Ma maison, c'est ma valise :
Jean DEBRUYNNE
Divers et de printemps, 1986
Ma maison, c'est ma valise :
Émigré, nomade ou nigaud,
Tous les vents me poussent à leur guise.
Je vais comme les escargots
Avec ma maison sur le dos,
Je vais au fond des solitudes,
Là où le vide est un ruisseau,
Où j'oublierai mes habitudes.
Je prends le temps comme un vaisseau :
Habitant de tous les null' part
Qui vont me passer par la tête,
Je vais de départ en départ
Pour aller au mot d'un poète.
Je vais la valise à la main,
Expulsé d' partout et d'ailleurs.
Un au-revoir m'attend demain :
Pour vivre, il faut donc que je meure.
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