Des notes et des illustrations pour mieux comprendre « Le chevalier double ». Les images sont empruntées uniquement dans un but didactique.
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La Norvège : le pays où se déroule l’action du récit
Ce que le comte Lodbrog a promis à l’église de Saint-Euthbert si sa femme lui donnait un fils :
Un autel d’argent massif
Un ciboire d’or fin
L’étranger a le regard ténébreux et le sourire glaçant
Les éléments naturels sont déchaînés lors de l’arrivée de l’étranger. Son caractère diabolique, ses yeux noirs, la présence d’un corbeau à ses côtés en font un être maléfique.
Ah ! pauvre Edwige ! pourquoi avez-vous tant regardé l’étranger avec sa harpe et son corbeau ?
Le corbeau de l’étranger
La harpe de l’étranger
La comtesse Edwige subit la séduction perverse du maître chanteur et voit son bonheur terni par son influence.
« la pauvre Edwige a le cœur percé des sept glaives de la douleur ; un terrible secret pèse sur son âme. »
« Enfin le maître chanteur put partir ; un petit sourire bleu venait de dérider la face du ciel. Depuis ce jour, Edwige, la blonde Edwige ne fait que pleurer dans l’angle de la fenêtre. »
Qui rend donc la blonde Edwige si triste ?
Le mire monte sur la plus haute tour pour tirer l’horoscope du nouveau-né
« Le mire prend la hauteur, remarque l’année, le jour et la minute ; il fait de longs calculs en encre rouge sur un long parchemin tout constellé de signes cabalistiques ; il rentre dans son cabinet, et remonte sur la plate-forme, il ne s’est pourtant pas trompé dans ses supputations, son thème de nativité est juste comme un trébuchet à peser les pierres fines ; cependant il recommence : il n’a pas fait d’erreur. »
« Comtesse Edwige, et vous, comte Lodbrog, deux influences ont présidé à la naissance d’Oluf, votre précieux fils : l’une bonne, l’autre mauvaise ; c’est pourquoi il a une étoile verte et une étoile rouge. Il est soumis à un double ascendant ; il sera très heureux ou très malheureux, je ne sais lequel ; peut-être tous les deux à la fois. »
Tantôt il pleure, tantôt il rit
« Le jeune Oluf est un enfant bien étrange : on dirait qu’il y a dans sa petite peau blanche et vermeille deux enfants d’un caractère différent ; un jour il est bon comme un ange, un autre jour il est méchant comme un diable, il mord le sein de sa mère, et déchire à coup d’ongles le visage de sa gouvernante. »
Après la mort de son père, Oluf perd aussi sa mère avant d’atteindre sa vingtième année.
« Edwige repose maintenant sous les arches ténébreuses du caveau des Lodbrog, à côté du vieux comte, souriant, dans son cercueil, de ne pas voir son nom périr. »
Malheureux en amour
Le combat de Jacob avec l'ange est un épisode complexe de la Bible, chapitre 32 de la Genèse, qui a donné lieu à de nombreuses interprétations et débats.
Plusieurs des lectures de la lutte nocturne de Jacob avec l’ange y voient: « le symbole de la lutte intérieure de l’homme contre les forces du mal. » et quelquefois, plus largement le symbole du combat que l’homme mène contre lui-même.
le symbole de la lutte intérieure de l’homme contre les forces du mal
Le narrateur compare les mains d’Edwige à celles des Elfes
Odin est le dieu principal de la mythologie nordique. C'est un dieu polymorphe.
Son rôle, comme pour la plupart des dieux nordiques, est complexe, étant donné que ses fonctions sont multiples : il est le dieu des morts, de la victoire et du savoir. Dans une moindre mesure, il est également considéré comme le patron de la magie, de la poésie, des prophéties, de la guerre et de la chasse.
Pour l’amour de la jeune châtelaine Brenda, qui le conjure de se débarrasser de sa mauvaise étoile, Oluf combattra son double maléfique, hérité de l’étranger, le maître chanteur.
Le heaume est un casque de cavalerie emblématique de la chevalerie, protégeant la tête et le visage.
Lorsque Oluf fait tomber le heaume de son adversaire, il se voit lui-même devant lui. Il se rend donc compte qu’il vient de se battre contre son propre spectre.
Noir de Jais
Bleu azur
Le cygne à bec jaune est appelé le cygne chanteur (peut être un clin d’œil de l’auteur au maître chanteur de Bohême).
« Si vous demandez qui nous a apporté cette légende de Norwège, c’est un cygne ; un bel oiseau au bec jaune, qui a traversé le Fiord, moitié nageant, moitié volant. »