Landes

Monument aux morts de Tarnos

Chers camarades,

Nous sommes tombés par hasard sur une coupure de presse de 1923 (selon toute probabilité selon les notices ci-dessous sur le sénateur Le Bariller). Le document joint provient des archives d’un militant SFIO de Vendée, à l’époque à la SFIC mentionnant le monument aux morts de Tarnos (Landes) et ses inscriptions qui ont motivé une demande d’interpellation de M. Le Bariller, sénateur des Basses-Pyrénées :

Mères de famille, que l’avenir, dans la paix, vous réserve plus de gaieté.

L’Humanité n’a qu’un chemin, la paix.

Les guerres n’ont jamais été que la misère des peuples, souvenez-vous !

A ceux qui sont morts croyant défendre les plus belles vertus de la race humaine.

Et sur le fût de la pyramide :

La population de Tarnos à ses 89 regrettés de la Grande Guerre

Une recherche rapide sur internet nous a conduits aux infos suivantes : A l’adresse http://tarnos.blogs.sudouest.fr/tag/monument%20aux%20morts

Après le dépôt des gerbes au monument aux morts par la municipalité et les organisations d'anciens combattants, la commémoration de l'armistice du 11 Novembre a été marquée par la lecture des textes de Léna Bouvier et Manon Darrière. Elles ont respectivement lu « L'Enfant et la déportation », et « La Guerre », 2e et 3e prix du concours de prose des écoles de Tarnos.

Dans son discours, le maire a évoqué un fait d'histoire locale. En 1919, le Conseil municipal avait lancé une souscription pour un monument aux morts contre les causes et les conséquences de la guerre. En 1921, le préfet des Landes avait exigé du maire qu'il fasse enlever les inscriptions qui y étaient gravées : « L'Humanité n'a qu'un chemin, la paix », « Les Guerres n'ont jamais été que la misère des peuples… ». Faute de se plier aux injonctions du préfet, le maire de Tarnos avait été destitué en 1923. En 1924, le Conseil municipal soutenait le maire suspendu et confirmait le maintien des inscriptions.

Nous nous sommes adressés au service culturel de Tarnos pour en savoir plus, mais sans réponse actuellement. Le site de la commune donne diverses indications sur les orientations de la municipalité (PCF), mais rien quant à l’utilisation du caractère particulier des inscriptions, si elles existent encore… Car seule celle du fût semble avoir subsisté d’après la photo.

Florence et Jean Regourd
Libre Pensée Vendée