Pierre Brizon est élu député socialiste de l’Allier en 1910. Ce professeur est libre-penseur, pacifiste et internationaliste.
Réélu en 1914, il se signale par sa défense des métayers. En 1914 pourtant, comme l’ensemble des élus de la SFIO, il rejoint l’Union sacrée. Sa position sur la guerre évolue au cours du conflit. En 1916, il participe à la Conférence de Kiental de l’Internationale socialiste. Le 24 juin 1916, avec les députés Jean-Pierre Raffins-Dugens et Alexandre Blanc, il refuse pour la première fois en France le vote des crédits de guerre.
"Messieurs, après deux ans d’une guerre qui dévaste l’Europe, la ruine, la saigne, la menace d’épuisement, les gouvernements des pays belligérants demandent encore des milliards et encore des hommes, pour prolonger cette guerre d’extermination.
Au moment d’un vote si grave, notre pensée se tourne vers la paix dans la liberté, vers ceux qui y travaillent..."