7 - Patois Français
du BLEYMARD
" Per pas esblida lou chiami del bésaou "
EN GUISE DE PRÉSENTATION
J ‘ai voulu sauvegarder, ci-dessous , quelques mots et expressions de nostro lengo .
Le choix est purement subjectif : mots intraduisibles en français, termes jugés pittoresques ou particulièrement expressifs ….C’est dire si le terme de glossaire est prétentieux et à quel point son contenu est limité. Aussi, si des lecteurs peuvent enrichir ou corriger ce " clapas " , je leur exprime , dés à présent , toute ma gratitude
NOTA : L'écriture ne respecte pas les règles d'abord en raison de mon incompétence , mais aussi parce que , comme beaucoup de mes amis , j'éprouve du mal à lire notre langue lorsqu'elle respecte l'orthodoxie Les termes en patois sont donc écrits comme je les entends, phonétiquement , c’est à dire dans une orthographe très approximative . C'est ainsi , entre autres que le B est substitué au V , que j'ai écrit CHI pour traduire les mots qui se prononcent TCHI ( par exemple ,Chiadel plutot que Chadel ... sans aller jusqu'à Tchiadel ) , que j'ai préféré pour la prononciation en LIA ou TIA ne pas remplacer le i par h ( aguliado plutot qu'agulhado ) ...etc ..
De plus , notre patois est de transmission orale , nos aïeux , dont beaucoup ne savaient ni lire ni écrire , parlaient une langue merveilleuse - un cousin , bien plus savant que moi -me disait trouver dans leurs conversations des imparfaits du subjonctif ! Mais ceci explique aussi des déformations et , dans ce recueil , un certain nombre d'erreurs sur des de mots que j'aurais mal compris .
D'aucuns se permettent de qualifier notre langue de vulgaire ! alors que tant de termes et d'expression perdent toute leur saveur lorsqu'ils sont traduits en français .
Je préfère , tellement , le jugement de Louis HUGON :
"Notre langue gabale est essentiellement concrète , charnelle ...on a presque envie de dire charnue . En l'occurrence le mot charnu est tout à fait justifié , mais je dirai plus : notre langue est goustouse , elle a du goût , elle laisse au fond de la gorge ,à la manière du bon fromage un paou fat , quand on la pratique à haute voix , un goût délicieux qui dure longtemps
En d'introduction , vous trouverez ci- dessous , avec l'autorisation de l'auteur, un poème de JEAN JOUVE , de St Julien du Tournel, , que j'avais relevé dans la "LOZERE NOUVELLE " , il y a pas mal de temps déjà .
La traduction des mots en caractères gras figure dans le glossaire, pour le reste un peu d'imagination ...
QUOND ÉRE EFFON A ST JULIEN
" Mous effons sabou pas deque fagion aïci,
Y abio pas la télé per para dé langui.
Alors boou lus counta ço que adoun s’y fagio,
Et mi soubene bien , d’occupachiéous , n’y abio.
La primo azerbabions , et adoun chions bachios ,
Ménabion al debés , al chion ou be al bouos ,
Fagion jappa lous chis et nantres musabions ,
Courrions din lous barthas , chiantabions , supplabions .
Lou fé éro dalliat , alors fenaîrabions;
Pieî chiabio meïssouna , las gierbos liabions ,
Fagions de gierbîeîrous per fa secha lou blat,
Troubabions d’aousselous ,uno ser , ou un rat.
la primo amaï l’aoutou , al coutrié laourabions;
Esterpabions lou fen et tirabions d’abon,
L’alaouzeto chiantabo , acos éro plasen ,
Fagio bel ou plabio ,chiabio ségre lou ten.
Lou bespré , arréduch , anabions pas treppa
T out juste se sourtions à la crous per parla ;
Las fédos , à la nuech, béniéou per si saqua
Countabions lous agnels abon de lous barra.
A la fi de l’aoutou , à l’escolo anabions;
Dedin ou per la cour , en parés jiougabions
Chions punichs caouques cops, d’antres cops n’on rigio ,
A l’oustaou chiabio pas se plognié maï qu’aco.
Quon l’hiber éro qui, la néou toumbabo prou,
Lindabions per chiamis, tirabions lou ménou,
Nous giagabions de frech, pourtabions lous esclochs ,
Per nous achalouna, nous trajions de palochs .
Fagions notres debouers , allaï à la beillado ,
Nous sarabions del fioc , coujions la peiroulado ;
S’y digio la prièro abon d’ana durmi ,
ET pieî pantaïsabions al liech jusqu’al mati .
Lou ten au bien chiangiat , yo quicon maï a faïre.
Mais bous ou dise bien , et creigiet voste païre ,
Aïmairio maï, lou bespre , espéra lous troupels
Que dabon la télé escarjuellia mous uels."
A
Abal : la bas , Aïci : ici ,
abasasous(d') : à plat ventre
Amoun, Amoundaou : la haut
Abastardit ; dégénéré
Abiéoura : abreuver
Abitarèlo : Auberge, abri . Désigne parfois le lieu de L'auberge ( Voir l'abitarelle de Chateauneuf )
Abouchiardir : barbouiller
Abouchiouna : (S') : S'accroupir face contre t
Abouri : tarir , vider
Acantouna (s’ ) : Se faire tout petit dans un coin ( cantou ) " l’hiver l’on s’acantouno al cantou del fioc "
Autrefois, les femmes servaient à table et mangeaient au cantou .
Aclata (s') : se rabougrir , se racornir ,se recroqueviller " èn bièillisén on s'aclato "
Achialouna (s) : réchauffer , se réchauffer
….. abon d'anna nous jiairés , boutions uno briquo al fournet per achialouna lou liet
Accouassa (s') : s'accroupir , se faire tout petit
Accoussa ( s' ) : se précipiter
Abuclé : aveugle on dit aussi Berli
Aco dé : chez " sioi estat aco del mounio "
Accourchio : raccourci
Acouti : courir après poursuivre
Acouseilla : conseiller
Adiéoussiat : Adieu , au revoir
A déré : en détail , méticuleusement , tout à la suite . " aï rastelat a déré , resto pas un brin dé fè
Adiéoussiat : adieu
Adoubun : Assaisonnement Adouba : assaisonner
….ma gran disio toujiours « las truffos aïmou l’adoubun , chiaou pas lou lus plogné «
Adoun : avant , alors
Adultério : Adultère, tromperie
Maravillosa parabolo tradusido en patouès del bluma : LA FENNO ADULTERIO
Partiguerou cadun a soun oustaou et Jésus s'entournet al serre dels olibièros .
A la punchio del jiour tournet maï al temple et, coumo lou puple s'accoussabo debès el, s'asseguet et coumencet à ensénia.
Lous sabents et lous farizens rabalèrou alors uno fenno qu'abio estado attapado à perpetrar l'adultério et l'instalérou al mitan de la fola atroupelado.
"Mestre, diguèrou à Jésus, aquelo fenno o estado attapado en plen acto d'adultério. Din la lèi, Moïse nous o coumandat de lapida aquelos fennos. Et tu, dé qué ni dises ? "
Parlabou coumo co din lou but de cerca à l'engagnar per abère déqué l'accusa.
Me Jésus, s'acaparent se metèguet, en lou det, à dessina, rayos e sénios soubre lou soou .
Coumo countinuabou à lou questiouna , Jésus se dreisset et lus diguet : "Qu'aquel d'entre bous qu'o pas jamaï pescat li trajie la prémièro peiro " et, se baïssent, tourna encaro escrièouré soubré la saplo.
Après abere aousit aquelos parolos, s'en anèrou lous uns après lous aoutrés, à coumença per lous pu biels, et Jesus démouret soul.
Coumo la fenno ero toujiours aqui, al mitan de la plaço, , Jésus, alors se dreisset et li diguet : "Fenno ountè sou toutes passats ? …degus t'o coundannado ? " La fenno respoundiguet : " Degun, Séniou " .
Et Jésus li diguet : "Iéou tapaou te coundanné pas, baï t'en et, d'aqui en laï, tournes pas jamaï à pescar
Agachia : regarder
agalis (en' ) : en biais , en diagonale
Agandi (s') : se rendre à, arriver au but
Aganit : débile
Aganta : attraper " l'aï agantat dinc moun cilièïré "
Agassis : cors aux pieds " mous agassis mi fauou prou pati " ( mes cors me font beaucoup peiner souffrir )"
Agasso : c’est la pied
Agiassa ( s' ) : se coucher Agiassat : couché
Aginca : disposer, agence
Agocchio : groseille sauvage
Agousetto :: alouette
Aggroumandi : Appâter , flatter , entourer de prévenances
Agrabat : blessé à la jambe, au pied au point de marcher difficilement
Agrada : plaire
Agusa : aiguiser
Aguliado : c'est l'aigullon ( long bato muni d'une poite à so extremité pour coduuire les beufs ou le vaches en le piquant ( notamment pour "tirer devant" )
Aïgrégia : secouer , réveiller
Aïci : ici
Aïlail : de coté, de l'autre coté
Aïgo : L’eau : " l’aïgo es bien bouno mé lou bi es meillou "
Autre expression :
"L'aïgo qué courro
"s'attapo pas al mourré "
En application de ce principe " d'hygiène ", lorsque nous piqueniquions à "La Presqu'île ", nous buvions l'eau du Lot ( dans laquelle les mines du Mazel déversaient les eaux de la laverie ) à condition de "s' amourrer " dans un courant.
Aïgarden : Eau de vie
Aïgo- boulido : Eau bouillie avec de l’aïl et du beurre puis trempée de croûtons de pain . excellente après un bon récatè.
" Lou mati , l’aïgo – boulido saoubo la bido et lou bin blanc faï canta lou capelan (le curé) " Aiton
Altraton : Autant
Agratis : gratuitement
Ajuela (ou Azuela ) : apparaître , se lever : Lou mati ,lou sourel ajuelo soubré "Barasto "et tricolo , lou bespré , darios " Champrédoundo
Aïsé : aise , d'aïsé : doucement
Aïsénço : facilité ,
Aouros : Les vents : Aïalas = N-E , Aouro négro = N-O , Soulédro = N , Trabesso = O ,
Bén = S ( ou Midi)
Aïalas : Vent d’Est : prov. : " quon bouffo de l’aïalas dé plejio ton qué boudras "
Aïssaplé : Se dit d’un gamin turbulent , emm…dant , " qué sios aïssaple én ta troumpéto "
(beaucoup moins dur que la traduction littérale – haïssable )
Ajiassa : coucher
Ajuda : aider
Alaï : la bas
Am : avec
Amaï , Amaï – béléou : Renforce une affirmation , un étonnement
Amaï-qué : pourvu que
Amaïrit : désigne celui qui est toujours dans les jupes de sa mère
Ambélousa : tromper , duper
Amiradat : émerveillé
Amiradat : émerveillé
Amistous : amical
Ammens : au moins
Amouchiouna , : entasser ,rassembler en un même tas . s'amoulouna : se recroqueviller , se tasser : " la délinoumo quon cago s'amouchiouno "
Amoura (s' ) : prendre directement avec la bouche, par exemple,la soupe dans le bol, l'eau à la fontaine ou à la rivière etc.
Amoussa : éteindre
Anna : aller
AnsIn , Ensin : Aisni, de -même
Aougranièiro : noisetier, Aougronio : noisette
Aoujiol : Aïeul A roufles ; à foison
A rouflés : à foison
Apastura : appâter , donner à manger aux animaux
Api : Céle
Apio : hache
Apoulida : embellir
Apradoula : atteler une 2ème paire de vaches (ou de bœufs )pour trainer un chargement trop important
Apresta : préparer
Aousir : entendre " boou maï aousi aco ( uno bestisio ) qué d'estré sourd"
Aoubillo : qualité , solidité . En fait , je n'ai entendu ce mot, mais très fréquemment, que dans l'expression négative : : " acos pas dé forto aoubillo " pour qualifier un vêtement , un légume .etc. de mauvaise qualité
Argaliè : garçon turbulent , malin , dur , galopin
Argèlias : lieu mal exposé , longtemps gelé l'hiver
Araïré : l'araire et par extension la charrue
Polka piquée : " T'aï croumpat , ti bolé pas béndré
"T'aï croumpat , ti bolé garda
Taïssou tiro l'araïré
Taïssou , tiro lou jioug …
Arêt : c'est le bélier
Arredut : extrêmement fatigué , rendu
Aro : Maintenant " et aro dé qué bauou faïre ?
" aro qué sios partido … " ( Gilbert Bécaud : " et maintenant que vais je faire ? " )
Asarta : entreprendre , essayer
Assara, s'assara : Approcher, s'approcher
Asé : âne
Asénado : bêtise
Asseta : asseoir , s'asseoir
achabo d’entra et asseto ti qué pagaras pas maï$
Assadoula : rassasier
Asségnia : dresser les boeufs au joug
Assoupiè : 0 l'abri , à couvert
Attapa : attraper
Ataga : attacher
Attiala : attele
Atisa : activer, exciter
Atuba : allumer ( le feu , la lampe
Aouré : vent
Azarda : tenter, risquer
Azega : montrer , désigner . Signifie aussi : castrer
Azerba : Après l'hiver passé à l'étable , les vaches étaient sorties ( à l'herbe ) .Sortir le petit troupeau tous les matins se disait : lata ,le rentrer au coucher du soleil : essara
B
Bada : crier
Bacel : battoir de lavandière
Bachio : vache
Bachiö : avec l'accent tonique sur le o : vacher
Badalia : bailler
Bagna : mouiller abondamment : " lou bouon Diéou t'accoumpagno et se ploou qué ti bagno " ( un souhait , de bonne route , pas vraiment amical )
Baïssa : baisser
Baïla : donner
Bagiono : chataigne
Bajianos : châtaignes séchées ( soubré dé clédos )
Balièn : courageux , vaillant , travailleur
Banasto : Corbeille plate servant à transporter le linge , mais on dit plutôt uno déchio
Maladroit : " qué sios banasto moun paouré drolé "
Bandat : ivre , saoul
Bandégia : rincer
Banégier : Se mouiller , se balader sous la pluie " Quon plauou lous cagaraoulos banégiouent et , sé ni mangiés trop , baniégiaroou din toun béntré "
Baoumo : grotte , trou , tunnel
Bara : fermer , clore
Barbajiol : Plante vivace,grasse (ressemblant à l'artichaud )poussant sur les murs, les rochers, et dont la sève, disait-on, guerissait les petites plaies. En français : Joubarbe
Barbasto : C’est la gelée blanche
Babeludo : Jonquille ou Couliogo
Bargiqua : parler à tort et à travers
»ta lengo ti faro penjia quaouqué briéou « ( A . Peytavin )
Barri : faubourg (à noter qu'au Bleymard , un ancien" boulagiou" a été renommé " rue du Barri" )
Barounla : traîner , vagabonder
Bartas : Terrain en friche , fourré
Basséou : outil de travail des lavandières ( battoir à linge )
Basté : difficilement traduisible , exprime un souhait , un désir , pourvu que " basté qué fajiè sourel "
Batosto : rixe, bataille
Batudo : C’est une demi-journée de travail . " dé mati abén fat uno bouono batudo " ( voir aussi junchio )
Bédigas : c'est un mouton , mais désigne aussi le niais , l'empoté
Belcop : beaucoup
Béléou; Béléou oc : Peut être, peut être bien
Bélugos : étincelles
Béncit : très fatigué , épuisé (syn. Arrédut )
Bendimio : vendange
Béni : venir
Bénési : bénir
Berli : aveugle
Bès : Le Bouleau
Bergougno : honte , on dit de celui qui n'a pas honte d'un mauvaise action , d'une bêtise " o cagat la bergougno Bertaplé : réel , vrai
Besset : cèpe de bouleau
Bésaou : Ruisseau souvent d’irrigation ou alimentant un moulin ( lou bésaou dél mounio , aux Saltes a disparu )
" as pas esblidat lou cami dél bésaou " : " tu n’as pas oublié le chemin du ruisseau " , autrement dit tes origines
Bessino : C’est un pet silencieux " maï qu’aco sén paouébré !, aco empouisouno ! ! " , s’écrie le Gustin
Souvenir d’un " poême " que m’avait appris l’Alphonse de Villes – Basses , aux temps préhistoriques de mon enfance :
" y abio un omé
" qué fousio(1) soun hor (2),
" lou caga l’échiappo
" bedjio l’aqui mort
" faguét un pét
" béjio l’aqui drét
" faguét uno béssino
" empouisounét sa bésino "
(1) fousio : retournait (‘ de fouir ) ,(2) hor : jardin
Je doute fort , maintenant , que cette bluette ait pu faire partie des comptines que sa femme , institutrice , faisait chanter à ses élèves .
Bésou : besoin
Bessou : Jumeau
Béspré : soir
Biaï : Difficile à traduire compte tenu des multiples sens de cette expression : sens , direction : es di lou bouon biaï , adresse : aquel homme o dé biaï , manière d'être : o bouon biaï ( voir à débiaï , débiaïsso ) , intermédiaire : per lou biaï dé .. etc ..
Biachiè : voyage
Bichiard : pioche à deux pointes utilisée pour arracher les pommes de terre
Biasso : Musette remplie de victuailles qu'on, emmène aux champs ou en promenade
" Huié aï uno buono biasse béni garda amé iéou " ( " aujourd'hui j'ai une bonne biasse viens garder avec moi " ) me disait mon oncle Augustin , berger , quand " il était " d'une bonne maison ( le Mouonti par exemple )
Bilia : serrer solidement un chargement de bois ( de bilios ) sur le char ou le camion . Les cordes ou les chaines étaient tendues à l'aide de la billiado ou du biliadou
Bioou : bœuf , Bedel : veau , Braou : taureau
Bira : tourner , Bira canturlo : perdre la tête
Birapassa : renverser cul par dessus tête , ( syn. : faïré coualèbo
Biseto : escalier ( intérieur ) Dégrés ou Essilioses ( extérieur )
Blodo : blouseBonos : les cornes
BOTO (la) : C'est la fête votive , qui avait lieu au Bleymard , le 15août. Certains se souviennent encore de l'histoire du fakir qui avait , un temps , défrayé la chronique Bleymardoise . Bouou ensagia dé bous la counta :
D'aquel téns la boto si ténio al " Prat dé la tour " et acos éro lous jioubés prestés per lou coucel dé rébisiéou qu'érou cargats dé téné aquello festo .Acos éro pas un pitchiot trabal !
Chiabio paga lous musiciéns , lou planchat per lou bal , mounta las barracos ( bubéto , jiot dé quillos ..etc ) .Tout éro enjinquat embé dé croustos de la resso del Marius de l'Aoussel et caoucos bachios per para dé la plégio .
Suffis qué chiabio attapa lou maï poussiplé dé moundé…et faïré prou dé sooussés per entra din lous fréssés et tabé si paga un biachié én lou car ou la "Chenars-Walker" dé l'Emilo ( Débézo )
L'annado qué moun fraïré , lou Camilou, éro d'aquélés qué téniéou la festo , li prénguét l'idéio , per aganta maï dé pratiquo , dé mounta uno barraquo dé débinaïré . Nostré cousi , lou Joouséto , qué passabo toutos sas bacanços al Bluma ,et qu'ero pas lou darnio per las bestigios , faguèt trop countén d'entra dinc aquelo estingonço ,et de faïré lou débinaïré .
Lous pilliards enjinquérou un poulit cabanou : uno gabio del Brousset garnido dé lénçoous dé ridéous et antros peillios qué dédin acos éro escur coumo uno nuetch son luno .Douos cadiéiros, uno pitchioto taoublo, un jiot dé béloto ( d'aquel temps couneission pas lou " tarot " ) , un trassé dé quinquet et l'affaïro éro fachio.
D'aquel téns las drolos abiéou pintra lou Jaouset , pega un faousso barbo et l'abiéou saillat dé bieillos raoubos et d'un turban dé toutos coulours ( aro crésé bè qu'abio tabé més uno bieilo cagnoto dé nostro mamé )
Lou moumén bengut l'ounclé Albert faguèt semblon d'ana à la garo dé Chiadenet , piéi carguet nostré fakir din sa " Primaquatre" et bien escoundut lou saquet din la gabio
Tapoun qué l'annouço faguét fachio as " hauts parleurs " lou moundé et soubrétout las fennos et las drolos s'accoussérou à la barraco son plogné lus cent souous.
Per diré lou passat nostré débinaïré aguet pas trop de maou,percéqué couneissio toutés sous clients . Lou débéni éro un paou méns aïsat ,pas mens un paoou aco qué sabio soubré las affaïrés en trin( mariachiés , pachios etc )un paoou aco qu'énjicabos'en sourtiguèt brabamén .
Maleirousamén quaouqués " consultants " troubérou moyen , din l'escurgino dé la gabio, dé faïré al fakir dé counfidénços , dé counta lus bido et lus caturos dé fial én courduro , coumo s' érou a counfesso . Lou Jaouset ensagiabo bé dé lous arresta , mais basto ! n'éro tout palaficat , et quon l'embelousso fouguet counégut aousaba pas plus passa din las charriéirosdel Bluma .
Mais cadun ténguét sa léngo et, pas despinchiousés ,aquelés qué si faguérou attapa oou pas jamaï cerca brego ni al Jaouset ni tapaou à sous coumplicés ..La peto passado aquelo caturo abio birat al riré ,maï per lous plus iréchiès , et un brabé sassit si countét al cafè , à las beillados ou à las chiarbounados .
Gaïré bé toutés lous " héros" d'aquello blago sou partits dé l'antré caïré . Sé aqui oun sou pouodou mi lési sabou qué quon pénsé à ellés aï pas trop embégio dé riré
Borio : maison , dans le sens de propriété " acos uno bouono borio "
Bouado : transport du bois de chauffage sur char à bœufs (ou à vaches ) de la forêt à la maison . Elle pouvait être individuelle ou en convoi , ce qui était le cas des bouados pour approvisionner le curé ou le vicaire
Boufado : coup de vent
Bougia : vider
Boujiar : c'est l'aide , le second du berger
……. » as manquat lou pastre et aro boudrios lou boujiar . Moun fouet peto pas prou gros per tu ‘ » (A. Peytavin : lou mariachié manquat
Bougniéto : tâche de graisse , de sauce sur un vêtement
Bouléga : bouger , remuer " boulégo las truffos qué boou s'attapa "
Boumba : taper , tuer
Bourdéla : dégringoler
Bouta : mettre
Bouto ! :Bouto baï : allez ! , va !
Bouto-quiéou : Tabouret ,utilisé pour la traite des vaches ; Il était muni d'un seul pied et attaché à la taille, d'où son nom évocateur
Bouttouqueiro : Passage d'accès à une parcelle de terrain : " Lou toubèré à la boutouqueiro "
Braillo : Culotte , pantalon
Braou : c'est le toro Qui risque de devenir Bioou
Braouguet : petit boeuf, pas encore "asségniat"
Brasségia : gesticuler
Brén : c'est le son ( de céréales )
Brès : berceau , Bressa : bercer
Brièou (un ) : un moment ,dans le sens de long moment
Brochio : buche de bois
Brullès (à ) : à toute vitesse
Bujiado : La lessive . Le nombre de bujiades portées sur sa brouette et rincées , à la rivière , par ma mère , est incalculable
Bujiadièro * : lavandière :
Las bujiadièiros libèrou lou chastel del Tournel .
Aco si passèt pendén las guéros de réligièous quon lous niganaous et lous papistos si poudiéou pas béiré et s'estripabou désèmpïè un brabé sassit .
Suffis , qu'aquestè cop lous parpallous abiéou près lou chastel et campègiat toutés lous hommés qu'abièou pas tuat . Las fennos et lous éfons èroun restat al billachiè .
Un buon mati, las fennos mountèrou al chastel , tustèrou à la puorto en badén qu'acos èro lou jiour dé la bujiado et qué béniéou quèré lou lingié a laba . Lous souldats , pla counténs , las laïssèrou entra et aquélos malinos , qu'érou pas dé la dernièiro plégio et manquabou pas dé bicé, si passégièrou dinc tout lou chastel per prètesté d' amassa las pélios . Son faïré sèmblon dé res n'y proufitèrou per coumpta lous souldats et espinchia lous endréts lous miels defénduts del chastel .
Quon aguèrou bien tout dinc la testo , dabalèrou à la ribièiro , labèrou lou lingié et l'esténdirou al sourel soubré lous ginessés del balat . Lou besprè tournèrou préné lou chiami del chastel, cargados dé lus banastos ( et pouodé bous diré qu' aco faï uno buono batudo per escalada dé la ribièiro à la cimo del ron ) .
Tustèrou tourna maï à la puorto én disén al gardo dé lus durbi bitamen tan talamen èrou arrédudos . Son si mèsfisa lou souldat déscadaoulèt la puorto et la durbiguèt en gran .
Ero luen de pènsa qué lous souldats papistos , ajudats per las bujadièiros , abièou atabè mountat dinc lous trabèsses en sé rescoundèn darios lous rons , lous bartassés et toutes lous récantous .La puorto faguèt pas à mita duberto qué s' accoussèrou din l'aïré del chastel én cridèn coumo dé diaplès , palafiquèrou toutos las ,puortos las clèdos et lous rempars , puièi , estoubiguèrou et tuèrou tout ço qué boujiabo ;
Quon aguèrou acabat lus obro , et un paou récatat , plantèrou lou drapel del baroun , à la cimo dé la pus nalto touré . ( qu'appélèn aro "le donjon " mais qu'éro en réalitat " le logis " )
( Mi plaï dé pénsa , qu'à coustat dél drapel , lous souldats penjièrou tabè lou dabantaou ( ou las braillos ) d'uno bujidièiro - mais , bous bolè pas ménti , aï pas jamaï trouba traço d'un pario haoumachié ) )
Burado : c'est la crème du lait
Brujias : Bruyère
Brégo : dispute ( cerca brego : provoquer )
C
Cabourd : nigaud, imbécile ( sens propre : maladie du mouton le tournis")
Caboudeno : groseille sauvage ( 'agoche ? )
Cabussa : sauter de haut , tomber de haut , plonger
Cabussel : couvercle " cado toupi trobo soun cabussel " pour dire que chacun trouve sa chacune
Cachia : tasser , écraser ( mais un Cachio c'est un coup douloureux :" aï attapa un cachio al dét én barrèn la puorto "
Cacibralio : Canaîle , coquin, garnement
Cadaoulo : Clé , mais aussi poignée de porte " as bien cadaoulat abon dé parti "
Cade : genévrier
Cadièiro : chaise
Cadun : chacun
Cafit : plein , vraiment plein à déborder
Cagado : chiure, mais surtout echec, malfaçon
Cagadou : c'est le cabinet , la cabane au fond du jardin Correspond à l'argot "chiottes"
Caganis : Dernier né ( on dit aussi lou curadou mais ce n'est pas très flatteur ni élégant )
Cagaraoulo : Escargot ( voir banégia )
Cagochi : Epinard sauvage (genre de potentille ) Ansérine
Caliado : lait caillé à peine égouté (un délice )
Calaigo ou couliago : jonquille
Caillo : truie ( mais aussi la caille : Bourrée : " O caillo belo caillo o fat soun nis .. etc "
Caniard : lieu abrité exposé au soleil
Canèlo : bon à rien , lourdaud
Canisso : Herbe de montagne, courte et raide, difficile à faucher
Caïré : c'est le coin, le côté (syn. lou cantou ) mais par extension c'est le lieu , l'endroit en général
Cal : présure ( Un vagabond , aveugle , passait dans les villages pour vendre la présure . On l'appelait " Le Pierre du Cal "
Cala : se taire " calo ti qué sas pas dé qué disès "
Calos ( dé ginès ) : C'est la partie dure d'une branche de genêt , qui tient bien au feu
Caluc : un peu fou
Cambagiou : Jambon
Campégia : poursuivre , courir après
…………..sé campégiés douos lébrés las manquaras l’uno et l’antro
Cap : La tête ..Caput = têtu , Capélan =curé ( à cause du chapeau )
Polka piquée : " Quon lou merlo salto al prat
baïsso la couéto (bis )
quon lou merlo salto al prat
baïsso la couéto lébo lou cap "
Quon lou nobi ( jeune marié ) salto al prat
lébo la couéto ( bis )
quon lou nobi salto al prat
lébo la couéto baïsso lou cap "
Je préfère ne pas traduire
Capita : réussir , tomber bien , ( Syn : éndebéni )
Capo : cape
Capitado : coïncidence
Caput : têtu
Carga : charger , par extension boire plus que de raison " lou Marius o cargat , ou pire ,o cargat la mounino "
Cargalioto (à) : Porter sur les épaules. A cheval sur les épaules (voir aussi : Cavalgons (à )
Carrégia : charrier
Cas, caseca : Pénis, verge Chanson : "La caseca de moun ounclé
Faï dansa ma tanta al lièt
. Aquelo foutudo néchio
Dansario touto la nuet "
Cata : Couvrir . Le soir , après la veillée , on couvrait le feu avec des cendres , pour conserver la braise ( " cata lou fioc " ) A cette époque les enfants ne pouvaient pas se mêler à la conversation des adultes : " parlaras quon lou fioc saro catat ( donc jamais ! ) " disait le papé .
Caturo : bêtise , blague
Célou : C'est le cèpe
Caouqua : Tasser . Le foin rentré dans les greniers ( les paillots ) on le " caouquait " c'est à dire on sautait dessus pour le tasser et gagner de la place .
Extrait de la chanson " lous esclops " ( les sabots ) :
..caouquabou la merdo (ter) "
" mous esclops "
" quond érou (ter) "
" quond érou nauous "
Cavalgons (à) :( à ) califourchon
Cèbo : oignon
Célou : C'est le cèpe
Cerco-brego : querrelleur
Cerco-dina : pique-assiètte
Chabro morto ( pourta a ..) : Porter un fardeau , animal ou homme , en travers les épaules (la tête d'un côté les pieds de l'autre )
Chadel : C'est un petit chien et non un petit chat .
Je glisse ici des précisions apportées par une lectrice de Marvejols sur la gestation des animaux :
la lapino met à bas après 1 mois verbe : lapina
la tchiato (mino) " 1 mois " minouna
" Moussu lou curat , bostro tchiato o minounat , n'o fat un , n'o fa dous , n'o fat un négré coumo bous "
la tchino 3 mois chiadéla
la caillo (truie ) 4 mois poucèlo
la fèdo ou la tchiabro 5 mois agnèla
la bachio ( la vache ) 9 mois bédèla
l'ego (jument ) 12 mois poulina
la miogo (mule) 13 mois En fait la mule ,étant un hybride de l'ane et de la jument est presque toujours stérile . Le mulet est, lui , toujours stérile de même que le Bardot , hybride du cheval et de l'ânesse
la saoumo (ânesse ) 14 mois ?
Chambriéïro . : servante , femme de chambre Une chanson de ma grand-mère débutait ainsi :
"La chambrieïro dé l’aboucat aïmabo pla lou pan trempat .".(mais ni sabé pas maï )
Charnio : saloir
Chiabro - barello : c'est la chouette
Chiadé : c'est le genévrier
Chialado : chemin creusé dans la neige , ( trace ) , chemin en général
Chiambariba : mettre en désordre , mélanger En couture emmêler les fils de telle façon qu'on doive tout recommencer
Chiaou : il faut
Chiaouchilio : plat peu appétissant
Chiaoupino : bouteille d'un demi litre " laïsso aqui lou litré , qué ténés pas chiaoupino !
Chiapladis : discussion
Chiapusa : couper en petits morceaux , gratter , user ,( avec un couteau le plus souvent )
Lous éfons chiapusou un moucel dé fraïssé em lus opinel , per faïré dé sifflets
Chiarabira : effrayer
Chiaruniado : cadavre , charogne
Chinado : c'est la bruine
Chion : champ
Chioura : sommeiller ( se dit des brebis qui , au soleil , se serrent , s'amoulounou , et ne bougent plus )
Chiourinado , Chiourino : désigne une chaleur étouffante , annonçant l'orage (verbe : chiourina )
Chiatroulia : Patauger dans l'eau , la boue . Se dit aussi en matière de cuisine : remuer sans soin les préparations " chiaoutroulio pas tont aquélos truffos qué saroou toutos escafigiados "
Chourla : se gorger de boisson , boire avidement , lamper
Ciro : tourmente = fournélo
Clabel : clou ( Clabèla : clouer )
Clapas : Tas de pierres , par extension ce qui est en désordre
Autrefois on surnommait la ville de Montpellier " Lou clapas " . Pourquoi ?
Clèdo : c'est la claie notamment celle qui sert à parquer les moutons ou à faire sécher les châtaignes
Cluta : sommeiller , s'endormir inopinément ( on dit aussi salua à cause de la tête qui plonge )
Cluta dé l'uel : faire un clin d’œil
Clutchio : C'est la poule qui couve . On le disait aussi d'une femme qui n'avait pas inventé la poudre ou " lou boutou à cinq traous " ( le bouton à 5 trous ")
Colcavestit : clochard, vagabond
Copo-fun : partie retrécie de la cheminée ; plus imagé désignait la partie arrière de la chemise (plus longue que l'avant dite aussi lou pèndoul
Cotigar : Chatouiller
Couado : glissade sur la neige avec une luge ou un Ménou : trainea
Coualèbo (faïré coualèbo) ) : Faillite, echec Se disait aussi, sous la 4ème République, lorsque le gouvernement était renversé
Couasso (dé ) : être " dé couasso " c'est être ami , complice
Coubi : inviter " lou pastré es dé bouon coubi "
Couderc : enclos , courette à l'arrière des maisons ou on lâchait cochons , volailles:: etc , ou l'on battait le blé . Désigne maintenant la rue ou le chemin qui longe l'arrière des habitations , " l'Albert muonto al couderc lèbo la cambo et pisso én l'air "
Coudio : récipient en bois ,pendu à la ceinture , avec un peu d'eau au fond , où on mettait la pierre à aiguiser ( la cout )
Coudounio : cognassier
Coufi : mijoter
Cougnièiro : congère
Cougnat : C'est le beau- frère
Couladou ou Cougadou : Grand entonnoir revétu dun tamis utilisé lors de la traite pour filtrer le lait
Courdel : corde
Courdéla : baver abondamment ( imagé )
Courdils : ( id. à courdel) désigne plutôt les lacets
Couïro : casserole , marmite
Couïré : cuire
Couliogo : Jonquille ( on dit aussi barbéludo )
Courrégio : courroie , Courrégiou : désigne plutôt le lacet
Cousi : cousin ." cousi qué cousi dabalo dé moun ciliéiré " " cousin ou pas cousin descend de mon cerisier " ( tu as beau être mon cousin ,ne me vole pas mes cerises )
Coussos ( a ) à toute vitesse
Counta fia per courduro : Quelle belle expression pour dire : raconter dans le détail en respectant l'histoire et sa chronologie ! ( littéralement " de fil à couture " )
Cout : pierre à aiguiser
Coutel : couteau " pér trabéssa la plono dé Mountbel boou maï la capo qué lou coutel " ( dans cette plaine on a plus de chance de trouver du mauvais temps que d'utiliser son couteau pour manger )
Crané : très bon , très beau
Crasso ( uno ) : c'est une méchanceté , une mauvaise manière
Crèma : bruler
Créma alfon : passer les limites, exagérer
Croumpa : acheter
Croupio : crèche , mangeoire
Creiré : croire
Cujia : presque , faillir " aï cujia dabala la gardo "
Curo : presbytère Curat : curé Bicari : vicaire *
" Lou curat et lou Maourinas
Lou curat-doyen abio la coustumo , cado jiour , d'ana si passéjia én soun bicari . Trabessabou lou billachié et s'agandissiéou à St- Jion . Se si trubabo quaouqués malaoutés li fasiéou uno pitchioto bisito .
Un jiour , soubré la routo dé St Jion encountrérou lou péro Maouri, dé soun escaïnou " Maourinas " , qu'éro couneisségut pér estré toujiours en trin dé ni calcula uno . Lou curat li démondo
-anat bien , Moussu Maouri ?
-oh noun pas certo , qué sioï tout palaficat d'aco qué béné d'apprené ,
-pas méns ! dé qué bous arribo ?
-m'én parlès pas , la nuech passado aï pantaïsat mais aï pantaïsat qu'éré mort !
-aco nous arribaro à toutés , si faï lou bicari .
-laissat mi fini ...éré mort et mi bésé dabon Sént Pierré qué cugiet s'éngigouta dé mi béiré " dé qué bénés faïré aqui après toutos las caturos qu'as énjinquat et lous cops de trop qu'as béguts , baï béiré moun coulègo del Purgatorio béléou ti pendro !" Al Purgatorio mi faguéré escampa encaro pu bitament . Son abéré lou téns dé cluta , cabusséré dabon un diaplé , machiarat ,banut, bourrut ,én d’uels qué trajiéou d’esliéoussés et ribèchié coumo pas un . "Séguis mi , ti boou faïré bisita toun noubel oustaou "
Mi faï entra dinc uno baoumo qué tout lou cantou aourio pougut s'y saca ...bous describé pas aco bous fario trop réguligié . Suffis dé diré qué y abio béléou un miliou dé paoubrés bougrés coumo iéou , assetats soubré dé cadiéiros de ferré et qu'attendiéou lus tour per ana couoïré ,un moumén , dinc fouossos et foussos péirolos .
Moun diaplé mi dis " acos pas lou tout , mais mi tchiaou ti trouba un séti ,et aco saro pas aïsat qu'abén dé maï én maï dé moundé " ..et dé nous attiala à cerca un brabé sassit.. Tout al cop bésé un poulit faoutur dé cuer , broudat et paousat soubré un espès tapis rouchié " cercat pas maï ," cridé al diaplé " aquel seti mi coumbé " Dé qu’anéré pas dit !! , lou diaple si mettre à bada : " bését lou , aquél paouré bédigas , o cagat la bergougno : boou s'asseta soubré lou faoutur qué gardén per lou curat del Bluma !!! "
Nostré brabé curat , qué sé noummabo Fraïssé ,n'y rigio encaro , qué n'y tricoulabo , én s'agandissén à sa curo et abio pas manquat de counta aquelo blago as paroissiéns qu'abio encountrat én chia
D
Dabala : descendre . Dabala la gardo : s'évanouir
Dabantaou : tablier
Dabon : devant Darios : derrière
Dafèt : Tout a fait
Daillo : c'est la faux …dailla = faucher , daillairé = faucheur
Débassés : ce sont les bas
Débiaï , débiaïsso : Gentil (le) , aimable
Déchio : Corbeille à linge
Dédin : dedans Déssous : desous , Déssoubrré : dessus , Débas : en bas , Dénal : en haut
Défouoro : dehors
Dégus : personne
Delata : Déblatérer
Démoura : rester . Démoura al croc : se dit d'un garçon ou d'une fille qui n'a pas trouvé "chaussure à son pied , " vieille fille " )
Dérraba : arracher
Désaoubira : décevoir
Desbariat : déstabilisé
Desbraia : déculotter
Descounégut : inconnu
Dèsgancillado : se dit d'une femme mal habillée ...ou , au contraire très légèrement et très court vêtue
Desjiaïré : découcher
Déslaïamèn : détente , oubli des soucis
Desméni : restreindre
Despendjio –figos : Quelqu'un de grand et maigre ( ce fut souvent mon surnom )
Despinchious : susceptible , rancunier
Destapa : déboucher
Destiba : détendre
Det : doigt : contine :
Aquel béguét la lèbro,
Aquel la lébet
Aquel la tirèt ,
Aquel la mangièt ,
Et lou darnio dé bada "piéou, piéou , piéou qué n'y o parés per iéou !
Diaplé : c’est le diable
Quon lou diaplé n’abet prou fat si faguét ermito
On disait aussi par mauvais temps on dirio qué lou diaplé o penjiat sa fenno
Doou , doulo : mal , douleur " la testo mi doou " "al païs de las doou, cadun o soun escudélo
Doun maï : d'autant plus , encore plus , Doun mén : d'autant moins , encore moins , " aquèl drolé és aïssaplé , doun maï li disé dé tabailla doun mén ni faï ! "
Doundo : se dit d'une vache (ou d'un beuf ) dréssé(e )au joug "doundo dé dous biaïs : dressée des 2 cotés du joug
Drandailla : trébucher , perdre l'équilibre , avoir du mal à le conserver
Drélio : Alizier
Drolè : garçon "Une voisine : "Bégio lou quel pouor de drolé qu'o esbessat lou Kèli !!! "
Duga : s'assoupir , baisser la tête ( voir : chioura )
Duganel : idiot
Durda : heurter
Durdo-mouto : personne peu aimable , faisant toujours la tête . (Contraire de Débiaï )
( syn. : Maou -m'agachio , )
E
Echiampa( escampa) : jeter
Éfon : enfant
"Parabolo dé l'éfon perdut e rétroubat"( "l'enfant prodigue' )
Un omé abio dous drolès,
Lou pu jioubé diguèt a soun païré : " Païré douno mi ço qué mi rében de toun bè "
E lou païrè faguet lou partachié de soun bè.
Paou de tems après, lou maï jioubè, qu'abio acampat tout ço qu'abio, s'en anèt luen a l'estrangio, e aqui escampet tout soun bè en festegièn maï que de rasou.
Un cot qu'aguèt tout despensat, arribet uno f amino terriplo dinc aquel païs,e couméncèt a si trouba din lou besou.
S'en anèt dounc e si lougièt aco d'un omé del païs que lou mandèt din sa borio per i garda lous pouors.Et aqui sario estat bien countèn de s'assadoula embé la peiroulado que manjiabou lous pouors, mé pa dengus l'én baïlabo !
Adoun, sé soubènguèt et si diguèt, : "A l'oustaou de moun païrè, io ton dé préfachiès qu'oou maï de pan que n'es de besou, e ieou aïci, crébè de fan. Mi chiaou mi léba e rétourna bès moun païrè per li diré " Païré aï pescat countré lou ciel et countré tu, aï pas pu lou dret de mi diré toun fils; fas en dé iéou coumo d'un de tous doumesticos "
Adounc, partiguèt. Anet bès soun païrè. E coumo éro encaro luen, soun païrè lou beguèt, saguèt touchiat de pieta; e s'accoussant bès el s'escampèt à soun col e lou poutounégièt.
E soun fils li diguèt : " Païrè aï pescat countrè lou ciel e countré tu aï pas pu lou drèt de mi dire toun fils … ".
Me lou païrè diguèt à sous sirbéns : " Despachiat bous de pourta la raoubo la maï poulido e encapat- lou, e boutat-li un anel a soun det e de sabatos a sous pèsés; e attapat un bedel gras e tuat-lou; qué mangièn e fagièn boumbanço. percèqué moun drolé que bésèt aïci ero mort, e es tournat a la bido; ero perdut, e es maï troubat."
E couméncèrou a si réjoui.
D'aquel tems soun aïnat rébènio de la tero, e quon saguèt prochié de l'oustaou , aousiguèt las chiansous et las dansos. Sounèt un de bailets per saouprè déquè si passabo. Lou sirbèn li diguèt " "Toun fraïré es rébéngut e toun païrè o tuat lou bédel gras, percéquè l'o rétroubat en bouono santat." .
Me la coulèro lou gagnèt et bouguèt pas entra din l'oustaou.
Adounc soun païrè sourtiguèt, per lou prega d'éntra. Me l'aïnat répoundéguèt a soun païrè : " I o tan de tems que iéou te serbisse , son jamaï refusa de res qué m'as demandat, e perco m'as jamaï douna un cabrit per festejia embé mous amics. Me quon toun drolè qu'es aqui, qu'o mangiat tout soun bè embé des fennos desbaouchiados, es rebengut, as fat tua lou bedel gras per el !? "
E soun païrè li diguèt :
" Moun drolé sios de longo embé iéou, e tout ço qué aï es a tu. Me chiabio be festejia e si réjoui, percéquè toun fraïrè, qué bésés aqui, ero mort e es rebengut a la bido, ero perdut e es retroubat "
Égo : jument
Émberbésit : peu dégourdi , maladroit , endormi
Embounil : nombril
Embuc : entonnoir , embuca : faire manger de force , gaver sé bos pas mangia ta soupo la ti boou embuca
Empach : obstacle
Emplastré : gifle
Encanelar : ennuyer fortement
Encanissat : énervé
Encreiré ( s’én ) : S’enorgueillir , se vanter peta pu nal qué soun quièou …
Encraouma : sali, barbouiller
Éndabala : avaler
Éndaréira : retarder , perdre du temps
Éndébéni (s') : s'entendre , être amis , se ressembler
…à propos d’un couple qué s’endébénabou bien et dont l’un disparaît , Ange Peytavin a cette belle expression "Per ton qué siéjiou biels dous esclops boou pas l’un son l’antré"
Éndicon : quelque part
Endrelia : encourager , exciter
Enduro : patience
Énfachina : Porter malheur , et aussi sentir très mauvais " amaï , aco sén paoubré qu'aco enfachino !"
Énfoutiscla : subtiliser , dérober
Éngabia : engager
Engana : tomper enganado : fouberie
Engaounia (s') : faire la grimace , imiter
Engarça : duper
Engigouta : ( intraduisible ) ..avaler de travers
Éngoulidou : Passage très étroit
Engrépési : engourdir
Engrunia : ecraser
Énjinqua : imaginer , inventer
Engulia : enfiler , une aiguille par exemple , mais aussi : aller vers , se diriger vers
Enlioc : nulle part
Énnégia : noyer
Enraoumassa : enrhumé
Enrabaliat : désordonné
Entretont : pendant, sur ce entrefaites
Énsinqua : combiner , prévoir
Éntrinqua : attaquer ( un travail une action ) , commencer
Escafigia : écraser , écrabouiller
Escagassa : casser , détruire , succomber sous le poids(s'escagasso )
Escaïnou : surnom (syn : Soubrénou )
Escagassat : Fourbu , épuisé , démoli .
Escarjuelia : écarquiller les yeux
Escaluerna : éblouir
Escambarlat : Quelqu'un qui a les jambes très ( trop ) écartées . Escambarla : passer par-dessus en écartant les jambes
Escampilla : jeter , disperser
Escarabillat : (j'adore ce terme ) intraduisible : se dit par exemple d'un gamin dégourdi , éveillé , dont les yeux pétillent . On l'emploie aussi pour dire qu'une personne qui était malade va mieux " coumo baï ta mèro -- oh s'escarabillo pitchot a pitchot "
Escaraounia : égratigner
Esclaïrado : éclaircie mais aussi clairière
Esclops : Sabots l’escloupio c’est le sabotier dont les outils sont aissetto , tarabelo ,birou et paradou
Escoubo : balai
Escoubas : grand balais prolongé par une serpillière et servant à nettoyer le four communal après la cuisson
Escoudré : Battre le blé , les lentilles , avec l'escoussou ( le fléau ) avant de passer les graines au "béntaïré " ( voir plus loin à V )
Escoundetto : cachette
Escourtinsat , Escourtinsado : Surtout au féminin , désigne une femme habillée très court , qui " n'y mouontro maïl que n'y rescouont " rescouondré = cacher
Escranca : démolir
Escudelo : bol muni de deux anses
Escupi : Cracher , : prov. " rougiole del bespré réjouis soun mestré "
rougiolo del mati escupit soubré soun bési " ( En fait : le ciel rouge le soir est signe de beau temps , le matin il annonce la pluie ( escupit )
l'escupido c'est la salive
Escurcino : obscurité
Esliéoussés : éclairs ( Tro : tonnerre )
Esmougut : ému
Esparnia : économiser
Espera : attendre : boou maï téné qu'espera Mais pour le chasseur l'espero c'est l'affut
Espéirégiat : épierré
Esperset : c’est le sainfoin
Espéli : naître , s'épanouir
Espinchia : regarder ( souvent à la dérobée ) - " pérdéqué m'espinchiès
- et bè , dé qué ti pouo faïré ,un chi espinchio bé un ébesquè "
Esperfida : surveiller espionner
Esploumassat : décoiffé , ébouriffé
Esplouma : donner une raclée Esploumassado : raclée
Espounchina : égratigner
Espoussa : secouer
Essiliosses : escaliers Mais l'escalier ,en bois, accédant aux chambres est La bisèto
Estabousi (s') : s'évanouir (syn . : dabala la gardo )
Estafiè : rusé, compère
Estampel : grand désordre " quonté estampel , uno chiabro y troubario pas sou cabrit ! "
Estèlo : buche , morceau de bois
Esterpa : épandre , disperser le fumier
Estingonço : projet dans le sens de combine , complot
Estiplassado : c'est une bonne raclée , uno fréto
Estira : étirer mais aussi repasser (le linge )
Estouillo : chaume , champ moissonné (ou l'on cueille la mache sauvage ( l'ampouléto)
Estourchinga (s' ) : se dandiner
Estrabira (s') : Pas d'équivalent en Fançais : se tordre la cheville , faire un faux pas
Estrassa : Gaspiller , se dit aussi d'une personne qui dépérit ( s'estrasso ) syn. : despelferri
Estréma : entrer , rentrer " quon faï frèt , lous chis estrémou la lengo "
Estrennos : Ce sont les étrennes : les enfants de la génération précédant la mienne passaient de porte en porte, le premier janvier en psalmodiant : "bouono annado et bouon onUno estrenno per moun prémio dé l'on " , et récoltaient quelques sous troués
Estripa : déchirer
F
Fabrè : forgeron
Fabo : haricot
Fachiado : châtaignes grillées sur la braise dans la poêle percée . Réunion entre amis pour manger ces châtaignes accompagnées d'un coup de blanc (ou de "Clinton" )
Fadégia : plaisanter, badiner
Faï : fardeau
Farandel : étourdi
Faribol : volage, insouciant
Fatras : haillons, guenilles
Faou : c'est le hêtre
Fèdario : C'est la bergerie
Fèdo : brebis
Fadegia : plaisanter , badiner
Fénestro : c'est , bien sûr la fenêtre mais c'est aussi le nom d'un village de Haute-Lozère qui me rappelle une saillie du sympathique curé de St Julien lequel avait toujours une blague au bord des lèvres .Il se rendait à une réunion du curé-doyen et passait , sous une pluie battante , devant la maison de ma tante postée à sa fenêtre . Comme il avait passé le bas de sa soutane par-dessus la tête , pour se protéger de la pluie , ma tante l'interpela :
"eh bé , moussu lou curat hérousamén qu'abét une brabo soutano !..et le curé de lui répondre : " m'én parlét pas , brabo fenno , foou coumo las fennos dé Fenestré , descaté lou quiéou per cata la testo "
Fermigio : C'est la fourmi dont La Fontaine a illustré l'avarice, dans une fable dont j'ai commis la trduction en patois. Ci- dessous
LA CIGALO ET LA FERMIGIO
(En patois tel qu'il 'etait parlé au BLEYMARD)
La cigalo abio chianta tout l'estièou,
La pétèt à abérè la crampo
Quon arribèt la cizampo.
Pas lou pu pichiot moucel
De mouchio ou …d'estron d'ooucel.
S'accousset ploura famino
Aqui de la fermigio, sa bésino.
La prèguet de li presta
De biasso, per soubreviva
d'aqui à tant qu'arribio la primo.
"Ti proumetté, brabo besino *,
Maï que ma dièouto, ti pagaraï
Dabon aoûs, agiès pas laï".
La fermigio es pas prestaïro,
Acos soun mendre decado.
"Déquè fagios quon soureillabo ?"
Diguet à la manlevaïro.
"Nuèt et jiour et per tout aouro,
Chiantabè, chioou pas qu'aco ti desgrado ?
Chiantabès! al coutraïré, brabamèn aco m'agrado !
Eh bè : pouos ana dansa aro !
L'hubert
* Aï pensat qu'entrè bésinos la fermigio et la cigalo si tutégiabou.
Acos pas talamèn respectuous per LA FOUON mais aco m'o sembla maï crédiplé .
Ferrat : seau
Fessou : pioche à sarcler
Fial : fil
Fièiraou : c'est le foiraîl
Fillat : C'est le gendre ( féminin Fillado ) . c'était le surnom du père et du frère ainé de mon oncle Albert .
Finta : surveiller
Foiun : parole caustique, brocard
Flèquo : Plat de pommes de terre cuites au four avec du lait et sans plaindre l'adoubun . J'ai l'eau à la bouche en pensant aux " fléques" inimitables que préparait ma mère
Fom : faim ( ( au nord de la Lozère on dit plutôt talèn)
Fouilletto : Petite bouteille
Fouon : fontaine
Fougia : fouir, retourner la terre " y abio un omé qué fougio soun or ...etc"
Fouiro (la ) : La courante , la diarrhée " la cagagne "
" a la fi de l'annado , moun puorto mounédo o la fouiro "
Founia : bouder
Fournelo : Bourrasque de neige , tourmente
Fougna : bouder ( lou Fougnadou est devenu le boudoir )
Fouossos : Beaucoup , nombreux Au premier de l'an les enfants passaient dans toutes les maisons ,dans l'espoir d'une étrenne en criant : " buonno annado accoumpagnado dé fouossos antros "
Foutraou , Foutralo : un peu fou ou qui fait le fou ( couillounas )
Foutrè : diantre
Fraïssé : frêne
Frigoulo : thym
Fumeto : colère, coléreux
Fun : La fumée : " yo pas dé fun son fioc "
Il n'y a pas si longtemps , les chemises d'homme étaient prolongées à l'arrière par 20 cm. , environ, de tissu . on appelait ça " lou péndoul " ou dans une expression plus évocatrice " lou copo-fun " , devinez pourquoi ?
Fréta : traduction littérale : frotter Mais aussi (difficilement traduisible ) gagner ,éliminer et par extension engloutir
" lou Jiaousétou dé la Pounceto , quond o un bouon moucel lou freto "
Freto : Une raclée
Fruchio : fruit
Fuji : fuir
Fun : Fumée
Fustio : menuisier
Fusto : La poutre . la personne qui taillait le poutres était " lou fustio " , d'où probablement le surnom de Fustio donné à certaines personnes ( il y avait un Fustio à Orcières ) .
G
Gabio : c'est un char dont on a considérablement rehaussé les ridelles pour la moisson
Gabot : désigne le Lozérien plutôt du Nord Lot . Assez méprisant
Quon mountabion d'Alès lou camiou de charbou , moun ounclé s'arrestabo à Puortos per biéouré un cop aco d'un ancien del Bluma qué ténio un cafè .Lou patrou manquabo pas dé nous diré " é bé couci boou lous gabots d'amoundaou à la mountagno ? " Aco métio l'Albert , qu'éro ton fièr dé soun Bluma , dinc uno coulèro qué lou birapassabo . En mountén dinc lou camiou mi dijio : " quanté c... , si rappelo pas doun d'es sourtit , nous béiro pas plus ! " ...mais pas despichious per un soou , y tournabo à cado biachiè
Gafet : serviteur , manœuvre
Gaïré : peu Gaïré bé : presque
Galapian : Garçon qui a grandi trop vite ( voir despéngio-figos )
Gandolo : Petit ruisseau , rigole . je crois , plus modeste que le " bésaou "
Gara : enlever
Garda maliço : ne pas oublier ni pardonner une "crasse "
Gargamèlo : la gorge
Garnos: ce sont les branches restant sur le sol après abattage des arbres
Giagatou : refrigérareur
Giba : lutter, se disputer (se dit du comportement de beufs mal joints )
Giès ( Pas Giès ) : personne , aucun ( = dégus )
Gimbla : plier
Gingla : gémir
Gourgo : petit gouffre , réserve d'eau ( avant l'adduction d'eau tout le village s’approvisionnait à la gourgo del Lahondès
Gral : C'est le corbeau . Egalement croupatas
Ci dessous : la version en "lengo nostro" du "Corbeau et le renard"de La Fontaine
LOU REINAL ET LOU GRAL
Un gral, gros croupatas, à l'aguo d'un pédis
S'empifrabo un moucel de toumo del païs
Un reinal, couéto fino, que passabo perquis,
Se plantet qui sutio, ton léou qué l'abet bist
Couyoun!sou sé fajio,Iéou qué toujiours la pété (1)
Que las couostos ressortou à m'èn créba la pèl
Et l'aoutré machiarat que cado jiour es pétè (2)
T'endabalo la toumo, moucel après moucel !...
Salut, moussu lou gral, dumpieï que bous counneïssé;
Pas jamaï coumo huèÏ, bous abioÏ ton fintat !
Et lou regrette bien, qu'ou chia bè récounneïssè;
De toutes lous aoucels, set lou meillou pintrat !
Perco aïmaïrio bè, un cop es pas coustumo
Bous entèndré chianta, on dïéou se régala !
S'abet ton bono bouès qu'abet crané coustume
Set lou reï des aoucels, i o pas à badina.
Et l'antrè Jacalut, le fout uno guinlado;
En baden gorjio comm'un four de coumun
Adounc lou couquinas atapo, à la bugado,
Lou froumachiè goustous, que faguet pas qu'un fun !
Mouralitat
Si chiaou pas trop fisa am' aquèlos berduros
Que bous flatou dabon, pieï se foutou de bous;
Qué sé lous escoustat, bous foou uno caturo (3)
Et pieï, bous plontou aqui, mouchet et tout pétous !
Marcel ENGELVIN d' après Jian de la FOUONT
(1) la pété : endure la faim
(2) es pétè : est plein, rassasié "sadoul"
(3) caturo : mauvaise blague, bétise
Granat : dru (ganats coumo la sal : grains serrés comme des grains de sel )
Gratoquiéou : c'est le fruit de l'églantier ( cynorhodon ) avec lequel on fait de succulentes confitures
Grel : Germe des pommes de terre ( desgrella = enlever les germes )
Gret : Avoir gret = avoir très froid aux mains syn : l'onglée
Grisago : lézard gris ( lengroso )
Gro ou Gron : grain comme lou blat (blé) , l'ordi (orge ) la cibado ( l' avoine )
Goubillos : ce sont le billes
Grumo : écorce
H
Hueï : Aujourd'hui
Haouménas : homme de grande taille , impressionnant
I
Ibrougno : Ivrogne . " garo ti d'aqui chi d'ibrougno qué toun mestre biéou d'aïgo "
Idoula : hurler ( s'applique surtout aux chiens )
Ieïro : évier
Iéou : moi
Imberbésit, bédigas : bébète, maladroit
Inquièt : Ne signifie pas : , inquiet en souci , mais irrité ,en colère
" dé qué as , sios inquièt ? , et bè , sé sios inquièt : pisso , aco ti passaro "
Io gras , io pas gras : ça va bien , ça convient , c'est bon , facile - ça ne va pas...
Irètché : râleur
Istorio : Histoire
iogo : andouillette
Ioou : oeuf
irètché : irrascible
Izala : se dit des vaches , qui énervées par la chaleur et les mouches , lèvent la queue et se mettent à courir dans tous les sens ( source mon ami Yves )
" A quatrébin ons mi chiaou pas trop pensa a izala et pas soulamén a caouso dé las chiombos …"
J
Jaïrè : coucher si jaïrè : se coucher
Jial : C'est le coq ne pas confondre avec lou gial : le gel
Jias : c'est la couche Souvent employé pour l'habitat du lièvre " o tuat la lèbré al jias ! "
Jimbla : tordre , déformer
Jéssés : aucun , personne
Jiargougnio : querrelle, dispute " cerca giargougnio"
Jiargoussa : travailler en se fatigant trop , par maladresse " Lou gustou o jiargoussa tout lou jiour per parè faïré , acos qu'y io pas lou biaï "
Jiarlou : Seau en bois dans lequel on recueillait le lait de la traite
Jiaou ! : Heureusement !, quel bonheur
Jingla : pusser un cri de douleur
Jioubé : jeune
Jiouca : percher , Si jiouca : se percher
Jiouquetto : hoquet
Junchio : C'est une demi – journée de travail ( aussi uno batudo ) . vient de joug , joindre ( on joignait les bœufs ou les vaches pour une demi-journée ).
K
Kèli ou Quèli : C'est le pot-de-chambre , le seau hygiénique
Entendu un jour par mon cousin , qui en connaît beaucoup d'autres ! ( fouossos antros )
" béjio lou aquel pouor dé drolé ! qu'o esbessat lou kèli , sé acos pas lou tro dé Diéou "
(esbessat = renversé , tro = tonnerre
L
Lachiérous : pissenlit
Lacremo : larme
Laï : souci Si laïa : se faire du souci ( (dé méchianson )
Lambina : flaner
Landrina : fainéanter Landrinas : fainéant
Lanterna : hésiter
Laoura : labourer
Lat * : c'est le précieux lait , objet de bien de convoitises comme en témoigne le récit qui suit :
Anén faïré lou lat "
Fouossos péisons , per counserba , al frés lou lat dé lus douos ou très bachios sacabou la marmito dinc un traou , uno baoumo , al rajïou d'uno sourço ,d'uno fuon , d'un bésaou ou dinc un clapas bien abritat .
Lou lat si paousabo touto la nuèt ,et , lou mati èro presté a escréma per tira la burabo qué serbio a faïré lou burè ; lou restant èro cousoumat al déjuna ou passabo én froumatchiè , caillado ou rébérou
Un parel dé cops din l'annado lous drolès dé séchè à dazohuièt ons s'acantounabou per coumplouta " dé besprè pourrion ana faïré lou lat del Vidal ( ou del Marius , del Mouonti ... ) . n'y sios ? " : Toutés n'èrount !
La nuet èro pas toumbado qué lou troupel d'argaliès se métio en marchio , son brut , per ana enfoutiscla l'oullo de lat dé la bitimo qu'abiéou chiaousit .
Pourtabo pas lou cop luèn : lou lat éro éndabalat lou mêmo besprè din l'un ou l'aoutré cafè del billatchiè . La patrouno dèl bistrot pensabo pas a maou ( crésé pu léoul qué fajio semblon dé pas saoupré d'oun bénio lou lat ... mais sioï bélèou méchianto lengo ? ) , é per lous régala , lus fasio chiaouffa un crané "café au lait " qu'abiou léou fat dé chiourla accoupagnat de rirés et fouossos faribolos .
Suffis , qué , las agapos terminados , la marmito bien néttégiado régagnabo sou récantou , lou pus soubèn accoupagnado d'un paou dé mounédo .( Lous galapians érount bé un paou hounestés ...)
Manquarèt pas de mi diré : pedéqué aquelos caturos alors qué maï qué maï dé nostrès sacripans èroun éfons de péisons et , , poudiéou faïré gaïré bé cado jiours dé tibachiés dé lat ?
La répounso es countégudo dinc, uno soulo idéïo: la traditiéou . Aquélos expédissiéous si perpétuabou désémpiéi fouossos annados , maï béléou maï d'un sièclé . Lous pèros dé nostrès aïssaplés , et lus grans , abiéou fat pario din lus junesso ....mais béirèn qué l'abièou un paou esblidat .
N'empachio qué lou lendemo quon la patrouno panlébabo uno péirolo viéoudo fasio un mouré qué vous disé pas , ero inquiéto coumo néchi et badabo d'escornas qu'aousé pas répéta aïci .
N'empacho qué si soun hommé , en anén toumba un paou d'aïgo , al cla dé luno , abon dé s'ana jiaïré , sutabo sous piliars , manquabo pas dé lous campégia din lous trabèssés ,tout achaulfat én gulen coumo un pouor malaouté , et , sé n'agantabo un si giènabo pas per li mettré uno buono freto ( d'aqueste téns acos èro pas interdit )
Traditiéou ou pas , uno d'aquelos bestigios fouguet tan talamén a riré qué mi chiaou bous la counta ;
Un besprè dé primo , lous drolès et lus marmito si préséntéroun al cafè del P... , per s'endabala lou famus cafè al lat . La patrouno faguet chaouffa lou brubatchié , régalèt nostrès lascars , néttégièt bien coumo chiaou l'oullo ....et lou léndémo mati quon bouguèt tira dé sa réserbo un paou dé burado per soun cafè , soun cullio faguet pas qué tinta lu feré dé la marmito . Lou cabussel li toumbét dé la mo tan talamèn fouguèt mouchièto ! Quaouqués soous traoucats al quiéou dél toupi l'empatchièroun dé si troumpa : abio fat lou cafè al lat , dé l'équipo dé galapians , embé lou crané lat dé sas bachios !
Coumo un malur arribo pas jiamaï soul , dinc lous voulurs , y abio soun proprè drolè , lou F.... ,( Acos aquel amic d'éfonso qué m'o countat l'affaïré y o dous ou très ons ...aquesté cop "n'éré pas " )
Quon lou péro si lebèt , o pas chiagut li parla dé traditiéou . Per ma fe ! moun coupi prénguèt uno estiplassado qué sas maïsos dé darios s'én rappèlou encaro ! ( aï déjia dit qué , adoun ,abion ni lou dret.. ni l'embéjio dé nous plognè d' abèrè réçooupégut lous "châtiments corporels " qué béniou dé la familio , dé l'escolo , del curat et mêmo del bési quon nous agantabo din soun cilièirè .
Per coumpréné qué la P..... abio pas récouneisségut sa marmito , chiauou saoupré qué toutos la fennos del Bluma et dés billachiès bésis croumpabou lus oullos , marmitos , casséirolos ....à la quincaillario dé la Batistino qué ténio pas qu 'un moudélo : toutos la marmitos érount fachos del mêmo mouslé .
Crèsé mi soubéni qué la traditiéou se perdèguet un paou après la libéracièou , lou rétour dés prisouniès ,en maï d'ostros agapos , fouguèt la darnièïro occasiéou , d'ana " faïré lou lat " .
Aro sario pas gaïré poussiplé dé récouménça : lou lat d'aro , industrialisat, analysat ,arréngiat , énsilagiat ,és débengut uno " matière première " ensacado dinc dé citernos resfrèigiérados et amassat per camious ou tout s'y mesclo . Dé qué ni siègié lou plasé sario pas lou mèmo et bous pouodé diré qué lou lat sario pas ton goustous as nostrès amaturs dé "nutella" .
Présémple ! sioï presté à parida qué sé lou P...s'amassabo , aro , del Paradis , sario bé un paou coufflè dé beiré qué dous éléburs , dé maï dé cinquanto bestios cadun , oou près la plaço dés quaouqués bins païsons et lus douos ou très bachios d'adoun . Et s'engarçario pas , trop countén qué sario ,si , la junesso li fasièou , d'un cop a l'antrè , péta la marmito .
.
Lata : Sortir les vaches pour les amener paître
Laougiè : lèger
Laoura : labourer ( a donné des noms de famille : Laouraïrè )
Laouso : ardoise , dalle
Lebado : c'est une retenue d'eau
Lèbré (la ) : le lièvre Bourrée : "aï bis lou loup , la lèbré et lou réinal dansa
" fajiéou lou tour dé l'aoubré , son pouiré d'attapa "
Légo : envie Se rapporte le plus souvent à la nourriture : "aquelo counfituro mi faï lego "
Lénçoou : c'est le drap
Per la festo Diéou si penjiabo dé lénçoous soubré las façados dé toutés lous oustaous dé la chiarriéiro , oun passabo la proucéssiéou . Fouossos famillos abiéou un parel dé lénçoous noous per aquel usachié
Lengo (nostro ) : c'est le patois , qui nous a été transmis, oralement , par nos ancêtres avec au fil des siècles des modifications , parfois l'ajout de mots francisés . Dans l'extrait , ci-dessous , d'une convention entre le seigneur du Tournel et l'évêque de Mende ( 5 juillet 1209 ) rédigée pour partie en "langue rustique " on retrouvera des mots de notre patois actuel (gléiso , jamaïs , de foro )
Daus l'autra part en Aremans de Peyra prebost e en Guilhems de Peira Achediacre de Mende , tenens la vicaria de l'evesquat per nome per mandamen de monsenher . EN Guilhem l'evesque ,ab voluntat e ad consetimen espres dels chanons , et del chapitol de la gleisa , prometen que jamais l'evesque ni la gleisa o negun hom ……….no do ni auctore lo menatge ni negun dels fieus que tu tengues de la gleiso , per so que tu aquels tengues de la gleisa , e tu d'aquel , se tu aisu no volias ….E se negus hom de l'evesquat o de foro l"evesquat te movia guerra ….nos te prometen que il gleisa t'en valla tos temps ab tot son poder
(Source : archives départementales de la Lozère )
Lengroso : le lézard gris
Lénio : bois ( de chauffage )
Lésè : temps dont on dispose souci , préoccupation " abèré lésè dé " se soucier de .
Liéoura : vider
Limando : étagère
Linda : glisser sur la neige , le verglas , faire une couado
Lindo : mince
Lou bon ( douna lou bon ) : libérer , lacher
Lum : lumière , lampe " sabé pas oun penjia moun lum " : littéralement : "je ne sais pas ou accrocher ma lampe " donc : "Je m'ennuie je ne sais que faire de mon temps "
M
Machiarat : sale , maculé , noir de saleté Bourrée : "Baï , Baï , Baï machiarado "
"Baï , baï ,baï ti laba ,
" Prèn dé sabou mouréillado,
" Prèn dé sabou , labo lou..."
Machiarat : sali,, noirci
Maigroustel : trésm aigre , chétif , décharné
Maï : plus
Masuc : buron
Maïsso : la joue , la gueule on dit quanto maïsso de quelqu'un qui parle beaucoup , trop
Maistré : Maître , patron l'expression courante " es à soun darnio maistré " s'applique à un outil , un appareil malmené , mal entretenu
Madèplé : invalide
Malaouté : Malade
Mangia : manger mangia las braïllos : Se ruiner , faire une mauvaise affaire Dinc aquelo pachio y aï mangia las braïllos
Mani, Manido : petit bébé, petite fille
Manleba : emprunter
Maou : Mal , douleur : Ma tante : : " as maou al bentré ? : baï caga et lou sentré ! "
Maoutchio : saucisse au choux et gorge du porc
Marouna : grommeler
Manoul : Paquet de tripes d'agneau . j'en ai encore l'eau à la bouche en évoquant les manouls de la Félicie du Mouonti , dégustés le matin de Pâques , après la 1ère messe .
Marcomaou : littéralement laid , mal habillé demauvais genre . Par extension " de mauvais augure " : "aco marco maou " , marco maou si présénto "
Marrou : Chat male, gros matou par ext. personne très forte, impressionnante
Mascara : déguiser
Mechianson ( se faire du ) : se faire du souci , du " mauvais sang "
Meissounna : moissonner
Meno : race , espèce : es dé buono méno
Méravilia : émerveiller, merveille
Ménou : c'est la luge du pauvre : deux tasseaux arrondis à l'avant reliés par 2 ou 3 planches
Miech : demi
Miéchiour : midi
Mounin : c'est le singe, la guenon
Moutchiadou : mouchoir
Mouchièt : surpris , déçu , sans voix Difficilement traduisible . C'est un état de déception , de surprise désagréable qui laisse sans réaction , interdit "Crégio tan talamén abéré soun permis qué fouguet maï qué mouchièt quon lu manquèt "
Moulinio : meunier
Mouniflo : sexe féminin "Ta mouniflo,Marinou, es pas fachio per mésura la sibado "
Moureilla : barbouiller
Mouralia : museler
Mourré : museau , Faïré lou mourré : faire la tête, bouder
Mousé : Traire Avant la mécanisation on trayait les vaches à la main assis sur un tabouret ou, mieux, un sélou ou bouto-quiéou siége muni d'un seul pied et attaché à la taille. ; le lait était recueilli dans le jiarlou à tavers un genre d'entonnoir doublé d'un tamis, le couladou, puis i était transvasé dans la couïro
Moustas (un ) : c'est une grosse gifle
Musa : s'amuser , se rencontrer , se distraire . usité surtout entre vacher " péndén qué musabion mas bachios s'anérou si couffla din lou tréflé del Louis "
Nada : noël
Nanet : nain N
Naoutchio : Bassin ,alimenté par une fontaine et où vont s'abreuver les vaches
Nèchi : fou Néchioun : folie
Nembounil : nombril
Nèou : neige
Néplo : C'est le brouillard " Néplo dél serre pléjio baï quéré
" Néplo del ballat , lou bouon témps es arribat"
Nibou : nuage , nuageux
Nièïro : puce
Nipat : bien habillé , chic
Niganaou : surnom donné aux protestants ( dé tralouzéro ) Peut être déformation de huguenot
Nobis : Jeunes mariés et même seulement fiancés , promis
Couplets souvent chantés lors des repas de noces :
LOU NOBI ESFRAYAT
'( Sur l'air de "Viens Poupoule, viens..." )
-1-
Lou jiour qué sé soun maridats,
Lous nobis dé dalaïa,
An tant agut d'incoumbéniéns
Qu'auou fat riré lous gièns.
A la coumuno, lou mati,
Dabon lous dous témoins,
Lou mairo li diguèt :
"Moussu : sinnat aqui dessus .
Mettét dounc bostré noun
Endé bostré prénoun.
Refrain
Sinnat bité, sinnat bité, sinnat bitamèn,
Qu'acos lou réglamén fat dél goubernamén
ah !
Sinnat bité, sinnat bité, sinnat bitamén"
Me lou nobi esfraïat
Pouguèt jamaï sinna !
-2-
Puèï, s'accoussérou al cabaret
Rétès coumo piquets
Et quon aguèrou bien soupa
S'én anèrou coulgia
Din la chiambréto réunits,
Semblabou réjouits,
Mais in éntrén di lou linçauou,
Lou nobi aguèt pauou !
Esfraïat, coumo un chiat,
Si mettèt a trémbla.
Refrain
"Dé qué trémblès,dé qué trémblès qué ? "
La nobio li diguèt, " S'as pauou embrasso mé !
ah !
Dé qué trémblès,dé qué trémblès qué !
Me lou nobi esfraïat
Pouguèt pas l'émbrassa !
-3-
Lou léndèmo, dabon lou jiour,
Maï qué sadoul d'amour,
S'èn rétournet pas bien countént
Rétrouba sous parènts.
Soun pèro,én lou bégièn béni
Li diguèt, " Moun pouli,
Digio mi mou pichiot énfant
Dé qué t'o dit Sobran ;
Digio mi, moun perlet,
Coumo baï qué sios soulet"
Refrain
-"Oh moun païré, oh moun païré oh !
Sioï un gros maléirous, saraï jiamaï érous
ah !
Oh moun païré, oh mou païré oh !
Sioï un paouré esfraïat
Anat mi rémplaça !
Taduction littérale :
LE "Nobi" EFFRAYÉ
-1-
Le jour où ils se sont mariés
Les "nobis"de par là-bas
Ont eu tellement d'incidents
Qu'ils firent rire les gens
A la commune la matin,
Devant les deux témoins
Le maire lui dit " Monsieur,
Signez donc la dessus
Mettez y votre nom
Avec votre prénom "
Refrain
Signez vite, signez vite, signez rapidement,
Car c'est le règlement fait du gouvernement
Ah!
Signez vite, signez vite, signez rapidement
Mais le promis effrayé,
Ne put jamais signer
-2-
Puis ils se précipitèrent au cabaret
Raides comme piquets,
Et quand ils eurent bien soupé
Ils allèrent se coucher.
Dans la chambrette réunis,
Ils semblaient réjouis,
Mais en entrant dans les draps
Le " nobi" eut peur.
Effrayé comme un chat,
Il se mit à trembler
Refrain
"Pourquoi tu trembles, pourquoi tu trembles quoi ? ,
La"nobio"luii disait : "si tu as peur embrasse moi
ah!
Pourquoi tu trembles, pourquoi ttu trembles, quoi ?"
Mais le "nobi" effrayé
Ne put pas l'embrasser !
-3-
Le lendemain, avant le jour
Plus que saoul d'amour
Il retourna pas bien content
Retrouver ses parents.
Son père, en le voyant venir;
Lui dit : " mon joli,
Dis moi mon petit enfant,
Ce que t'a dit Sobran,
Dis moi donc, mon perlé
Comment se fait il que tu sois seulet "
Refrain
Oh, mon père, oh mon père, oh !
Je suis un gros malheureux,
Ne serais jamais heureux
Oh!
Oh mon père, oh, mon père, oh !
Je suis un pauvre effrayé,
Allez me remplacer !
Noro : belle-fille, bru
Nousa : noue
Nouè : C'est Noël Célébration de la naissance de Jésus, fête magique pur les enfants ...et les grands
Je ne résiste donc pas au plaisir d'inclure dans ce glossaire le beau poème écrit par mon ami ,patoisien, Jean Jouve (cf son livre remarquable "St JULIEN DU TOURNEL -souvenirs d'un petit lozérien ":
NOUÉ EN LOUZÉRO
Y o presqué dous mil ons à Béthléem nasquet
Un pichiot effantou qué pas degus bouguet,
Yabio Jiaouset, Marie et lous angios del ciel,
Yabio l"asé, lou braou, lous pastres, un troupel.
Et cado on, désémpièi, à Noué festabion,
Per nous èn soubéni, uno crèchio fagion.
Et lous parènts dijièou: "Jésus baî dabala
Din la néou,din lou frech, lou bous chiabro pregia"
Des billachiès, de luen, de pertout si bénio,
Per la nuech de Noué, la gléiso s'emplichio.
De messos n'yabio tres, chiantabion gloria,
Lous bèlès, lous effon chiantabion Hosanna.
Courrion bitè èn sourtèn quond on ero pichioch,
Alors dabon lou fioc métions nostrès esclops
Pensabions as cadeaux en anèn nous durmi,
Et lou pèro Noué adounc poudio bèni.
NOËL EN LOZÉRE
( Dans l'esprit du glossaire la traduction est littérale et ne respecte pas tout à fait celle de Jean qui a donné, à juste titre, priorité à la rime tout en respectant le sens du texte patois, et qui a parfaitement réussi cette gageure )
Il y a presque deux mille ans, à Béthléem naquit,
Un tout petit enfant, dont personne ne voulut
Il y avait Joseph, Marie et les anges du ciel,
Il y avait, l'âne, le Taureau, les bergers, un troupeau.
Et chaque année depuis, Noël on fêtait
Pour nous en souvenir, une crèche on faisait.
Et les parents disaient "Jésus va descendre
Dans la nuit dans le froid, Il vous faudra le prier.
Des villages, de loin, de partout on venait,
Pour la nuit de Noël, l'église se remplissait.
Des messes il y en avait trois, nous chantions gloria,
Les grands, les enfants, nous chantions Hosanna
Nous courrions vite en sortant, quand nous étions petits
Alors devant le feu nous mettions nos sabots,
Nous pensions aux cadeaux en allant nous endormir
Et le père Noël, alors, pouvait venir
O
Obro : travail
Odi : haine, dégout 5Odious : odieux
Oli : c'est l'huile . Aïllet et oli = Aïoli
Ormis : sauf , sauf que (syn. : Enmis , Assetat que )
Ougado : contenu d'une marmite ( Ougo )
Ourtado : jardin (or ) planté, récolte de légume (un grand ami de famille se nommait Ourtado )
Oustaou : maison, domicile
outrigio : c'est l'ortie qui fait de si bonnes soupes
Oulo : autre nom de la marmite Expression : "as lous ounglés ton talamén logs qué sourtiriéou lou lard dé l'oulo " ( avant de se servir de soupe on en sortait le lard )
Oustaou : maison
P
Pachiado : omelette à la farine
Pachios : la fête de Pâques
-lou Dibéndres las fennos si counfessabou et tapoun la counfesso finido lou téns s'estrassabo tan talamen abiéou countat dé bestigios al curat , lou Dissaté acos éro lou tour des homés et lou sourelsi pounchiabo .(Acos lous homés qué digiéou aco )
-lou Diménchié , cadun métio sas pu poulidos répélidos , lous pu richiés estrennabou , et toutés annabou à la prémiéiro faïré lus Pachios . Tapoun sourtits dé la gléïso lous fraïrés , parentat ou amics si coubidiéou per si régala dé manouls qu'abio fat la Félicie del Mouonti son esblida quaouqués cops dé blanc dé la Trappo
On dit aussi ,à propos de nobis dont le fruit des amours apparaît avant le mariage " aquélés couquis ,oou fat Pachios abon Carémo "
Pacho : marché . Sur le foiraïl les affaires se concluaient par " Pacho facho " , ponctué par un claquement des mains ( pas de papier ni autre reçu )
Padèlo : Poêle à frire " Las truffos à la padèlo dé ma gran érou tant talamen goustousos qué tout lou Bluma n'y parlabo "
Paga : Payer , " Entré paga et mouri abén bé lou témps "
Paillot : la grange où sont conservés fourrage et paille .Dans la ferme il y a donc , l'éstaplo : l'étable ,la sout : la soue , lou granio , lou chiarnio ..et lou paillot
Paloch : boule de neige pour batailles
Palafica : mettre en très grand désordre
Panard , panardo : boiteux , boiteuse
Pantaïsa : réver
Pamens : cependant
Pantaïsa : rêver , par extension radoter , " sas pas dé qué disés : pantaïsés ! "
Paparot : malpropre, négligé
Paoubré : Pauvre mais aussi mauvais " ta soupo sén paoubré o dégut passa "
Para :empêcher , défendre
Paret : muraille
Parguè : parc , parc à moutons
Pargo : On dit : la luno es pargo lorsqu'elle est entourée d'un halo , c'est signe de mauvais temps
Parpaillou : papillon
Paoumélat : Pommelé : "ciel paoumélat fénno fardado ( pintrado ) soun pas dé longo durado"
Passegia (si) : Promener (se ) , parcourir
Pas jamaï : jamais
Pastieïro : petrin
Pastré : berger
Patet : lent
Patimèn : souffance , pénibilité
Pécaïré : pauvre , peuchère
Pégo : Colle , se dit de quelqu'un dont on a du mal à se débarrasser " Amaï , conto pégo ! "
Peiroulado : C'est la soupe du cochon , cuite dans la Peirolo
Pélio : chiffon , vêtement tout déchiré Péliarot : marchand ambulant de pélios , de peaux de chèvres ou de lapin…
Pénaplé : pénible
Pendoul : pan de la chemise ( V. copo-fun )
Pénéchia : se plaindre, gémir
Penna : ruer
Peral : fromage de chèvre
Perdigal : perdreau
Perdigolo : c'est la coccinnelle
Perco ( Praco ) : pourtant
Per-ma-fé : c'est une exclamation très usitée ( " par ma foi " ) qui exprime l'étonnement , la surprise , l'admiration ...
Pestilièiro : chatière ..braguette
Pesut : lourd
Pétassa : raccomoder , repriser ( par extension , Si petassa : se réconciller )
Péto (la) : c'est la peur , la peur panique
Piboulo : peuplier
Pica :: taper , piquer Pica la dalio , c'est amincir le tranchant de la faux posé sur un petit enclume ( pendu , comme le " coudio " à la ceinture ) avec un petit marteau bombé (L'ensemble c'est le picadou
Piliar , piliardo : se dit d'un garçon ( ou d'une fille ) grand , costaud ( plutôt flatteur ) , un peu fripon
Pinta : Boire plus que de raison , chopiner .
Pintaïré : Buveur , bois sans soif ; Lou Gustin à sa fenno : " bésés quond aï bégut , bésés pas quond aï sét ! "
Pla : bien " aquèlo raoubo ti baï pla "
Pièoucélatchié : pucelage, virginité : Marinou toun piéoucélatchiè
Ti faro pourri lou cotillon
Acos pas coumo lou froumatchiè
En benen biel bendro pas bouon
Planta la bourro : avoir les cheveux , les poils qui se hérissent de peur
Plèga : plier
Plégio : pluie
Plèti : plait-il, s'il vous plait
Ponso : 2tagère au dessus dea chelinée, bordée dun galon brodé et supportant, outre queques ingrédients de cuisine (sel poivre farine ...) des objets de piété (sacré coeur, vierge ... ) Le soir, chaise retournée, on disait la prière les yeux levés vers vers la ponso.
Pouda : tailler un arbre , enlever tutes les branches Pouda lous fraïssés per dounna à las fédos
Pouiré : verbe pouvoir
Pounchio : début , ( syn. entrado ), pointe
Pouori : Poireau
Pourchiet : C'est un morceau de lard frais , .Il est encore meilleur s'il est un peu mescladis
Poutou , Poutounégia : bisou , embrasser
Praco : néanmoins ( syn. : paméns )
Présèmplé ! : Exclamation donnant plus de poids à ce qu'on va dire ( ou qu'on vient de dire )
Presfat : forfait préné un trabal a presfat
Preissat : pressé
Primo : printemps
Prou : assez
Prus : démangeaison
Q
Quaouquè : quelque
Quiala : crier , hurler
Quialassa , S'esquialassa : se dit le plus souvent d'un chanteur qui veut pousser si haut la note ...qu'elle lui échappe
Quiéou : Endroit sur lequel on se repose ( syn : tafanari )
De l'Alphonse de Villes –Basses ( déjà cité ) cette bourrée :
" moun quiéou és miéou , mas braïllos soun pagados
" moun quiéou es miéou , cagaraï quon boudraï ! "
et pour ironiser sur une personne de petite taille
"Dous pans de cambos
E lou quiéou es aqui "
Quicon : quelque chose
Quouro : quand
R
Rabala : Trainer , se trainer .
Rabachiaou : chou- rave
Rabiscoula : ranimer
Rabina : bruler , noircir par la chaleur " aï esblida ma flèquo al four , aro es touto rabinado "
Rabio : rage . enrabiat : enragé
Ragoustous : appétissant
Raï d'aco : C'est pas grave , peu important ( raille de ça ) " aï perdut moun coutel , raï d'aco n'aï un antré "
Ramassès : fagots
Rambal : pagaille ( syn : Rafatori )
Ratopenado : chauve-souris
Raoumas : rhume . s'énraoumassa : s'enrhumer
Raouba : voler on dit d'un enfant qui ressemble beaucoup à son père ( ou sa mère ) " es pas raoubat "
Raoumia : ruminer ( au propre et au figuré )
Raplaga : action de couper , à la faux , l'herbe non accessible par la machine et aussi pour dégager l'espace nécessaire à la mise en place de l'attelage et au virage dans les angles du champ sans piétiner l'herbe
Rascasso : avare
….un d’aquelles qu’attachiou pas lus chis em dé saoucissos
Rastel : Râteau .
Le néo parisien revenant au pays , après avoir déclaré à son père qu'il avait oublié son patois , met le pied sut les dents du rastel dont le manche lui claque dans la figure et crie : " puto dé rastel ! " -- " eh bé as léou rétrouba toun patoués !!! ", s'esclaffe son père ravi .
Rataplénada : Chauve-souris
Rébarbo : Tome fraiche ,( ou restes de fromages ) pétrie avec sel poivre , aïgarden et conservée dans le foin
Réberdilio : gaîté
Rébiéouré : regain
Recata : ranger
Réboussié : Personne qui cherche sans arrêt à contredire ;
Réinal : renard
Récatè : C'est un bon repas bien arrosé
Regiscla : éclabousser Régisclé : éclaboussure
Régouligié : Dégout , donne envie de vomir " aquello rébarbo sén tan talamén paoubré , qué mi faï régouligié "
Rélochié : horloge
Rémémbronços : souvenir des morts ( autrefois les noms des morts de la paroisse étaient énumérés en chaire par le curé "las réménbronços )
Rénéga : jurer
Répapia : Radoter , répéter les mêmes chose ( voir dans le site : "Répapiades" ) ;
Répélidos : vêtements, plutôt très usagés
Réquinqua : ragaillardir , remettre sur oieds
Respèli : renaître , éclore (syn : Rémaousi )
Resso : scie Ressa : scier Ressillo : sciure
Rete : beaucoup . Signifie également : raide
Riboto : festin
Roubé : c'est le chène
Ron* : rocher Le plus célébre dans le canton est celui du Tournel où il s'en passait des belles
La légièndo d'Aïmérie
Un buon mati dé primo , lou ségnou del Tournel partiguèt à la crousado accoumpagnat dé sous hommes et dé soun pagié un cranè jiouné qué bènio d'attapa sous dasosét ons é qu'éro tan talamen poulit qué toutos la drolos del Tournel et tabé del Bluma ou dé Bagnos li courriéou après . Al chastel démourèrou soulos las fennos , lous éfons et quaouqués souldats trop biels , escloupats , malaoutés ,ou fajian semblon dé l'estrè , per démoura à l'abrit . Gillette , la fenno del ségnou , et sa chambrièiro Yolande, sabiéou pas oun penjia lus lum , mais lous très ou quatrés " tiro-quiéou" qué lus fajiéou la cour érou luén dé las agrada .
Et béjio un paou què lou bel Aïmérie t'arribo pas al chastel , lou mouré dé trabès et la larmo à l'uel " Quanté malur ! nostré mestrè s'és fat tua dinc uno térriplo bataïo qué sous chibaliés auou pas méns gagnado ! " .
La sirbénto faguét bé semblon dé ploura , mais èro touto réspèlido del rétour del pagiè qué , abon dé parti , l'abio cambaloutado maï qué maï dins lous bartasses del sèré et l'abio tan talamèn escaluernado qué la paoubro drolo créjio déjia al gran amour .
Suspèndént aquel droulas èro un sacrè estafiè qué si despachièt dé laissa en plan la chambrièiro per courtisa la barouno qu'èro , aro , uno richio et puissénto biéouso ;
Dé beiré aco lou song dé nostro Yolande li mountét à la testo , birèt canturlo , et caludo dé ragio et de jalousio , sutèt soun aman dinc un récantou del chastel et li coupèt la gargamelo d'un cop de coutel ou dé daïllo , puièi s'ana cabussa del ron lou pus nal del sèré per s'escafigia 100 mèstrés pu bas,
. Lou léndémo, la barouno èro encaro à ploura sa sirbènto .... et soun jiouné aman, , qué lous chibaliès del baroun escaladou a lus tour lou barounlas jusqu'al chastel et dé qu'apprénou a la barono ? : Soun hommé abio esta estourbit percé qué soun bougré dé pouor dé pagié l'abio trahit . La fenno coumprénguét alors que l'Aïmérie abio tout preméditat pér préné la plaço del baroun din soun lièt et bélèou a la tésto del chastel .
Traguét pas lou cop luen : faguèt penjia lou cadabré d'Aïmérie a la pus nalto touré del chastel et l'y laïssét ton qué lous croupatassés ou lous mangio- poulos finiguèrount pas dé déschiarna sa carcasso .
Méchiant Aïmérie
As bougut chiassa douos lébrès al cop
Et passa dés esclops à l'hermino .
Trassé d'Aïmérie
Fennos ti faguéroun mouri dous cops
Penjiat al donjon , as aro buono mino (1)
Rougiga : ronger
Rougiolo : rougeur du ciel " Rougiolo del bespre, réjouis soun maistrè, rougiolo del mati escupit soubre doun bèsi "
Rouladouiro : c'est pendre la crémaillère
Roumia : ruminer
Roundel : rond
Roundina : Rouspéter , grogner
S
Saca : enfoncer
Sac –son –foun se prononce sassonfoun : c'est la fin de l'intestin du cochon , la plus grosse tripe avec laquelle on confectionne le plus apprécié des saucissons ( lou sassonfoun )
Sadoul : Repus " sioï sadoul coumo uno bachio coufflo " ( du cousin déjà cité )
Bachio coufflo : un vache dont la fermentation de l'herbe – le trèfle surtout – fait gonfler la panse ,au point qu'il faut la percer . " lou Féliçou del Mouonti sabio pla créba lou béntrè dé la bachios coufflos , chiabio béièré coumo lous gazés fujièou ,mais aco sentio pas la roso !! "
Sagataïré : Bricoleur plutôt maladroit
…..as tan talamen sagatat lou rélogié qu’o rendut l’amo
Saïqué , saïqué –béléou , : sert a marquer la surprise , l'accentuation d'un proposition , l'incrédulité
" saïqué –béléou mi réfusaras pas un canou ? "
Salié : cape de berger , devient tout vétement chaud ou imperméable en général " salio ti bien qué faro frét "
Saluda : saluer ( voir aussi cluta )
Sanaïré : le hongreur
Sarsi : repriser ( syn. : pétassa)
Sarcido : couture , reprise
Sarra : serres , si sarra : s'approcher
Sassit (un) : un moment , un long moment ( voir : " un briéou " )
Saouprè : savoir " lou mi faras a saouprè " "tu me le feras savoir "
Sébo : oignon
Sécun : emm deur S'applique , par exemple , à un enfant qui sans arrêt vous demande la même chose " quanté sécun ! "
Sécunia : importuner , em....er
SEN JULIEN : Saint Julien village voisin du Bleymard et surtout du Tournel.
Ci dessous un émouvant poêmme de mon ami Jean Jouve Je ne resiste pas au plaisir d'inclure dans ce glossaire lun autre beau poëme écrit par mon ami ,patoisien, Jean Jouve ( La traduction, littérale est de l'auteur ) (cf son livre remarquable "St JULIEN DU TOURNEL -souvenirs d'un petit lozérien ":
SAINT JULIEN
Sen Julien es bastit à l'escart del chiami
Cos lou païs des rons, n'y monquo pas perqui.
Quond aouret un moumènt,bous chiadro arresta,
Lou billach' se brabet, lous bendret bisita
Per ma fè, tout aïci en de péiros es fat
Y beiret lous oustas, en de laousos catach,
Bisitarèt la gleïso et soun style rouman,
Y o tabè un bièl four,oun cougion nostré pan.
De charrieiros y o per y si preména,
A la plaço uno crous, bous poudèt asséta,
En prénèn bosté tens, y bèndret bous paousa.
Sen Julien es bastit à l'escart del chiami,
Fouossos n'y soupartich, per treba luèn d'aqui,
Mais toutes rebendrèn, à la fi per durmi
Jean JOUVE
SAINT JULIEN
Saint Julien est bâti à l'écart du chemin
C'est le pays des rocs, il n'en manque pas là
.Quand vous aurez un moment, il faudra vous arrêter
Le village est joli, vou viendrez le visiter
Par ma foi, tout ici est fait avec des pierres
Vous y verrez les maisons, couvertes avec des lauzes
Vous visiterez l'église et son style roman,
Il y a aussi un four où on cuisait notre pain
Des ruelles il y en a pour s'y promener,
A la place une croix, vous pourrez vous asseoir,
En prenant votre temps, vous viendrez vous y reposer.
Saint Julien est bâti à l'écart du chemin,
Beaucoup en sont partis pour travailler au loin,
Mais tous nous reviendrons, à la fin, pour dormir.
Ségur : sûr dé ségur : suremen
Sélou : Le tabouret à 1 pied utilisé pour traire les vaches Dit aussi "bouto-quiéou" car il est attaché à la taille et donc que le pied dépasse des fesses lorsque le tayeur se relève
Séména : semer
Ser : serpent
Serre : ligne de crête, colline
S'esclagia : sangloter ( syn. : Sousca )
Sézigo : Je n'ai entendu ce mot que dans les expressions du genre " as pas sézigo " qui qualifient l'impatience , l'impossibilité d'attendre
Sinipïèou : coqueluche
Sirbento : servante
Sizampo : tourmente ( ciro , fournèlo )
Soou : Un sou " un tauou huéï , un tauou démo , à la fi dé l'annado aco faï uno toumo " disait le Gustin ( qui prononçait T pour S )
Sorgo : caquet, babil Ténè sorgo : bavarder
Soubrè : sur
Soubrènou : surnom , on dit aussi Escaïnou
Soubrètout : surtout
Souquets : chute de grumes récupérées comme bois de chauffage )
Sousta : aider, calmer
Sujio : la suie . On dit d'un artisan dont on juge la facture un peu salée " ramouno pas per la sujio "
Suspendént : cependant
Suta : surprendre
Sutio : tout de suite
T
Tabanas , Talos : maladroit
Tabé : aussi
Tafanari : fesses, cul
Taïl : C'était le surnom du blaireau
Taïsa : taire , se taire
… taïso ti qué sas pas dé qué disés
Talio : impôt , Taliaïré : percepteur
Talos : maladroit , Taloussun : maladresse
Tanado : raclée
Taoulo : table , s'ataoula : se mettre à table
Tapoun : dés que , aussitôt que (syn. : Toléou )
Tarnagas : bête , sot " couillon "
Tasta : goûter
Tiba : tendre fortement Si tiba : se tenir très droit , orgueilleusement " béjio coumo si tibo désèmpiéi qués annat à Paris "
Tibatgé : Pire qu'un couffigié , c'est avoir mangé au risque d'éclater ; Vient de tiba: tendre à l'extrême (ici le ventre)
Tino : la cuve , qui servait le plus souvent à laver le linge . La plupart étaient faites à partir d'une barrique (de 220 l. ) sciée en deux parties
Tira d'abon : à l'aide de l'aïguillado ( long bâton muni dune pointe à son extrémité ) guider les vaches jointes pour le labour Par extension celui qui passe en premier
Tiro-fioc : tisonnier
Toupi : Désigne un genre de faitout , de casserole
" cado toupi trobo sa cabusselo " = chaque toupi trouve son couvercle ( chacun trouve sa chacune ) .
Touradouiro : C'est la grande scie passe-partout
Tourdré : genre de petite grive
Tourna , Tourna maï : recommencer: revenir , encore
Toutaro : tout- à l'heure
Tout essias : à peine , , un peu , il y a peu
Trabés : terrain très pentu
Trabiro : dispute , discussion
Trantalia : perdre l'équilibre, vaciller
Trapistou : petite ouverture
Trassè : Chétif , fatigué , maigre . " désèmpié qu'és malauto la Sobran , s'est facho trasso ( ou s'és estrassado )
, peu apprécié , mauvais "quanté trassé dé téns qué faï uéï … ¨"
Trassun : maladie , mauvaise passe ..
Trebo : fantôme
Trepa : courrir , gambader
Trépégia : trépigne
Tussi : Tousser " _" tussissés Albert ! _ laïsso mi tussi , ton qué tussissé sioï pas mort "
Traïré : Jeter ,se jeter Par extension faire une petite sieste ( se jeter sur le lit )
Surtout ne pas traduire par traire ( mousé ) comme le faisait allégrement le pauvre "tarnagas " de Raymond : " ma maman est allée se traire "
Tro ou Tron : tonnerre
Trounio (faïré la .. ) : faire la tête
Truffos : ce ne sont pas des truffes mais de simples pommes de terre
Troutchio : truite
Tusta : taper , cogner
U
Uèï (s'écrit aussu Huèï ): aujourd'hui . C'est ,en fait la conservation de l'ancien français hui ( du latin hodié ) qui s'est compliqué en aujourd'hui ( certains vont souvent même jusqu'à dire " au jour d'aujourd'hui !
Umen : humain
Urous : heureux
Usso : sourcil
V (B )
( Selon mon parti pris initial d'écriture phonétique ,ces mots devraient être avec les B , mais pauvre V ! )
Bachio : vache
Bachiö : avec l'accent tonique sur le o : vacher
Balièn : courageux , vaillant , travailleur
Béntaïré , Béntaïré : Appareil très ancien , à six pales de bois , servant à venter le blé ou les lentilles après les avoir escoussados( voir ce mot )
Bitamèn : rapidement
Bieilloun (lou) : la viellesse
W , X , Y
Z
Ziba : se disputer , s'applique le plus souvent à des disputes d'enfants . On dit aussi des vaches ou des boeufs mal joints " qué Zibou "
BRIBES DE GRAMMAIRE
1- Les articles
Lou : le , La : la , Las : les ( au féminin ) , Lous : les (au masculin ) , Un : un , Uno : une , Dé : des
2- Le pluriel
Les puristes , certainement à juste titre , préconisent de ne pas marquer ,par un S , le pluriel des noms et adjectifs . Le patois , tel que je l'ai toujours entendu et pratiqué, accentue , au contraire fortement le pluriel
l L' oustaou devient lous oustaous , la cadieïro devient las cadieïros , l'omé devient lous omés , "dé flous blonchios "
Souvent même la marque du pluriel est renforcée : Un omé bien débiaï , dous omés bien débiaïssés
3 -Masculin -féminin
De manière générale le féminin adopte la terminaison en O
NOMS : Un chiat - uno chiato , Un chi - uno chino Mais aussi : Un omé - uno fénno , Un séti - uno cadieïro Un salié - uno capo
ADJECTIFS: Poulit - poulido , Débiaï - débiaïsso , Négré - négro , Rougié - rougio
4 - Conjugaison
Notre manière de conjuguer les verbes emprunte un peu au patois de Villefort , un peu à celui du Pont -de -Montvert . Le Bleymard étant situé entre les deux fait donc en quelque sorte une synthèse s de ces deux patois .(1)
Mais il y a aussi des particularités qui n'appartiennent à aucune des deux localités
Verbes ALLER , BOIRE , VENDRE , FAIRE ...par exemple
Pour faciliter la lecture et la prononciation j'ai ajouté les accents sur les e même si je reconnais que ce n'est pas très orthodoxe
( 1) La conjugaison en patois de Villefort et de Pont-de Montvert ( mais aussi de Langogne et Meyrueis ) est remarquablement rapportée dans le livre d'Yves Gourgaud " Petite conjugaison Cévenole Lozèrienne " , qui figure dans le catalogue AigoVivo : ive.gourgaud@orange.fr
(1) Particularité du patois pour le verbe estré ,il existe une 2ème forme d'Imp du S. et du passé simple
Passé simple: Fouguèré, ....èrés , ...èt ,... èssion ,...èssiat , ...èrou
Imparfait du Sub.: Fouguèssé , ...èssés , ...èssé , ...èssion ,...èssiat ,...èssiou
Quelques exemples significatifs
AVOIR : ABÉRÉ
Présent :aï – as – o- aben- abèt – oou
Imparfait : abio- abios – abio – abion – abiat – abieou
Passé-Simple : aguèrré –aguerrés – aguèt – aguèn– aguès – aguèrou
Futur : aouraï – aouras – aouro – aouren – aourèt – aouron
Subj. Prés. : agiè – agiès – agio – agièn – agiat – agiou
Subj. Imp. : aguèssié – aguessiés – aguessiè – aguession – aguèssiat – aguèssiou
Conditionnel : aourïoï – aourïos -aourio – aourion – aouriat – aourièou
Participe passé : agut
ÉTRE : ESTRE
Présent : sioï – sios – es – sen – set – sou
Imparfait : eré – erés ero – sion – siat – èrou
Passé simple : saguèré – saguèrés – saguèt- saguèssion- saguèssiat – saguèrou
Futur : saraï – saras – saro – sarèn – sarèt – saroou
Subj. Présent / : siègié – siègiés- siègié – siègions – siègiat – siègiou
Subj. Imp. : siéguèssé – siéguèssés – siéguéssé – siéguèssion – siéguèssiat – siiéguèssou
Conditionnel : sarïoi – sarïos – sarïo – Sarion – sarièt – sarièou
Participe passé : Estat
CHIANTA : CHANTER
Présent : chianté – chiantés – chianto – chianten - chiantat – chiantou
Imparfait : chiantabé – chiantabés – chiantabo– chiantabion – chiantabiat – chiantabou
Passé-Simple : chiantèré - chiantèrés - chiantèt - chiantéssion - chiantéssiat - chiantèrou
Futur : Chiantaraï – Chiantaras – Chiantaro – Chiantaren – chiantarèt- chiantaroou
Subj. Présent : chiantié – chiantiés - chiantié – chiantions – chiantiat – chiantiou
Subj. Imp. : Chiantèssé- chiantèssés – chiantèssé- chiantessions – chiantèssiat – chiantéssou
Conditionnel : chiantarïoï- chiantarïos – chiantarïo – chiantarien – chiantariat – chiantariéou
Partcipe passé : c hiantat
BÉNDRÉ : VENDRE
Présent :: bendè- bendès – bènd- béndèn – bendèt – béndou
Imparfait : béndïo – béndïos- béndïo – bendion – béndiat - béndïèou
Passé-simple : béndèguéré – béndéguèrés – bendéguèt – béndéguession – béndéguessat -béndéguèrou
Futur : Béndraï - bendras –béndrèn – bendret - bendroou
Subj. Pres. : béndiè –béndiès – bendiè – béndion – béndiat - bendiou
Subj. Imp. : béndéguèssé – béndéguèssés –béndéguèssé – béndéguéssion – béndéguèssiat - béndéguèssiou
Conditionnel : béndrïoî – béndrïos – béndrïo – béndrion – béndriat - béndrièou
Par .pres. : béndut
GARI : GUERIR
Présent : garissé – garissés – garit – garissen – garisset – garissou
Imparfait : garissio - garissios- garissio- garission –garissiat -garissïéou
Passé-simple : gariguèré – gariguès –gariguét – gariguéssion –gariguéssiat -gariguérou
Futur : gariraï –gariras – gariro – garirén –garirét - gariroou
Subj.pres. : garissié – garissiés garissié –garissien _ garissiat -garisssièou
Subj.imp. : gariguéssè –gariguéssès – gariguéssè –gariguéssion –gariguéssiat gariguessiou
Conditionnel : garirio –garirios – garirio – garirièn –gaririat - gaririéou
Participe P. garit
ANA : ALLER
Present : boou – bas - baï- anen – anat - boou
Imparfait : anabè – anabès – anabo – anabion - anabiat- anabiou
Passé –simple : anèré- anèrés -anet – anession –anessiat - anèrou
Futur :: anaraï – anaras – anaro – anarèn – anarèt anaroou
Subj. Pres. : ionïè –ionïès -ionïè- ianïèn – ianiat - ionïou
Subj Imp. : ianièssé -ianièssés – ianièssé - ianiassion – ianiassiat - ianiassou
Conditionnel : iaanirioï - ianiarios – ianiario - ianiarion- ianiariat - ianiarièou
Part. P. : anat
BIÉOURÉ: BOIRE
Présent : bubé – bubés biéou – buben – bubet - bubou
Imparfait : bubioï – bubios – bubio –bubion – bubiat - bubièou
Passé- simple : buguèré – buguèrés – buguet - buguèssion- buguèssiat- buguèrou.
Futur : bièouraï – bièoura s- bièouro - bièouren- bièouret - bièouroou
Subj. Pres. : bubiè- bubiès bubiè – bubien – bubiet - bubiou
Subj.imp. : buguèssié – buguessiés – buguessié – buguession – buguessiat - buguessiou
Conditionnel : bièourioï – bièourios – bièourio – bièourion – bièouriat - bièourièou
Part. P : bègut
FAÏRÉ : FAIRE
Présent : foou – fas – fat – fasen – faset - foou
Imparfait : fagioï - fagios- fagio –f agion – fagiat - fagièou
Passé-simple : Faguèré – faguèrés – faguet – faguession - faguessiat - faguèrou
Futur : faraï – faras – faro – faren –f aret- faroou
Subj.pres. : fagiè – fagiès – fagiè – fagien – fagia t- fagiou
Subj.imp. : fagièssé – fagièssés – fagièssé – fagièssion – fagièssiat - fagiessiou
Conditionnel : fario ¨- farios – fario – farion – fariat - farièou
P.P : fat, facho
BOUBRÉ : VOULOIR
Présent : bole –bos - boou - boulen – boule t bolou
Imparfait : boulioï – boilios – boulio – boulion – bouliat - boulièou
Passé6simple : bouguèré – bouguèrés – bouguet – bouguession – bouguessiat - bouguèrou
Futur : boudraï – boudras – boudro – boudren – boudret - boudroou
Subj.pres. : boliè – boliès - boliè – bolièn – boliet - boliou
Subj imp : bouguèssé – bouguèssés bouguèssé – bouguession – bouguessiat - bouguessiou
Conditionnel : boudrioï – boudrios – boudrio boudrion - boudriat - boudrièou
PP : boulut!
Noro : belle-fille, bru
Nousa : noue
Nouè : C'est Noël Célébration de la naissance de Jésus, fête magique pur les enfants ...et les grands
Je ne résiste donc pas au plaisir d'inclure dans ce glossaire le beau poème écrit par mon ami ,patoisien, Jean Jouve (cf son livre remarquable "St JULIEN DU TOURNEL -souvenirs d'un petit lozérien ":
NOUÉ EN LOUZÉRO
Y o presqué dous mil ons à Béthléem nasquet
Un pichiot effantou qué pas degus bouguet,
Yabio Jiaouset, Marie et lous angios del ciel,
Yabio l"asé, lou braou, lous pastres, un troupel.
Et cado on, désémpièi, à Noué festabion,
Per nous èn soubéni, uno crèchio fagion.
Et lous parènts dijièou: "Jésus baî dabala
Din la néou,din lou frech, lou bous chiabro pregia"
Des billachiès, de luen, de pertout si bénio,
Per la nuech de Noué, la gléiso s'emplichio.
De messos n'yabio tres, chiantabion gloria,
Lous bèlès, lous effon chiantabion Hosanna.
Courrion bitè èn sourtèn quond on ero pichioch,
Alors dabon lou fioc métions nostrès esclops
Pensabions as cadeaux en anèn nous durmi,
Et lou pèro Noué adounc poudio bèni.
NOËL EN LOZÉRE
( Dans l'esprit du glossaire la traduction est littérale et ne respecte pas tout à fait celle de Jean qui a donné, à juste titre, priorité à la rime tout en respectant le sens du texte patois, et qui a parfaitement réussi cette gageure )
Il y a presque deux mille ans, à Béthléem naquit,
Un tout petit enfant, dont personne ne voulut
Il y avait Joseph, Marie et les anges du ciel,
Il y avait, l'âne, le Taureau, les bergers, un troupeau.
Et chaque année depuis, Noël on fêtait
Pour nous en souvenir, une crèche on faisait.
Et les parents disaient "Jésus va descendre
Dans la nuit dans le froid, Il vous faudra le prier.
Des villages, de loin, de partout on venait,
Pour la nuit de Noël, l'église se remplissait.
Des messes il y en avait trois, nous chantions gloria,
Les grands, les enfants, nous chantions Hosanna
Nous courrions vite en sortant, quand nous étions petits
Alors devant le feu nous mettions nos sabots,
Nous pensions aux cadeaux en allant nous endormir
Et le père Noël, alors, pouvait venir
O
Obro : travail
Odi : haine, dégout 5Odious : odieux
Oli : c'est l'huile . Aïllet et oli = Aïoli
Ormis : sauf , sauf que (syn. : Enmis , Assetat que )
Ougado : contenu d'une marmite ( Ougo )
Ourtado : jardin (or ) planté, récolte de légume (un grand ami de famille se nommait Ourtado )
Oustaou : maison, domicile
outrigio : c'est l'ortie qui fait de si bonnes soupes
Oulo : autre nom de la marmite Expression : "as lous ounglés ton talamén logs qué sourtiriéou lou lard dé l'oulo " ( avant de se servir de soupe on en sortait le lard )
Oustaou : maison
P
Pachiado : omelette à la farine
Pachios : la fête de Pâques
-lou Dibéndres las fennos si counfessabou et tapoun la counfesso finido lou téns s'estrassabo tan talamen abiéou countat dé bestigios al curat , lou Dissaté acos éro lou tour des homés et lou sourelsi pounchiabo .(Acos lous homés qué digiéou aco )
-lou Diménchié , cadun métio sas pu poulidos répélidos , lous pu richiés estrennabou , et toutés annabou à la prémiéiro faïré lus Pachios . Tapoun sourtits dé la gléïso lous fraïrés , parentat ou amics si coubidiéou per si régala dé manouls qu'abio fat la Félicie del Mouonti son esblida quaouqués cops dé blanc dé la Trappo
On dit aussi ,à propos de nobis dont le fruit des amours apparaît avant le mariage " aquélés couquis ,oou fat Pachios abon Carémo "
Pacho : marché . Sur le foiraïl les affaires se concluaient par " Pacho facho " , ponctué par un claquement des mains ( pas de papier ni autre reçu )
Padèlo : Poêle à frire " Las truffos à la padèlo dé ma gran érou tant talamen goustousos qué tout lou Bluma n'y parlabo "
Paga : Payer , " Entré paga et mouri abén bé lou témps "
Paillot : la grange où sont conservés fourrage et paille .Dans la ferme il y a donc , l'éstaplo : l'étable ,la sout : la soue , lou granio , lou chiarnio ..et lou paillot
Paloch : boule de neige pour batailles
Palafica : mettre en très grand désordre
Panard , panardo : boiteux , boiteuse
Pantaïsa : réver
Pamens : cependant
Pantaïsa : rêver , par extension radoter , " sas pas dé qué disés : pantaïsés ! "
Paparot : malpropre, négligé
Paoubré : Pauvre mais aussi mauvais " ta soupo sén paoubré o dégut passa "
Para :empêcher , défendre
Paret : muraille
Parguè : parc , parc à moutons
Pargo : On dit : la luno es pargo lorsqu'elle est entourée d'un halo , c'est signe de mauvais temps
Parpaillou : papillon
Paoumélat : Pommelé : "ciel paoumélat fénno fardado ( pintrado ) soun pas dé longo durado"
Passegia (si) : Promener (se ) , parcourir
Pas jamaï : jamais
Pastieïro : petrin
Pastré : berger
Patet : lent
Patimèn : souffance , pénibilité
Pécaïré : pauvre , peuchère
Pégo : Colle , se dit de quelqu'un dont on a du mal à se débarrasser " Amaï , conto pégo ! "
Peiroulado : C'est la soupe du cochon , cuite dans la Peirolo
Pélio : chiffon , vêtement tout déchiré Péliarot : marchand ambulant de pélios , de peaux de chèvres ou de lapin…
Pénaplé : pénible
Pendoul : pan de la chemise ( V. copo-fun )
Pénéchia : se plaindre, gémir
Penna : ruer
Peral : fromage de chèvre
Perdigal : perdreau
Perdigolo : c'est la coccinnelle
Perco ( Praco ) : pourtant
Per-ma-fé : c'est une exclamation très usitée ( " par ma foi " ) qui exprime l'étonnement , la surprise , l'admiration ...
Pestilièiro : chatière ..braguette
Pesut : lourd
Pétassa : raccomoder , repriser ( par extension , Si petassa : se réconciller )
Péto (la) : c'est la peur , la peur panique
Piboulo : peuplier
Pica :: taper , piquer Pica la dalio , c'est amincir le tranchant de la faux posé sur un petit enclume ( pendu , comme le " coudio " à la ceinture ) avec un petit marteau bombé (L'ensemble c'est le picadou
Piliar , piliardo : se dit d'un garçon ( ou d'une fille ) grand , costaud ( plutôt flatteur ) , un peu fripon
Pinta : Boire plus que de raison , chopiner .
Pintaïré : Buveur , bois sans soif ; Lou Gustin à sa fenno : " bésés quond aï bégut , bésés pas quond aï sét ! "
Pla : bien " aquèlo raoubo ti baï pla "
Pièoucélatchié : pucelage, virginité : Marinou toun piéoucélatchiè
Ti faro pourri lou cotillon
Acos pas coumo lou froumatchiè
En benen biel bendro pas bouon
Planta la bourro : avoir les cheveux , les poils qui se hérissent de peur
Plèga : plier
Plégio : pluie
Plèti : plait-il, s'il vous plait
Ponso : 2tagère au dessus dea chelinée, bordée dun galon brodé et supportant, outre queques ingrédients de cuisine (sel poivre farine ...) des objets de piété (sacré coeur, vierge ... ) Le soir, chaise retournée, on disait la prière les yeux levés vers vers la ponso.
Pouda : tailler un arbre , enlever tutes les branches Pouda lous fraïssés per dounna à las fédos
Pouiré : verbe pouvoir
Pounchio : début , ( syn. entrado ), pointe
Pouori : Poireau
Pourchiet : C'est un morceau de lard frais , .Il est encore meilleur s'il est un peu mescladis
Poutou , Poutounégia : bisou , embrasser
Praco : néanmoins ( syn. : paméns )
Présèmplé ! : Exclamation donnant plus de poids à ce qu'on va dire ( ou qu'on vient de dire )
Presfat : forfait préné un trabal a presfat
Preissat : pressé
Primo : printemps
Prou : assez
Prus : démangeaison
Q
Quaouquè : quelque
Quiala : crier , hurler
Quialassa , S'esquialassa : se dit le plus souvent d'un chanteur qui veut pousser si haut la note ...qu'elle lui échappe
Quiéou : Endroit sur lequel on se repose ( syn : tafanari )
De l'Alphonse de Villes –Basses ( déjà cité ) cette bourrée :
" moun quiéou és miéou , mas braïllos soun pagados
" moun quiéou es miéou , cagaraï quon boudraï ! "
et pour ironiser sur une personne de petite taille
"Dous pans de cambos
E lou quiéou es aqui "
Quicon : quelque chose
Quouro : quand
R
Rabala : Trainer , se trainer .
Rabachiaou : chou- rave
Rabiscoula : ranimer
Rabina : bruler , noircir par la chaleur " aï esblida ma flèquo al four , aro es touto rabinado "
Rabio : rage . enrabiat : enragé
Ragoustous : appétissant
Raï d'aco : C'est pas grave , peu important ( raille de ça ) " aï perdut moun coutel , raï d'aco n'aï un antré "
Ramassès : fagots
Rambal : pagaille ( syn : Rafatori )
Ratopenado : chauve-souris
Raoumas : rhume . s'énraoumassa : s'enrhumer
Raouba : voler on dit d'un enfant qui ressemble beaucoup à son père ( ou sa mère ) " es pas raoubat "
Raoumia : ruminer ( au propre et au figuré )
Raplaga : action de couper , à la faux , l'herbe non accessible par la machine et aussi pour dégager l'espace nécessaire à la mise en place de l'attelage et au virage dans les angles du champ sans piétiner l'herbe
Rascasso : avare
….un d’aquelles qu’attachiou pas lus chis em dé saoucissos
Rastel : Râteau .
Le néo parisien revenant au pays , après avoir déclaré à son père qu'il avait oublié son patois , met le pied sut les dents du rastel dont le manche lui claque dans la figure et crie : " puto dé rastel ! " -- " eh bé as léou rétrouba toun patoués !!! ", s'esclaffe son père ravi .
Rataplénada : Chauve-souris
Rébarbo : Tome fraiche ,( ou restes de fromages ) pétrie avec sel poivre , aïgarden et conservée dans le foin
Réberdilio : gaîté
Rébiéouré : regain
Recata : ranger
Réboussié : Personne qui cherche sans arrêt à contredire ;
Réinal : renard
Récatè : C'est un bon repas bien arrosé
Regiscla : éclabousser Régisclé : éclaboussure
Régouligié : Dégout , donne envie de vomir " aquello rébarbo sén tan talamén paoubré , qué mi faï régouligié "
Rélochié : horloge
Rémémbronços : souvenir des morts ( autrefois les noms des morts de la paroisse étaient énumérés en chaire par le curé "las réménbronços )
Rénéga : jurer
Répapia : Radoter , répéter les mêmes chose ( voir dans le site : "Répapiades" ) ;
Répélidos : vêtements, plutôt très usagés
Réquinqua : ragaillardir , remettre sur oieds
Respèli : renaître , éclore (syn : Rémaousi )
Resso : scie Ressa : scier Ressillo : sciure
Rete : beaucoup . Signifie également : raide
Riboto : festin
Roubé : c'est le chène
Ron* : rocher Le plus célébre dans le canton est celui du Tournel où il s'en passait des belles
La légièndo d'Aïmérie
Un buon mati dé primo , lou ségnou del Tournel partiguèt à la crousado accoumpagnat dé sous hommes et dé soun pagié un cranè jiouné qué bènio d'attapa sous dasosét ons é qu'éro tan talamen poulit qué toutos la drolos del Tournel et tabé del Bluma ou dé Bagnos li courriéou après . Al chastel démourèrou soulos las fennos , lous éfons et quaouqués souldats trop biels , escloupats , malaoutés ,ou fajian semblon dé l'estrè , per démoura à l'abrit . Gillette , la fenno del ségnou , et sa chambrièiro Yolande, sabiéou pas oun penjia lus lum , mais lous très ou quatrés " tiro-quiéou" qué lus fajiéou la cour érou luén dé las agrada .
Et béjio un paou què lou bel Aïmérie t'arribo pas al chastel , lou mouré dé trabès et la larmo à l'uel " Quanté malur ! nostré mestrè s'és fat tua dinc uno térriplo bataïo qué sous chibaliés auou pas méns gagnado ! " .
La sirbénto faguét bé semblon dé ploura , mais èro touto réspèlido del rétour del pagiè qué , abon dé parti , l'abio cambaloutado maï qué maï dins lous bartasses del sèré et l'abio tan talamèn escaluernado qué la paoubro drolo créjio déjia al gran amour .
Suspèndént aquel droulas èro un sacrè estafiè qué si despachièt dé laissa en plan la chambrièiro per courtisa la barouno qu'èro , aro , uno richio et puissénto biéouso ;
Dé beiré aco lou song dé nostro Yolande li mountét à la testo , birèt canturlo , et caludo dé ragio et de jalousio , sutèt soun aman dinc un récantou del chastel et li coupèt la gargamelo d'un cop de coutel ou dé daïllo , puièi s'ana cabussa del ron lou pus nal del sèré per s'escafigia 100 mèstrés pu bas,
. Lou léndémo, la barouno èro encaro à ploura sa sirbènto .... et soun jiouné aman, , qué lous chibaliès del baroun escaladou a lus tour lou barounlas jusqu'al chastel et dé qu'apprénou a la barono ? : Soun hommé abio esta estourbit percé qué soun bougré dé pouor dé pagié l'abio trahit . La fenno coumprénguét alors que l'Aïmérie abio tout preméditat pér préné la plaço del baroun din soun lièt et bélèou a la tésto del chastel .
Traguét pas lou cop luen : faguèt penjia lou cadabré d'Aïmérie a la pus nalto touré del chastel et l'y laïssét ton qué lous croupatassés ou lous mangio- poulos finiguèrount pas dé déschiarna sa carcasso .
Méchiant Aïmérie
As bougut chiassa douos lébrès al cop
Et passa dés esclops à l'hermino .
Trassé d'Aïmérie
Fennos ti faguéroun mouri dous cops
Penjiat al donjon , as aro buono mino (1)
Rougiga : ronger
Rougiolo : rougeur du ciel " Rougiolo del bespre, réjouis soun maistrè, rougiolo del mati escupit soubre doun bèsi "
Rouladouiro : c'est pendre la crémaillère
Roumia : ruminer
Roundel : rond
Roundina : Rouspéter , grogner
S
Saca : enfoncer
Sac –son –foun se prononce sassonfoun : c'est la fin de l'intestin du cochon , la plus grosse tripe avec laquelle on confectionne le plus apprécié des saucissons ( lou sassonfoun )
Sadoul : Repus " sioï sadoul coumo uno bachio coufflo " ( du cousin déjà cité )
Bachio coufflo : un vache dont la fermentation de l'herbe – le trèfle surtout – fait gonfler la panse ,au point qu'il faut la percer . " lou Féliçou del Mouonti sabio pla créba lou béntrè dé la bachios coufflos , chiabio béièré coumo lous gazés fujièou ,mais aco sentio pas la roso !! "
Sagataïré : Bricoleur plutôt maladroit
…..as tan talamen sagatat lou rélogié qu’o rendut l’amo
Saïqué , saïqué –béléou , : sert a marquer la surprise , l'accentuation d'un proposition , l'incrédulité
" saïqué –béléou mi réfusaras pas un canou ? "
Salié : cape de berger , devient tout vétement chaud ou imperméable en général " salio ti bien qué faro frét "
Saluda : saluer ( voir aussi cluta )
Sanaïré : le hongreur
Sarsi : repriser ( syn. : pétassa)
Sarcido : couture , reprise
Sarra : serres , si sarra : s'approcher
Sassit (un) : un moment , un long moment ( voir : " un briéou " )
Saouprè : savoir " lou mi faras a saouprè " "tu me le feras savoir "
Sébo : oignon
Sécun : emm deur S'applique , par exemple , à un enfant qui sans arrêt vous demande la même chose " quanté sécun ! "
Sécunia : importuner , em....er
SEN JULIEN : Saint Julien village voisin du Bleymard et surtout du Tournel.
Ci dessous un émouvant poêmme de mon ami Jean Jouve Je ne resiste pas au plaisir d'inclure dans ce glossaire lun autre beau poëme écrit par mon ami ,patoisien, Jean Jouve ( La traduction, littérale est de l'auteur ) (cf son livre remarquable "St JULIEN DU TOURNEL -souvenirs d'un petit lozérien ":
SAINT JULIEN
Sen Julien es bastit à l'escart del chiami
Cos lou païs des rons, n'y monquo pas perqui.
Quond aouret un moumènt,bous chiadro arresta,
Lou billach' se brabet, lous bendret bisita
Per ma fè, tout aïci en de péiros es fat
Y beiret lous oustas, en de laousos catach,
Bisitarèt la gleïso et soun style rouman,
Y o tabè un bièl four,oun cougion nostré pan.
De charrieiros y o per y si preména,
A la plaço uno crous, bous poudèt asséta,
En prénèn bosté tens, y bèndret bous paousa.
Sen Julien es bastit à l'escart del chiami,
Fouossos n'y soupartich, per treba luèn d'aqui,
Mais toutes rebendrèn, à la fi per durmi
Jean JOUVE
SAINT JULIEN
Saint Julien est bâti à l'écart du chemin
C'est le pays des rocs, il n'en manque pas là
.Quand vous aurez un moment, il faudra vous arrêter
Le village est joli, vou viendrez le visiter
Par ma foi, tout ici est fait avec des pierres
Vous y verrez les maisons, couvertes avec des lauzes
Vous visiterez l'église et son style roman,
Il y a aussi un four où on cuisait notre pain
Des ruelles il y en a pour s'y promener,
A la place une croix, vous pourrez vous asseoir,
En prenant votre temps, vous viendrez vous y reposer.
Saint Julien est bâti à l'écart du chemin,
Beaucoup en sont partis pour travailler au loin,
Mais tous nous reviendrons, à la fin, pour dormir.
Ségur : sûr dé ségur : suremen
Sélou : Le tabouret à 1 pied utilisé pour traire les vaches Dit aussi "bouto-quiéou" car il est attaché à la taille et donc que le pied dépasse des fesses lorsque le tayeur se relève
Séména : semer
Ser : serpent
Serre : ligne de crête, colline
S'esclagia : sangloter ( syn. : Sousca )
Sézigo : Je n'ai entendu ce mot que dans les expressions du genre " as pas sézigo " qui qualifient l'impatience , l'impossibilité d'attendre
Sinipïèou : coqueluche
Sirbento : servante
Sizampo : tourmente ( ciro , fournèlo )
Soou : Un sou " un tauou huéï , un tauou démo , à la fi dé l'annado aco faï uno toumo " disait le Gustin ( qui prononçait T pour S )
Sorgo : caquet, babil Ténè sorgo : bavarder
Soubrè : sur
Soubrènou : surnom , on dit aussi Escaïnou
Soubrètout : surtout
Souquets : chute de grumes récupérées comme bois de chauffage )
Sousta : aider, calmer
Sujio : la suie . On dit d'un artisan dont on juge la facture un peu salée " ramouno pas per la sujio "
Suspendént : cependant
Suta : surprendre
Sutio : tout de suite
T
Tabanas , Talos : maladroit
Tabé : aussi
Tafanari : fesses, cul
Taïl : C'était le surnom du blaireau
Taïsa : taire , se taire
… taïso ti qué sas pas dé qué disés
Talio : impôt , Taliaïré : percepteur
Talos : maladroit , Taloussun : maladresse
Tanado : raclée
Taoulo : table , s'ataoula : se mettre à table
Tapoun : dés que , aussitôt que (syn. : Toléou )
Tarnagas : bête , sot " couillon "
Tasta : goûter
Tiba : tendre fortement Si tiba : se tenir très droit , orgueilleusement " béjio coumo si tibo désèmpiéi qués annat à Paris "
Tibatgé : Pire qu'un couffigié , c'est avoir mangé au risque d'éclater ; Vient de tiba: tendre à l'extrême (ici le ventre)
Tino : la cuve , qui servait le plus souvent à laver le linge . La plupart étaient faites à partir d'une barrique (de 220 l. ) sciée en deux parties
Tira d'abon : à l'aide de l'aïguillado ( long bâton muni dune pointe à son extrémité ) guider les vaches jointes pour le labour Par extension celui qui passe en premier
Tiro-fioc : tisonnier
Toupi : Désigne un genre de faitout , de casserole
" cado toupi trobo sa cabusselo " = chaque toupi trouve son couvercle ( chacun trouve sa chacune ) .
Touradouiro : C'est la grande scie passe-partout
Tourdré : genre de petite grive
Tourna , Tourna maï : recommencer: revenir , encore
Toutaro : tout- à l'heure
Tout essias : à peine , , un peu , il y a peu
Trabés : terrain très pentu
Trabiro : dispute , discussion
Trantalia : perdre l'équilibre, vaciller
Trapistou : petite ouverture
Trassè : Chétif , fatigué , maigre . " désèmpié qu'és malauto la Sobran , s'est facho trasso ( ou s'és estrassado )
, peu apprécié , mauvais "quanté trassé dé téns qué faï uéï … ¨"
Trassun : maladie , mauvaise passe ..
Trebo : fantôme
Trepa : courrir , gambader
Trépégia : trépigne
Tussi : Tousser " _" tussissés Albert ! _ laïsso mi tussi , ton qué tussissé sioï pas mort "
Traïré : Jeter ,se jeter Par extension faire une petite sieste ( se jeter sur le lit )
Surtout ne pas traduire par traire ( mousé ) comme le faisait allégrement le pauvre "tarnagas " de Raymond : " ma maman est allée se traire "
Tro ou Tron : tonnerre
Trounio (faïré la .. ) : faire la tête
Truffos : ce ne sont pas des truffes mais de simples pommes de terre
Troutchio : truite
Tusta : taper , cogner
U
Uèï (s'écrit aussu Huèï ): aujourd'hui . C'est ,en fait la conservation de l'ancien français hui ( du latin hodié ) qui s'est compliqué en aujourd'hui ( certains vont souvent même jusqu'à dire " au jour d'aujourd'hui !
Umen : humain
Urous : heureux
Usso : sourcil
V (B )
( Selon mon parti pris initial d'écriture phonétique ,ces mots devraient être avec les B , mais pauvre V ! )
Bachio : vache
Bachiö : avec l'accent tonique sur le o : vacher
Balièn : courageux , vaillant , travailleur
Béntaïré , Béntaïré : Appareil très ancien , à six pales de bois , servant à venter le blé ou les lentilles après les avoir escoussados( voir ce mot )
Bitamèn : rapidement
Bieilloun (lou) : la viellesse
W , X , Y
Z
Ziba : se disputer , s'applique le plus souvent à des disputes d'enfants . On dit aussi des vaches ou des boeufs mal joints " qué Zibou "
BRIBES DE GRAMMAIRE
1- Les articles
Lou : le , La : la , Las : les ( au féminin ) , Lous : les (au masculin ) , Un : un , Uno : une , Dé : des
2- Le pluriel
Les puristes , certainement à juste titre , préconisent de ne pas marquer ,par un S , le pluriel des noms et adjectifs . Le patois , tel que je l'ai toujours entendu et pratiqué, accentue , au contraire fortement le pluriel
l L' oustaou devient lous oustaous , la cadieïro devient las cadieïros , l'omé devient lous omés , "dé flous blonchios "
Souvent même la marque du pluriel est renforcée : Un omé bien débiaï , dous omés bien débiaïssés
3 -Masculin -féminin
De manière générale le féminin adopte la terminaison en O
NOMS : Un chiat - uno chiato , Un chi - uno chino Mais aussi : Un omé - uno fénno , Un séti - uno cadieïro Un salié - uno capo
ADJECTIFS: Poulit - poulido , Débiaï - débiaïsso , Négré - négro , Rougié - rougio
4 - Conjugaison
Notre manière de conjuguer les verbes emprunte un peu au patois de Villefort , un peu à celui du Pont -de -Montvert . Le Bleymard étant situé entre les deux fait donc en quelque sorte une synthèse s de ces deux patois .(1)
Mais il y a aussi des particularités qui n'appartiennent à aucune des deux localités
Verbes ALLER , BOIRE , VENDRE , FAIRE ...par exemple
Pour faciliter la lecture et la prononciation j'ai ajouté les accents sur les e même si je reconnais que ce n'est pas très orthodoxe
( 1) La conjugaison en patois de Villefort et de Pont-de Montvert ( mais aussi de Langogne et Meyrueis ) est remarquablement rapportée dans le livre d'Yves Gourgaud " Petite conjugaison Cévenole Lozèrienne " , qui figure dans le catalogue AigoVivo : ive.gourgaud@orange.fr
(1) Particularité du patois pour le verbe estré ,il existe une 2ème forme d'Imp du S. et du passé simple
Passé simple: Fouguèré, ....èrés , ...èt ,... èssion ,...èssiat , ...èrou
Imparfait du Sub.: Fouguèssé , ...èssés , ...èssé , ...èssion ,...èssiat ,...èssiou
Quelques exemples significatifs
AVOIR : ABÉRÉ
Présent :aï – as – o- aben- abèt – oou
Imparfait : abio- abios – abio – abion – abiat – abieou
Passé-Simple : aguèrré –aguerrés – aguèt – aguèn– aguès – aguèrou
Futur : aouraï – aouras – aouro – aouren – aourèt – aouron
Subj. Prés. : agiè – agiès – agio – agièn – agiat – agiou
Subj. Imp. : aguèssié – aguessiés – aguessiè – aguession – aguèssiat – aguèssiou
Conditionnel : aourïoï – aourïos -aourio – aourion – aouriat – aourièou
Participe passé : agut
ÉTRE : ESTRE
Présent : sioï – sios – es – sen – set – sou
Imparfait : eré – erés ero – sion – siat – èrou
Passé simple : saguèré – saguèrés – saguèt- saguèssion- saguèssiat – saguèrou
Futur : saraï – saras – saro – sarèn – sarèt – saroou
Subj. Présent / : siègié – siègiés- siègié – siègions – siègiat – siègiou
Subj. Imp. : siéguèssé – siéguèssés – siéguéssé – siéguèssion – siéguèssiat – siiéguèssou
Conditionnel : sarïoi – sarïos – sarïo – Sarion – sarièt – sarièou
Participe passé : Estat
CHIANTA : CHANTER
Présent : chianté – chiantés – chianto – chianten - chiantat – chiantou
Imparfait : chiantabé – chiantabés – chiantabo– chiantabion – chiantabiat – chiantabou
Passé-Simple : chiantèré - chiantèrés - chiantèt - chiantéssion - chiantéssiat - chiantèrou
Futur : Chiantaraï – Chiantaras – Chiantaro – Chiantaren – chiantarèt- chiantaroou
Subj. Présent : chiantié – chiantiés - chiantié – chiantions – chiantiat – chiantiou
Subj. Imp. : Chiantèssé- chiantèssés – chiantèssé- chiantessions – chiantèssiat – chiantéssou
Conditionnel : chiantarïoï- chiantarïos – chiantarïo – chiantarien – chiantariat – chiantariéou
Partcipe passé : c hiantat
BÉNDRÉ : VENDRE
Présent :: bendè- bendès – bènd- béndèn – bendèt – béndou
Imparfait : béndïo – béndïos- béndïo – bendion – béndiat - béndïèou
Passé-simple : béndèguéré – béndéguèrés – bendéguèt – béndéguession – béndéguessat -béndéguèrou
Futur : Béndraï - bendras –béndrèn – bendret - bendroou
Subj. Pres. : béndiè –béndiès – bendiè – béndion – béndiat - bendiou
Subj. Imp. : béndéguèssé – béndéguèssés –béndéguèssé – béndéguéssion – béndéguèssiat - béndéguèssiou
Conditionnel : béndrïoî – béndrïos – béndrïo – béndrion – béndriat - béndrièou
Par .pres. : béndut
GARI : GUERIR
Présent : garissé – garissés – garit – garissen – garisset – garissou
Imparfait : garissio - garissios- garissio- garission –garissiat -garissïéou
Passé-simple : gariguèré – gariguès –gariguét – gariguéssion –gariguéssiat -gariguérou
Futur : gariraï –gariras – gariro – garirén –garirét - gariroou
Subj.pres. : garissié – garissiés garissié –garissien _ garissiat -garisssièou
Subj.imp. : gariguéssè –gariguéssès – gariguéssè –gariguéssion –gariguéssiat gariguessiou
Conditionnel : garirio –garirios – garirio – garirièn –gaririat - gaririéou
Participe P. garit
ANA : ALLER
Present : boou – bas - baï- anen – anat - boou
Imparfait : anabè – anabès – anabo – anabion - anabiat- anabiou
Passé –simple : anèré- anèrés -anet – anession –anessiat - anèrou
Futur :: anaraï – anaras – anaro – anarèn – anarèt anaroou
Subj. Pres. : ionïè –ionïès -ionïè- ianïèn – ianiat - ionïou
Subj Imp. : ianièssé -ianièssés – ianièssé - ianiassion – ianiassiat - ianiassou
Conditionnel : iaanirioï - ianiarios – ianiario - ianiarion- ianiariat - ianiarièou
Part. P. : anat
BIÉOURÉ: BOIRE
Présent : bubé – bubés biéou – buben – bubet - bubou
Imparfait : bubioï – bubios – bubio –bubion – bubiat - bubièou
Passé- simple : buguèré – buguèrés – buguet - buguèssion- buguèssiat- buguèrou.
Futur : bièouraï – bièoura s- bièouro - bièouren- bièouret - bièouroou
Subj. Pres. : bubiè- bubiès bubiè – bubien – bubiet - bubiou
Subj.imp. : buguèssié – buguessiés – buguessié – buguession – buguessiat - buguessiou
Conditionnel : bièourioï – bièourios – bièourio – bièourion – bièouriat - bièourièou
Part. P : bègut
FAÏRÉ : FAIRE
Présent : foou – fas – fat – fasen – faset - foou
Imparfait : fagioï - fagios- fagio –f agion – fagiat - fagièou
Passé-simple : Faguèré – faguèrés – faguet – faguession - faguessiat - faguèrou
Futur : faraï – faras – faro – faren –f aret- faroou
Subj.pres. : fagiè – fagiès – fagiè – fagien – fagia t- fagiou
Subj.imp. : fagièssé – fagièssés – fagièssé – fagièssion – fagièssiat - fagiessiou
Conditionnel : fario ¨- farios – fario – farion – fariat - farièou
P.P : fat, facho
BOUBRÉ : VOULOIR
Présent : bole –bos - boou - boulen – boule t bolou
Imparfait : boulioï – boilios – boulio – boulion – bouliat - boulièou
Passé6simple : bouguèré – bouguèrés – bouguet – bouguession – bouguessiat - bouguèrou
Futur : boudraï – boudras – boudro – boudren – boudret - boudroou
Subj.pres. : boliè – boliès - boliè – bolièn – boliet - boliou
Subj imp : bouguèssé – bouguèssés bouguèssé – bouguession – bouguessiat - bouguessiou
Conditionnel : boudrioï – boudrios – boudrio boudrion - boudriat - boudrièou
PP : boulut
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