Ponts de Daoulas

Pont Squilfin ou Grand Pont

On a tellement l'habitude de marcher (ou de rouler) dessus que l'on n'y fait même plus attention ...

Les ponts historiques de Daoulas nous sont connus par le fait que durant tout le Moyen Âge et sous l'ancien régime, l'entretien de ces derniers faisait partie des devoirs du sénéchal de Daoulas, haut fonctionnaire représentant les vicomtes de Léon puis de Rohan. Une pancarte imprimée de 1678 énumère ainsi les obligations du sénéchal:

Pareillement est obligé ledit voyer de tenir trois ponts en bonne et deue reparation sçavoir

le pont proche le K/izit appelle le pont Callac

et l’autre pont dans la rue du Baly appellé le grand Pont autrement pont Squilfin

et le petit pont Anez (ou Annes) commençant proche la maison à present de M Olivier Bodiou et passant à droit et au travers de la rue sous la maison nommée le vieux K/izit pour rendre l’ eau dans la rive de la mer ainsi que par sentence de Daoulas du 12 juillet 1675.


A la fin du XVIIe siècle le seigneur de Rohan était en procès avec son voyer, Jean de Tréanna, au sujet de ses devoirs, entre autres celui de réparer les ponts de Daoulas, chose qu'il ne semble pas avoir accompli :

Le mesme sieur voyer doit la réparation de trois ponts de ladite ville nommés Pont Squilfin, Pont Calac et Pont Annes a ses frais, qu'il les a laissé dépérir et sont tout à fait ruinéz. En sorte que l'on ne peut passer pendant l'hyver sur Pont Squilfin pour entrer dans la ville de Daoulas, un bout estant ruiné et tous sont carrents de réparation. Ce qu'il ne fait pas.

Et il n'a pas non plus restabli le canal qui conduisoit l'eau antiennement audit Pont Anès, que luy ou ses autheurs ont encombrées et détourné ladite eau pour aller au grand pont, en son prestin (1) estat affin que l'eau prenne son ancien cours.


(1) précédent, premier.