1- Vie Sociale

 

 

            La vie au Bleymard est caractérisée par une très grande simplicité et une solidarité de tous les instants . Le Bleymard ressemble à              une grande famille où tous les membres se serrent les coudes pour affronter une vie rude .

            Cette fraternité est pour une bonne part , j'en suis persuadé , la conséquence de la guerre 14/18 où l'on a pleuré ensemble les morts ,puis par le retour de l'enfer  des poilus survivants mutilés dans leur chair et leur âme . Ils ne pouvaient oublier à quel point ils

avaient été proches dans leur commune misère et ils avaient appris la relativité des choses .

        Ainsi que le rapporte Georgette Combes, avant l'actuelle horloge qui égrène, bêtement,  les heures, les cloches de l'église ponctuaient la vie du village.

         " Chaque son avait sa signification :  le glas qui sonnait sans fin pour dire au village qu’un des siens était parti, les carillons pour les fêtes ( baptêmes, communion, mariages..) , une fois trois coup pour l’angélus  du matin, de midi et du soir ". (mon grand-père arrêtait, alors,  son travail quel qu-il soit, le temps de réciter cette prière).

            Bien entendu, les cloches étaient lancées manuellement, du haut du clocher, épisodiquement par mes copains et moi, ce qui me rappelle le souffle et le vacarme de la grande cloche lorsque nous la lancions, à la volée (un ami particulièrement fort parvenait à lui faire effectuer un tour complet!)

    Mais normalement ce travail incombait au sonneur attitré", le Bonnefoy, qui, comme par hasard, habitait  "la Campanade

      Certes , il y avait des heurts des différents , des disputes ( cf " politique " )  ,mais cela restait en famille .

      Il fallait voir les actes d'entraide les dévouements , les réunions comme les " charbonnades " , ces repas du soir où les nombreux participants ayant , plus ou moins,  aidé à la préparation du cochon, égrenaient leurs souvenirs qui se terminaient , toujours, par ceux de la grande guerre .  ( je pleure d'avoir été trop jeune,  trop dissipé, trop c.. pour n'avoir écouté que d'une oreille distraite ces récits d' une aventure que je jugeait préhistorique )

                   La réglementation favorisait encore cette vie commune

-          l'hiver les hommes " coupaient " la neige, à la pelle, pour permettre le passage du bus ( courrier )

-          - une fois par an, ils étaient tenus à un impôt , en nature, "les prestations " qui consistait, sous la surveillance du chef cantonnier – Dupeyron , puis Granier qui épousera Solange Quintin ) , à l'entretien et la réparation des murs, rigoles et autres chemins et biens communaux

     Les libations, blagues et rigolades diverses faisaient, bien entendu, partie des " prestations"

                                                       

                                                        Le Bleymard n'en était pas moins ouvert aux autres :

        




  -les estivants venaient, en "garni", chez l'habitant qui les considéraient rapidement comme des amis, même si avec une affectueuse ironie, ils les baptisaient " buveurs d'air " ( "on vient prendre un bol d'air ") –à Bagnols c'étaient les " trempe cul"

       (allusion à la station thermale )

               - pendant la guerre il y avait les réfugiés . Chaque famille, non indigente, était tenue d'accueillir un enfant de la ville ( Marseille le plus fréquemment  ). Ces gamins étaient admis et traités comme nous , partageant nos jeux, notre inconfort,nos travaux ( vachers ) , devenant nos copains

                    Certains sont restés attachés au Bleymard et je dois citer notre ami  Momon , qui véritablement  "adopta " ses hôtes,  M. Mme Galtier ( Madagascard )

      Ces amis n'étaient pas meilleurs que nous à l'école, ils étaient moins bons pour traquer la truite , mais ils nous ont beaucoup appris, le brassage fut très positif pour tous .

 

      On peut toujours rêver de villages où chaque famille devrait accueillir un enfant des banlieues, mais je crains que notre société soit devenue trop individualiste pour admettre une telle utopie  d'ailleurs incompatible avec le modernisme

                        

                                                                           Ci dessous une figure Bleymardoise qui m'est chère

 

   Annexe : la Louveterie  

En Franc, la louveterie a été créée par Charlemagne en l'an 812, pour protéger les habitants et leurs élevages contre les loups. Son représentant était le premier représentant de l'État

Les lieutenants de louveterie sont des agents de l'État bénévoles, nommés par le préfet sur proposition du Directeur départemental de l'agriculture et de la forêt et sur avis du président de la Fédération départementale des chasseurs pour une durée de cinq années renouvelable.

Ils doivent être de nationalité française et jouir de leurs droits civiques, être âgés de 75 ans au plus (décret du 22 septembre 2009), avoir un permis de chasser cynégétique nécessaire pour remplir correctement leurs fonctions, notamment par leurs connaissances de la vie, des mœurs des animaux sauvages, de l'équilibre biologique à maintenir et la législation de la chasse et des règles de sécurité, résider dans le département où ils sont nommés (ou un canton limitrophe), ne pas avoir fait l'objet de condamnation pénale en matière de chasse, de pêche et de protection de la nature. depuis au moins cinq ans, posséder la compétence

Ils sont assermentés.

Dans l'exercice de leurs fonctions, les louvetiers doivent être porteurs de leur commission préfectorale et d'un insigne représentant une tête de loup dorée avec en exergue une courroie de chasse émaillée bleue portant l'inscription « lieutenant de louveterie » en doré. Ils s'engagent par écrit à entretenir, à leurs frais, soit un minimum de quatre chiens courants réservés exclusivement à la chasse du sanglier ou du renard soit au moins deux chiens de déterrage.

Fonction [modifier]

Il est conseiller technique de l'administration en matière de régulation de nuisibles et chargé de l'abattage des animaux sauvages infectés par la rage[1] et des chiens et chats errants[2]. Il a un rôle de régulateur. Il constate les infractions à la police de la chasse dans sa circonscription. Il a un rôle de conciliateur avec le monde agricole. Il faut rappeler que lors d'une battue administrative, il ne s'agit plus d'action de chasse mais de destruction et que, dès lors, la réglementation de la chasse ne s'applique pas.