  Auberge,  abri    . Désigne parfois le lieu de L'auberge ( Voir l'abitarelle de Chateauneuf )

Abouchiardir  :  barbouiller

Abouchiouna  :  (S')  : S'accroupir face contre t

Abouri  :  tarir , vider

Acantouna  (s’ ) : Se faire tout petit dans un coin ( cantou )  "  l’hiver l’on s’acantouno  al       cantou del fioc "      

                              Autrefois, les femmes servaient à table et mangeaient au cantou .

Aclata (s')  : se rabougrir , se racornir  ,se recroqueviller  "  èn bièillisén on s'aclato "

 Achialouna (s) :  réchauffer , se réchauffer      

…..  abon d'anna nous jiairés , boutions uno briquo al fournet per achialouna lou liet

Accouassa (s') : s'accroupir , se faire tout petit

Accoussa ( s' )   : se précipiter

Abuclé : aveugle   on dit aussi  Berli

Aco dé   :  chez     " sioi estat aco del mounio "

Accourchio  :  raccourci

Acouti : courir après  poursuivre

Acouseilla  : conseiller

Adiéoussiat : Adieu , au revoir

A déré  :  en détail , méticuleusement , tout à la suite .  " aï rastelat a déré , resto pas un brin dé fè 

Adiéoussiat  :  adieu

Adoubun  :  Assaisonnement   Adouba  :  assaisonner 

….ma gran disio toujiours «  las truffos aïmou l’adoubun , chiaou pas lou lus plogné « 

Adoun :  avant , alors

Adultério : Adultère, tromperie

    Maravillosa parabolo tradusido en patouès del bluma   :    LA FENNO ADULTERIO

 

            Partiguerou cadun a soun oustaou et Jésus s'entournet al serre dels olibièros .

            A la punchio del jiour tournet maï al temple et, coumo lou puple s'accoussabo debès el, s'asseguet et coumencet à ensénia.

            Lous sabents et lous farizens rabalèrou alors uno fenno qu'abio estado attapado à perpetrar l'adultério et l'instalérou al mitan de la fola atroupelado.

            "Mestre, diguèrou à Jésus, aquelo fenno o estado attapado en plen acto d'adultério. Din la lèi, Moïse nous o coumandat de lapida aquelos fennos. Et tu, dé qué ni dises ? "

            Parlabou coumo co din lou but de cerca à l'engagnar per abère déqué l'accusa.

 

            Me Jésus, s'acaparent se metèguet, en lou det, à dessina,  rayos e sénios soubre lou soou .

            Coumo countinuabou à lou questiouna , Jésus se dreisset et lus diguet : "Qu'aquel d'entre bous qu'o pas jamaï pescat li trajie la prémièro peiro "  et, se baïssent, tourna  encaro escrièouré soubré la saplo.

 

            Après abere aousit aquelos parolos, s'en anèrou lous uns après lous aoutrés, à coumença per lous pu biels, et Jesus démouret soul.

            

            Coumo la fenno ero toujiours aqui, al mitan de la plaço, , Jésus, alors se  dreisset et li diguet : "Fenno ountè sou toutes passats ? …degus t'o coundannado ? " La fenno respoundiguet   : " Degun, Séniou " . 

            Et Jésus li diguet : "Iéou tapaou te coundanné pas, baï t'en et, d'aqui en laï,  tournes pas jamaï à pescar 


Agachia  : regarder

agalis (en' )   :  en biais , en diagonale

Agandi (s')  : se rendre à, arriver au but 

Aganit  :  débile

Aganta  : attraper " l'aï agantat dinc moun cilièïré "

Agassis   : cors aux pieds   "  mous agassis mi fauou prou pati  "  ( mes cors me font  beaucoup peiner  souffrir  )"

Agasso :  c’est la pied

Agiassa ( s' )  :  se coucher   Agiassat  :  couché

Aginca  :  disposer, agence

Agocchio  :  groseille sauvage

Agousetto  :: alouette

Aggroumandi  :  Appâter , flatter , entourer de prévenances

Agrabat :  blessé à la jambe, au pied au point de marcher difficilement

Agrada  :  plaire

Agusa  :  aiguiser

Aguliado  :  c'est l'aigullon ( long bato muni d'une poite à so extremité pour coduuire  les beufs ou le vaches en le piquant ( notamment pour "tirer devant" )

Aïgrégia  :  secouer , réveiller

Aïci  :  ici

Aïlail  :  de coté, de l'autre coté

Aïgo  :  L’eau   :  "  l’aïgo es bien bouno mé lou bi  es meillou " 

                       Autre expression :

                 "L'aïgo qué courro

                "s'attapo pas al mourré "

                 En application de ce principe " d'hygiène ",  lorsque nous piqueniquions à "La Presqu'île ",  nous  buvions l'eau du Lot ( dans laquelle les mines du Mazel déversaient les eaux de la laverie ) à condition de "s' amourrer " dans un courant.

Aïgarden   : Eau de vie

Aïgo- boulido : Eau bouillie avec de l’aïl et du beurre puis trempée de croûtons de pain  . excellente après un bon récatè.

  "  Lou mati , l’aïgo – boulido saoubo la bido  et lou bin blanc faï canta lou capelan  (le  curé) " Aiton 

Altraton : Autant

Agratis : gratuitement

Ajuela (ou Azuela )   :  apparaître , se lever : Lou mati ,lou sourel ajuelo soubré "Barasto "et tricolo , lou bespré , darios " Champrédoundo

Aïsé : aise   ,   d'aïsé  : doucement

Aïsénço  :  facilité ,

Aouros  : Les vents  : Aïalas = N-E , Aouro négro = N-O , Soulédro = N , Trabesso = O , 

                                    Bén = S ( ou Midi)                                                                                      

Aïalas : Vent d’Est   : prov. : "  quon bouffo de l’aïalas dé plejio ton qué boudras "

Aïssaplé : Se dit d’un gamin turbulent , emm…dant , "  qué sios aïssaple én ta troumpéto " 

(beaucoup moins dur que la traduction littérale – haïssable )

Ajiassa  :  coucher

Ajuda  :  aider

Alaï  :  la bas

Am : avec

Amaï , Amaï – béléou :  Renforce une affirmation , un étonnement 

Amaï-qué  :  pourvu que

Amaïrit  :  désigne celui qui est toujours dans les jupes de sa mère

 Ambélousa  :  tromper , duper 

Amiradat  :  émerveillé

Amiradat  :  émerveillé

Amistous  :  amical

Ammens  :  au moins

Amouchiouna ,   : entasser ,rassembler en un même tas . s'amoulouna : se recroqueviller , se tasser  :  " la délinoumo quon cago s'amouchiouno "

Amoura (s' ) : prendre directement avec la bouche, par exemple,la soupe dans le bol, l'eau à la fontaine ou à la rivière etc.

Amoussa  :  éteindre

Anna  :  aller

AnsIn , Ensin  :  Aisni, de -même

Aougranièiro  : noisetier,   Aougronio  : noisette

Aoujiol  :  Aïeul     A roufles ; à foison

A rouflés :  à foison

Apastura  :  appâter   , donner à manger aux animaux

Api : Céle 

Apio  : hache

Apoulida  : embellir

Apradoula  :  atteler une 2ème paire de vaches (ou de bœufs  )pour trainer un chargement trop important

Apresta  : préparer

Aousir : entendre  " boou maï aousi aco ( uno bestisio ) qué d'estré sourd"

Aoubillo  :  qualité  , solidité . En fait , je n'ai  entendu ce mot, mais très fréquemment,   que dans l'expression négative :  : " acos pas dé forto aoubillo  " pour qualifier un vêtement , un légume .etc. de mauvaise qualité

Argaliè : garçon turbulent , malin , dur , galopin

Argèlias  :  lieu mal exposé  , longtemps gelé l'hiver

 Araïré  :  l'araire et par extension la charrue

              Polka piquée   :              " T'aï croumpat , ti bolé pas béndré

                                                    "T'aï croumpat , ti bolé garda

                                                      Taïssou tiro l'araïré

                                                     Taïssou , tiro lou jioug …

Arêt  :  c'est le bélier

Arredut :  extrêmement fatigué , rendu

Aro : Maintenant   "  et aro dé qué bauou faïre ?

                                     "  aro qué sios partido … " ( Gilbert Bécaud :   " et maintenant que vais je faire ? " ) 

Asarta : entreprendre , essayer

Assara, s'assara : Approcher, s'approcher

Asé  :  âne

Asénado  :  bêtise

Asseta  : asseoir , s'asseoir     

                           achabo d’entra et asseto ti qué pagaras pas maï$

Assadoula  : rassasier

Asségnia  :  dresser les boeufs au joug

Assoupiè  :  0 l'abri ,  à couvert

Attapa  :  attraper

Ataga  :  attacher

Attiala  :  attele

Atisa  :  activer, exciter

Atuba  :  allumer ( le feu , la lampe

Aouré  :  vent

Azarda  :  tenter, risquer

Azega : montrer  , désigner . Signifie aussi  : castrer

Azerba :  Après l'hiver passé à l'étable , les vaches étaient sorties ( à l'herbe ) .Sortir le petit troupeau tous les matins se disait : lata ,le rentrer au coucher du soleil  :  essara

 

  B                                                                 

 Bada :  crier

Bacel  :  battoir de lavandière

Bachio : vache

Bachiö  :   avec l'accent tonique sur le o : vacher

Badalia  :  bailler

Bagna  :  mouiller  abondamment    :  " lou bouon Diéou t'accoumpagno et se ploou qué ti bagno "  ( un souhait , de bonne route , pas vraiment  amical )

Baïssa  :  baisser

Baïla  :  donner

Bagiono  :  chataigne

Bajianos  :   châtaignes séchées ( soubré dé clédos )

Balièn :    courageux , vaillant , travailleur

 Banasto :  Corbeille plate servant à transporter le linge  , mais on dit plutôt uno déchio

   Maladroit : "  qué sios banasto moun paouré drolé "

 Bandat  :  ivre , saoul          

 Bandégia  : rincer

Banégier :  Se mouiller , se balader sous la pluie   "  Quon plauou lous cagaraoulos banégiouent et , sé ni mangiés trop ,  baniégiaroou din toun béntré " 

Baoumo  :  grotte ,  trou , tunnel

Bara : fermer , clore

Barbajiol  :  Plante vivace,grasse (ressemblant à l'artichaud )poussant sur les murs, les rochers, et dont la sève, disait-on, guerissait les petites plaies. En français : Joubarbe

Barbasto : C’est la gelée blanche

Babeludo  :  Jonquille ou Couliogo

Bargiqua : parler à tort et à travers        

                                         »ta lengo ti faro penjia quaouqué briéou «  ( A . Peytavin )

Barri : faubourg  (à noter qu'au  Bleymard , un ancien" boulagiou"  a été renommé " rue du Barri" )

Barounla  :  traîner , vagabonder

Bartas : Terrain en friche , fourré

Basséou : outil de travail des lavandières  ( battoir à linge )

Basté  :  difficilement traduisible  , exprime un souhait , un désir , pourvu que    " basté qué fajiè sourel  "

Batosto  :  rixe, bataille

Batudo :  C’est une demi-journée de travail . "  dé mati abén fat uno bouono batudo "  ( voir aussi junchio  )

Bédigas   :  c'est un mouton , mais désigne aussi le niais , l'empoté

Belcop  : beaucoup

Béléou; Béléou oc :  Peut être, peut être bien

Bélugos  :  étincelles

Béncit : très fatigué , épuisé (syn. Arrédut  )

Bendimio  :  vendange

Béni  :  venir

Bénési  :  bénir 

Berli  :  aveugle

Bès  :  Le Bouleau

Bergougno  :  honte  , on dit de celui qui n'a pas honte d'un mauvaise action , d'une bêtise  " o cagat la bergougno  Bertaplé  :  réel , vrai

Besset  :  cèpe de bouleau

Bésaou   : Ruisseau souvent d’irrigation ou alimentant un moulin ( lou bésaou dél mounio , aux Saltes a disparu )

                 "  as pas esblidat lou cami dél bésaou " : " tu n’as pas oublié le chemin du ruisseau " , autrement dit tes origines

Bessino : C’est un pet silencieux "  maï qu’aco sén paouébré !, aco empouisouno ! ! " , s’écrie le Gustin

                Souvenir d’un " poême "  que m’avait appris l’Alphonse de Villes – Basses , aux temps préhistoriques de mon enfance :

                        "  y abio un omé

                         " qué fousio(1) soun hor (2),

                        " lou caga l’échiappo

                        "  bedjio l’aqui mort

                        "  faguét un pét

                        " béjio l’aqui drét

                        "  faguét uno béssino

                        "  empouisounét sa bésino " 

                (1) fousio : retournait  (‘ de fouir ) ,(2) hor : jardin     

            Je doute fort , maintenant , que cette bluette ait pu faire partie des comptines que sa femme , institutrice , faisait chanter à ses élèves   .

Bésou  :  besoin

Bessou :  Jumeau

Béspré  :  soir

Biaï  :  Difficile à traduire  compte tenu des multiples sens de cette expression  : sens , direction  : es di lou bouon biaï  , adresse  : aquel homme o dé biaï  , manière d'être  :  o bouon biaï  ( voir à débiaï , débiaïsso )  , intermédiaire  :  per lou biaï dé ..  etc ..

Biachiè  :  voyage

Bichiard  :  pioche à deux pointes utilisée pour arracher les pommes de terre

Biasso  :  Musette remplie de victuailles qu'on, emmène aux champs ou en promenade

  " Huié aï uno buono biasse  béni garda amé iéou "  ( " aujourd'hui j'ai une bonne biasse viens garder avec moi " ) me disait mon oncle Augustin , berger , quand " il était " d'une bonne maison ( le  Mouonti par exemple )

 Bilia  :  serrer solidement un chargement de bois ( de bilios ) sur le char ou le camion . Les cordes ou les chaines étaient tendues à l'aide de la billiado ou du biliadou

Bioou  :  bœuf       ,  Bedel   :  veau   ,  Braou  :  taureau 

Bira  :  tourner   ,  Bira canturlo  :  perdre la tête

Birapassa  : renverser cul par dessus tête , ( syn. : faïré coualèbo

 Biseto :  escalier ( intérieur )  Dégrés ou Essilioses ( extérieur )

Blodo  :  blouseBonos  :  les cornes

 

        BOTO (la)  :                C'est la fête votive , qui avait lieu au Bleymard , le 15août. Certains se souviennent encore de l'histoire du fakir qui avait , un temps , défrayé la chronique Bleymardoise . Bouou ensagia dé bous la counta :

            D'aquel téns la boto si ténio al " Prat dé la tour " et acos éro lous jioubés prestés per lou coucel dé rébisiéou qu'érou cargats dé téné aquello festo .Acos éro pas un pitchiot trabal !

Chiabio paga lous musiciéns , lou planchat per lou bal , mounta las barracos ( bubéto , jiot dé quillos ..etc ) .Tout éro enjinquat embé dé croustos de la resso del Marius de l'Aoussel et caoucos bachios per para dé la plégio .

            Suffis qué chiabio attapa lou maï poussiplé dé moundé…et faïré prou dé sooussés  per entra din lous fréssés et tabé si paga un biachié én lou car ou la "Chenars-Walker" dé l'Emilo ( Débézo )

            L'annado qué moun fraïré , lou Camilou,  éro d'aquélés qué téniéou la festo , li prénguét l'idéio , per aganta maï dé pratiquo , dé mounta uno barraquo dé débinaïré . Nostré cousi , lou Joouséto , qué passabo toutos sas bacanços al Bluma ,et qu'ero pas lou darnio per las bestigios , faguèt trop countén d'entra dinc aquelo estingonço ,et de faïré lou débinaïré .

            Lous pilliards enjinquérou un poulit cabanou : uno gabio del Brousset garnido dé lénçoous dé ridéous et antros peillios qué dédin acos éro escur coumo uno nuetch son luno .Douos cadiéiros, uno pitchioto taoublo, un jiot dé béloto ( d'aquel temps couneission pas lou " tarot " ) , un trassé dé quinquet et l'affaïro éro fachio.

            D'aquel téns las drolos abiéou pintra lou Jaouset , pega un faousso barbo et l'abiéou saillat dé bieillos raoubos et d'un turban dé toutos coulours ( aro crésé bè qu'abio tabé més uno bieilo cagnoto dé nostro mamé  )

            Lou moumén bengut l'ounclé Albert faguèt semblon d'ana à la garo dé Chiadenet , piéi carguet nostré fakir din sa " Primaquatre" et bien escoundut lou saquet din la gabio

            Tapoun qué l'annouço faguét fachio as " hauts parleurs " lou moundé et soubrétout las fennos et las drolos s'accoussérou à la barraco son plogné lus cent souous.

            Per diré lou passat nostré débinaïré aguet pas trop de maou,percéqué couneissio toutés sous clients . Lou débéni éro un paou méns aïsat ,pas mens un paoou aco qué sabio soubré las affaïrés en trin( mariachiés , pachios etc )un paoou aco qu'énjicabos'en sourtiguèt brabamén .

            Maleirousamén quaouqués " consultants " troubérou moyen , din l'escurgino dé la gabio, dé faïré al fakir dé counfidénços , dé counta lus bido et lus caturos dé fial én courduro ,  coumo s' érou a counfesso . Lou Jaouset ensagiabo bé dé lous arresta , mais basto ! n'éro tout palaficat , et quon l'embelousso fouguet counégut aousaba pas plus passa din las charriéirosdel Bluma .

            Mais cadun ténguét sa léngo et,  pas despinchiousés ,aquelés qué si faguérou attapa  oou pas jamaï cerca brego ni al Jaouset ni tapaou à sous coumplicés ..La peto passado aquelo caturo abio birat al riré ,maï per lous plus iréchiès , et  un brabé sassit si countét al cafè , à las beillados ou à las chiarbounados .

            Gaïré bé toutés lous " héros" d'aquello blago sou partits dé l'antré caïré . Sé aqui oun sou  pouodou mi lési sabou qué quon pénsé à ellés aï pas trop embégio dé riré

 

 Borio  :  maison , dans le sens de propriété   " acos uno bouono borio "

Bouado  :  transport du bois de chauffage sur char à bœufs (ou à vaches ) de la forêt à la maison . Elle pouvait être individuelle ou en convoi , ce qui était le cas des  bouados  pour approvisionner le curé ou le vicaire

Boufado  :  coup de vent

Bougia  :  vider

Boujiar  :  c'est l'aide , le second du berger        

……. » as manquat lou  pastre et aro boudrios lou boujiar . Moun fouet peto pas prou gros per tu ‘ » (A. Peytavin : lou mariachié manquat 

Bougniéto  :   tâche de graisse , de sauce  sur un vêtement

Bouléga  :  bouger , remuer  " boulégo las truffos qué boou s'attapa "

Boumba : taper , tuer

Bourdéla  :  dégringoler

Bouta  :  mettre

Bouto !  :Bouto baï   : allez ! , va !

Bouto-quiéou  :  Tabouret  ,utilisé pour la traite des vaches ; Il était muni d'un seul pied et attaché à la taille, d'où son nom évocateur

Bouttouqueiro : Passage d'accès à une parcelle de terrain : " Lou toubèré à la boutouqueiro "

Braillo  : Culotte , pantalon

Braou  : c'est le toro Qui risque de devenir Bioou

Braouguet  :  petit boeuf, pas encore "asségniat"

Brasségia  :  gesticuler

Brén :  c'est le son ( de céréales )

Brès  :  berceau   ,  Bressa  :  bercer

Brièou (un ) : un moment ,dans le sens de long moment

Brochio  :  buche de bois

Brullès (à )  :  à toute vitesse

Bujiado  : La lessive  . Le nombre de bujiades  portées sur sa brouette et  rincées , à la rivière , par ma mère , est incalculable

Bujiadièro * :  lavandière :

                                                          Las bujiadièiros libèrou lou chastel del Tournel .

 

            Aco si passèt pendén las guéros de réligièous  quon lous niganaous et lous papistos si poudiéou pas béiré et s'estripabou  désèmpïè un brabé sassit .

            Suffis , qu'aquestè cop lous parpallous abiéou près lou chastel et campègiat toutés lous hommés qu'abièou pas tuat . Las fennos et lous éfons  èroun restat al billachiè .

           Un buon mati, las fennos mountèrou al chastel , tustèrou à la puorto  en badén qu'acos èro lou jiour dé la bujiado et qué béniéou quèré lou lingié a laba  . Lous souldats , pla counténs , las laïssèrou entra et aquélos malinos , qu'érou pas dé la dernièiro plégio et manquabou pas dé bicé,  si passégièrou dinc tout lou chastel per prètesté d' amassa  las pélios .     Son faïré sèmblon dé res  n'y proufitèrou per coumpta lous souldats et espinchia  lous endréts lous miels defénduts del chastel  .

            Quon aguèrou bien tout dinc la testo , dabalèrou à la ribièiro , labèrou lou lingié et l'esténdirou al sourel soubré lous ginessés del balat . Lou besprè tournèrou préné lou chiami del chastel, cargados dé lus banastos ( et pouodé bous diré qu' aco faï uno buono batudo per escalada dé la ribièiro à la cimo del ron ) .

            Tustèrou tourna maï à la puorto én disén al gardo dé lus durbi bitamen tan talamen èrou arrédudos . Son si mèsfisa lou souldat déscadaoulèt la puorto et la durbiguèt en gran .

            Ero luen de pènsa  qué lous souldats papistos , ajudats per las bujadièiros , abièou atabè mountat dinc lous trabèsses en sé rescoundèn darios lous rons , lous bartassés et toutes lous récantous .La puorto faguèt pas à mita duberto qué s' accoussèrou din l'aïré del chastel én cridèn coumo dé diaplès  , palafiquèrou toutos las ,puortos  las clèdos et lous rempars , puièi ,  estoubiguèrou et tuèrou tout ço qué boujiabo ;

            Quon aguèrou acabat lus obro , et un paou récatat , plantèrou lou drapel del baroun , à la cimo dé la pus nalto touré . ( qu'appélèn  aro "le donjon " mais qu'éro en réalitat " le logis " )

   ( Mi plaï dé pénsa , qu'à coustat dél drapel , lous souldats penjièrou tabè lou dabantaou  ( ou las braillos ) d'uno bujidièiro - mais , bous bolè pas ménti , aï pas jamaï trouba traço d'un pario haoumachié  ) )

         

Burado  :  c'est la crème du lait

Brujias  :  Bruyère

Brégo  :  dispute  ( cerca brego  :  provoquer )

         

 C

 Cabourd  :  nigaud, imbécile ( sens propre : maladie du mouton le tournis")

Caboudeno  :  groseille sauvage ( 'agoche ? )

Cabussa  :  sauter de haut , tomber de haut , plonger

Cabussel  :  couvercle  " cado toupi trobo soun cabussel  "  pour dire que chacun trouve sa chacune

Cachia  :  tasser , écraser   ( mais un  Cachio c'est un coup douloureux   :" aï attapa un cachio al dét én barrèn la puorto "

Cacibralio  :  Canaîle , coquin, garnement

Cadaoulo  : Clé , mais aussi  poignée de porte  " as bien cadaoulat abon dé parti "

Cade  :  genévrier

Cadièiro  :  chaise

Cadun  :  chacun

Cafit  :  plein , vraiment plein à déborder 

Cagado  :  chiure,  mais surtout  echec, malfaçon

 Cagadou  :  c'est le cabinet , la cabane au fond du jardin  Correspond à l'argot "chiottes"

Caganis    :  Dernier né  ( on dit aussi lou curadou mais ce n'est pas très flatteur ni élégant )

Cagaraoulo  : Escargot ( voir banégia )

Cagochi  :  Epinard sauvage (genre de potentille )  Ansérine

Caliado  :  lait  caillé à peine égouté (un délice )

Calaigo ou couliago  :  jonquille

Caillo  :  truie  ( mais aussi la caille  : Bourrée : " O caillo belo caillo o fat soun nis .. etc "

Caniard  :  lieu abrité exposé au soleil

Canèlo  : bon à rien , lourdaud

Canisso  :  Herbe de montagne, courte et raide, difficile à faucher

Caïré  :  c'est le coin,  le côté (syn. lou cantou ) mais par extension c'est le lieu , l'endroit en général

Cal  : présure  ( Un vagabond , aveugle , passait dans les villages pour vendre la présure  . On l'appelait " Le Pierre du Cal "

Cala : se taire   " calo ti qué sas pas dé qué disès "

Calos ( dé ginès )  :  C'est la partie dure d'une branche de genêt , qui tient bien au feu

Caluc  :  un peu fou 

Cambagiou  :  Jambon

Campégia  :  poursuivre ,  courir après       

…………..sé campégiés douos lébrés las manquaras l’uno et l’antro

Cap  :  La tête  ..Caput = têtu , Capélan =curé ( à cause du chapeau  )

 

      Polka piquée : " Quon lou merlo salto al prat

                                baïsso la couéto  (bis )

                                quon lou merlo salto al prat

                                baïsso la couéto lébo lou cap "

 

                               Quon lou nobi  ( jeune marié ) salto al prat

                               lébo la couéto ( bis )

                               quon lou nobi salto al prat

                               lébo la couéto baïsso lou cap "

             Je préfère ne pas traduire

Capita  :  réussir  , tomber bien , ( Syn : éndebéni )

Capo  : cape

Capitado  :  coïncidence

Caput  :  têtu

 Carga  :  charger  , par extension boire plus que de raison  " lou Marius o cargat ,  ou pire ,o cargat la mounino  "

Cargalioto (à)  :  Porter sur les épaules. A cheval sur les épaules (voir aussi  : Cavalgons (à )

Carrégia  :  charrier

Cas, caseca  :  Pénis, verge      Chanson : "La caseca de moun ounclé

                                                                       Faï dansa ma tanta al lièt

.     Aquelo foutudo néchio

Dansario touto la nuet  "                           


Cata   : Couvrir . Le soir , après la veillée , on couvrait le feu avec des cendres , pour conserver la braise ( " cata lou fioc " )  A cette époque les enfants ne pouvaient pas se mêler à la conversation des adultes : " parlaras quon lou fioc saro catat  ( donc jamais ! ) " disait le papé .

Caturo  :  bêtise , blague

Célou  :  C'est le cèpe

Caouqua  :  Tasser . Le foin rentré dans les greniers ( les paillots ) on le " caouquait " c'est à dire on sautait dessus pour le tasser et gagner de la place .

         Extrait de la chanson " lous esclops " ( les sabots ) :

 ..caouquabou la merdo  (ter) "

  "   mous esclops "

  "   quond  érou (ter) "

  "   quond érou nauous "

Cavalgons (à)  :(  à ) califourchon

Cèbo  :  oignon


Célou  :  C'est le cèpe

Cerco-brego  :  querrelleur

Cerco-dina  :  pique-assiètte

Chabro morto ( pourta a ..)  :  Porter un fardeau , animal ou homme , en travers les épaules (la tête d'un côté les pieds de l'autre )

Chadel   : C'est un petit chien et non un petit chat .

  Je glisse ici des précisions apportées par une lectrice de Marvejols sur la gestation des animaux :

          la  lapino                                          met à bas après    1 mois     verbe  :   lapina

          la tchiato (mino)                                          "                 1 mois        "            minouna

  " Moussu lou curat , bostro tchiato o minounat , n'o fat un , n'o fa dous , n'o fat un négré coumo bous "

          la tchino                                                                            3 mois                     chiadéla

          la caillo (truie )                                                                4 mois                     poucèlo

         la fèdo ou la tchiabro                                                      5 mois                       agnèla

         la bachio  ( la vache )                                                       9 mois                      bédèla

         l'ego (jument )                                                                  12 mois                    poulina

         la miogo (mule)                                                                13 mois         En fait la mule  ,étant un hybride de l'ane et de la jument est presque toujours stérile . Le mulet est, lui , toujours stérile de même que le Bardot , hybride du cheval et de l'ânesse

         la saoumo (ânesse )                                                       14 mois                     ?   

 

Chambriéïro  . :  servante , femme de chambre Une chanson de ma grand-mère débutait ainsi :

   "La chambrieïro dé l’aboucat aïmabo pla lou pan trempat .".(mais ni sabé pas maï )

Charnio  :  saloir

Chiabro - barello  :  c'est la chouette

Chiadé  :  c'est le genévrier 

Chialado  :  chemin creusé dans la neige , ( trace ) , chemin en général

Chiambariba  :  mettre en désordre , mélanger En couture emmêler les fils de telle façon qu'on doive tout recommencer

Chiaou  :  il faut

Chiaouchilio  :  plat peu appétissant

 Chiaoupino  : bouteille d'un demi litre  "  laïsso aqui lou litré , qué ténés pas chiaoupino !

Chiapladis  :  discussion

Chiapusa  :  couper en petits morceaux , gratter , user ,( avec un couteau le plus souvent )  

                        Lous éfons chiapusou un moucel dé fraïssé em lus  opinel , per faïré dé sifflets

Chiarabira  :  effrayer

Chiaruniado  :  cadavre , charogne

Chinado : c'est la bruine

Chion  :  champ

Chioura  :  sommeiller ( se dit des brebis qui , au soleil , se serrent , s'amoulounou , et ne bougent plus )  

Chiourinado , Chiourino :  désigne une chaleur étouffante , annonçant l'orage (verbe  : chiourina )

Chiatroulia  :  Patauger dans l'eau , la boue . Se dit aussi en matière de cuisine : remuer sans soin les préparations " chiaoutroulio pas tont aquélos truffos qué saroou toutos escafigiados "       

Chourla  :  se gorger de boisson , boire avidement     , lamper   

Ciro  :  tourmente  = fournélo

Clabel  :  clou ( Clabèla  :  clouer )                   

Clapas : Tas de pierres , par extension ce qui est en désordre

            Autrefois on surnommait la ville de Montpellier " Lou clapas "  . Pourquoi ?

Clèdo  :  c'est la claie  notamment celle qui sert à parquer les moutons ou à faire sécher les châtaignes

Cluta : sommeiller , s'endormir inopinément ( on dit aussi salua à cause de la tête qui plonge )

Cluta dé l'uel  :  faire un clin d’œil

Clutchio : C'est la poule qui couve . On le disait aussi d'une femme qui n'avait pas inventé la poudre ou " lou boutou à cinq traous "  ( le bouton à 5 trous ")

 Colcavestit  :  clochard, vagabond

Copo-fun  :  partie retrécie de la cheminée ; plus imagé désignait la partie arrière de la chemise (plus longue que l'avant dite aussi lou pèndoul

Cotigar : Chatouiller

Couado  :  glissade sur la neige avec une luge ou un Ménou :  trainea 

Coualèbo  (faïré coualèbo) )  : Faillite, echec Se disait aussi, sous la 4ème République, lorsque le gouvernement était renversé

Couasso (dé )  :  être " dé couasso " c'est être ami , complice 

Coubi  :  inviter  " lou pastré es dé bouon coubi "

Couderc  :  enclos , courette à l'arrière des maisons ou on lâchait cochons , volailles:: etc  , ou l'on  battait le blé . Désigne maintenant la rue ou le chemin qui longe l'arrière des habitations     , " l'Albert muonto al couderc lèbo la cambo et pisso én l'air "

Coudio  :  récipient en bois ,pendu à la ceinture , avec un peu d'eau au fond ,  où on mettait la pierre à aiguiser ( la cout )

Coudounio  :  cognassier

Coufi :  mijoter

Cougnièiro  :  congère

Cougnat  : C'est le beau- frère

Couladou ou Cougadou  :  Grand entonnoir revétu dun tamis utilisé lors de la traite pour filtrer le lait

Courdel  :  corde

Courdéla  :  baver  abondamment ( imagé )

Courdils :   ( id. à courdel)  désigne plutôt les lacets

Couïro  :  casserole , marmite 

Couïré  :  cuire

Couliogo  :  Jonquille ( on dit aussi barbéludo )

Courrégio  :  courroie   ,  Courrégiou  : désigne plutôt le lacet

Cousi  : cousin  ."  cousi qué cousi dabalo dé moun ciliéiré "    " cousin ou pas cousin descend de mon cerisier "  ( tu as beau être mon cousin ,ne me vole pas mes cerises )

Coussos ( a )  à toute vitesse

Counta fia per courduro :  Quelle belle expression pour dire  : raconter dans le détail  en respectant l'histoire et sa chronologie  !  ( littéralement " de fil à couture " )

Cout  :  pierre à aiguiser

Coutel  :  couteau   " pér trabéssa la plono dé Mountbel boou maï la capo qué lou coutel "  ( dans cette plaine on a plus de chance de trouver du mauvais temps que d'utiliser son couteau pour manger )

Crané  :  très bon , très beau

Crasso ( uno )  :  c'est une méchanceté , une mauvaise manière

Crèma  :  bruler

Créma alfon  :  passer les limites, exagérer

Croumpa  :  acheter

Croupio  :  crèche , mangeoire

Creiré  : croire

Cujia  :  presque , faillir   " aï cujia dabala la gardo "

Curo  :  presbytère   Curat  :  curé    Bicari  :  vicaire  *

                                       

                                             "   Lou curat et lou Maourinas

    Lou curat-doyen abio la coustumo , cado jiour , d'ana si passéjia én soun bicari . Trabessabou lou billachié et s'agandissiéou à St-  Jion . Se si trubabo quaouqués malaoutés li fasiéou uno pitchioto bisito  .

            Un jiour , soubré la routo dé St Jion encountrérou lou péro Maouri, dé soun escaïnou " Maourinas " , qu'éro couneisségut pér estré  toujiours en trin dé ni calcula uno . Lou curat li démondo

            -anat bien , Moussu Maouri ?

            -oh noun pas certo , qué sioï tout palaficat d'aco qué béné d'apprené ,

            -pas méns  ! dé qué bous arribo ?

            -m'én parlès pas , la nuech passado aï pantaïsat mais aï pantaïsat qu'éré mort !

            -aco nous arribaro à toutés , si faï lou bicari .

            -laissat mi fini ...éré mort et mi bésé dabon Sént Pierré qué cugiet s'éngigouta dé mi béiré " dé qué bénés faïré aqui après toutos las caturos qu'as énjinquat et lous cops de trop qu'as béguts , baï béiré moun coulègo del Purgatorio béléou ti pendro  !" Al Purgatorio mi faguéré escampa encaro pu bitament . Son abéré lou téns dé cluta , cabusséré dabon un diaplé , machiarat ,banut, bourrut ,én d’uels qué trajiéou d’esliéoussés  et ribèchié coumo pas un .  "Séguis mi  , ti boou faïré bisita toun noubel oustaou  "

            Mi faï entra dinc uno baoumo qué tout lou cantou aourio pougut s'y saca ...bous describé pas aco bous fario trop réguligié  . Suffis dé diré qué y abio béléou un miliou dé paoubrés bougrés coumo iéou , assetats soubré dé cadiéiros de ferré et qu'attendiéou lus tour per ana couoïré ,un moumén , dinc fouossos et foussos péirolos  .

            Moun diaplé mi dis " acos pas lou tout , mais mi tchiaou ti trouba un séti ,et aco saro pas aïsat qu'abén dé maï én maï dé moundé " ..et dé nous attiala à cerca un brabé sassit..  Tout al cop bésé un poulit faoutur dé cuer , broudat et paousat soubré un espès tapis rouchié  " cercat pas maï ," cridé al diaplé  " aquel seti mi coumbé "  Dé qu’anéré pas dit !! , lou diaple si mettre à bada :  " bését lou , aquél paouré bédigas , o cagat la bergougno  :  boou s'asseta soubré lou faoutur qué gardén per lou curat del Bluma !!! "

            Nostré brabé curat , qué sé noummabo Fraïssé ,n'y rigio encaro , qué n'y tricoulabo , én s'agandissén à sa curo  et abio pas manquat de counta aquelo blago as paroissiéns qu'abio encountrat én chia

 

 

                                                                  D 

 

Dabala : descendre  . Dabala la gardo  : s'évanouir

Dabantaou  :  tablier

Dabon  :  devant    Darios  :  derrière

Dafèt : Tout a fait

Daillo   : c'est la faux  …dailla = faucher , daillairé  = faucheur

Débassés  :  ce sont les bas

Débiaï , débiaïsso  :  Gentil (le)  , aimable

Déchio  :  Corbeille à linge

Dédin  :  dedans    Déssous  :  desous    , Déssoubrré  :  dessus   , Débas  : en bas   ,  Dénal  :  en haut

Défouoro  :  dehors

Dégus  :  personne

Delata  :  Déblatérer

Démoura  :  rester . Démoura al croc  : se dit d'un garçon ou d'une fille qui n'a pas trouvé "chaussure à son pied   , "  vieille fille "  )

Dérraba  :  arracher

Désaoubira  :  décevoir

Desbariat  :  déstabilisé

Desbraia  :  déculotter

Descounégut  :  inconnu

Dèsgancillado : se dit d'une femme mal habillée ...ou , au contraire très légèrement et très court vêtue

Desjiaïré  :  découcher

Déslaïamèn  :  détente , oubli des soucis

Desméni  :  restreindre

 Despendjio –figos  :  Quelqu'un de grand et maigre  ( ce fut souvent mon surnom )

Despinchious  :  susceptible , rancunier

Destapa  :  déboucher

Destiba  :  détendre

Det  : doigt  : contine :

                    Aquel béguét la lèbro,

       Aquel la lébet

      Aquel la tirèt ,

          Aquel  la mangièt ,

      Et lou darnio dé bada  "piéou, piéou , piéou qué n'y o parés per iéou !

Diaplé   :  c’est le diable

             Quon lou diaplé n’abet prou fat si faguét ermito

On disait aussi par mauvais temps   on dirio qué lou diaplé o penjiat sa fenno

Doou , doulo :  mal , douleur    " la testo mi doou "  "al  païs de las doou, cadun o soun escudélo

Doun maï  :  d'autant plus , encore plus , Doun mén  :  d'autant moins , encore moins    ,  " aquèl drolé és aïssaplé , doun maï li disé dé tabailla doun mén ni faï ! "

Doundo : se dit d'une vache (ou d'un beuf ) dréssé(e )au joug  "doundo dé dous biaïs : dressée des 2 cotés du joug

Drandailla  :  trébucher , perdre l'équilibre , avoir du mal à le conserver

Drélio  :  Alizier

Drolè  :  garçon  "Une voisine : "Bégio lou quel pouor de drolé qu'o esbessat lou Kèli !!! "

Duga  :  s'assoupir , baisser la tête ( voir  : chioura )

Duganel :  idiot

Durda  :  heurter

Durdo-mouto : personne peu aimable , faisant toujours la tête . (Contraire de Débiaï ) 

 ( syn.  : Maou -m'agachio , )

 

                                     E

 

Echiampa( escampa) :  jeter

Éfon  :  enfant

                          "Parabolo dé l'éfon perdut e rétroubat"( "l'enfant prodigue' )  

               Un omé abio dous drolès,

            Lou pu jioubé diguèt a soun païré : " Païré douno mi ço qué mi rében de toun bè "

E lou païrè faguet lou partachié de soun bè.

            Paou de  tems après, lou maï jioubè, qu'abio acampat tout ço qu'abio, s'en anèt luen a l'estrangio, e aqui escampet tout soun bè en festegièn maï que de rasou.

            Un cot qu'aguèt tout despensat, arribet uno f  amino terriplo dinc aquel païs,e couméncèt a si trouba din lou besou.

            S'en anèt dounc e si lougièt  aco d'un omé del païs que lou mandèt din sa borio per i garda lous pouors.Et aqui sario estat bien countèn de s'assadoula embé la peiroulado que manjiabou lous pouors,  mé pa dengus l'én baïlabo !

            Adoun, sé soubènguèt et si diguèt, : "A l'oustaou de moun païrè, io ton  dé préfachiès qu'oou maï de pan que n'es de besou, e ieou aïci, crébè de fan. Mi chiaou mi léba e  rétourna bès moun païrè per li diré  " Païré aï pescat countré lou ciel et countré tu,  aï pas pu lou dret de mi diré toun fils; fas en dé iéou coumo  d'un de tous doumesticos "

 

            Adounc, partiguèt.  Anet bès soun païrè. E coumo éro encaro luen, soun païrè lou beguèt,  saguèt touchiat de pieta; e s'accoussant bès el s'escampèt à soun col e lou poutounégièt.

            E soun fils li diguèt : " Païrè aï pescat countrè lou ciel e countré tu aï pas pu lou drèt de mi dire toun fils … ".

            Me lou païrè diguèt à sous sirbéns : " Despachiat bous de pourta la raoubo la maï poulido e encapat- lou, e boutat-li un anel a soun det e de sabatos a sous pèsés; e attapat un bedel gras e tuat-lou;  qué mangièn e fagièn boumbanço. percèqué moun drolé que bésèt aïci ero mort, e es tournat a la bido; ero perdut, e es maï troubat."

            E couméncèrou a si réjoui.

            D'aquel tems soun aïnat rébènio de la tero, e quon saguèt  prochié de l'oustaou , aousiguèt las chiansous et las dansos.  Sounèt un de bailets  per saouprè déquè si passabo. Lou sirbèn li diguèt " "Toun fraïré es rébéngut e toun païrè o tuat lou bédel gras, percéquè l'o rétroubat en bouono santat." .

            Me la coulèro lou gagnèt et bouguèt pas entra din l'oustaou.

            Adounc soun païrè sourtiguèt, per lou prega d'éntra. Me l'aïnat  répoundéguèt a soun païrè : " I o tan de tems  que iéou te serbisse ,  son jamaï refusa de res qué m'as demandat, e perco m'as jamaï douna un cabrit per festejia embé mous amics. Me quon  toun drolè qu'es aqui, qu'o mangiat tout soun bè embé des fennos desbaouchiados, es rebengut, as fat tua lou bedel gras per el !? "

            E soun païrè li diguèt :

 

             " Moun drolé sios de longo embé iéou, e tout ço qué aï es a tu. Me chiabio be  festejia e si réjoui, percéquè toun fraïrè, qué bésés aqui, ero mort e es rebengut a la bido, ero perdut e es retroubat "

 

 Égo  :  jument

Émberbésit  :  peu dégourdi , maladroit , endormi

Embounil  :  nombril

Embuc  :  entonnoir  , embuca  :  faire manger de force , gaver  sé bos pas mangia ta soupo la ti boou embuca

 Empach  :  obstacle

Emplastré  :  gifle

Encanelar  :  ennuyer fortement

Encanissat  :  énervé

Encreiré ( s’én ) :  S’enorgueillir , se vanter    peta pu nal qué soun  quièou …

Encraouma  :  sali, barbouiller

Éndabala  :  avaler

Éndaréira  :  retarder , perdre du temps

Éndébéni (s')  :  s'entendre , être amis , se ressembler     

 …à propos d’un couple qué s’endébénabou bien et dont l’un disparaît , Ange Peytavin a cette belle expression   "Per ton qué siéjiou biels dous esclops boou pas l’un son l’antré"

Éndicon  :  quelque part

Endrelia  :  encourager , exciter

Enduro  :  patience

Énfachina  :  Porter malheur  , et aussi sentir très mauvais  " amaï , aco sén paoubré qu'aco enfachino !"

Énfoutiscla :  subtiliser , dérober

Éngabia  :  engager

Engana  :  tomper  enganado  :  fouberie

Engaounia (s')  :  faire la grimace  , imiter

 Engarça  :  duper

Engigouta  : ( intraduisible )    ..avaler de travers

Éngoulidou  : Passage très étroit

Engrépési  :  engourdir

Engrunia  :  ecraser

Énjinqua :  imaginer , inventer

Engulia  :  enfiler  , une aiguille par exemple , mais aussi : aller vers , se diriger vers

Enlioc  :  nulle part

 Énnégia  :  noyer

Enraoumassa  :  enrhumé

Enrabaliat :  désordonné

Entretont  :  pendant, sur ce entrefaites

Énsinqua :  combiner , prévoir

Éntrinqua :  attaquer ( un travail une action )  , commencer

Escafigia  :  écraser , écrabouiller

Escagassa  :  casser , détruire , succomber sous le poids(s'escagasso )

Escaïnou  :  surnom  (syn : Soubrénou )

Escagassat  :  Fourbu , épuisé , démoli .

Escarjuelia  : écarquiller les yeux

Escaluerna  :  éblouir

Escambarlat :  Quelqu'un qui a les jambes très ( trop ) écartées  . Escambarla : passer par-dessus en écartant les jambes

Escampilla  :  jeter , disperser 

Escarabillat :  (j'adore ce terme ) intraduisible  : se dit par exemple d'un gamin dégourdi , éveillé , dont les yeux pétillent . On l'emploie aussi pour dire qu'une personne qui était malade va mieux " coumo baï ta mèro  -- oh s'escarabillo pitchot a pitchot "

Escaraounia  :  égratigner

Esclaïrado  :  éclaircie  mais aussi clairière

Esclops   :  Sabots  l’escloupio c’est le sabotier dont les outils sont aissetto , tarabelo ,birou et paradou

Escoubo : balai

Escoubas  : grand balais prolongé par une serpillière et servant à nettoyer le four communal après la cuisson

Escoudré  :   Battre le blé , les lentilles , avec  l'escoussou ( le fléau ) avant de passer les graines au "béntaïré " ( voir plus loin à V )

 Escoundetto  :  cachette

Escourtinsat  , Escourtinsado  :  Surtout au féminin , désigne une femme habillée très court  , qui  " n'y mouontro maïl que n'y rescouont "  rescouondré = cacher

 Escranca  :  démolir 

Escudelo  :  bol muni de deux anses

Escupi  : Cracher ,  :  prov.  " rougiole del bespré réjouis soun mestré  "

                                                     rougiolo del mati escupit soubré soun bési " ( En fait : le ciel rouge le soir est signe de beau temps  , le matin il annonce la pluie  ( escupit )

l'escupido  c'est la salive

Escurcino  :  obscurité

Esliéoussés  : éclairs   ( Tro  :  tonnerre )

Esmougut  :  ému

Esparnia :  économiser 

Espera  :  attendre   : boou maï téné qu'espera  Mais pour le chasseur l'espero c'est l'affut

Espéirégiat :  épierré

Esperset   :  c’est le sainfoin 

Espéli  :  naître , s'épanouir 

Espinchia  :  regarder ( souvent à la dérobée )    - " pérdéqué m'espinchiès

                                                                                        - et bè , dé qué ti pouo faïré ,un chi espinchio bé un ébesquè "

Esperfida  :  surveiller espionner

Esploumassat  :  décoiffé , ébouriffé 

Esplouma  :  donner une raclée   Esploumassado :  raclée

Espounchina  :  égratigner

Espoussa  :  secouer

Essiliosses  : escaliers    Mais l'escalier ,en bois, accédant aux chambres est La bisèto

Estabousi (s')  :  s'évanouir  (syn .  :  dabala la gardo  )

Estafiè  : rusé, compère

Estampel  :  grand désordre    " quonté estampel , uno chiabro y troubario pas sou cabrit !  "

Estèlo  :  buche , morceau de bois

Esterpa : épandre , disperser le fumier

Estingonço  :  projet dans le sens de combine , complot

Estiplassado : c'est une bonne raclée , uno fréto

Estira  :  étirer mais aussi repasser  (le linge )

Estouillo  :  chaume  ,  champ moissonné (ou l'on cueille la mache sauvage ( l'ampouléto)

Estourchinga (s' )  :  se dandiner

Estrabira (s')  :  Pas d'équivalent en Fançais  : se tordre la cheville , faire un faux pas

Estrassa   :  Gaspiller  , se dit aussi d'une personne qui dépérit ( s'estrasso )  syn.  : despelferri

 Estréma  :  entrer , rentrer  " quon faï frèt , lous chis estrémou la lengo "

Estrennos  :  Ce sont les étrennes  : les enfants de la génération précédant la mienne passaient de porte en porte, le premier janvier en psalmodiant :  "bouono annado et bouon onUno estrenno per moun prémio dé l'on "  ,  et récoltaient quelques sous troués

Estripa  :  déchirer

 

 

                                                               F

Fabrè  : forgeron

 Fabo  :  haricot

Fachiado  :  châtaignes grillées sur la braise dans la poêle percée . Réunion entre amis pour manger ces châtaignes accompagnées d'un coup de blanc (ou de "Clinton" )

Fadégia  :  plaisanter, badiner

Faï  :  fardeau

Farandel  :  étourdi

Faribol  :  volage, insouciant

Fatras  :  haillons, guenilles

Faou  :  c'est le hêtre

Fèdario  :  C'est la bergerie

Fèdo : brebis

Fadegia  :   plaisanter , badiner

Fénestro  :  c'est , bien sûr la fenêtre  mais c'est aussi le nom d'un village de Haute-Lozère qui me rappelle une saillie du sympathique curé de St Julien lequel avait toujours une blague au bord des lèvres .Il se rendait à une réunion du curé-doyen et passait , sous une pluie battante , devant la maison de ma tante postée à sa fenêtre . Comme il avait passé le bas de sa soutane par-dessus la tête , pour se protéger de la pluie , ma tante l'interpela :

            "eh bé , moussu lou curat  hérousamén qu'abét une brabo soutano !..et le curé de lui répondre :  "  m'én parlét pas , brabo fenno , foou coumo las fennos dé Fenestré , descaté lou quiéou per cata la testo  "

Fermigio : C'est la fourmi dont La Fontaine a illustré l'avarice, dans une fable dont j'ai commis la trduction en patois. Ci- dessous

                                                                                                     

                                                                                               LA CIGALO ET  LA FERMIGIO

                                                                                       (En patois tel qu'il 'etait parlé au BLEYMARD)

 

La cigalo abio chianta  tout l'estièou,

La pétèt à abérè la crampo

Quon arribèt la cizampo.

 

Pas lou pu pichiot moucel

De mouchio ou …d'estron d'ooucel.

 

S'accousset ploura famino

Aqui de la fermigio, sa bésino.

La prèguet de li presta

De biasso, per soubreviva

 d'aqui à tant qu'arribio la primo.

"Ti proumetté, brabo besino *,

Maï que ma dièouto, ti pagaraï

Dabon  aoûs, agiès pas laï".

 

La fermigio es pas prestaïro,

Acos soun mendre decado.

"Déquè fagios quon soureillabo ?"

Diguet à la manlevaïro.

 

"Nuèt et jiour et per tout aouro,

Chiantabè, chioou pas qu'aco ti desgrado ?

Chiantabès! al coutraïré, brabamèn aco m'agrado !

Eh bè : pouos ana dansa aro !

 

   L'hubert

 

 

                                                                               * Aï pensat qu'entrè bésinos la fermigio et la cigalo si tutégiabou.

                                                                          Acos pas talamèn respectuous per LA FOUON mais aco m'o sembla maï crédiplé .


Ferrat  :  seau

Fessou  :  pioche à sarcler

Fial  :  fil

Fièiraou  :  c'est le foiraîl

Fillat  :  C'est le gendre ( féminin Fillado ) . c'était le surnom du père et du frère ainé de mon oncle Albert .

Finta  :  surveiller

Foiun  :  parole caustique, brocard

Flèquo  :  Plat de pommes de terre cuites au four avec du lait et sans plaindre l'adoubun . J'ai l'eau à la bouche en pensant aux "  fléques"  inimitables que préparait ma mère

Fom  :  faim ( ( au nord de la Lozère on dit plutôt talèn)

Fouilletto  :  Petite bouteille

Fouon  :  fontaine

Fougia  :  fouir, retourner la terre " y abio un omé qué fougio soun or ...etc"

Fouiro (la )   :  La courante , la diarrhée " la cagagne "

                     " a la fi de l'annado , moun puorto mounédo o la fouiro "

Founia  :  bouder

Fournelo  :  Bourrasque de neige , tourmente

Fougna  :  bouder   ( lou Fougnadou est devenu le boudoir )

Fouossos  :  Beaucoup , nombreux   Au premier de l'an les enfants passaient dans toutes les maisons  ,dans l'espoir d'une étrenne en criant : " buonno annado accoumpagnado dé fouossos antros "

Foutraou , Foutralo  : un peu fou ou qui fait le fou ( couillounas )

Foutrè  :  diantre

Fraïssé  :  frêne

Frigoulo  :  thym

Fumeto  :  colère, coléreux

Fun  :  La fumée   : " yo pas dé fun son fioc "

                  Il n'y a pas si longtemps , les chemises d'homme étaient prolongées à l'arrière par 20 cm. , environ,  de tissu . on appelait ça  " lou péndoul " ou dans une expression plus évocatrice  " lou copo-fun " , devinez pourquoi ?

Fréta  : traduction littérale  :  frotter    Mais aussi (difficilement traduisible )    gagner ,éliminer et par extension engloutir

              " lou Jiaousétou dé la Pounceto , quond o un bouon moucel lou freto "

Freto  :  Une raclée 

Fruchio  :  fruit

Fuji  :  fuir

Fun  :  Fumée

Fustio  :  menuisier

Fusto  :  La poutre . la personne qui taillait le poutres était " lou fustio " , d'où probablement  le surnom de Fustio donné à certaines personnes ( il y avait  un Fustio à Orcières ) .

 

 

                                                              G

       

 

Gabio  :  c'est un char dont on a considérablement rehaussé les ridelles pour la moisson

Gabot  :  désigne le Lozérien plutôt du Nord Lot . Assez méprisant

    Quon mountabion d'Alès lou camiou de charbou , moun ounclé s'arrestabo à Puortos per biéouré un cop aco d'un ancien del Bluma qué ténio un cafè .Lou patrou manquabo pas dé nous diré " é bé couci boou lous gabots d'amoundaou à la mountagno ? "   Aco métio l'Albert , qu'éro ton fièr dé soun Bluma ,  dinc uno coulèro qué lou birapassabo . En mountén dinc lou camiou mi dijio  :  " quanté c... , si rappelo pas doun d'es sourtit , nous béiro pas plus  !  " ...mais pas despichious per un soou  , y tournabo à cado biachiè 

Gafet  :  serviteur , manœuvre    

Gaïré  : peu  Gaïré bé  : presque

Galapian  :  Garçon qui a grandi trop vite ( voir despéngio-figos )

Gandolo  :   Petit ruisseau , rigole . je crois , plus modeste que le " bésaou "

Gara  :  enlever 

Garda maliço  :  ne pas oublier ni pardonner une "crasse "

Gargamèlo  :  la gorge

Garnos:  ce sont les branches restant sur le sol après abattage des arbres

Giagatou  :  refrigérareur

Giba  :  lutter, se disputer (se dit du comportement de beufs mal joints )

Giès ( Pas Giès )  :  personne , aucun  ( = dégus )

Gimbla  :  plier

Gingla  :  gémir

Gourgo  :  petit gouffre , réserve d'eau  ( avant l'adduction d'eau tout le village s’approvisionnait  à la gourgo del Lahondès

Gral : C'est le corbeau . Egalement croupatas   

           Ci dessous : la version en "lengo nostro" du "Corbeau et le renard"de La Fontaine

                                                 LOU REINAL ET LOU GRAL

 

Un gral, gros croupatas, à l'aguo d'un pédis

S'empifrabo un moucel de toumo del païs

Un reinal, couéto fino, que passabo perquis,

Se plantet qui sutio, ton léou qué l'abet bist

 

Couyoun!sou sé fajio,Iéou qué toujiours la pété (1)

Que las couostos ressortou à m'èn créba la pèl

Et l'aoutré machiarat que cado jiour es pétè (2)

T'endabalo la toumo, moucel après moucel !...

 

Salut, moussu lou gral, dumpieï que bous counneïssé;

Pas jamaï coumo huèÏ, bous abioÏ ton fintat !

Et lou regrette bien, qu'ou chia bè récounneïssè;

De toutes lous aoucels, set lou meillou pintrat !

Perco aïmaïrio bè, un cop es pas coustumo

Bous entèndré chianta, on dïéou se régala !

S'abet ton bono bouès qu'abet crané coustume

Set lou reï des aoucels,  i o pas à badina.

 

Et l'antrè Jacalut, le fout uno guinlado;

En baden gorjio comm'un four de coumun

 

Adounc lou couquinas atapo, à la bugado,

Lou froumachiè goustous, que faguet pas qu'un fun !

 

                        Mouralitat

 

Si chiaou pas trop fisa am' aquèlos berduros

Que bous flatou dabon, pieï se foutou de bous;

Qué sé lous escoustat, bous foou uno caturo (3)

Et pieï, bous plontou aqui, mouchet et tout pétous !

 

     Marcel ENGELVIN  d' après Jian de la FOUONT

 

(1) la  pété : endure la faim

(2) es pétè : est plein, rassasié "sadoul"

(3) caturo : mauvaise blague, bétise

Granat  :  dru (ganats coumo la sal  : grains serrés comme des grains de sel )

Gratoquiéou  :  c'est le fruit de l'églantier ( cynorhodon ) avec lequel on fait de succulentes confitures

Grel  :  Germe des pommes de terre ( desgrella = enlever les germes )

Gret  :  Avoir gret = avoir très froid aux mains  syn : l'onglée

Grisago  :  lézard gris  ( lengroso )

Gro ou Gron  :  grain   comme  lou blat (blé) , l'ordi (orge ) la cibado ( l' avoine )

Goubillos  :  ce sont le billes

 Grumo  :  écorce

 

                                                                      H

 Hueï  : Aujourd'hui

Haouménas  :  homme de grande taille , impressionnant

 

                                                                          I      

 

 Ibrougno  :  Ivrogne  . " garo ti d'aqui chi d'ibrougno qué toun mestre biéou d'aïgo "

Idoula  :  hurler  ( s'applique surtout aux chiens )

Ieïro  :  évier

Iéou  :  moi

Imberbésit, bédigas : bébète, maladroit

Inquièt    :  Ne signifie pas : , inquiet en souci , mais irrité ,en colère  

                   " dé qué as , sios inquièt ?  , et bè , sé sios inquièt : pisso , aco ti passaro  "

Io gras , io pas gras  :  ça va bien , ça convient , c'est bon , facile  - ça ne va pas...

Irètché    :  râleur

Istorio  :  Histoire

iogo  :  andouillette

Ioou  :  oeuf

irètché  :  irrascible

 Izala  :  se dit des vaches , qui énervées  par la chaleur et les mouches , lèvent la queue et se mettent à courir dans tous les sens ( source mon ami Yves  )

               " A quatrébin ons mi chiaou pas trop pensa a izala et pas soulamén a caouso dé las chiombos …"

 

                                                                           J

 Jaïrè  : coucher    si jaïrè  :  se coucher  

 Jial  :  C'est le coq ne pas confondre avec lou gial  : le gel

Jias  :  c'est la couche   Souvent employé pour l'habitat du lièvre  " o tuat la lèbré al jias !  "

Jimbla  :  tordre  , déformer

Jéssés  : aucun , personne

Jiargougnio  :  querrelle, dispute  " cerca giargougnio"

Jiargoussa : travailler en se fatigant trop , par maladresse   " Lou gustou o jiargoussa tout lou jiour per parè faïré , acos qu'y io pas lou biaï "

Jiarlou : Seau en bois dans lequel on recueillait le lait de la traite

 Jiaou ! :  Heureusement !, quel bonheur

Jingla  :  pusser un cri de douleur

Jioubé  :  jeune

Jiouca  :  percher  , Si jiouca  :  se percher

Jiouquetto  :  hoquet

Junchio  :  C'est une demi – journée de travail ( aussi uno batudo )  . vient de joug , joindre ( on joignait les bœufs ou les vaches pour une demi-journée ).

 

 

                                                                         K

 

 Kèli ou Quèli  :  C'est le pot-de-chambre , le seau hygiénique    

Entendu un jour par mon cousin , qui en connaît beaucoup d'autres ! ( fouossos antros )

          " béjio lou aquel pouor dé drolé ! qu'o esbessat lou kèli  , sé acos pas lou tro dé Diéou "

         (esbessat = renversé , tro = tonnerre

               

                                                                               L

Lachiérous  :  pissenlit

Lacremo  :  larme

Laï  :  souci      Si laïa   :  se faire du souci  ( (dé méchianson )

Lambina  :  flaner

Landrina  :  fainéanter   Landrinas  :  fainéant

Lanterna  :  hésiter

Laoura  :  labourer

Lat * :  c'est le précieux lait , objet de bien de convoitises comme en témoigne le récit qui suit :

 

                                                                                  Anén faïré lou lat "

 

            Fouossos péisons , per counserba , al frés lou lat dé lus douos ou très bachios   sacabou la marmito dinc un traou , uno baoumo , al rajïou  d'uno  sourço ,d'uno fuon  , d'un bésaou ou dinc un clapas bien abritat .

 Lou lat si paousabo touto la nuèt ,et , lou mati èro presté a escréma per tira la burabo qué serbio a faïré lou burè  ;  lou restant èro cousoumat al déjuna ou passabo én froumatchiè , caillado ou rébérou

 

            Un parel dé cops din l'annado lous drolès dé séchè à dazohuièt ons  s'acantounabou  per coumplouta  " dé besprè pourrion ana faïré lou lat del Vidal ( ou del Marius , del Mouonti  ... ) . n'y  sios  ? "  :   Toutés n'èrount !

            La nuet èro pas toumbado qué lou troupel d'argaliès se métio en marchio , son brut , per ana  enfoutiscla  l'oullo de lat dé la bitimo qu'abiéou chiaousit  .

 

             Pourtabo pas lou cop luèn : lou lat éro éndabalat lou mêmo besprè din l'un ou l'aoutré cafè del billatchiè . La patrouno dèl bistrot pensabo pas a maou ( crésé pu léoul qué fajio semblon dé pas saoupré d'oun bénio lou lat ... mais sioï  bélèou méchianto lengo ? ) , é per lous régala ,  lus fasio chiaouffa un crané  "café au lait " qu'abiou léou fat dé chiourla accoupagnat de rirés et fouossos faribolos .

            Suffis , qué , las agapos terminados , la marmito bien néttégiado régagnabo sou récantou , lou pus soubèn accoupagnado d'un paou dé mounédo .(  Lous galapians érount bé  un paou hounestés  ...)

 

            Manquarèt pas de mi diré  : pedéqué aquelos caturos alors qué maï qué maï dé nostrès sacripans  èroun éfons de péisons et , , poudiéou faïré gaïré bé cado jiours dé tibachiés dé lat ?

            La répounso es countégudo dinc,  uno soulo  idéïo: la traditiéou . Aquélos expédissiéous si perpétuabou désémpiéi fouossos annados , maï béléou maï d'un sièclé  . Lous pèros dé nostrès  aïssaplés  , et lus grans , abiéou fat pario din lus junesso ....mais béirèn qué l'abièou un paou esblidat .

 

            N'empachio qué lou lendemo quon la patrouno panlébabo uno péirolo viéoudo       fasio un mouré qué vous disé pas , ero inquiéto coumo néchi et badabo d'escornas qu'aousé pas répéta aïci .

            N'empacho qué si soun hommé , en anén toumba un paou d'aïgo , al cla dé luno , abon dé s'ana jiaïré , sutabo sous piliars , manquabo pas dé lous campégia din lous trabèssés ,tout achaulfat  én gulen coumo un pouor malaouté  , et , sé n'agantabo un  si giènabo pas per li mettré uno buono freto  ( d'aqueste téns acos èro pas interdit )

           

            Traditiéou ou pas , uno d'aquelos bestigios fouguet  tan talamén a riré qué mi chiaou bous la counta ;

           

            Un besprè dé primo , lous drolès et lus marmito si préséntéroun al cafè del  P... , per s'endabala lou famus  cafè al lat . La patrouno faguet chaouffa lou brubatchié , régalèt nostrès lascars ,  néttégièt bien coumo chiaou l'oullo ....et lou léndémo mati quon bouguèt tira dé sa réserbo un paou dé burado per soun cafè , soun cullio faguet pas qué tinta lu feré dé la marmito . Lou cabussel li toumbét dé la mo tan talamèn fouguèt mouchièto !  Quaouqués soous traoucats al quiéou dél toupi  l'empatchièroun dé si troumpa : abio fat lou cafè al lat ,  dé l'équipo dé galapians , embé lou crané lat dé sas bachios !

            Coumo un malur arribo pas jiamaï soul , dinc lous voulurs , y abio soun proprè drolè , lou F.... ,(  Acos aquel amic d'éfonso qué m'o countat l'affaïré y o dous ou très ons ...aquesté cop "n'éré pas " )

            Quon lou péro si lebèt , o pas chiagut li parla  dé traditiéou . Per ma fe ! moun coupi prénguèt uno estiplassado qué sas maïsos dé darios s'én rappèlou encaro ! ( aï déjia dit qué , adoun ,abion ni lou dret.. ni l'embéjio dé nous plognè  d' abèrè réçooupégut lous "châtiments corporels " qué béniou dé la familio , dé l'escolo , del curat et mêmo del bési quon nous agantabo din soun cilièirè .

            Per coumpréné qué la P.....  abio pas récouneisségut sa marmito , chiauou saoupré qué toutos la fennos del Bluma et dés billachiès bésis croumpabou lus oullos , marmitos , casséirolos ....à la quincaillario dé la Batistino qué ténio pas qu 'un moudélo : toutos la marmitos érount fachos del mêmo mouslé .

            Crèsé mi soubéni qué la traditiéou se perdèguet un paou après la libéracièou  , lou rétour dés prisouniès  ,en maï d'ostros agapos , fouguèt la darnièïro occasiéou  , d'ana " faïré lou lat " .

           

            Aro sario pas gaïré poussiplé dé récouménça : lou lat d'aro , industrialisat, analysat ,arréngiat , énsilagiat ,és débengut uno " matière première " ensacado  dinc dé citernos resfrèigiérados et amassat per camious ou tout s'y mesclo . Dé qué ni siègié lou  plasé sario pas lou mèmo et bous pouodé diré qué lou lat  sario pas ton goustous as nostrès  amaturs dé "nutella"  .

             Présémple ! sioï presté à parida qué sé lou P...s'amassabo , aro , del Paradis , sario bé un paou coufflè dé beiré qué dous éléburs , dé maï dé cinquanto bestios cadun , oou près la plaço dés quaouqués bins païsons et lus douos ou très bachios d'adoun . Et s'engarçario pas , trop countén qué sario ,si , la junesso li fasièou , d'un cop a l'antrè , péta la marmito  .

.

Lata  : Sortir les vaches pour les amener paître

Laougiè :  lèger

Laoura  :  labourer  ( a donné des noms de famille : Laouraïrè )

Laouso  :  ardoise ,  dalle

Lebado  :  c'est une retenue d'eau

Lèbré (la ) : le lièvre   Bourrée :      "aï bis lou loup , la lèbré et lou réinal dansa

                                                          " fajiéou lou tour dé l'aoubré , son pouiré d'attapa "

Légo  :  envie   Se rapporte le plus souvent à la nourriture  :    "aquelo counfituro mi faï lego "

Lénçoou  :  c'est le drap

            Per la festo Diéou si penjiabo dé lénçoous soubré las façados dé toutés lous oustaous dé la chiarriéiro , oun passabo la proucéssiéou . Fouossos famillos abiéou un parel dé lénçoous noous per aquel usachié

Lengo (nostro )  :  c'est le patois , qui nous a été transmis, oralement ,  par nos ancêtres avec au fil des siècles des modifications , parfois l'ajout de mots francisés . Dans l'extrait , ci-dessous , d'une convention entre le seigneur du Tournel et l'évêque de Mende  ( 5 juillet 1209 ) rédigée pour partie en "langue rustique " on retrouvera des mots de notre patois actuel (gléiso , jamaïs , de foro  )

Daus l'autra  part en Aremans de Peyra prebost e en Guilhems de Peira Achediacre de Mende , tenens la vicaria de l'evesquat per nome per mandamen de monsenher . EN Guilhem l'evesque ,ab voluntat e ad consetimen espres dels chanons , et del chapitol de la gleisa , prometen que jamais l'evesque ni la gleisa o negun hom ……….no do ni auctore lo menatge ni negun dels fieus que tu tengues de la gleiso , per so que tu aquels tengues de la gleisa , e tu d'aquel , se tu aisu no volias  ….E se negus hom de l'evesquat o de foro l"evesquat te movia guerra ….nos te prometen que il gleisa t'en valla tos temps ab tot son poder

                     (Source  : archives départementales de la Lozère )

Lengroso  :  le lézard gris

Lénio  :  bois ( de chauffage )

Lésè  :  temps dont on dispose souci , préoccupation  " abèré lésè dé  " se soucier de .

Liéoura  :  vider 

Limando  :  étagère

Linda :   glisser sur la neige , le verglas , faire une couado

Lindo  :  mince

Lou bon ( douna lou bon )  :  libérer , lacher

 Lum : lumière , lampe  " sabé pas oun penjia moun lum "   :  littéralement  : "je ne sais pas ou accrocher ma lampe "  donc  :  "Je m'ennuie je ne sais que faire de mon temps "

 

      

                                                                                          M

 

 

Machiarat  :  sale , maculé , noir de saleté   Bourrée :               "Baï , Baï , Baï  machiarado "

                                                                                                    "Baï , baï ,baï ti laba ,

                                                                                                   " Prèn dé sabou mouréillado,

                                                                                                   " Prèn dé sabou , labo lou..."

 Machiarat  :  sali,, noirci

Maigroustel :  trésm    aigre , chétif , décharné

Maï  :  plus

Masuc  :  buron

Maïsso  :  la joue , la gueule  on dit quanto maïsso de quelqu'un qui parle beaucoup , trop

Maistré  : Maître , patron  l'expression courante " es à soun darnio maistré " s'applique à un outil , un appareil malmené , mal entretenu

Madèplé : invalide

Malaouté  :  Malade

 Mangia  :  manger mangia las braïllos  :  Se ruiner , faire une mauvaise affaire   Dinc aquelo pachio y aï mangia las braïllos

Mani, Manido  :  petit bébé, petite fille

Manleba  :  emprunter

Maou  : Mal , douleur  : Ma tante  : : " as maou al bentré  ?  : baï caga et lou sentré ! "

Maoutchio  :  saucisse au choux et gorge du porc

Marouna  :  grommeler

Manoul  : Paquet de tripes d'agneau . j'en ai encore l'eau à la bouche en évoquant les manouls de la Félicie du Mouonti , dégustés le matin de Pâques , après la 1ère messe .

Marcomaou  :  littéralement laid , mal habillé demauvais genre . Par extension  " de mauvais augure " : "aco marco maou "  , marco maou si présénto "

Marrou : Chat male, gros matou  par ext. personne très forte, impressionnante

Mascara  :  déguiser

Mechianson ( se faire du )  : se faire du souci , du " mauvais sang "

Meissounna  :  moissonner

Meno  :  race , espèce  :  es dé buono méno

Méravilia  :  émerveiller, merveille

Ménou  : c'est la luge du pauvre : deux tasseaux arrondis à l'avant reliés par 2 ou 3 planches

 Miech  :  demi

Miéchiour  :  midi

Mounin  :  c'est le singe, la guenon

Moutchiadou  :  mouchoir

Mouchièt  :  surpris , déçu , sans voix   Difficilement traduisible . C'est un état de déception , de surprise désagréable qui laisse sans réaction , interdit    "Crégio tan talamén abéré soun permis qué fouguet maï qué mouchièt quon lu manquèt "

Moulinio  :  meunier

Mouniflo  : sexe féminin   "Ta mouniflo,Marinou, es pas fachio per mésura la sibado "

Moureilla  :  barbouiller

Mouralia : museler

Mourré  :  museau , Faïré lou mourré  :  faire la tête, bouder

 Mousé  :  Traire     Avant la mécanisation on trayait les vaches à la main assis sur un tabouret ou, mieux, un sélou ou bouto-quiéou siége muni d'un seul pied et attaché à la taille. ; le lait était recueilli dans le jiarlou à tavers un genre d'entonnoir doublé d'un tamis, le couladou, puis i était transvasé dans la couïro

Moustas (un ) : c'est une grosse gifle

Musa : s'amuser , se rencontrer , se distraire . usité surtout entre vacher  " péndén qué musabion mas bachios s'anérou si couffla din lou tréflé del Louis "

 

   Nada  :  noël

Nanet  :  nain                                                                          N

 Naoutchio  :  Bassin  ,alimenté par une fontaine et où vont s'abreuver les vaches

Nèchi  :  fou  Néchioun  :  folie

Nembounil :  nombril

Nèou  :  neige

Néplo  :  C'est le brouillard          " Néplo dél serre pléjio baï quéré

                                                   " Néplo del ballat , lou bouon témps es arribat"

Nibou  :  nuage , nuageux

Nièïro  :  puce

Nipat  :  bien habillé , chic

Niganaou  :  surnom donné aux protestants ( dé tralouzéro )  Peut être déformation de huguenot

Nobis  :  Jeunes mariés  et même seulement fiancés ,  promis

                Couplets souvent chantés lors des repas de noces : 


LOU NOBI ESFRAYAT

 

 '( Sur l'air de  "Viens Poupoule, viens..." )

 

-1-

 

Lou jiour qué sé soun maridats,

Lous nobis dé dalaïa,

An tant agut d'incoumbéniéns

Qu'auou fat riré lous gièns.

 

A la coumuno, lou mati,

Dabon lous dous témoins,

Lou mairo li diguèt :

 "Moussu : sinnat aqui dessus .

Mettét dounc bostré noun

Endé bostré prénoun.

 

Refrain

 

Sinnat bité, sinnat bité, sinnat bitamèn,

Qu'acos lou réglamén fat dél goubernamén

  ah !

Sinnat bité, sinnat bité, sinnat bitamén"

 

Me lou nobi esfraïat

Pouguèt jamaï sinna ! 

 

  -2-

 

Puèï, s'accoussérou  al cabaret

Rétès coumo  piquets

Et quon aguèrou  bien soupa

S'én anèrou coulgia

 

Din la chiambréto réunits,

Semblabou réjouits,

Mais in éntrén di lou linçauou,

Lou nobi aguèt pauou !

Esfraïat, coumo un chiat,

Si mettèt a trémbla.

 

Refrain

 

"Dé qué trémblès,dé qué trémblès qué ? "

La nobio li diguèt, " S'as pauou embrasso mé !

 ah !

Dé qué trémblès,dé qué trémblès qué !

 

Me lou nobi esfraïat

Pouguèt pas l'émbrassa !

 

      -3-

 

Lou léndèmo, dabon lou jiour,

Maï qué sadoul d'amour,

S'èn rétournet pas bien countént

Rétrouba sous parènts.

 

Soun pèro,én lou bégièn béni

Li diguèt, " Moun pouli,

Digio mi mou pichiot énfant

Dé qué t'o dit Sobran ;

Digio mi, moun perlet,

Coumo baï qué sios soulet"

 

Refrain

 

-"Oh moun païré, oh moun païré oh !

Sioï un gros maléirous, saraï jiamaï érous

ah !

Oh moun païré, oh mou païré oh !

 

Sioï un paouré esfraïat

Anat mi rémplaça ! 


                                     Taduction littérale :




                                                                     LE "Nobi"  EFFRAYÉ            

                 -1-

 

Le jour où ils se sont mariés

 Les "nobis"de par là-bas

Ont eu tellement d'incidents

 Qu'ils firent rire les gens

 

  A la commune la matin,

  Devant les deux témoins

Le maire lui dit " Monsieur,

   Signez donc la dessus

Mettez y votre nom

Avec votre prénom "

 

                     Refrain

Signez vite, signez vite, signez rapidement,

Car c'est le règlement fait du gouvernement

                           Ah!

Signez vite, signez vite, signez rapidement

        Mais le promis effrayé,

      Ne put jamais signer

     

                         -2-

 

Puis ils se précipitèrent au cabaret

    Raides comme piquets,

Et quand ils eurent bien soupé

   Ils allèrent se coucher.

 

Dans la chambrette réunis,

   Ils semblaient réjouis,

Mais en entrant dans les draps

Le " nobi" eut peur.

  Effrayé comme un chat,

  Il se mit à trembler

 

                         Refrain

 

"Pourquoi tu trembles, pourquoi tu trembles quoi ? ,

La"nobio"luii disait : "si tu as peur embrasse moi

                                   ah!

Pourquoi tu trembles, pourquoi ttu trembles, quoi ?"

                     Mais le "nobi" effrayé

                    Ne put pas l'embrasser !

 

                           -3-

 

Le lendemain, avant le  jour

   Plus que saoul d'amour

   Il retourna pas bien content

   Retrouver ses parents.

 

 

Son père, en le voyant venir;

   Lui dit :  " mon joli,

  Dis moi mon petit enfant,

Ce que t'a dit Sobran,

 Dis moi donc, mon perlé

 Comment se fait il que tu sois seulet "

 

                    Refrain

 

Oh, mon père, oh mon père,  oh !

   Je suis un gros malheureux,

Ne serais jamais heureux

                  Oh!

Oh mon père, oh, mon père, oh !

     Je suis un pauvre effrayé,

         Allez me remplacer !



Noro  :  belle-fille, bru

Nousa  :  noue

Nouè  :  C'est Noël Célébration de la naissance de Jésus, fête magique pur les enfants ...et les grands

              Je ne résiste donc pas au plaisir d'inclure dans ce glossaire le beau poème écrit par mon ami ,patoisien, Jean Jouve (cf son livre remarquable "St JULIEN DU TOURNEL -souvenirs d'un petit lozérien ": 

 

 

              NOUÉ  EN LOUZÉRO

 

 

Y o presqué dous mil ons à Béthléem nasquet

 Un pichiot effantou qué pas degus bouguet,

Yabio Jiaouset, Marie et lous angios del ciel,

                         Yabio l"asé, lou braou, lous pastres, un troupel.

 

      Et cado on, désémpièi, à Noué festabion,

     Per nous èn soubéni, uno crèchio fagion.

   Et lous parènts dijièou: "Jésus baî  dabala

Din la néou,din lou frech, lou bous chiabro pregia"

 

 Des billachiès, de luen, de pertout si bénio,

 Per la nuech de Noué, la gléiso s'emplichio.

De messos n'yabio tres, chiantabion  gloria,

Lous bèlès, lous effon chiantabion Hosanna.

 

Courrion bitè èn sourtèn quond on ero pichioch,

 Alors dabon lou fioc métions nostrès esclops

  Pensabions as cadeaux en anèn nous durmi,

     Et lou pèro Noué adounc poudio bèni.

 

 

 

                        NOËL EN LOZÉRE

( Dans l'esprit du glossaire la traduction est littérale et ne respecte pas tout à fait celle de Jean qui a donné, à juste titre, priorité à la rime tout en respectant le sens du texte patois, et qui a parfaitement réussi cette gageure )

 

Il y a presque deux mille ans, à Béthléem naquit,

   Un tout petit enfant, dont personne ne voulut

   Il y avait Joseph, Marie et les anges du ciel,

Il y avait, l'âne, le Taureau, les bergers, un troupeau.

 

     Et chaque année depuis, Noël on fêtait

Pour nous en souvenir, une crèche on faisait.

Et les parents disaient "Jésus va descendre

Dans la nuit dans le froid, Il vous faudra le prier.

 

    Des villages, de loin, de partout on venait,

   Pour la nuit de Noël, l'église se remplissait.

Des messes il y en avait trois, nous chantions gloria,

  Les grands, les enfants, nous chantions Hosanna

 

Nous courrions vite en sortant, quand nous étions petits

      Alors devant le feu nous mettions nos sabots,

  Nous pensions aux cadeaux en allant nous endormir

             Et le père Noël, alors, pouvait venir


                                                                                 O

Obro  :  travail

Odi  :  haine, dégout  5Odious  :  odieux

Oli  :  c'est l'huile  .  Aïllet et oli =  Aïoli

Ormis  :  sauf , sauf que (syn.  : Enmis  , Assetat que  )

Ougado  :  contenu d'une marmite ( Ougo )

Ourtado  :  jardin (or ) planté, récolte de légume (un grand ami de famille se nommait Ourtado )

Oustaou  :  maison, domicile

outrigio  : c'est l'ortie qui fait de si bonnes soupes

Oulo  :  autre nom de la marmite   Expression :  "as lous ounglés ton talamén logs qué sourtiriéou lou lard dé l'oulo "  ( avant de se servir de soupe on en sortait le lard )

Oustaou  :  maison

 

                                                                         P


Pachiado  :  omelette à la farine 

 Pachios  :  la fête de Pâques

                        -lou Dibéndres las fennos si counfessabou et tapoun la counfesso finido lou téns s'estrassabo tan talamen abiéou countat dé bestigios al curat , lou Dissaté acos éro lou tour des homés et lou sourelsi pounchiabo .(Acos lous homés qué digiéou aco )

                        -lou Diménchié , cadun métio sas pu poulidos répélidos , lous pu richiés estrennabou , et toutés annabou à la prémiéiro faïré lus Pachios . Tapoun sourtits dé la gléïso lous fraïrés , parentat ou amics si coubidiéou per si régala dé manouls qu'abio fat la Félicie del Mouonti son esblida quaouqués cops dé blanc dé la Trappo

            On dit aussi ,à propos de nobis dont le fruit des amours apparaît avant le mariage " aquélés couquis ,oou fat Pachios abon Carémo "

Pacho  :  marché  .  Sur le foiraïl les affaires se concluaient par " Pacho facho " , ponctué par un claquement des mains  ( pas de papier  ni autre reçu )

Padèlo  :  Poêle à frire    " Las truffos à la padèlo dé ma gran érou tant talamen goustousos qué tout lou Bluma n'y parlabo  "

Paga  :  Payer ,  " Entré paga et mouri abén bé lou témps "

 

Paillot  :  la grange où sont conservés fourrage et paille .Dans la ferme il y a donc , l'éstaplo  :  l'étable ,la sout :  la soue  , lou granio , lou chiarnio   ..et lou paillot

Paloch :  boule de neige pour batailles

Palafica : mettre en très grand désordre

Panard , panardo  :  boiteux , boiteuse

Pantaïsa  :  réver

Pamens  :  cependant

Pantaïsa  :  rêver  , par extension radoter  , " sas pas dé qué disés : pantaïsés ! "

Paparot  :  malpropre, négligé

Paoubré  :  Pauvre mais aussi mauvais  " ta soupo sén paoubré o dégut passa "

Para  :empêcher , défendre

Paret  :  muraille

Parguè  :  parc , parc à moutons

Pargo  :  On dit  : la luno es pargo  lorsqu'elle est entourée d'un halo , c'est signe de mauvais temps

Parpaillou  :  papillon

Paoumélat  :  Pommelé : "ciel paoumélat fénno fardado ( pintrado ) soun pas dé longo durado" 

Passegia (si)   :  Promener (se ) , parcourir

Pas jamaï  : jamais

Pastieïro  :  petrin

Pastré :  berger

Patet  :  lent

Patimèn  :  souffance , pénibilité

Pécaïré  :  pauvre , peuchère

Pégo  : Colle  , se dit de quelqu'un dont on a du mal à se débarrasser   " Amaï , conto pégo ! "

Peiroulado  :  C'est la soupe du cochon , cuite dans la Peirolo

Pélio  :  chiffon , vêtement tout déchiré  Péliarot  :  marchand ambulant de pélios , de peaux de chèvres ou de lapin…

Pénaplé  :  pénible

Pendoul  :  pan de la chemise ( V. copo-fun )

Pénéchia : se plaindre, gémir 

Penna  :  ruer

Peral  : fromage de chèvre

Perdigal  :  perdreau

Perdigolo : c'est la coccinnelle

Perco ( Praco )  :  pourtant

Per-ma-fé : c'est une exclamation très usitée ( " par ma foi " ) qui exprime l'étonnement , la surprise , l'admiration ...

Pestilièiro  :  chatière  ..braguette

Pesut  :  lourd

Pétassa  :  raccomoder , repriser ( par extension  , Si petassa  :  se réconciller )

Péto (la)  :  c'est la peur , la peur panique

Piboulo  :  peuplier

Pica  :: taper , piquer  Pica la dalio , c'est amincir le tranchant de la faux posé sur un petit enclume ( pendu , comme le " coudio " à la ceinture  ) avec un petit marteau bombé (L'ensemble c'est le picadou

Piliar , piliardo  :  se dit d'un garçon ( ou d'une fille ) grand , costaud ( plutôt flatteur ) , un peu fripon

Pinta  :  Boire plus que de raison , chopiner .

Pintaïré  :  Buveur , bois sans soif  ;  Lou Gustin à sa fenno  : " bésés quond aï bégut , bésés pas quond aï sét ! "

Pla  :  bien    " aquèlo raoubo ti baï pla  "

Pièoucélatchié  :  pucelage, virginité   : Marinou toun piéoucélatchiè

                                                                   Ti faro pourri lou cotillon

                                                                  Acos pas coumo lou froumatchiè

                                                                 En benen biel bendro pas bouon

Planta la bourro  :  avoir les cheveux , les poils qui se hérissent de peur

Plèga  :  plier

Plégio  : pluie

Plèti  :  plait-il, s'il vous plait

Ponso : 2tagère au dessus dea chelinée, bordée dun galon brodé et supportant, outre queques ingrédients de cuisine (sel poivre farine ...) des objets de piété (sacré coeur, vierge ... ) Le soir, chaise retournée, on disait la prière les yeux levés vers  vers la ponso.

Pouda  :  tailler un arbre , enlever tutes les branches   Pouda lous fraïssés per dounna à las fédos 

Pouiré  : verbe pouvoir

Pounchio  :  début , ( syn. entrado ), pointe

Pouori  :  Poireau

Pourchiet  :  C'est un morceau de lard frais ,  .Il est encore meilleur s'il est un peu mescladis

Poutou , Poutounégia   :  bisou , embrasser 

Praco  :  néanmoins ( syn. : paméns )

Présèmplé !  :  Exclamation donnant plus de poids à ce qu'on va dire ( ou qu'on vient de dire )

Presfat  :  forfait préné un trabal a presfat

Preissat  :  pressé

Primo :  printemps

Prou :  assez

Prus  :  démangeaison

                                                                     Q 

 Quaouquè  :  quelque

Quiala  :  crier  , hurler  

Quialassa , S'esquialassa  :  se dit le plus souvent d'un chanteur qui veut pousser si haut la note ...qu'elle lui échappe

Quiéou   :  Endroit sur lequel on se repose ( syn : tafanari )

                      De l'Alphonse de Villes –Basses ( déjà cité ) cette bourrée :

                         " moun quiéou és miéou , mas braïllos soun pagados

                         " moun quiéou es miéou , cagaraï quon boudraï ! "

                                                              et pour ironiser sur une personne de petite taille

                         "Dous pans de cambos

                          E lou quiéou es aqui "

Quicon  :  quelque chose

Quouro  :  quand

 

                                                                    R

 

Rabala  :  Trainer , se trainer .

Rabachiaou  :  chou- rave 

Rabiscoula  :  ranimer

Rabina  :  bruler , noircir par la chaleur  " aï esblida ma flèquo al four , aro es touto rabinado "

Rabio  :  rage .   enrabiat  :  enragé

Ragoustous  :  appétissant

Raï d'aco   :  C'est pas grave , peu important  ( raille de ça )  "  aï perdut moun coutel , raï d'aco n'aï un antré "

Ramassès  :  fagots

Rambal  :  pagaille  ( syn : Rafatori )

Ratopenado  :  chauve-souris

Raoumas  :  rhume  . s'énraoumassa  :  s'enrhumer

 Raouba  : voler    on dit d'un enfant  qui ressemble beaucoup à son père ( ou sa mère )  " es pas raoubat "

Raoumia  :  ruminer ( au propre et au figuré )

 Raplaga  :  action de couper , à la faux  , l'herbe non accessible par la machine et aussi pour dégager l'espace nécessaire à la mise en place de l'attelage et au virage dans les angles du champ sans piétiner l'herbe

Rascasso :  avare   

                          ….un d’aquelles qu’attachiou pas lus chis em dé saoucissos

Rastel  :  Râteau  .

Le néo parisien revenant au pays , après avoir déclaré à son père qu'il avait oublié son patois , met le pied sut les dents du rastel dont le manche lui claque dans la figure et crie  :  " puto dé rastel ! "   -- " eh bé as léou rétrouba toun patoués !!! ", s'esclaffe son père ravi .

Rataplénada   :  Chauve-souris

Rébarbo  :  Tome fraiche ,( ou restes de fromages ) pétrie avec sel poivre , aïgarden  et conservée dans le foin

Réberdilio  :  gaîté

Rébiéouré  :  regain

Recata  :  ranger

Réboussié  :  Personne qui cherche sans arrêt à contredire ;

Réinal  :  renard

Récatè    :  C'est un bon repas bien arrosé 

Regiscla  :  éclabousser  Régisclé  :  éclaboussure

Régouligié  :  Dégout , donne envie de vomir  " aquello rébarbo sén  tan talamén paoubré , qué mi faï régouligié "

Rélochié  :  horloge

Rémémbronços  :  souvenir des morts ( autrefois les noms des morts de la paroisse étaient  énumérés en chaire par le curé  "las réménbronços )

Rénéga  :  jurer

Répapia   :  Radoter , répéter les mêmes chose  ( voir dans le site : "Répapiades" ) ;

Répélidos  :  vêtements, plutôt très usagés

Réquinqua  :  ragaillardir , remettre sur oieds

 Respèli  : renaître , éclore (syn : Rémaousi  )

Resso  :  scie   Ressa  :  scier  Ressillo  : sciure  

Rete  :  beaucoup .  Signifie également : raide

Riboto  :  festin

Roubé  :  c'est le chène

Ron*  :  rocher  Le plus célébre dans le canton est celui du Tournel où il s'en passait des belles

                                         La  légièndo d'Aïmérie

            Un buon  mati dé primo , lou ségnou del Tournel partiguèt à la crousado accoumpagnat dé sous hommes et dé soun  pagié  un cranè jiouné qué bènio d'attapa sous dasosét ons é qu'éro tan talamen poulit qué toutos la drolos del Tournel et tabé del Bluma ou dé Bagnos li courriéou après . Al chastel démourèrou soulos las fennos , lous éfons et quaouqués souldats trop biels , escloupats , malaoutés  ,ou  fajian  semblon dé l'estrè , per démoura à l'abrit  .  Gillette , la fenno del ségnou  , et sa chambrièiro Yolande, sabiéou pas oun penjia lus lum , mais lous très ou quatrés  " tiro-quiéou" qué lus fajiéou la cour érou luén dé las agrada .

            Et béjio un paou què lou bel Aïmérie t'arribo pas al chastel , lou mouré dé trabès et la larmo à l'uel  "  Quanté malur ! nostré mestrè s'és fat tua dinc uno térriplo bataïo qué sous  chibaliés auou pas méns gagnado  ! " .

            La sirbénto faguét bé semblon dé ploura , mais èro touto  réspèlido  del rétour del pagiè qué , abon dé parti , l'abio cambaloutado maï qué maï dins lous bartasses del sèré et l'abio tan talamèn escaluernado  qué la paoubro drolo créjio déjia al gran amour .

            Suspèndént aquel droulas èro un sacrè estafiè qué  si despachièt dé laissa en plan la chambrièiro per  courtisa la barouno qu'èro , aro , uno richio et  puissénto  biéouso ;

            Dé beiré aco lou song dé nostro Yolande li mountét à la testo  , birèt canturlo , et  caludo dé ragio et de jalousio  ,  sutèt soun aman dinc un récantou del chastel  et li coupèt la gargamelo d'un cop de coutel ou dé daïllo  , puièi s'ana cabussa del ron lou pus nal del sèré  per s'escafigia 100 mèstrés pu bas,                                     

.            Lou léndémo, la barouno èro encaro à ploura sa sirbènto .... et soun jiouné aman, , qué lous chibaliès del baroun escaladou a lus tour lou barounlas jusqu'al chastel et dé qu'apprénou a la barono ?  :  Soun hommé abio esta estourbit percé qué soun bougré dé pouor dé pagié l'abio trahit   . La fenno coumprénguét alors que l'Aïmérie abio tout preméditat pér préné la plaço del baroun din soun lièt et bélèou a la tésto del chastel .

            Traguét pas lou cop luen : faguèt penjia lou  cadabré  d'Aïmérie a la pus nalto touré del chastel et l'y laïssét ton qué lous croupatassés ou lous mangio- poulos finiguèrount pas dé déschiarna sa carcasso .

 

                                        Méchiant Aïmérie

                            As bougut chiassa douos lébrès al cop

                            Et passa dés esclops à l'hermino .

                                         Trassé d'Aïmérie

                            Fennos ti faguéroun mouri dous cops

                            Penjiat al donjon , as aro buono mino (1)

Rougiga  :  ronger

Rougiolo  :  rougeur du ciel  " Rougiolo del bespre, réjouis soun maistrè, rougiolo del mati escupit soubre doun bèsi "

Rouladouiro  :  c'est pendre la crémaillère

Roumia  :  ruminer

 Roundel  :  rond

Roundina  : Rouspéter , grogner

 

 

                                                                         S

 

 Saca  :  enfoncer

Sac –son –foun se prononce sassonfoun  :  c'est la fin de l'intestin du cochon , la plus grosse tripe avec laquelle on confectionne le plus apprécié des saucissons  ( lou sassonfoun )

Sadoul  :  Repus   " sioï sadoul coumo uno bachio coufflo " ( du cousin déjà cité )

                  Bachio coufflo : un vache dont la fermentation de l'herbe – le trèfle surtout – fait gonfler la panse  ,au point qu'il faut la percer .  " lou Féliçou del Mouonti sabio pla créba lou béntrè dé la bachios coufflos , chiabio béièré coumo lous gazés fujièou ,mais aco sentio pas la roso !! "

Sagataïré  :  Bricoleur plutôt maladroit    

…..as tan talamen sagatat lou rélogié qu’o rendut l’amo

Saïqué , saïqué –béléou  ,  :   sert a marquer la surprise , l'accentuation d'un proposition  , l'incrédulité

  " saïqué –béléou mi réfusaras pas un canou ? "

Salié  :  cape de berger , devient tout vétement chaud ou imperméable  en général   " salio ti bien qué faro frét "

Saluda  :  saluer ( voir aussi cluta )

Sanaïré  : le hongreur

Sarsi  :  repriser ( syn. : pétassa)

Sarcido  :  couture , reprise

Sarra  :  serres , si sarra  : s'approcher

Sassit  (un) : un moment , un long moment  ( voir : " un briéou " )

Saouprè  :  savoir      " lou mi faras a saouprè " "tu me le feras savoir "

Sébo  :  oignon

Sécun  :  emm  deur  S'applique , par exemple , à un enfant qui sans arrêt vous demande la même chose  " quanté sécun ! "

Sécunia  :  importuner , em....er

SEN JULIEN  :  Saint Julien  village voisin du Bleymard et surtout du Tournel. 

     Ci dessous un émouvant poêmme de mon ami Jean Jouve Je ne resiste pas au plaisir d'inclure dans ce glossaire lun autre beau poëme écrit par mon ami ,patoisien, Jean Jouve ( La traduction, littérale est de l'auteur ) (cf son livre remarquable "St JULIEN DU TOURNEL -souvenirs d'un petit lozérien ":                      

                                                          SAINT JULIEN

                                      Sen Julien es bastit à l'escart del chiami

                                        Cos lou païs des rons, n'y monquo pas perqui.

    Quond aouret un moumènt,bous chiadro arresta,

    Lou billach' se brabet, lous bendret bisita


    Per ma fè, tout aïci en de péiros es fat

Y beiret lous oustas, en de laousos catach,

  Bisitarèt la gleïso et soun style rouman,

Y o tabè un bièl four,oun cougion nostré pan.


        De  charrieiros y o per y si preména,

   A la plaço uno crous, bous poudèt asséta,

En prénèn bosté tens, y bèndret bous paousa.


Sen Julien es bastit à l'escart del chiami,

Fouossos n'y soupartich, per treba luèn d'aqui,

    Mais toutes rebendrèn, à la fi per durmi

                                          Jean JOUVE




                SAINT JULIEN

 

 Saint Julien est bâti à l'écart du chemin

C'est le pays des rocs, il n'en manque pas là

.Quand vous aurez un moment, il faudra vous arrêter

Le village est joli, vou viendrez le visiter

 

Par ma foi, tout ici est fait avec des pierres

Vous y verrez les maisons, couvertes avec des lauzes

Vous visiterez l'église et son style roman,

Il y a aussi un four où on cuisait notre pain

 

Des ruelles il y en a pour s'y promener,

A la place une croix, vous pourrez vous asseoir,

En prenant votre temps, vous viendrez vous y reposer.

 

Saint Julien est bâti à l'écart du chemin,

Beaucoup en sont partis pour travailler au loin,

Mais tous nous reviendrons, à la fin, pour dormir.

 

Ségur  :  sûr  dé ségur  : suremen

Sélou  : Le tabouret à 1 pied utilisé pour traire les vaches   Dit aussi  "bouto-quiéou" car il est attaché à la taille et donc que le pied dépasse des fesses lorsque le tayeur se relève

Séména  :  semer

Ser : serpent

Serre  :  ligne de crête, colline

S'esclagia  :  sangloter ( syn. : Sousca )

 Sézigo  :  Je n'ai entendu ce mot que dans les expressions du genre  " as pas sézigo " qui qualifient l'impatience , l'impossibilité d'attendre

Sinipïèou  :  coqueluche

 Sirbento  :  servante

Sizampo  :  tourmente  ( ciro , fournèlo )

Soou  :  Un sou    " un tauou huéï , un tauou démo , à la fi dé l'annado aco faï uno toumo " disait le Gustin ( qui prononçait  T pour S )

Sorgo  :  caquet, babil  Ténè sorgo  :  bavarder

  Soubrè  : sur

Soubrènou  :  surnom  , on dit aussi  Escaïnou

Soubrètout  : surtout

Souquets :  chute de grumes récupérées comme bois de chauffage )

Sousta  :  aider, calmer

Sujio  :  la suie . On dit d'un artisan dont on juge la facture un peu salée  " ramouno pas per la sujio "

Suspendént :  cependant

Suta  :  surprendre

Sutio  : tout de suite

  

                                                                              T

 

 

Tabanas , Talos  :  maladroit

Tabé  :  aussi

Tafanari  :  fesses, cul

Taïl : C'était le surnom du blaireau

Taïsa  :  taire , se taire     

…                      taïso ti qué sas pas dé qué disés

Talio  :  impôt , Taliaïré  :  percepteur

Talos  :  maladroit  , Taloussun  :  maladresse

Tanado  : raclée

Taoulo  :  table  ,  s'ataoula :  se mettre à table

Tapoun  :  dés que , aussitôt que (syn. : Toléou )

Tarnagas  : bête , sot " couillon "

Tasta  :  goûter

Tiba  :  tendre fortement    Si tiba   :  se tenir très droit , orgueilleusement  " béjio coumo si tibo désèmpiéi qués annat à Paris "

Tibatgé  :  Pire qu'un couffigié , c'est avoir mangé au risque d'éclater ; Vient de tiba:   tendre à l'extrême  (ici le ventre)

Tino  :  la cuve , qui servait le plus souvent à laver le linge . La plupart étaient faites à partir d'une barrique (de 220 l. ) sciée en deux parties

Tira d'abon  :   à l'aide de l'aïguillado  ( long bâton muni dune pointe à son extrémité ) guider les vaches jointes pour le labour  Par extension celui qui passe en premier

Tiro-fioc  :  tisonnier

Toupi  :  Désigne un genre de faitout , de casserole

               " cado toupi trobo sa cabusselo "  = chaque toupi trouve son couvercle ( chacun trouve sa chacune ) .

Touradouiro  :  C'est la grande scie  passe-partout

Tourdré  :  genre de petite grive

Tourna ,  Tourna maï  :  recommencer:  revenir , encore

Toutaro  :  tout- à l'heure

Tout essias  :  à peine , , un peu , il y a peu

Trabés  :  terrain très pentu

Trabiro  :  dispute , discussion

Trantalia  :  perdre l'équilibre, vaciller

Trapistou  :  petite ouverture

Trassè :  Chétif , fatigué , maigre . " désèmpié qu'és malauto la Sobran , s'est facho trasso ( ou s'és estrassado )

, peu apprécié , mauvais  "quanté trassé dé téns qué faï uéï … ¨"

Trassun  : maladie , mauvaise passe ..

Trebo  :  fantôme

Trepa  : courrir , gambader

Trépégia  :  trépigne

Tussi  : Tousser      "  _" tussissés Albert !   _  laïsso mi tussi , ton qué tussissé sioï pas mort "

Traïré  :  Jeter   ,se jeter   Par extension faire une petite sieste ( se jeter sur le lit )

               Surtout ne pas traduire par traire ( mousé ) comme le faisait allégrement le pauvre "tarnagas " de Raymond  : " ma maman est allée se traire "

Tro ou Tron  : tonnerre

Trounio (faïré la .. )  :  faire la tête 

Truffos  :  ce ne sont pas des truffes mais de simples pommes de terre

Troutchio  :  truite

Tusta  :  taper , cogner

 

                                                                                  U

 

Uèï  (s'écrit aussu Huèï ):  aujourd'hui . C'est ,en fait la conservation de l'ancien français hui ( du latin hodié )  qui s'est compliqué en  aujourd'hui ( certains vont souvent même jusqu'à dire " au jour d'aujourd'hui !

Umen  :  humain

Urous  :  heureux

Usso  :  sourcil

 

                                                                                           V (B )

 (  Selon mon parti pris initial  d'écriture phonétique  ,ces mots devraient être avec les B  , mais pauvre V ! )

Bachio : vache

Bachiö  :   avec l'accent tonique sur le o : vacher

Balièn :    courageux , vaillant , travailleur

Béntaïré , Béntaïré :  Appareil très ancien , à six pales de bois , servant à venter  le blé ou les lentilles après les avoir escoussados( voir ce mot )

Bitamèn  :  rapidement

Bieilloun (lou) : la viellesse

 

                                                                                  W , X , Y

 

                                                                                     Z

Ziba  :  se disputer , s'applique le plus souvent à des disputes d'enfants  . On  dit aussi  des vaches ou des boeufs mal joints " qué Zibou "

 

 

 

                                                         BRIBES DE GRAMMAIRE

                                          1- Les articles 

 

      Lou   :  le     ,    La  :  la    ,     Las  :  les ( au féminin )    ,   Lous  :  les  (au masculin )    ,   Un  :  un    ,    Uno  :  une    ,     Dé  :  des 

 

                                          2-  Le pluriel

                       Les puristes , certainement à juste titre , préconisent de ne pas marquer ,par un S , le pluriel des noms et adjectifs .  Le patois , tel que je l'ai toujours entendu et pratiqué, accentue , au contraire fortement le pluriel

l               L' oustaou  devient  lous oustaous  ,  la cadieïro devient  las cadieïros  , l'omé   devient lous omés   , "dé flous blonchios   "   

      Souvent même la marque du pluriel est renforcée  :   Un omé bien débiaï     ,    dous omés bien débiaïssés

                                  3 -Masculin -féminin

 

                                De manière générale le féminin adopte la terminaison en O

   NOMS  : Un chiat -   uno chiato       ,    Un chi  -   uno chino             Mais aussi    : Un omé  - uno fénno      ,    Un séti  -  uno cadieïro      Un salié  -   uno  capo

 

  ADJECTIFS: Poulit -  poulido    ,    Débiaï  -   débiaïsso   ,  Négré -  négro    ,    Rougié  - rougio



 

                                          4 - Conjugaison 

 

        Notre manière de conjuguer les verbes emprunte un peu au patois de Villefort , un peu à celui du Pont -de -Montvert . Le Bleymard étant situé entre les deux  fait donc en quelque sorte une synthèse s de ces deux patois .(1)

                          Mais il y a aussi des particularités qui n'appartiennent à aucune des deux localités

                                 Verbes  ALLER , BOIRE , VENDRE  , FAIRE ...par exemple            

                          Pour faciliter la lecture et la prononciation  j'ai ajouté les accents sur les e  même si je reconnais que ce n'est pas très orthodoxe

                               ( 1) La conjugaison en patois de Villefort et de Pont-de Montvert ( mais aussi de Langogne et Meyrueis ) est remarquablement rapportée dans le livre d'Yves Gourgaud " Petite conjugaison Cévenole  Lozèrienne " , qui figure dans le catalogue AigoVivo  : ive.gourgaud@orange.fr

 

(1) Particularité du patois pour le verbe estré ,il existe une 2ème forme d'Imp du S.  et du passé simple

Passé simple:     Fouguèré, ....èrés  , ...èt  ,... èssion ,...èssiat , ...èrou

Imparfait du Sub.: Fouguèssé  , ...èssés  ,  ...èssé , ...èssion ,...èssiat ,...èssiou

                                         

                          Quelques exemples significatifs


                             AVOIR : ABÉRÉ

 

Présent :aï – as – o- aben- abèt – oou

 

Imparfait  :  abio- abios – abio – abion – abiat – abieou

 

Passé-Simple  :  aguèrré –aguerrés – aguèt – aguèn– aguès – aguèrou

 

Futur :  aouraï – aouras – aouro – aouren – aourèt – aouron

 

Subj. Prés. : agiè – agiès – agio – agièn – agiat – agiou

 

Subj. Imp. :  aguèssié – aguessiés – aguessiè – aguession – aguèssiat – aguèssiou

 

Conditionnel : aourïoï – aourïos -aourio – aourion – aouriat – aourièou

 

Participe passé  :  agut    

 

                                    ÉTRE :  ESTRE

Présent  : sioï – sios – es – sen – set – sou

Imparfait :  eré – erés  ero – sion – siat – èrou

Passé simple  :  saguèré – saguèrés – saguèt- saguèssion- saguèssiat – saguèrou

Futur  :  saraï – saras – saro – sarèn – sarèt – saroou

Subj. Présent /  :  siègié – siègiés- siègié – siègions – siègiat – siègiou

Subj. Imp.  :  siéguèssé – siéguèssés – siéguéssé – siéguèssion – siéguèssiat – siiéguèssou

Conditionnel  :  sarïoi – sarïos – sarïo – Sarion – sarièt – sarièou

Participe passé  :  Estat

                                                  CHIANTA  : CHANTER

Présent :  chianté – chiantés – chianto – chianten -  chiantat – chiantou

Imparfait  :  chiantabé – chiantabés – chiantabo– chiantabion – chiantabiat – chiantabou

Passé-Simple  :  chiantèré - chiantèrés - chiantèt -  chiantéssion - chiantéssiat - chiantèrou

Futur  :  Chiantaraï – Chiantaras – Chiantaro – Chiantaren – chiantarèt- chiantaroou

Subj. Présent  :  chiantié – chiantiés  - chiantié – chiantions – chiantiat – chiantiou

Subj. Imp.  :  Chiantèssé- chiantèssés – chiantèssé-  chiantessions – chiantèssiat – chiantéssou

Conditionnel  :  chiantarïoï- chiantarïos – chiantarïo – chiantarien – chiantariat – chiantariéou

Partcipe passé  :  c hiantat

 

                                             BÉNDRÉ :  VENDRE 

Présent  :: bendè- bendès – bènd- béndèn – bendèt – béndou  

Imparfait  :  béndïo – béndïos- béndïo – bendion – béndiat - béndïèou

Passé-simple  :  béndèguéré – béndéguèrés – bendéguèt – béndéguession – béndéguessat -béndéguèrou 

Futur  :  Béndraï - bendras –béndrèn – bendret - bendroou

Subj. Pres. :  béndiè –béndiès – bendiè – béndion – béndiat - bendiou 

Subj. Imp.  :  béndéguèssé – béndéguèssés –béndéguèssé – béndéguéssion – béndéguèssiat -  béndéguèssiou

Conditionnel  :  béndrïoî – béndrïos – béndrïo – béndrion – béndriat - béndrièou

Par .pres.  :  béndut

                                                     GARI : GUERIR 

Présent  :  garissé – garissés – garit – garissen – garisset  – garissou

Imparfait  :  garissio - garissios-   garissio- garission –garissiat -garissïéou

Passé-simple : gariguèré – gariguès –gariguét – gariguéssion –gariguéssiat -gariguérou

Futur  :  gariraï –gariras – gariro – garirén –garirét - gariroou

Subj.pres.  :  garissié – garissiés  garissié  –garissien _ garissiat -garisssièou

Subj.imp.  :  gariguéssè –gariguéssès – gariguéssè –gariguéssion –gariguéssiat  gariguessiou

Conditionnel  :  garirio –garirios – garirio – garirièn –gaririat - gaririéou

Participe P. garit

 

                                        ANA  :  ALLER

Present  :  boou – bas - baï-  anen – anat - boou

Imparfait  :  anabè – anabès – anabo – anabion  - anabiat- anabiou

Passé –simple : anèré- anèrés -anet  – anession –anessiat - anèrou

Futur  :: anaraï – anaras – anaro – anarèn – anarèt  anaroou

Subj. Pres.  :  ionïè –ionïès -ionïè-  ianïèn – ianiat - ionïou

Subj Imp.  :  ianièssé -ianièssés – ianièssé - ianiassion – ianiassiat - ianiassou

Conditionnel  :  iaanirioï - ianiarios – ianiario - ianiarion-  ianiariat - ianiarièou

Part. P. :  anat

 

                                            

                                                         

 BIÉOURÉ: BOIRE

Présent  :  bubé – bubés  biéou – buben – bubet - bubou

Imparfait  :  bubioï – bubios – bubio –bubion – bubiat  - bubièou

Passé- simple  :  buguèré – buguèrés – buguet - buguèssion-   buguèssiat-  buguèrou.

Futur  :  bièouraï – bièoura s- bièouro  - bièouren- bièouret -  bièouroou

Subj. Pres.  :  bubiè-  bubiès  bubiè – bubien – bubiet - bubiou

Subj.imp.  :  buguèssié – buguessiés – buguessié – buguession – buguessiat - buguessiou

Conditionnel  :  bièourioï – bièourios – bièourio – bièourion – bièouriat - bièourièou

Part. P  :  bègut

 

                                                                 FAÏRÉ  :  FAIRE

Présent  :  foou – fas – fat – fasen – faset - foou

Imparfait  :  fagioï  - fagios- fagio –f agion – fagiat - fagièou

Passé-simple  :  Faguèré – faguèrés – faguet – faguession -  faguessiat - faguèrou

Futur :  faraï – faras – faro – faren –f aret-  faroou

Subj.pres.  :  fagiè – fagiès – fagiè – fagien – fagia t- fagiou

Subj.imp.  :  fagièssé – fagièssés – fagièssé – fagièssion – fagièssiat - fagiessiou

Conditionnel  :  fario ¨- farios – fario – farion – fariat - farièou

P.P  :  fat, facho

 

                                                                BOUBRÉ  :  VOULOIR

Présent :  bole –bos -  boou -  boulen – boule t  bolou

Imparfait : boulioï – boilios – boulio – boulion – bouliat - boulièou

Passé6simple  :  bouguèré – bouguèrés – bouguet – bouguession – bouguessiat - bouguèrou

Futur  :  boudraï – boudras – boudro – boudren – boudret - boudroou

Subj.pres.  :  boliè – boliès -  boliè – bolièn – boliet - boliou

Subj imp  :  bouguèssé – bouguèssés  bouguèssé – bouguession – bouguessiat -  bouguessiou

Conditionnel  :  boudrioï – boudrios – boudrio   boudrion -  boudriat - boudrièou

PP  :  boulut!



Noro  :  belle-fille, bru

Nousa  :  noue

Nouè  :  C'est Noël Célébration de la naissance de Jésus, fête magique pur les enfants ...et les grands

              Je ne résiste donc pas au plaisir d'inclure dans ce glossaire le beau poème écrit par mon ami ,patoisien, Jean Jouve (cf son livre remarquable "St JULIEN DU TOURNEL -souvenirs d'un petit lozérien ": 

 

 

              NOUÉ  EN LOUZÉRO

 

 

Y o presqué dous mil ons à Béthléem nasquet

 Un pichiot effantou qué pas degus bouguet,

Yabio Jiaouset, Marie et lous angios del ciel,

                         Yabio l"asé, lou braou, lous pastres, un troupel.

 

      Et cado on, désémpièi, à Noué festabion,

     Per nous èn soubéni, uno crèchio fagion.

   Et lous parènts dijièou: "Jésus baî  dabala

Din la néou,din lou frech, lou bous chiabro pregia"

 

 Des billachiès, de luen, de pertout si bénio,

 Per la nuech de Noué, la gléiso s'emplichio.

De messos n'yabio tres, chiantabion  gloria,

Lous bèlès, lous effon chiantabion Hosanna.

 

Courrion bitè èn sourtèn quond on ero pichioch,

 Alors dabon lou fioc métions nostrès esclops

  Pensabions as cadeaux en anèn nous durmi,

     Et lou pèro Noué adounc poudio bèni.

 

 

 

                        NOËL EN LOZÉRE

( Dans l'esprit du glossaire la traduction est littérale et ne respecte pas tout à fait celle de Jean qui a donné, à juste titre, priorité à la rime tout en respectant le sens du texte patois, et qui a parfaitement réussi cette gageure )

 

Il y a presque deux mille ans, à Béthléem naquit,

   Un tout petit enfant, dont personne ne voulut

   Il y avait Joseph, Marie et les anges du ciel,

Il y avait, l'âne, le Taureau, les bergers, un troupeau.

 

     Et chaque année depuis, Noël on fêtait

Pour nous en souvenir, une crèche on faisait.

Et les parents disaient "Jésus va descendre

Dans la nuit dans le froid, Il vous faudra le prier.

 

    Des villages, de loin, de partout on venait,

   Pour la nuit de Noël, l'église se remplissait.

Des messes il y en avait trois, nous chantions gloria,

  Les grands, les enfants, nous chantions Hosanna

 

Nous courrions vite en sortant, quand nous étions petits

      Alors devant le feu nous mettions nos sabots,

  Nous pensions aux cadeaux en allant nous endormir

             Et le père Noël, alors, pouvait venir


                                                                                 O

Obro  :  travail

Odi  :  haine, dégout  5Odious  :  odieux

Oli  :  c'est l'huile  .  Aïllet et oli =  Aïoli

Ormis  :  sauf , sauf que (syn.  : Enmis  , Assetat que  )

Ougado  :  contenu d'une marmite ( Ougo )

Ourtado  :  jardin (or ) planté, récolte de légume (un grand ami de famille se nommait Ourtado )

Oustaou  :  maison, domicile

outrigio  : c'est l'ortie qui fait de si bonnes soupes

Oulo  :  autre nom de la marmite   Expression :  "as lous ounglés ton talamén logs qué sourtiriéou lou lard dé l'oulo "  ( avant de se servir de soupe on en sortait le lard )

Oustaou  :  maison

 

                                                                         P


Pachiado  :  omelette à la farine 

 Pachios  :  la fête de Pâques

                        -lou Dibéndres las fennos si counfessabou et tapoun la counfesso finido lou téns s'estrassabo tan talamen abiéou countat dé bestigios al curat , lou Dissaté acos éro lou tour des homés et lou sourelsi pounchiabo .(Acos lous homés qué digiéou aco )

                        -lou Diménchié , cadun métio sas pu poulidos répélidos , lous pu richiés estrennabou , et toutés annabou à la prémiéiro faïré lus Pachios . Tapoun sourtits dé la gléïso lous fraïrés , parentat ou amics si coubidiéou per si régala dé manouls qu'abio fat la Félicie del Mouonti son esblida quaouqués cops dé blanc dé la Trappo

            On dit aussi ,à propos de nobis dont le fruit des amours apparaît avant le mariage " aquélés couquis ,oou fat Pachios abon Carémo "

Pacho  :  marché  .  Sur le foiraïl les affaires se concluaient par " Pacho facho " , ponctué par un claquement des mains  ( pas de papier  ni autre reçu )

Padèlo  :  Poêle à frire    " Las truffos à la padèlo dé ma gran érou tant talamen goustousos qué tout lou Bluma n'y parlabo  "

Paga  :  Payer ,  " Entré paga et mouri abén bé lou témps "

 

Paillot  :  la grange où sont conservés fourrage et paille .Dans la ferme il y a donc , l'éstaplo  :  l'étable ,la sout :  la soue  , lou granio , lou chiarnio   ..et lou paillot

Paloch :  boule de neige pour batailles

Palafica : mettre en très grand désordre

Panard , panardo  :  boiteux , boiteuse

Pantaïsa  :  réver

Pamens  :  cependant

Pantaïsa  :  rêver  , par extension radoter  , " sas pas dé qué disés : pantaïsés ! "

Paparot  :  malpropre, négligé

Paoubré  :  Pauvre mais aussi mauvais  " ta soupo sén paoubré o dégut passa "

Para  :empêcher , défendre

Paret  :  muraille

Parguè  :  parc , parc à moutons

Pargo  :  On dit  : la luno es pargo  lorsqu'elle est entourée d'un halo , c'est signe de mauvais temps

Parpaillou  :  papillon

Paoumélat  :  Pommelé : "ciel paoumélat fénno fardado ( pintrado ) soun pas dé longo durado" 

Passegia (si)   :  Promener (se ) , parcourir

Pas jamaï  : jamais

Pastieïro  :  petrin

Pastré :  berger

Patet  :  lent

Patimèn  :  souffance , pénibilité

Pécaïré  :  pauvre , peuchère

Pégo  : Colle  , se dit de quelqu'un dont on a du mal à se débarrasser   " Amaï , conto pégo ! "

Peiroulado  :  C'est la soupe du cochon , cuite dans la Peirolo

Pélio  :  chiffon , vêtement tout déchiré  Péliarot  :  marchand ambulant de pélios , de peaux de chèvres ou de lapin…

Pénaplé  :  pénible

Pendoul  :  pan de la chemise ( V. copo-fun )

Pénéchia : se plaindre, gémir 

Penna  :  ruer

Peral  : fromage de chèvre

Perdigal  :  perdreau

Perdigolo : c'est la coccinnelle

Perco ( Praco )  :  pourtant

Per-ma-fé : c'est une exclamation très usitée ( " par ma foi " ) qui exprime l'étonnement , la surprise , l'admiration ...

Pestilièiro  :  chatière  ..braguette

Pesut  :  lourd

Pétassa  :  raccomoder , repriser ( par extension  , Si petassa  :  se réconciller )

Péto (la)  :  c'est la peur , la peur panique

Piboulo  :  peuplier

Pica  :: taper , piquer  Pica la dalio , c'est amincir le tranchant de la faux posé sur un petit enclume ( pendu , comme le " coudio " à la ceinture  ) avec un petit marteau bombé (L'ensemble c'est le picadou

Piliar , piliardo  :  se dit d'un garçon ( ou d'une fille ) grand , costaud ( plutôt flatteur ) , un peu fripon

Pinta  :  Boire plus que de raison , chopiner .

Pintaïré  :  Buveur , bois sans soif  ;  Lou Gustin à sa fenno  : " bésés quond aï bégut , bésés pas quond aï sét ! "

Pla  :  bien    " aquèlo raoubo ti baï pla  "

Pièoucélatchié  :  pucelage, virginité   : Marinou toun piéoucélatchiè

                                                                   Ti faro pourri lou cotillon

                                                                  Acos pas coumo lou froumatchiè

                                                                 En benen biel bendro pas bouon

Planta la bourro  :  avoir les cheveux , les poils qui se hérissent de peur

Plèga  :  plier

Plégio  : pluie

Plèti  :  plait-il, s'il vous plait

Ponso : 2tagère au dessus dea chelinée, bordée dun galon brodé et supportant, outre queques ingrédients de cuisine (sel poivre farine ...) des objets de piété (sacré coeur, vierge ... ) Le soir, chaise retournée, on disait la prière les yeux levés vers  vers la ponso.

Pouda  :  tailler un arbre , enlever tutes les branches   Pouda lous fraïssés per dounna à las fédos 

Pouiré  : verbe pouvoir

Pounchio  :  début , ( syn. entrado ), pointe

Pouori  :  Poireau

Pourchiet  :  C'est un morceau de lard frais ,  .Il est encore meilleur s'il est un peu mescladis

Poutou , Poutounégia   :  bisou , embrasser 

Praco  :  néanmoins ( syn. : paméns )

Présèmplé !  :  Exclamation donnant plus de poids à ce qu'on va dire ( ou qu'on vient de dire )

Presfat  :  forfait préné un trabal a presfat

Preissat  :  pressé

Primo :  printemps

Prou :  assez

Prus  :  démangeaison

                                                                     Q 

 Quaouquè  :  quelque

Quiala  :  crier  , hurler  

Quialassa , S'esquialassa  :  se dit le plus souvent d'un chanteur qui veut pousser si haut la note ...qu'elle lui échappe

Quiéou   :  Endroit sur lequel on se repose ( syn : tafanari )

                      De l'Alphonse de Villes –Basses ( déjà cité ) cette bourrée :

                         " moun quiéou és miéou , mas braïllos soun pagados

                         " moun quiéou es miéou , cagaraï quon boudraï ! "

                                                              et pour ironiser sur une personne de petite taille

                         "Dous pans de cambos

                          E lou quiéou es aqui "

Quicon  :  quelque chose

Quouro  :  quand

 

                                                                    R

 

Rabala  :  Trainer , se trainer .

Rabachiaou  :  chou- rave 

Rabiscoula  :  ranimer

Rabina  :  bruler , noircir par la chaleur  " aï esblida ma flèquo al four , aro es touto rabinado "

Rabio  :  rage .   enrabiat  :  enragé

Ragoustous  :  appétissant

Raï d'aco   :  C'est pas grave , peu important  ( raille de ça )  "  aï perdut moun coutel , raï d'aco n'aï un antré "

Ramassès  :  fagots

Rambal  :  pagaille  ( syn : Rafatori )

Ratopenado  :  chauve-souris

Raoumas  :  rhume  . s'énraoumassa  :  s'enrhumer

 Raouba  : voler    on dit d'un enfant  qui ressemble beaucoup à son père ( ou sa mère )  " es pas raoubat "

Raoumia  :  ruminer ( au propre et au figuré )

 Raplaga  :  action de couper , à la faux  , l'herbe non accessible par la machine et aussi pour dégager l'espace nécessaire à la mise en place de l'attelage et au virage dans les angles du champ sans piétiner l'herbe

Rascasso :  avare   

                          ….un d’aquelles qu’attachiou pas lus chis em dé saoucissos

Rastel  :  Râteau  .

Le néo parisien revenant au pays , après avoir déclaré à son père qu'il avait oublié son patois , met le pied sut les dents du rastel dont le manche lui claque dans la figure et crie  :  " puto dé rastel ! "   -- " eh bé as léou rétrouba toun patoués !!! ", s'esclaffe son père ravi .

Rataplénada   :  Chauve-souris

Rébarbo  :  Tome fraiche ,( ou restes de fromages ) pétrie avec sel poivre , aïgarden  et conservée dans le foin

Réberdilio  :  gaîté

Rébiéouré  :  regain

Recata  :  ranger

Réboussié  :  Personne qui cherche sans arrêt à contredire ;

Réinal  :  renard

Récatè    :  C'est un bon repas bien arrosé 

Regiscla  :  éclabousser  Régisclé  :  éclaboussure

Régouligié  :  Dégout , donne envie de vomir  " aquello rébarbo sén  tan talamén paoubré , qué mi faï régouligié "

Rélochié  :  horloge

Rémémbronços  :  souvenir des morts ( autrefois les noms des morts de la paroisse étaient  énumérés en chaire par le curé  "las réménbronços )

Rénéga  :  jurer

Répapia   :  Radoter , répéter les mêmes chose  ( voir dans le site : "Répapiades" ) ;

Répélidos  :  vêtements, plutôt très usagés

Réquinqua  :  ragaillardir , remettre sur oieds

 Respèli  : renaître , éclore (syn : Rémaousi  )

Resso  :  scie   Ressa  :  scier  Ressillo  : sciure  

Rete  :  beaucoup .  Signifie également : raide

Riboto  :  festin

Roubé  :  c'est le chène

Ron*  :  rocher  Le plus célébre dans le canton est celui du Tournel où il s'en passait des belles

                                         La  légièndo d'Aïmérie

            Un buon  mati dé primo , lou ségnou del Tournel partiguèt à la crousado accoumpagnat dé sous hommes et dé soun  pagié  un cranè jiouné qué bènio d'attapa sous dasosét ons é qu'éro tan talamen poulit qué toutos la drolos del Tournel et tabé del Bluma ou dé Bagnos li courriéou après . Al chastel démourèrou soulos las fennos , lous éfons et quaouqués souldats trop biels , escloupats , malaoutés  ,ou  fajian  semblon dé l'estrè , per démoura à l'abrit  .  Gillette , la fenno del ségnou  , et sa chambrièiro Yolande, sabiéou pas oun penjia lus lum , mais lous très ou quatrés  " tiro-quiéou" qué lus fajiéou la cour érou luén dé las agrada .

            Et béjio un paou què lou bel Aïmérie t'arribo pas al chastel , lou mouré dé trabès et la larmo à l'uel  "  Quanté malur ! nostré mestrè s'és fat tua dinc uno térriplo bataïo qué sous  chibaliés auou pas méns gagnado  ! " .

            La sirbénto faguét bé semblon dé ploura , mais èro touto  réspèlido  del rétour del pagiè qué , abon dé parti , l'abio cambaloutado maï qué maï dins lous bartasses del sèré et l'abio tan talamèn escaluernado  qué la paoubro drolo créjio déjia al gran amour .

            Suspèndént aquel droulas èro un sacrè estafiè qué  si despachièt dé laissa en plan la chambrièiro per  courtisa la barouno qu'èro , aro , uno richio et  puissénto  biéouso ;

            Dé beiré aco lou song dé nostro Yolande li mountét à la testo  , birèt canturlo , et  caludo dé ragio et de jalousio  ,  sutèt soun aman dinc un récantou del chastel  et li coupèt la gargamelo d'un cop de coutel ou dé daïllo  , puièi s'ana cabussa del ron lou pus nal del sèré  per s'escafigia 100 mèstrés pu bas,                                     

.            Lou léndémo, la barouno èro encaro à ploura sa sirbènto .... et soun jiouné aman, , qué lous chibaliès del baroun escaladou a lus tour lou barounlas jusqu'al chastel et dé qu'apprénou a la barono ?  :  Soun hommé abio esta estourbit percé qué soun bougré dé pouor dé pagié l'abio trahit   . La fenno coumprénguét alors que l'Aïmérie abio tout preméditat pér préné la plaço del baroun din soun lièt et bélèou a la tésto del chastel .

            Traguét pas lou cop luen : faguèt penjia lou  cadabré  d'Aïmérie a la pus nalto touré del chastel et l'y laïssét ton qué lous croupatassés ou lous mangio- poulos finiguèrount pas dé déschiarna sa carcasso .

 

                                        Méchiant Aïmérie

                            As bougut chiassa douos lébrès al cop

                            Et passa dés esclops à l'hermino .

                                         Trassé d'Aïmérie

                            Fennos ti faguéroun mouri dous cops

                            Penjiat al donjon , as aro buono mino (1)

Rougiga  :  ronger

Rougiolo  :  rougeur du ciel  " Rougiolo del bespre, réjouis soun maistrè, rougiolo del mati escupit soubre doun bèsi "

Rouladouiro  :  c'est pendre la crémaillère

Roumia  :  ruminer

 Roundel  :  rond

Roundina  : Rouspéter , grogner

 

 

                                                                         S

 

 Saca  :  enfoncer

Sac –son –foun se prononce sassonfoun  :  c'est la fin de l'intestin du cochon , la plus grosse tripe avec laquelle on confectionne le plus apprécié des saucissons  ( lou sassonfoun )

Sadoul  :  Repus   " sioï sadoul coumo uno bachio coufflo " ( du cousin déjà cité )

                  Bachio coufflo : un vache dont la fermentation de l'herbe – le trèfle surtout – fait gonfler la panse  ,au point qu'il faut la percer .  " lou Féliçou del Mouonti sabio pla créba lou béntrè dé la bachios coufflos , chiabio béièré coumo lous gazés fujièou ,mais aco sentio pas la roso !! "

Sagataïré  :  Bricoleur plutôt maladroit    

…..as tan talamen sagatat lou rélogié qu’o rendut l’amo

Saïqué , saïqué –béléou  ,  :   sert a marquer la surprise , l'accentuation d'un proposition  , l'incrédulité

  " saïqué –béléou mi réfusaras pas un canou ? "

Salié  :  cape de berger , devient tout vétement chaud ou imperméable  en général   " salio ti bien qué faro frét "

Saluda  :  saluer ( voir aussi cluta )

Sanaïré  : le hongreur

Sarsi  :  repriser ( syn. : pétassa)

Sarcido  :  couture , reprise

Sarra  :  serres , si sarra  : s'approcher

Sassit  (un) : un moment , un long moment  ( voir : " un briéou " )

Saouprè  :  savoir      " lou mi faras a saouprè " "tu me le feras savoir "

Sébo  :  oignon

Sécun  :  emm  deur  S'applique , par exemple , à un enfant qui sans arrêt vous demande la même chose  " quanté sécun ! "

Sécunia  :  importuner , em....er

SEN JULIEN  :  Saint Julien  village voisin du Bleymard et surtout du Tournel. 

     Ci dessous un émouvant poêmme de mon ami Jean Jouve Je ne resiste pas au plaisir d'inclure dans ce glossaire lun autre beau poëme écrit par mon ami ,patoisien, Jean Jouve ( La traduction, littérale est de l'auteur ) (cf son livre remarquable "St JULIEN DU TOURNEL -souvenirs d'un petit lozérien ":                      

                                                          SAINT JULIEN

                                      Sen Julien es bastit à l'escart del chiami

                                        Cos lou païs des rons, n'y monquo pas perqui.

    Quond aouret un moumènt,bous chiadro arresta,

    Lou billach' se brabet, lous bendret bisita


    Per ma fè, tout aïci en de péiros es fat

Y beiret lous oustas, en de laousos catach,

  Bisitarèt la gleïso et soun style rouman,

Y o tabè un bièl four,oun cougion nostré pan.


        De  charrieiros y o per y si preména,

   A la plaço uno crous, bous poudèt asséta,

En prénèn bosté tens, y bèndret bous paousa.


Sen Julien es bastit à l'escart del chiami,

Fouossos n'y soupartich, per treba luèn d'aqui,

    Mais toutes rebendrèn, à la fi per durmi

                                          Jean JOUVE




                SAINT JULIEN

 

 Saint Julien est bâti à l'écart du chemin

C'est le pays des rocs, il n'en manque pas là

.Quand vous aurez un moment, il faudra vous arrêter

Le village est joli, vou viendrez le visiter

 

Par ma foi, tout ici est fait avec des pierres

Vous y verrez les maisons, couvertes avec des lauzes

Vous visiterez l'église et son style roman,

Il y a aussi un four où on cuisait notre pain

 

Des ruelles il y en a pour s'y promener,

A la place une croix, vous pourrez vous asseoir,

En prenant votre temps, vous viendrez vous y reposer.

 

Saint Julien est bâti à l'écart du chemin,

Beaucoup en sont partis pour travailler au loin,

Mais tous nous reviendrons, à la fin, pour dormir.

 

Ségur  :  sûr  dé ségur  : suremen

Sélou  : Le tabouret à 1 pied utilisé pour traire les vaches   Dit aussi  "bouto-quiéou" car il est attaché à la taille et donc que le pied dépasse des fesses lorsque le tayeur se relève

Séména  :  semer

Ser : serpent

Serre  :  ligne de crête, colline

S'esclagia  :  sangloter ( syn. : Sousca )

 Sézigo  :  Je n'ai entendu ce mot que dans les expressions du genre  " as pas sézigo " qui qualifient l'impatience , l'impossibilité d'attendre

Sinipïèou  :  coqueluche

 Sirbento  :  servante

Sizampo  :  tourmente  ( ciro , fournèlo )

Soou  :  Un sou    " un tauou huéï , un tauou démo , à la fi dé l'annado aco faï uno toumo " disait le Gustin ( qui prononçait  T pour S )

Sorgo  :  caquet, babil  Ténè sorgo  :  bavarder

  Soubrè  : sur

Soubrènou  :  surnom  , on dit aussi  Escaïnou

Soubrètout  : surtout

Souquets :  chute de grumes récupérées comme bois de chauffage )

Sousta  :  aider, calmer

Sujio  :  la suie . On dit d'un artisan dont on juge la facture un peu salée  " ramouno pas per la sujio "

Suspendént :  cependant

Suta  :  surprendre

Sutio  : tout de suite

  

                                                                              T

 

 

Tabanas , Talos  :  maladroit

Tabé  :  aussi

Tafanari  :  fesses, cul

Taïl : C'était le surnom du blaireau

Taïsa  :  taire , se taire     

…                      taïso ti qué sas pas dé qué disés

Talio  :  impôt , Taliaïré  :  percepteur

Talos  :  maladroit  , Taloussun  :  maladresse

Tanado  : raclée

Taoulo  :  table  ,  s'ataoula :  se mettre à table

Tapoun  :  dés que , aussitôt que (syn. : Toléou )

Tarnagas  : bête , sot " couillon "

Tasta  :  goûter

Tiba  :  tendre fortement    Si tiba   :  se tenir très droit , orgueilleusement  " béjio coumo si tibo désèmpiéi qués annat à Paris "

Tibatgé  :  Pire qu'un couffigié , c'est avoir mangé au risque d'éclater ; Vient de tiba:   tendre à l'extrême  (ici le ventre)

Tino  :  la cuve , qui servait le plus souvent à laver le linge . La plupart étaient faites à partir d'une barrique (de 220 l. ) sciée en deux parties

Tira d'abon  :   à l'aide de l'aïguillado  ( long bâton muni dune pointe à son extrémité ) guider les vaches jointes pour le labour  Par extension celui qui passe en premier

Tiro-fioc  :  tisonnier

Toupi  :  Désigne un genre de faitout , de casserole

               " cado toupi trobo sa cabusselo "  = chaque toupi trouve son couvercle ( chacun trouve sa chacune ) .

Touradouiro  :  C'est la grande scie  passe-partout

Tourdré  :  genre de petite grive

Tourna ,  Tourna maï  :  recommencer:  revenir , encore

Toutaro  :  tout- à l'heure

Tout essias  :  à peine , , un peu , il y a peu

Trabés  :  terrain très pentu

Trabiro  :  dispute , discussion

Trantalia  :  perdre l'équilibre, vaciller

Trapistou  :  petite ouverture

Trassè :  Chétif , fatigué , maigre . " désèmpié qu'és malauto la Sobran , s'est facho trasso ( ou s'és estrassado )

, peu apprécié , mauvais  "quanté trassé dé téns qué faï uéï … ¨"

Trassun  : maladie , mauvaise passe ..

Trebo  :  fantôme

Trepa  : courrir , gambader

Trépégia  :  trépigne

Tussi  : Tousser      "  _" tussissés Albert !   _  laïsso mi tussi , ton qué tussissé sioï pas mort "

Traïré  :  Jeter   ,se jeter   Par extension faire une petite sieste ( se jeter sur le lit )

               Surtout ne pas traduire par traire ( mousé ) comme le faisait allégrement le pauvre "tarnagas " de Raymond  : " ma maman est allée se traire "

Tro ou Tron  : tonnerre

Trounio (faïré la .. )  :  faire la tête 

Truffos  :  ce ne sont pas des truffes mais de simples pommes de terre

Troutchio  :  truite

Tusta  :  taper , cogner

 

                                                                                  U

 

Uèï  (s'écrit aussu Huèï ):  aujourd'hui . C'est ,en fait la conservation de l'ancien français hui ( du latin hodié )  qui s'est compliqué en  aujourd'hui ( certains vont souvent même jusqu'à dire " au jour d'aujourd'hui !

Umen  :  humain

Urous  :  heureux

Usso  :  sourcil

 

                                                                                           V (B )

 (  Selon mon parti pris initial  d'écriture phonétique  ,ces mots devraient être avec les B  , mais pauvre V ! )

Bachio : vache

Bachiö  :   avec l'accent tonique sur le o : vacher

Balièn :    courageux , vaillant , travailleur

Béntaïré , Béntaïré :  Appareil très ancien , à six pales de bois , servant à venter  le blé ou les lentilles après les avoir escoussados( voir ce mot )

Bitamèn  :  rapidement

Bieilloun (lou) : la viellesse

 

                                                                                  W , X , Y

 

                                                                                     Z

Ziba  :  se disputer , s'applique le plus souvent à des disputes d'enfants  . On  dit aussi  des vaches ou des boeufs mal joints " qué Zibou "

 

 

 

                                                         BRIBES DE GRAMMAIRE

                                          1- Les articles 

 

      Lou   :  le     ,    La  :  la    ,     Las  :  les ( au féminin )    ,   Lous  :  les  (au masculin )    ,   Un  :  un    ,    Uno  :  une    ,     Dé  :  des 

 

                                          2-  Le pluriel

                       Les puristes , certainement à juste titre , préconisent de ne pas marquer ,par un S , le pluriel des noms et adjectifs .  Le patois , tel que je l'ai toujours entendu et pratiqué, accentue , au contraire fortement le pluriel

l               L' oustaou  devient  lous oustaous  ,  la cadieïro devient  las cadieïros  , l'omé   devient lous omés   , "dé flous blonchios   "   

      Souvent même la marque du pluriel est renforcée  :   Un omé bien débiaï     ,    dous omés bien débiaïssés

                                  3 -Masculin -féminin

 

                                De manière générale le féminin adopte la terminaison en O

   NOMS  : Un chiat -   uno chiato       ,    Un chi  -   uno chino             Mais aussi    : Un omé  - uno fénno      ,    Un séti  -  uno cadieïro      Un salié  -   uno  capo

 

  ADJECTIFS: Poulit -  poulido    ,    Débiaï  -   débiaïsso   ,  Négré -  négro    ,    Rougié  - rougio



 

                                          4 - Conjugaison 

 

        Notre manière de conjuguer les verbes emprunte un peu au patois de Villefort , un peu à celui du Pont -de -Montvert . Le Bleymard étant situé entre les deux  fait donc en quelque sorte une synthèse s de ces deux patois .(1)

                          Mais il y a aussi des particularités qui n'appartiennent à aucune des deux localités

                                 Verbes  ALLER , BOIRE , VENDRE  , FAIRE ...par exemple            

                          Pour faciliter la lecture et la prononciation  j'ai ajouté les accents sur les e  même si je reconnais que ce n'est pas très orthodoxe

                               ( 1) La conjugaison en patois de Villefort et de Pont-de Montvert ( mais aussi de Langogne et Meyrueis ) est remarquablement rapportée dans le livre d'Yves Gourgaud " Petite conjugaison Cévenole  Lozèrienne " , qui figure dans le catalogue AigoVivo  : ive.gourgaud@orange.fr

 

(1) Particularité du patois pour le verbe estré ,il existe une 2ème forme d'Imp du S.  et du passé simple

Passé simple:     Fouguèré, ....èrés  , ...èt  ,... èssion ,...èssiat , ...èrou

Imparfait du Sub.: Fouguèssé  , ...èssés  ,  ...èssé , ...èssion ,...èssiat ,...èssiou

                                         

                          Quelques exemples significatifs


                             AVOIR : ABÉRÉ

 

Présent :aï – as – o- aben- abèt – oou

 

Imparfait  :  abio- abios – abio – abion – abiat – abieou

 

Passé-Simple  :  aguèrré –aguerrés – aguèt – aguèn– aguès – aguèrou

 

Futur :  aouraï – aouras – aouro – aouren – aourèt – aouron

 

Subj. Prés. : agiè – agiès – agio – agièn – agiat – agiou

 

Subj. Imp. :  aguèssié – aguessiés – aguessiè – aguession – aguèssiat – aguèssiou

 

Conditionnel : aourïoï – aourïos -aourio – aourion – aouriat – aourièou

 

Participe passé  :  agut    

 

                                    ÉTRE :  ESTRE

Présent  : sioï – sios – es – sen – set – sou

Imparfait :  eré – erés  ero – sion – siat – èrou

Passé simple  :  saguèré – saguèrés – saguèt- saguèssion- saguèssiat – saguèrou

Futur  :  saraï – saras – saro – sarèn – sarèt – saroou

Subj. Présent /  :  siègié – siègiés- siègié – siègions – siègiat – siègiou

Subj. Imp.  :  siéguèssé – siéguèssés – siéguéssé – siéguèssion – siéguèssiat – siiéguèssou

Conditionnel  :  sarïoi – sarïos – sarïo – Sarion – sarièt – sarièou

Participe passé  :  Estat

                                                  CHIANTA  : CHANTER

Présent :  chianté – chiantés – chianto – chianten -  chiantat – chiantou

Imparfait  :  chiantabé – chiantabés – chiantabo– chiantabion – chiantabiat – chiantabou

Passé-Simple  :  chiantèré - chiantèrés - chiantèt -  chiantéssion - chiantéssiat - chiantèrou

Futur  :  Chiantaraï – Chiantaras – Chiantaro – Chiantaren – chiantarèt- chiantaroou

Subj. Présent  :  chiantié – chiantiés  - chiantié – chiantions – chiantiat – chiantiou

Subj. Imp.  :  Chiantèssé- chiantèssés – chiantèssé-  chiantessions – chiantèssiat – chiantéssou

Conditionnel  :  chiantarïoï- chiantarïos – chiantarïo – chiantarien – chiantariat – chiantariéou

Partcipe passé  :  c hiantat

 

                                             BÉNDRÉ :  VENDRE 

Présent  :: bendè- bendès – bènd- béndèn – bendèt – béndou  

Imparfait  :  béndïo – béndïos- béndïo – bendion – béndiat - béndïèou

Passé-simple  :  béndèguéré – béndéguèrés – bendéguèt – béndéguession – béndéguessat -béndéguèrou 

Futur  :  Béndraï - bendras –béndrèn – bendret - bendroou

Subj. Pres. :  béndiè –béndiès – bendiè – béndion – béndiat - bendiou 

Subj. Imp.  :  béndéguèssé – béndéguèssés –béndéguèssé – béndéguéssion – béndéguèssiat -  béndéguèssiou

Conditionnel  :  béndrïoî – béndrïos – béndrïo – béndrion – béndriat - béndrièou

Par .pres.  :  béndut

                                                     GARI : GUERIR 

Présent  :  garissé – garissés – garit – garissen – garisset  – garissou

Imparfait  :  garissio - garissios-   garissio- garission –garissiat -garissïéou

Passé-simple : gariguèré – gariguès –gariguét – gariguéssion –gariguéssiat -gariguérou

Futur  :  gariraï –gariras – gariro – garirén –garirét - gariroou

Subj.pres.  :  garissié – garissiés  garissié  –garissien _ garissiat -garisssièou

Subj.imp.  :  gariguéssè –gariguéssès – gariguéssè –gariguéssion –gariguéssiat  gariguessiou

Conditionnel  :  garirio –garirios – garirio – garirièn –gaririat - gaririéou

Participe P. garit

 

                                        ANA  :  ALLER

Present  :  boou – bas - baï-  anen – anat - boou

Imparfait  :  anabè – anabès – anabo – anabion  - anabiat- anabiou

Passé –simple : anèré- anèrés -anet  – anession –anessiat - anèrou

Futur  :: anaraï – anaras – anaro – anarèn – anarèt  anaroou

Subj. Pres.  :  ionïè –ionïès -ionïè-  ianïèn – ianiat - ionïou

Subj Imp.  :  ianièssé -ianièssés – ianièssé - ianiassion – ianiassiat - ianiassou

Conditionnel  :  iaanirioï - ianiarios – ianiario - ianiarion-  ianiariat - ianiarièou

Part. P. :  anat

 

                                            

                                                         

 BIÉOURÉ: BOIRE

Présent  :  bubé – bubés  biéou – buben – bubet - bubou

Imparfait  :  bubioï – bubios – bubio –bubion – bubiat  - bubièou

Passé- simple  :  buguèré – buguèrés – buguet - buguèssion-   buguèssiat-  buguèrou.

Futur  :  bièouraï – bièoura s- bièouro  - bièouren- bièouret -  bièouroou

Subj. Pres.  :  bubiè-  bubiès  bubiè – bubien – bubiet - bubiou

Subj.imp.  :  buguèssié – buguessiés – buguessié – buguession – buguessiat - buguessiou

Conditionnel  :  bièourioï – bièourios – bièourio – bièourion – bièouriat - bièourièou

Part. P  :  bègut

 

                                                                 FAÏRÉ  :  FAIRE

Présent  :  foou – fas – fat – fasen – faset - foou

Imparfait  :  fagioï  - fagios- fagio –f agion – fagiat - fagièou

Passé-simple  :  Faguèré – faguèrés – faguet – faguession -  faguessiat - faguèrou

Futur :  faraï – faras – faro – faren –f aret-  faroou

Subj.pres.  :  fagiè – fagiès – fagiè – fagien – fagia t- fagiou

Subj.imp.  :  fagièssé – fagièssés – fagièssé – fagièssion – fagièssiat - fagiessiou

Conditionnel  :  fario ¨- farios – fario – farion – fariat - farièou

P.P  :  fat, facho

 

                                                                BOUBRÉ  :  VOULOIR

Présent :  bole –bos -  boou -  boulen – boule t  bolou

Imparfait : boulioï – boilios – boulio – boulion – bouliat - boulièou

Passé6simple  :  bouguèré – bouguèrés – bouguet – bouguession – bouguessiat - bouguèrou

Futur  :  boudraï – boudras – boudro – boudren – boudret - boudroou

Subj.pres.  :  boliè – boliès -  boliè – bolièn – boliet - boliou

Subj imp  :  bouguèssé – bouguèssés  bouguèssé – bouguession – bouguessiat -  bouguessiou

Conditionnel  :  boudrioï – boudrios – boudrio   boudrion -  boudriat - boudrièou

PP  :  boulut

          

 

 

 

 

 

 

 

 

 




















































 




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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