Les personnages du père Goriot de Balzac

A. La propriétaire de la pension :

Madame Vauquer : La maison où s'exploite la pension appartient à madame Vauquer. C’est une vieille femme née de Conflans qui, depuis quarante ans, tient à Paris une pension bourgeoise « des deux sexes et autres » établie rue Neuve-Sainte-Geneviève. Âgée d'environ cinquante ans, madame Vauquer ressemble à toutes les femmes qui ont eu des malheurs. Elle occupe l’un des appartements du premier étage de la pension.

B. Les domestiques de la pension :

1. Christophe : Le domestique de la pension, le garçon de peine. Il occupe une mansarde au grenier.

2. Sylvie : La cuisinière de la pension. Elle est grosse. Elle occupe une seconde mansarde au grenier.

C. Les sept pensionnaires internes :

1. Jean-Joachim Goriot que tout le monde appelle « le père Goriot » : Un vieillard de soixante-neuf ans environ. « Une pauvre créature rebutée, un souffre-douleur sur qui pleuvaient les plaisanteries ». C'est un ancien fabricant de vermicelles, de pâtes d'Italie et d'amidon. Il a fait sa fortune pendant la Révolution. Sa femme, fille unique d'un riche fermier de la Brie, est morte après sept ans de mariage. Il reporta ses affections trompées par la mort de son épouse sur ses deux filles : Anastasie et Delphine.

Riche de plus de soixante mille livres de rente, le bonheur de Goriot était de satisfaire les fantaisies de ses filles : les plus excellents maîtres furent chargés de les douer des talents qui signalent une bonne éducation; elles vivaient comme auraient vécu les maîtresses d'un vieux seigneur riche.

Anastasie, l’aînée qui avait des penchants aristocratiques, épousa le comte de Restaud pour s'élancer dans les hautes sphères sociales. Delphine, la cadette qui aimait l'argent, épousa Nucingen, banquier d'origine allemande qui devint baron du Saint-Empire.

Monsieur Goriot s'était retiré chez madame Vauquer, en 1813, par suite du désespoir qui l'avait saisi en voyant ses deux filles obligées par leurs maris de refuser non seulement de le prendre chez elles, mais encore de l'y recevoir.

Il avait d'abord pris l'appartement du premier étage, et donnait alors douze cents francs de pension. La deuxième année, il demande à madame Vauquer de passer au second étage, et de réduire sa pension à neuf cents francs. Vers la fin de la troisième année, le père Goriot réduisit encore ses dépenses, en montant au troisième étage et en se mettant à quarante-cinq francs de pension par mois.

2. Eugène de Rastignac : Un jeune homme de vingt-deux ans venu des environs d'Angoulême à Paris pour y faire son Droit, et dont la nombreuse famille se soumettait aux plus dures privations afin de lui envoyer douze cents francs par an. Il avait un visage méridional, le teint blanc, des cheveux noirs, des yeux bleus. Sa tournure, ses manières, sa pose habituelle dénotaient le fils d'une famille noble, où l'éducation première n'avait comporté que des traditions de bon goût. Son père, sa mère, ses deux frères, ses deux sœurs, et une tante vivaient sur la petite terre de Rastignac. Sa tante, madame de Marcillac, autrefois présentée à la Cour, y avait connu les sommités aristocratiques.

Rastignac occupe une chambre au troisième étage de la pension. Très ambitieux et rêvant de s'introduire dans la haute société parisienne, il demande à sa tante de l’aider. Cette dernière, lui envoie une lettre destinée à madame la vicomtesse de Beauséant, une parente éloignée qui pouvait servir son neveu.

3. Monsieur Vautrin : Un mystérieux pensionnaire d'une quarantaine d'années qui occupe le deuxième appartement du second étage. Il se fait passer pour un ancien négociant. Un fameux gaillard qui portait une perruque noire, se teignait les favoris et malgré son air bonhomme, il imprimait de crainte par un certain regard profond et plein de résolution.

4. Mademoiselle Michonneau : C’est une vieille demoiselle qui disait avoir pris soin d'un vieux monsieur affecté d'un catarrhe à la vessie et abandonné par ses enfants. Ce vieillard lui avait légué mille francs de rente viagère. Elle occupe l’une des chambres du troisième étage.

5. Madame Couture : La veuve d'un commissaire ordonnateur de la République française. Elle avait avec elle une très jeune personne, nommée Victorine Taillefer, à qui elle servait de mère. Elles occupent le second appartement du premier étage. La pension de ces deux dames montait à dix-huit cents francs.

6. Victorine Taillefer : Une jeune fille qui habite avec Madame Couture. Son père ne voulait pas la reconnaître et refusait de la garder près de lui en ne lui accordant que six cents francs par an. Il prétendait que la mère de Victorine ayant été épousée sans fortune, elle n'avait rien à prétendre. Il voulait transmettre sa fortune en entier à son fils.

Mademoiselle Victorine Taillefer avait une blancheur maladive mais son visage n'était pas vieux, ses mouvements et sa voix étaient agiles.

7. Monsieur Poiret : Un vieillard qui occupe le premier appartement du second étage. Le narrateur l’a qualifié de « une espèce de mécanique ». « Le beau Paris ignore ces figures blêmes de souffrances morales ou physiques ».

D. Les pensionnaires externes :

1. Horace Bianchon : C’est un étudiant en médecine, ami de Rastignac.

2. L’employé au Muséum : Un pensionnaire externe.

3. Le peintre : Un pensionnaire externe.

E. Une ancienne pensionnaire interne :

La comtesse de l'Ambermesnil : Une femme de trente-six ans, qui prétendait attendre la fin de la liquidation et le règlement d'une pension qui lui était due, en qualité de veuve d'un général mort sur les champs de bataille. Elle partit en oubliant de payer six mois de pension à madame Vauquer.

F. Les nobles et les gens de la haute société :

1. La vicomtesse de Beauséant (Claire de Bourgogne) : Cousine éloignée d’Eugène de Rastignac. C’était l'une des reines de la mode à Paris, et dont la maison passait pour être la plus agréable du faubourg Saint-Germain. Elle était d'ailleurs, et par son nom et par sa fortune, l'une des sommités du monde aristocratique.

La vicomtesse de Beauséant était liée depuis trois ans avec un des plus célèbres et des plus riches seigneurs portugais, le marquis d'Ajuda-Pinto.

2. Le marquis d'Ajuda-Pinto : Un des plus célèbres et des plus riches seigneurs portugais. Il était l’amant de la vicomtesse de Beauséant. Mais, monsieur d'Ajuda devait se marier. Il comptait épouser une demoiselle de Rochefide.

3. La comtesse Anastasie de Restaud : La femme du comte de Restaud. Elle est la fille aînée du père Goriot. Elle est grande et bien faite et passe pour avoir l'une des plus jolies tailles de Paris.

4. Le comte de Restaud : Le mari de la comtesse Anastasie, la fille aînée du père Goriot.

5. Madame Delphine de Nucingen : La femme du baron de Nucingen. Elle est la fille cadette du père Goriot.

6. Le comte Maxime de Trailles : Un jeune homme de vingt-six ans, un dandy. Il est l’amant de la comtesse Anastasie de Restaud, la fille aînée du père Goriot. Eugène le considérait comme son rival.

7. La duchesse de Langeais (Antoinette) : Une amie de la vicomtesse de Beauséant. La duchesse passait pour être abandonnée par le général de Montriveau, de qui elle était éperdument éprise.

8. Le marquis de Montriveau : L'amant de la duchesse de Langeais, un général simple comme un enfant. C’est lui qui va apprendre à Eugène de Rastignac que la comtesse de Restaud demeurait rue du Helder.

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