La ponctuation française
La langue française comporte des signes graphiques qui servent à préciser la prononciation et le sens des mots.
A. Les accents :
Ces signes, que l'on place sur certaines voyelles, sont les suivants :
1. l'accent grave (à, è, ù)
2. l'accent aigu (é)
3. l'accent circonflexe (â, ê, î, ô, û)
B. Rôles des accents :
Les accents jouent des rôles bien importants. Ils servent à :
1. différencier les mots dont le sens varie selon qu'ils s'écrivent ou non avec un accent :
o ou (un choix), où (un lieu)
o du (l'article), dû (une dette)
2. préciser à la fois le sens et la prononciation d'un mot :
o tache (une marque), tâche (un travail)
o mais (la conjonction), maïs (le légume)
C. Accent grave : nouvelle orthographe
On emploie l’accent grave (plutôt que l’accent aigu) dans un certain nombre de mots (pour régulariser leur orthographe), au futur et au conditionnel des verbes qui se conjuguent sur le modèle de céder, et dans les formes du type puissè-je.
Ancienne orthographe
événement
réglementaire
je céderai
ils régleraient
Nouvelle orthographe
évènement
règlementaire
je cèderai
ils règleraient
Remarque : devant une syllabe muette, on écrit donc toujours è, sauf dans les préfixes dé- et pré-, les é- initiaux ainsi que médecin et médecine.
D. Accent circonflexe : nouvelle orthographe
L’accent circonflexe disparait sur i et u.
On le maintient néanmoins dans les terminaisons verbales du passé simple, du subjonctif et dans cinq cas d’ambigüité.
Ancienne orthographe
coût
entraîner, nous entraînons
paraître, il paraît
Nouvelle orthographe
cout
entrainer, nous entrainons
paraitre, il parait
Remarque : les mots où le circonflexe est conservé parce qu’il apporte une distinction de sens utile sont : les adjectifs masculins singuliers dû, mûr et sûr, jeûne et les formes de croitre qui, sans accent, se confondraient avec celles de croire (je croîs, tu croîs, etc.).
Sur i et u, l’accent circonflexe ne joue aucun rôle phonétique.
E. Tréma et cédille
Aux accents s'ajoutent le tréma (ë, ï, ü) et la cédille, qui ont des fonctions semblables.
Le tréma est le petit signe formé de deux points juxtaposés que l'on place sur les voyelles e, i et u pour indiquer que l'on doit prononcer séparément la voyelle qui précède, comme dans :
o Canoë, laïque, capharnaüm
F. Tréma : nouvelle orthographe
Le tréma est déplacé sur la lettre u prononcée dans les suites -güe- et -güi-, et est ajouté dans quelques mots.
Ancienne orthographe
aiguë, ambiguë
ambiguïté
Nouvelle orthographe
aigüe, ambigüe
ambigüité
Remarque : les mots dans lesquels est ajouté un tréma sont : argüer (j’argüe, nous argüons, etc.), gageüre, mangeüre, rongeüre, vergeüre.
G. La cédille :
La cédille (ç) se place sous le c devant les voyelles a, o et u pour obtenir le son s, comme dans :
o Ça, garçon, reçu
