Colloque-débat à Franchesse (Allier) samedi 27 juin 2015

Association Laïque des Amis de Pierre Brizon et des Monuments Pacifistes et Républicains de l’Allier

c/o le président, Olivier Mathieu : 9, rue des Œillets 03100 Montluçon
Tél : 06.08.72.58.14 E-mail : olivier.fm.mathieu@wanadoo.fr

Compte rendu du colloque

Le colloque portant sur les résistances à la guerre de 14-18 a eu lieu à Franchesse dans l’Allier. Le colloque couvrait un vaste champ de l’investigation historique, puisque qu‘il précisait : résistance dans les partis socialistes en France et au pIan international, dans les syndicats et au Parlement en France, dans la pensée et le vécu des poilus eux-mêmes.

Sous la présidence de Nicole Aurigny, vice-présidente de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, huit intervenants ont présenté leurs communications respectives. Vincent Présumey, enseignant d’histoire a traité du sujet : Le mouvement ouvrier et socialiste face à l’entrée en guerre. Jean-Noël Dutheil, de l’institut d’histoire de l’UD- CGT de l’Allier, a présenté sa contribution portant sur Le syndicalisme, Pierre Brizon et les influences pacifistes dans l’Allier. Philippe Olivera, professeur d’histoire, animateur de la revue et des éditions Agone, a traité de la question Les soldats « consentants » à la guerre et durablement « brutalisés » par la guerre ? Pierre Roy, connu pour des travaux portant notamment sur les monuments aux morts pacifistes (en collaboration avec Danielle Roy) et sur le socialisme de résistance à l’Union sacrée, traita du sujet Les conférences de Zimmerwald et Kienthal. Puis Jean-Yves Le Naour, historien de la guerre de 14-18, qui a déjà publié 3 tomes de sa riche histoire de la guerre de 14-18, étudia le sujet Stockholm ou Pétrograd ? Les socialistes français et la paix en 1917. Comme le sujet que devait traiter Jean-Marc Schiappa n’a pas pu l’être, du fait d’un empêchement inopiné de ce dernier, il revint à Olivier Mathieu et Pierre Roy de dire ce qu’ils connaissaient de l’histoire du CRRI (Comité pour la reprise des relations internationales). Ce fut ensuite Olivier Mathieu, président de l’Association laïque des amis de Pierre Brizon et des monuments aux morts pacifistes de l’Allier, qui présenta Pierre Brizon, le député socialiste Kienthalien de l’Allier, longtemps maire de Franchesse. Il revint à Pascal Costarella, animateur de l’Association laïque des amis de Raffin-Dugens de présenter le militant infatigable du syndicalisme ouvrier dans l’enseignement, Pierre Raffin-Dugens qui fut député socialiste de l’Isère durant cette période. Ce fut ensuite Stéphane Geslin, enseignant d’histoire, qui présenta le troisième Kienthalien, Alexandre Blanc.

Il faut préciser que le colloque fut ouvert par une chaleureuse allocution de bienvenue du maire Gérard Vernis et que le petit-fils de Pierre Brizon, Bernard Brizon, prit aussi la parole pour évoquer ses souvenirs d’enfance, lui dont le père fut élevé par le frère de Pierre Brizon, trop tôt disparu. Jacques Lachaise, président de la Fédération de la Libre Pensée de l’Allier, prit également la parole pour saluer le colloque sur des « terres » qu’il connaît bien. Il présenta les excuses de quelques élus, absents du fait de leurs tâches.

L’assistance au colloque fut composée d’un noyau permanent de soixante personnes environ et une vingtaine en plus ont assisté à quelques-unes des communications. Donc au total 80 personnes se sont senties concernées par l’événement. Un certain nombre d’élus municipaux (maires et conseillers) des communes de l’Allier qui sont partie prenante du combat pour la réhabilitation collective des fusillés pour l’exemple étaient présents.

Dans cette modeste mairie de la campagne bourbonnaise profonde, cela a créé un va-et-vient sympathique et de la phosphorescence historienne !! Ce n’était certes pas la première fois, un colloque ayant déjà eu lieu en 2007.

En tout état de cause, les organisateurs ont sujet de se réjouir de ce beau résultat. Résultat d’autant plus méritoire que la presse locale, malgré une conférence de presse tenue la semaine précédente, resta totalement muette sur le sujet...

De plus, tous les auditeurs se sont déclarés contents et se sont montrés ... participatifs.

Les communicants ont développé des points de vue qui se complétaient dans leur diversité.

La thèse du « consentement » des mobilisés à la guerre, chère à l’école de Péronne, n’en est pas sortie indemne !

Et le mépris de certains historiens pour les conférences de Zimmerwald et Kienthal et pour ce qui s’est passé autour de celle annoncée à Stockholm, non plus.

Bref ce fut un bon colloque dont les Actes seront publiés au même titre que ceux du colloque sur les généraux fusilleurs qui s’est tenu fin 2014 à Soisson, déjà sous la présidence de la Vice-Présidente de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, Nicole Aurigny.