février 1917

La fabrication des canons de petit calibre aux ateliers navals de Washington

Les projets de lois déposés en vue de hâter les préparatifs militaires et navals ont été votés à l'unanimité à Washington. Parmi ces projets se trouvent des crédits de 1.250.000 dollars pour des mitrailleuses, 1.000.000 pour les canons anti-aériens et leurs munitions, 5.000.000 pour l'armement de navires auxiliaires et 7.282.000 pour les munitions. L'amiral Peary a demandé une escadre d'hydravions, 2500 de ces machines pouvant être construites en six mois. Voici une usine pour les petits canons.

Jeudi 1er février

Au cours de la journée, actions d'artillerie assez violentes sur divers points de notre front, notamment dans le secteur à l'est de Reims et sur la rive droite de la Meuse. Pas d'actions d'infanterie.

Nos avions ont bombardé des bivouacs aux environs d'Etain, les usines militaires de Ham, les gares et les usines de Folembray, les gares d'Athies, d'Hombleux et de Curcheux.

Sur le front belge, à l'est de Pervyse, des partis allemands ont vainement tenté, après un violent bombardement, d'approcher des postes avancés belges. Les feux de l'artillerie, de l'infanterie et des mitrailleuses belges ont rejeté l'ennemi. Au cours de la journée, la lutte d'artillerie a été vive vers Dixmude et Steenstraete.

Les Anglais ont fait 25 prisonniers dont un officier sur leur nouveau front au sud de Transloy. L'ennemi a tenté de surprendre quelques uns de leurs postes avancés vers Beaucourt et l'ouest de Serre. Il a été partout repoussé, laissant un certain nombre de prisonniers.

Activité de l'artillerie allemande vers Morval. Les Anglais ont exécuté des tirs de contre-batterie et bombardé les positions ennemies au nord-est de Neuville-Saint-Vaast et au sud-est d'Ypres.

Violent combat sur le front russe dans la région de 1'Aa. Nouveaux succès de nos alliés près de Kimpolung.

Vendredi 2 février

Rencontres de patrouil1es sur divers points du front, notamment à l'est de Reims et dans la région au nord d'Altkirch. Lutte d'artillerie assez active à 1'Hartmannswillerkopf et à 1'est de Metzeral.

Sur le front belge, activité de patrouilles allemandes: partout elles ont été repoussées par le feu. L'artillerie allemande a été très active dans la région de Hetsas et vers Dixmude. Canonnade autour de Ramscappelle, de Pervyse et de Noordschoote.

Les Allemands, sur le front russe, ont pris 1'offensive sur la rive gauche de l'Aa. I1s ont attaqué les Russes en grandes forces et ont gagné un kilomètre vers le nord. Après quoi, toutes leurs tentatives ont été brisées. Nos alliés ont capturé des hommes et des mitrailleuses.

Au nord-ouest de Keselmo, les Allemands ont subi deux échecs.

Sur le front roumain, les Russes, appuyés par un feu violent d'artillerie, ont franchi à la Baïonnette les fils barbelés de l'ennemi et se sont emparés de ses positions fortifiées, sur les collines à l'ouest de Jacobeni. I1s ont fait à nouveau plus d'un millier de prisonniers et capturé 10 mitrailleuses.

Le gouvernement allemand a remis une note à l'Amérique pour annoncer qu'il abolissait toutes les restrictions acceptées par lui à la guerre sous-marine. Il a signifié en même temps à tous les neutres le blocus des côtes de France, d'Angleterre et d'Italie. L'émotion est énorme chez les neutres.

Samedi 3 février

En Be1gique, un coup de main ennemi sur un de nos petits postes du secteur de Saint-Georges a échoué sous nos feux.

Dans la région de Saint-Mihiel, notre artillerie a exécuté un tir de destruction sur les organisations allemandes de la forêt d'Apremont. En Lorraine, une attaque dirigée sur nos tranchées au sud de Leintrey a échoué sous nos feux.

Vives actions d'artillerie dans les secteurs de Louvemont (rive droite de la Meuse) et de Metzeral (Vosges).

Sur le front russe, à 1'ouest de Srowentich (au sud-ouest de Brzezany), un détachement d'Allemands, vêtus de pardessus blancs, a pénétré dans les tranchées de première ligne de nos alliés, après un violent bombardement. Une contre-attaque russe, appuyée par l'artillerie, a rejeté 1'ennemi dans ses positions de départ.

Sur le front roumain, fusillade et reconnaissances d'éclaireurs.

Sur le front italien, canonnade dans le val Sugana et en Giulie.

Le comte Romanones, président du Conseil d'Espagne, déclare que la situation créée aux neutres par la note de l'Allemagne est des plus graves. Le même langage a été tenu par le gouvernement danois.

La Suisse, dès à présent, et en prévision d'une accentuation du blocus, a adopté des mesures de restriction alimentaire.

Dimanche 4 février

Canonnade intermittente sur divers points du front. Rencontres de patrouilles dans la région de Bezonvaux; nous avons fait des prisonniers.

Deux avions ont été abattus dans nos lignes par le tir de nos canons spéciaux : l'un à 0ulches (Aisne), l'autre près de Bloue-Sablons (région de Beaurieux).

Sur le front belge, rencontres de patrouilles devant Dixmude : elles se sont terminées à l'avantage des Belges. Plusieurs tentatives de l' ennemi pour pénétrer dans nos tranchées, après préparation d'artillerie, ont échoué sous les feux d'artillerie et d'infanterie belges.

Sur le front russe, dans la région de Kemmern (ouest de Riga), un avion allemand a jeté une bombe qui a blessé 10 soldats. A 1'est de la chaussée de Kolncem (ouest de Riga), 1es Al1emands ont attaqué les troupes russes après un feu violent, mais leurs vagues ont été brisées. Les Allemands renouvelèrent encore leur attaque, mais sans aucun résultat. Les autos cuirassées ont été d'un précieux concours à nos alliés.

Un avion allemand a bombardé un train express à Kreutzburg, près de Jacobstadt; un autre, le village de Gojowo.

Fusillade et canonnade sur le front roumain.

M. Lloyd George, ministre d'Angleterre, a prononcé un grand discours à Carnavon.

Les délibérations au sujet de l'attitude à prendre vis-à-vis du blocus allemand continuent à Madrid et à Washington.

Lundi 5 février

Un coup de main sur les tranchées ennemies de la region de Moulin-sous-Touvent nous a valu une dizaine de prisonniers.

Aux Eparges, une tentative de l'ennemi pour occuper un entonnoir a échoué sous nos feux.

Notre artil1erie a exécuté des tirs efficaces sur les ouvrages allemands en divers points du front, notamment dans le secteur de la cote 304.

Sur le front britannique, une attaque allemande a été exécutée, dans la vallée de la Somme, vers Rancourt. Elle a échoué. Nos alliés ont effectué une légère avance vers le Transloy. Ils ont gagné 500 mètres sur un front de 1200, au nord de l'Ancre. 100 Prisonniers et 5 mitrailleuses sont restés entre leurs mains. Ils ont rejeté deux contre-attaques avec de fortes pertes pour l'ennemi. Ils ont encore, par un coup de main, pénétré dans les tranchées au sud-est de Souchez. 21 prisonniers et une mitrailleuse ont été enlevés. Autre raid heureux dans la même région. Canonnade sur la Somme et dans le secteur de Beaumont-Hamel.

Les Allemands ont attaqué le front russe aux marais de Tiroul : ils ont été repoussés. D'autres attaques sur l'Aa ont également échoué.

Le président Wilson a rompu avec l'Allemagne : il a remis ses passeports au comte Bernstorf et rappelé l'ambassadeur américain à Berlin, M. Gerard. Il a invité tous les neutres à suivre son exemple.

Comte Bernstorf, ambassadeur d'Allemagne aux Etats-Unis

M. Gerard, ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne

Mardi 6 février

Un coup de main sur les tranchées allemandes du Reichackerkopf (ouest de Munster) nous a permis de faire 16 prisonniers et de capturer une mitrailleuse.

Dans la nuit du 2 au 3 février et dans la nuit du 4 au 5, nos escadrilles ont bombardé le champ d'aviation de Colmar (Alsace), les usines militaires de Rombach, les gares de Chauny, Ham et Appilly. Un incendie a été constaté dans les bâtiments de cette dernière gare.

Sur le front belge, les Belges ont fait sauter un petit poste ennemi au nord de la Maison-du-Passeur. Activité d'artillerie soutenue.

Sur le front italien, activité moyenne d'artillerie dans le Trentin. Sur le haut Degano, un détachement ennemi a tenté de faire irruption sur les positions de nos alliés : il a été promptement repoussé.

Les Allemands ont éprouvé de nouveaux échecs sur le front russe, près de Kolncem et au nord-ouest de Friedrichstadt. Un avion allemand a atterri près de Postawy.

Avance anglaise dans les alentours de Kut-el-Amara. La cavalerie britannique a atteint sur la rive droite du Tigre un point situé à 25 milles à l'ouest de cette localité. A l'ouest de la jonction du Hai et du Tigre, nos alliés ont pris trois lignes successives de tranchées sur une étendue de 650 mètres et une profondeur de 400. Les pertes des Turcs ont été très lourdes.

La presse allemande réclame la guerre contre l'Amérique.

Mercredi 7 février

Vives luttes d'artillerie, en Belgique, dans le secteur du canal de Paschendaele sur la rive droite de la Meuse, entre Louvemont et les Chambrettes, ainsi qu'en Lorraine, dans la région Emberménil-Reillon.

Deux coups de main ennemis ont échoué sous nos feux à la droite de la Meuse, l'un à l'est de Louvemont, l'autre aux Eparges.

En Lorraine, l'ennemi a attaqué une de nos tranchées vers la digue de Parroy, au nord-ouest de la forêt. Une fraction allemande, qui avait pénétré jusqu'à notre première ligne, en a été immédiatement rejetée par notre contre-attaque.

Dans la région d'Ancerviller, nous avons capturé une patrouille allemande.

En Alsace, dans la région d'Aspach, au nord-ouest d'Altkirch, après une préparation d'artillerie, nos reconnaissances ont pénétré en trois points différents dans les positions allemandes. Après avoir bouleversé les ouvrages de l'adversaire et détruit ses abris, nos troupes sont rentrées sans avoir subi de pertes.

L'Espagne a expédié sa réponse à la note allemande concernant le blocus. Le Brésil a également envoyé sa réponse.

La presse d'outre-Rhin continue à dire que la guerre avec l'Amérique ne lui inspire aucune crainte.

Les Anglais ont occupé 1000 mètres de tranchées ennemies sur le front de la Somme, dans la région de Grandcourt. Ils ont fait 48 prisonniers. Ils ont déployé une grande activité d'artillerie dans le secteur d'Ypres.

Jeudi 8 février

Rencontre de patrouilles au sud de la Somme, dans la région de Deniécourt, et à l'est de Soissons, près de Vailly.

En Argonne, un coup de main allemand sur une de nos tranchées vers Bourémelles n'a rapporté que des pertes à l'ennemi.

En Lorraine, après un vif bombardement de la région d'Emberménil-Voho, les Allemands ont attaqué en fin de journée, un saillant de nos lignes vers Emberménil. Contre-attaqué aussitôt, l'ennemi a été chassé des éléments avancés où il avait pris pied. Notre ligne est intégralement rétablie; nous avons fait des prisonniers.

En Haute-Alsace, une tentative de l'ennemi dans la région de Seppois a été arrêtée net par nos feux.

Sur le front belge, canonnade autour de Dixmude et de Steenstraete.

Combats sur le front russe, le long de la Bérézina et sur le front roumain, le long du Sereth.

L'armée anglaise a occupé le village de Grandcourt qu'elle a forcé les Allemands à évacuer.

La Suisse a accepté de représenter les intérêts allemands à Paris, en remplacement de l'Amérique.

L'Espagne publie le texte de la protestation très digne qu'elle a remise au gouvernement de Berlin et qui mentionne en même temps son désir de coopérer à la paix future.

Vendredi 9 février

Sur le front de Verdun, combats à la grenade et lutte d'artillerie assez vive dans la région cote 304-bois d'Avocourt. Nous avons capturé une patrouille allemande près de Bongée.

En Alsace, rencontres de patrouilles dans les secteurs de Metzeral, d'Aspach et de Seppois.

Un de nos avions a lancé 6 bombes sur les établissements militaires de Lahr (grand-duché de Bade). Une de nos escadtilles a bombardé le terrain d'aviation de Marakecke.

Les Anglais ont dirigé une attaque contre une importante position allemande au sommet de la hauteur de Sailly-Saillisel. Elle a réussi. 78 prisonniers ont été faits. Nos alliés ont progressé sur les deux rives de l'Ancre. Ils ont enlevé la ferme de Raillescourt, sur la route de Beaumont-Miraumont. Au sud de l'Ancre, enlevant une tranchée, ils ont fait 52 prisonniers. Un détachement a fait des prisonniers au sud de Bouchavesnes.

Canonnade dans les régions d'Armentières et d'Ypres. Les aviateurs britanniques ont bombardé un aérodrome.

Les Russes ont eu un succès sur les Autrichiens, près de Kimpolung, un autre sur les Turcs près de Guemisch-Kané (Arménie).

Un sous-marin allemand a torpillé le paquebot anglais California. Il y a des victimes.

L'AMERIQUE A LA TROISIEME FLOTTE DU MONDE

La flotte de l'Atlantique dans la rivière Hudson - Les tourelles de l'Arizona

A la veille de la guerre, la flotte des Etats-Unis se composait de 150 navires dont 42 cuirassés et 27 sous-marins. Elle venait en troisième place, après l'Angleterre et l'Allemagne. En juillet dernier, un nouveau programme naval a été voté comprenant entre autres, la construction de 10 cuirassés et 67 sous-marins. Voici la flotte de l'Atlantique sortant de la rivière Hudson et le sommet des tourelles métalliques du dreadnought Arizona. Ces tourelles, très légères sont particulières à la marine américaine.

Samedi 10 février

Dans la région à l'est de Reims, nous avons réussi un coup de main et ramené des prisonniers.

Nos batteries ont exécuté des tirs efficaces sur les organisations ennemies du secteur de la cote 304. Un dépôt de munitions a explosé. Canonnade intermittente sur le reste du front.

Un de nos pilotes a abattu un avion allemand près de Cerny-les-Bucy (Aisne). Nos avions de bombardement ont lancé des projectiles sur les usines militaires et la gare de Bernsdorf, ainsi que sur la gare de Fribourg-en-Brisgau (grand-duché de Bade).

Canonnade sur le front belge, spécialement au sud de Nieuport.

Les Anglais ont exécuté des coups de main heureux à l'est de Vermelles et au sud-est d'Ypres. Un grand nombre d'abris ont été détruits et des prisonniers ont été faits.

Les Allemands, après un violent bombardement, ont tenté d'aborder les lignes britanniques, au sud d'Armentières. Ils ont été décimés et rejetés. 37 prisonniers ont été faits, dont 2 officiers. Nos tirs de contre-batteries ont provoqué deux explosions dans les lignes allemandes. Un groupe de travailleurs a été dispersé par le feu britannique, vers la butte de Warlencourt.

La Republique Argentine a remis a l'Allemagne une note de protestation énergique contre le blocus.

La Suède a décliné la proposition de M. Wilson tendant à instituer une action collective des neutres contre la guerre sous-marine.

Dimanche 11 février

A l'ouest de Pont-à-Mousson, nous avons réussi un coup de main et ramené 10 prisonniers. Sur les deux rives de la Meuse, vives actions réciproques d'artillerie. Aucune action d'infanterie.

Canonnade habituelle sur le reste du front. Au cours de la nuit, de nombreux bombardements ont été effectués par nos avions, notamment sur les hauts fourneaux de Rombach et Hagondange, les gares de Mézières et Tergnier, les voies ferrées et usines de la vallée de la Sarre, où un train a déraillé et a été incendié près de Saint-Ingbert.

Deux avions ennemis, dont un triplace, sont tombés dans nos lignes, abattus par nos pilotes dont le lieutenant Guynemer, qui a enregistré sa 33eme victoire.

L'infanterie belge a dispersé par le feu un parti allemand qui tentait de s'approcher des tranchées au nord de la Maison-du-Passeur. Lutte à coups de bombes au sud de ce point, ainsi qu'au nord de l'Hetsas.

Un détachement italien sur le Carso, a occupé par surprise une colline située devant le front, mettant en fuite le poste ennemi qui la gardait et faisant des prisonniers.

La Suisse a protesté contre le blocus allemand au nom de ses intérêts économiques, mais elle a avisé M. Wilson qu'elle ne pouvait le suivre.L'Allemagne a enfin remis ses passeports à M. Gerard, ambassadeur des Etats-Unis.Le Sénat américain a approuvé par 78 voix contre 5 la rupture signifiée à l'Allemagne par M. Wilson.

LA GRANDE FLOTTE ANGLAISE PRETE AU COMBAT

Quelques unités dans la mer du Nord - Embarquement d'obus à bord du "Lion"

La grande flotte britannique, considérablement renforcée depuis le début des hostilités fait peu parler d'elle mais, constamment aux aguets, elle se tient prête à foncer sur les escadres ennemies dès que celles-ci sortiront du repaire où les retient la peur d'un engagement en haute mer. Voici quelques-unes des unités montant la garde devant la côte Est de l'Angleterre. Au-dessous, dans un port anglais, un embarquement d'obus à bord du croiseur cuirassé "Lion " qui a déjà pris part à plusieurs combats.

Lundi 12 février

Activité moyenne d'artillerie sur tout le front. Un avion ennemi a été abattu par nos canons spéciaux aux environs de Verdun. Des bombes ont été lancées sur Nancy et sur Pont-Saint-Vincent sans résultat.

Deux avions allemands sont tombés en flammes, l'un dans les lignes ennemies, l'autre dans nos lignes. Nos escadrilles de bombardement ont effectué de nouvelles opérations en Lorraine, sur les usines et hauts fourneaux de la Sarre, d'Hagondange, d'Asch, de Maizières-les-Metz. Un incendie a éclaté à proximité de la gare d'Arnaville. Le terrain d'aviation de Colmar et le port de Zeebrugge ont été également bombardés.

Les Anglais ont opéré avec succès une nouvelle opération secondaire au nord de l'Ancre. Un important système de tranchées à la base et au sud de la hauteur de Serre a été enlevé sur un front de plus de 1200 mètres. Nos alliés ont fait 215 prisonniers. Ils ont rejeté un détachement qui tentait d'aborder leurs lignes au sud de Sailly-Saillisel.

Leurs troupes ont pénétré au cours de la nuit dans les tranchées allemandes vers Pys, au sud-ouest de la Bassée, au nord-est de Neuve-Chapelle, et au sud de Fauquissart. L'ennemi a subi de nombreuses pertes.

La Chine a fait savoir à l'Allemagne que si elle mettait à exécution son nouveau programme de piraterie, la République Céleste envisagerait l'éventualité d'une rupture.

Deux cargos américains : l'Orléans et le Rochester, sont partis de New-York pour Bordeaux.

Mardi 13 février

Activité intermittente des deux artilleries dans la région de Bezangis (Lorraine), et dans quelques secteurs des Vosges.

Sur le front belge, activité de patrouilles dans la région de la Maison-du-Passeur. Vers Hetsas, lutte à coups de bombes et de grenades. Activité moyenne de l'artillerie en divers points. Les Anglais ont réalisé de nouveaux progrès au nord de l'Ancre, vers la route de Beaumont à Puisieux. A la suite d'une petite opération exécutée sur un front restreint, ils ont occupé sans difficulté 600 mètres de tranchées et fait un certain nombre de prisonniers.

L'ennemi a attaqué les nouvelles positions britanniques au sud de Serre. Pris sous des tirs de barrage et des feux de mitrailleuses, il a été aisément rejeté.

Les patrouilles anglaises ont pénétré en un certain nombre de points dans les lignes ennemies. Un détachement a fait exploser un dépôt de munitions au sud-est d'Armentières et ramené des prisonniers. Un détachement ennemi qui se concentrait au nord-est de Neuville-Saint-Vaast a été dispersé par des tirs d'artillerie. Des bombardements ont été exécutés avec succès au nord de la Somme, ainsi que vers Armentières et Ypres.

Les éclaireurs russes, dans la région de Borowoymlyn (nord-est de Smorgon) ont attaqué les avant-postes ennemis et pris une mitrailleuse. Une attaque allemande a été repoussée près de Kiaselin; une autre au sud de Halicz, sur le Dniester. Nouveaux succès britanniques près de Kut-el-Amara, en Mésopotamie.

Mercredi 14 février

Canonnade entre Oise et Aisne. Une forte patrouille allemande, dispersée par notre feu, a subi des pertes dans le secteur d'Aspach (Alsace).

Les Anglais ont rejeté un raid au sud de Pys. Au cours d'un coup de main opéré avec succès à l'est de Souchez, nos alliés se sont avancés de plusieurs centaines de mètres dans les lignes allemandes. Les défenses ennemies ont subi d'importants dégâts. Deux détachements anglais ont également pénétré dans les tranchées allemandes au nord-est de Neuville-Saint-Vaast, au nord de Loos et à l'est d'Ypres.

La situation des Turcs est devenue très critique à Kut-el-Amara.

Les opérations sont devenues plus actives en Macédoine, spécialement sur la Strouma et dans la région de Dorian.

M. Wilson a déjoué une demière tentative du chancelier. Celui-ci essayait d'une suprême négociation : M. Wilson a demandé qu'avant tout, les dernières instructions données aux sous-marins fussent retirées.

Jeudi 15 février

A l'est de Reims, nous avons réussi un coup de main dans le secteur de Prosnes. Activité des deux artilleries dans les régions de Maisons-de-Champagne et de Saint-Hilaire, ainsi que sur la rive gauche de la Meuse, dans le secteur cote 304-Mort-Homme.

En Woëvre, nos batteries ont exécuté des tirs de destruction sur les organisations ennemies au nord de Flirey.

Des avions allemands ont jeté des bombes dans la région de Dunkerque. Il y a plusieurs tués et blessés. Nancy a été également bombardé par avions. Pas de victimes. Nos escadrilles ont jeté des bombes sur les terrains d'aviation d'Etreillers (Aisne) et de Saucourt (Somme), sur les gares d'Athies, Hombleux, Voyennes, Curchy, Saint-Quentin, Ham et sur les usines à l'est de Tergnier.

Echec d'une attaque allemande sur le front belge (Pervyse).

Les Anglais ont pris un point d'appui au sud-est de Grandcourt. Un autre raid a été exécuté avec succès au nord-est d'Arras ; 40 prisonniers ont été faits. Autres raids encore au nord de la Somme et au nord-est d'Ypres. Echec d'attaques allemandes à l'est d'Armentières et au sud de Messines. Nos alliés ont fait exploser trois dépôts de munitions près d'Armentières.

En Macédoine, les Allemands ont donné assaut, avec des forces importantes, à la cote 1050, à l'est de Pavlovo. Ils ont d'abord pris pied dans des tranchées de première ligne, mais une contre-attaque italienne les a refoulés.

La flotte anglaise a bombardé Nechori.

Brillante contre-offensive russe en Bukovine.

Echec autrichien au nord de Gorizia.

Vendredi 16 février

Entre Oise et Aisne, nous avons exécuté un coup de main sur les tranchées ennemies de la région de Puisaleine. Nos détachements, poussant jusqu'à la deuxième ligne allemande, ont bouleversé les ouvrages et les abris et infligé des pertes sensibles à l'ennemi.

En Champagne, deux coups de main exécutés sur les tranchées allemandes, l'un au sud de Sainte-Marie-à-Py, l'autre à 1'ouest de la Butte-du-Mesnil, nous ont permis de ramener 26 prisonniers, dont un officier. L'artillerie ennemie, contrebattue énergiquement par la nôtre, a violemment bombardé, au cours de l'après-midi, nos positions du secteur de Maisons-de-Champagne.

Grande activité de patrouilles dans les régions de Vailly (est de Soissons), du bois des Caurières et du sud-ouest de Chauvoncourt. Nous avons fait des prisonniers.

Canonnade sur la rive droite de la Meuse, vers Hardaumont et Vaux. Une tentative allemande sur un de nos postes avancés de Bezonvaux a échoué sous nos feux.

En Lorraine, notre artillerie a exécuté des tirs de destruction sur les organisations ennemies de Louvigny, Coincourt et Bezange. Nos canons spéciaux ont abattu un avion vers Beaumont (Meuse).

Combat de patrouilles au front belge, sur l'Yser.

Canonnade sur le front du Trentin. Coups de main italien réussis à la Forcella de Coldone et à Va1maggiore. L'artillerie autrichienne tonne sur la ligne de Giulie : les Italiens ont repoussé une attaque.

Violents combats sur le front russe au sud-est de Glotchow.

Samedi 17 février

Au nord de l'Avre, un coup de main ennemi sur un de nos postes, vers Fouquescourt, a complètement échoué.

En Champagne, le bombardement dirigé par l'ennemi sur notre front Butte-du-Mesnil-Maisons-de-Champagne, a pris une intensité particulière à la faveur de l'explosion de plusieurs mines, les Allemands ont réussi à pénétrer dans un saillant situé à l'ouest de Maisons-de-Champagne, au nord de la route qui va de ce point à la Butte-du-Mesnil. Nos tirs de barrage et nos feux de flanc, partis de la région nord de la Main-de-Massiges, ont infligé aux assaillants des pertes élevées.

Nous avons réussi plusieurs coups de main dans la région de Berry-au-Bac et en Argonne, en ramenant une trentaine de prisonniers. Un tir de nos batteries lourdes a provoqué l'explosion d'un dépôt de munitions à Maure (nord de Tahure). Une reconnaissance a été dispersée par notre feu près de Nomény. Lutte d'artillerie dans la région de Louvemont et au sud du col de Sainte-Marie (Vosges). Une pièce à longue portée a tiré plusieurs obus dans la direction de Nancy.

Les Anglais ont pénétré dans les tranchées allemandes au sud de Souchez. Ils ont rejeté un détachement ennemi an nord-est d'Armentières. Canonnade vers Saillisel et au sud-ouest d'Arras.

Le gouvernement allemand a libéré les 12 marins américains du Yarrowdale.

Dimanche 18 février

En Champagne, activité des deux artilleries, dans le secteur de Maisons-de-Champagne. Dans la région de Verdun (Bezonvaux), un coup de main ennemi a échoué sous nos feux. Un autre coup de main ennemi a échoué aux Eparges. En Alsace, après un vif bombardement, un de nos détachements a pénétré dans le saillant allemand d'Amertzwiller, complètement bouleversé, et a constaté que l'ennemi avait subi des pertes sensibles. Nous avons ramené des prisonniers.

Sur le front russe, fusillade et reconnaissances d'éclaireurs. Bourrasques de neige dans les Carpathes. Fusillade et combats d'avant-postes sur le front roumain. Tempête de neige dans le Caucase.

Sur la côte d'Anatolie, les navires russes ont détruit 16 goélettes à voiles.

L'emprunt anglais, d'après les dernières évaluations, donnerait plus de 25 milliards de francs.

Le commerce américain est presque complètement paralysé par le blocus allemand.

Une canonnière américaine a été coulée devant Constantinople.

Le gouvernement helvétique a demandé des éclaircissements à son ministre à Washington, M. Ritter, sur le rôle que celui-ci a tenu entre les Etats-Unis et l'Allemagne.

De violents combats ont eu lieu à Cuba entre les troupes gouvernementales et les insurgés.

Lundi 19 février

Rencontres de patrouilles sur plusieurs points du front, notamment dans les secteurs de Troyon, des Chambrettes et au nord-ouest de Badonviller.

Au bois Le Prêtre, un de nos détachements a pénétré dans la tranchée ennemie et détruit les ouvrages et les abris de l'adversaire. Un coup de main ennemi a échoué sur une de nos tranchées, au nord de Saint-Mihiel.

Les Anglais, grâce à des opérations heureuses, ont réalisé une nouvelle et importante progression sur les deux rives de l'Ancre. Au sud de la rivière, ils ont enlevé les positions allemandes en face de Miraumont et de Petit-Miraumont, sur un front de 2400 mètres. Ils ont pénétré jusqu'à plus de 1000 mètres en profondeur dans les organisations adverses.

Au nord de la rivière, ils ont conquis une importante position sur les pentes supérieures de l'éperon, au nord de la ferme de Baillescourt. Une contre-attaque a été rejetée. Les prisonniers recensés chiffrent par 268, dont 6 officiers.

Nos alliés ont atteint les deuxièmes lignes allemandes au sud de Neuve-Chapelle et au nord-est de Ploospeerte, faisant à l'ennemi un grand nombre de morts, détruisant de nombreux abris et une mitrailleuse.

Succès russe en Roumanie; échec allemand près de Dwinsk.

Le Brésil a avisé l'Allemagne qu'il la rendrait responsable si l'un de ses trois navires, partis pour l'Europe, était torpillé.

Mardi 20 février

Assez grande activité des deux artilleries dans les secteurs d'Avocourt, de la côte du Poivre et de Bezonvaux. Nos batteries ont exécuté des tirs de destruction efficaces sur les organisations allemandes au nord de Damloup.

En Alsace, un coup de main sur les ligne adverses, au Barenkopf (nord de Munster), nous a permis de faire une dizaine de prisonniers.

Le chiffre des prisonniers faits par les Anglais au cours des opérations sur l'Ancre s'est élevé à 773, dont 12 officiers. Ils ont capturé également un certain nombre de mitrailleuses et de mortiers de tranchées. L'ennemi a lancé une forte attaque contre les nouvelles positions de nos alliés sur l'éperon dominant la ferme de Baillescourt. Trois vagues successives, appuyées par des troupes de soutien, se sont portées à l'attaque des lignes britanniques : elles ont été rejetées avec de fortes pertes sans avoir pu atteindre les tranchées en un seul point.

Nos alliés ont effectué des raids heureux au sud-ouest et au nord-ouest d'Arras, au sud de Fauquissart et au nord d'Ypres. Au nord de Souchez, ils ont détruit un puit de mines ainsi que plusieurs abris garnis de troupes. Ils ont capturé un certain nombre de prisonniers.

Sur le front russe, au sud de Wichneuskoie, les Allemands ont lancé quatre nappes de gaz.

Sur le front italien, action d'artillerie et petites rencontres de reconnaissances.

Le gouvernement américain a fait mettre des mines devant plusieurs de ses ports.

Mercredi 21 février

Actions d'artillerie assez vives entre l'Oise et l'Aisne et dans le secteur d'Avocourt.

Sous la protection d'un violent bombardement qui détruisit entièrement une tranchée, de forts détachements ennemis, soutenus par des lance-flammes, se sont précipités à l'assaut d'un petit poste anglais au sud du Transloy.

Nos alliés ont pénétré dans les lignes allemandes à l'est d'Armentières et à l'est d'Ypres, occasionnant de graves dégâts.

Echec allemand sur le front russe près de Porgaitze.

Echec autrichien sur le plateau d'Asiago. Les Italiens bombardent la gare de Tarvis.

L'Amérique somme l'Autriche de préciser ses vues sur la conduite de la guerre sous-marine.

Nouvelles démarches des alliés à Athènes : l'exécution du dernier ultimatum étant incomplète.

Jeudi 22 février

Activité des deux artilleries dans la région de la Butte-du-Mesnil et sur la rive droite de la Meuse, vers le bois des Caurières et vers Bezonvaux. Nos tirs d'artillerie ont allumé un incendie dans les lignes adverses, à la lisière du Grand-Chenais.

Un coup de main ennemi sur un de nos petits postes du secteur de la ferme des Chambrettes a échoué sous nos feux.

Les Anglais ont exécuté avec succès plusieurs opérations en différents points du front.

Sur la Somme, ils ont occupé des éléments de tranchées au nord-est de Gueudecourt, en faisant 21 prisonniers.

Un détachement est entré fort avant dans les lignes allemandes, au sud d'Armentières, sur un front d'environ 600 mètres, infligeant de nombreuses pertes à l'ennemi et ramenant 44 prisonniers. Un autre coup de main a permis à nos alliés de pénétrer dans les positions allemandes sur un front de 450 mètres. L'ennemi a subi de fortes pertes. 114 prisonniers, dont un officier, et 4 mitrailleuses ont été capturés.

Activité d'artillerie au nord de la Somme et en divers points entre Armentières et Ypres.

Par un ordre en Conseil, le gouvernement anglais a encore renforcé le blocus.

M. Wilson a reçu du Sénat de Washington des pouvoirs élargis.

Avance britannique en Mésopotamie.

Vendredi 23 février

En Belgique, des patrouilles allemandes qui tentaient d'aborder nos lignes près de Roode-Port (nord-est de Nieuport), ont été dispersées par nos feux. L'ennemi a subi des pertes.

Lutte d'artillerie assez vive sur la rive droite de la Meuse, dans le secteur de la côte du Poivre. Notre artillerie a pris sous son feu et dispersé un détachement allemand qui sortait de Béthincourt (rive gauche de la Meuse).

Activité d'artillerie sur tout le front de Macédoine. Action de patrouilles près de Serés et sur le front de Makukowo. Un raid sur Brest, près du lac Doiran, a permis de faire des prisonniers. Deux contre-attaques ennemies sur le même point ont été repoussées.

L'aviation a été très active. Elle a livré plusieurs combats heureux et réussi des bombardements sur les colonnes ennemies, près de Melnik.

Les Anglais ont repoussé des tentatives de raids effectuées par les Allemands à l'est de Vermelles et au sud de Neuve-Chapelle. L'ennemi a subi de nombreuses pertes et laissé des prisonniers entre nos mains. L'artillerie a montré de part et d'autre son activité habituelle, notamment au nord de la Somme et au sud d'Ypres.

Les Russes ont arrêté de fortes colonnes ennemies qui les attaquaient dans le secteur de Dorna-Vatra.

Echec autrichien sur le plateau d'Asiago (front italien).

Samedi 24 février

Lutte d'artillerie en Lorraine et en Alsace.

En Champagne, nos tirs d'artillerie ont allumé un important incendie dans les lignes allemandes, près de la Butte-du-Mesnil. Nous avons repoussé deux coups de mains de l'ennemi, l'un à l'est de Soissons, l'autre près de Bezonvaux. Nous avons réussi deux coups de main sur la Meuse.

Les Anglais ont amélioré leur position, au nord de Gueudecourt, en s'emparant d'un élément de tranchée, d'un mortier de tranchée et de plus de 30 prisonniers. Une avance a été également réalisée au sud du Petit-Miraumont, où un poste ennemi a été occupé.

Nos alliés ont exécuté avec succès un coup de main au sud-est de Souchez. Les Allemands ont eu des morts. Des raids ennemis ont été repoussés au sud d'Armentières et vers le bois de Ploegstaert. Ceux des assaillants qui avaient réussi à atteindre les tranchées britanniques ont été tués ou capturés. Activité de l'artillerie allemande vers la Somme au sud d'Arras.

Sur le front italien comme sur le front russe, simples opérations de détail.

Un paquebot, l'Athos, a été coulé en Méditerranée. 1450 passagers ont été sauvés.

M. Lloyd George annonce aux Communes anglaises d'importantes restrictions aux entrées de marchandises.

Dimanche 25 février

Dans les Vosges, un de nos détachements a pénétré dans les lignes ennemies, au nord de Senones. Après un bombardement violent, les Allemands ont tenté sans succès un coup de main sur nos tranchées de Wissembach. Ils ont fait deux autres tentatives infructueuses sur nos tranchées du Nolu (Alsace).

Activité d'artillerie soutenue sur tout le front belge. Violente lutte de bombes dans la région Steenstraete-Hetsas.

Un de nos dirigeables a bombardé les usines en activité dans la région de Briey et est rentré sans incident à son port d'attache. Quatre cents kilos de projectiles ont été lancés par nos avions sur les bivouacs allemands dans la forêt de Spincourt.

Engagement sur tout le front roumain.

Les Anglais ont réalisé une forte avance dans la région de l'Ancre et se sont rendus maîtres du Petit-Miraumont. Ils ont progressé également, et sur un front de 2400 mètres, dans la région de Serre.

Ils ont accentué leur cheminement dans les alentours de Kut-el-Amara, en Mésopotamie.

Deux navires brésiliens sont arrivés, malgré le blocus des sous-marins, au Havre.

Le gouvernement anglais publie une liste de marchandises dont l'importation sera provisoirement interdite. Il veut réserver sa marine de commerce aux besoins immédiats de la guerre.

Lundi 26 février

Nos reconnaissances ont effectué avec succès deux coups de main sur des postes ennemis en forêt d'Apremont et au nord de Badonviller. Notre artillerie s'est montrée active dans la région du Mort-Homme. Nos tirs de destruction ont donné de bons résultats. Canonnades intermittentes sur quelques points du front de Lorraine et des Vosges.

Une de nos escadrilles a bombardé efficacement les gares de Grandpré et de Romagne-sous-Montfaucon.

Sur le front belge, lutte à coups de bombes dans la région Steenstraete-Hetsas. Actions d'artillerie sur divers points.

Les Turcs avouent un échec en Mésopotamie, à Fellahié.

Sur le front italien, activité d'artillerie dans la vallée de l'Astico, dans le val Travignolo, à la tête du Cordevole, dans la region de But, à l'est de Gorizia. Echecs autrichiens sur le haut plateau d'Asiago, au Pal Grande et à Studena Bassa, sur le torrent de Pontebbana.

Sur le front russe, dans la région de Semenki-Letscheniaty (sud du lac Wichnawski), les Allemands ont émis des gaz que le vent a retournés contre eux.

Un sous-marin allemand a torpillé sept navires hollandais au large de Falmouth, et alors que ces navires, par suite des négociations intervenues, se croyaient en sécurité. La colère est grande aux Pays-Bas.

Mardi 27 février

Notre artillerie a exécuté des tirs de destruction efficaces sur les organisations allemandes en Belgique, dans la région des Dunes et à l'est du bois de Malancourt.

Nous avons réussi un coup de main sur un saillant ennemi, au nord de Tahure et ramené des prisonniers.

Sur le front belge, lutte d'artillerie d'intensité moyenne spécialement vers Nordschoote et Steenstraete, où les engins de tranchées ont été actifs.

Les Anglais ont progressé dans la vallée de l'Ancre. Leur avance s'étend sur un front de 17 kilomètres 600, de l'est de Gueudecourt au sud de Gommecourt et a atteint une profondeur de 3 kilomètres 200. Outre Serre, ils ont occupé le point d'appui de la butte de Warlencourt, le village de ce nom, Eaucourt, Pys et Miraumont, et atteint les abords de le Barque, Irles et Puisieux-au-Mont.

Ils ont rejeté une attaque sur l'un de leurs postes au sud de la Somme.

Un coup de main au nord d'Arras leur a valu 24 prisonniers. Leurs détachements ont pénétré dans les tranchées ennemies à l'ouest de Monchy-au-Bois et à l'ouest de Lens, ramenant des prisonniers.

Les troupes anglo-indiennes de Mésopotamie ont occupé le point stratégique de Kut-el-Amara, au sud de Bagdad. 1730 Turcs ont été capturés et, en outre, 4 colonels allemands.

Mercredi 28 février

Au sud-est de Vailly, nous avons fait une incursion dans les lignes allemandes et ramené des prisonniers. Rencontre de patrouilles dans la région de Bezonvaux et dans les Vosges.

Canonnades dans les secteurs de l'Echelle-Saint-Aurin et de Beuvraignes (sud de l'Avre), ainsi que dans 1'Argonne, vers Vauquois.

Nous avons effectué des tirs de destruction sur les organisations allemandes du bois de Malancourt et du secteur de la cote 304.

Au sud de Sainte-Marie-aux-Mines, nous avons fait des prisonniers.

Les Anglais ont pris le Barque, Ligny et plusieurs défenses de Puisieux.

Les troupes anglo-indiennes de Mésopotamie se sont avancées jusqu'à 25 kilomètres au nord de Kut-el-Amara.

Discours de M. de Bethmann-Hollweg au Reichstag : l'Allemagne ira jusqu'au bout de la guerre sous-marine; c'est une réponse au message de M. Wilson demandant de pleins pouvoirs.

Le transatlantique Laconia, qui revenait d'Amérique a été coulé près des côtes d'Angleterre par un sous-marin. Deux Américaines ont péri.

La Hollande a adressé une note énergique au cabinet de Berlin pour le rendre responsable de la destruction de ses navires près de Falmouth.

UN POSTE DE T.S.F. ALLEMAND AUX ETATS-UNIS

La station de TSF qui fonctionnait sans license et a été confisquée

Avec leur sans gêne habituel, les Allemands avaient installé dans l'île Hickory, près de Tuckerton dans l'Etat de New-Jersey une très importante station de Télégraphie sans fil qui mettait en relations directes les Etats-Unis et l'Allemagne. Comme ce poste, la station Goldschmidt, fonctionnait sans avoir obtenu de licence, le gouvernement américain l'a saisi, frappant ses propriétaires d'une amende de 500 dollars.

mars 1917