DAOULAS : ENTRE LÉON ET CORNOUAILLE

Eugène Boudin : Marché aux bestiaux, Champ-de-Foire de Daoulas (1869)Dans le prolongement, la rue de l'Eglise. Beaucoup de coiffes de Plougastel

Ce demi-siècle (celui d'avant) avait trois ans quand je naquis à Daoulas, dans une modeste et ancienne maison du quartier de Penanguer*, sans eau courante, près du Champ de Foire. Nous habitions face à l'atelier de l'artisan sabotier Jean-Pierre Rouzic (1899-1996), dont le père Joseph était déjà scieur de long en 1900. De ces belles années d'enfance, dont la mémoire récolte les meilleurs souvenirs, j'ai gardé de nombreuses images, d'heureuses sensations, de sublimes atmosphères. C'est à ces lieux où j'ai grandi, à l'âme de ces pierres, à l'histoire de ces monuments que ces quelques pages sont consacrées ... dans l'attente de nos livres en préparation sur la vieille cité et l'abbaye Notre-Dame de Daoulas.

Comprendre son passé et (re)découvrir ses racines c'est aussi un peu construire son avenir. J'invite donc ceux qui le veulent à me suivre sur cet itinéraire patrimonial de l'ancienne cité qui m'a vu naître, en partant du centre historique, l'endroit où s'élevait jadis le château médiéval de Daoulas ...

Jean-Luc Deuffic

Pour contact et commentaire:  jldeuffic@gmail.com

Origines : traditions et histoire

Le nom DAOULAS (Doulas, au Moyen Âge) a suscité bien des tourments aux linguistes. Rejetons d'emblée l'histoire des "deux meurtres" qui en seraient à l'origine d'après le dominicain breton Albert Le Grand, quand il composa au XVIIe siècle la vie de saint Jaoua.

Niger ad coeruleum declinans, "noir tirant sur le bleu", bleu-foncé, couleur empruntée à celle du terrain (peut-être la kersantite ?). C'est une des explications  pour traduire le nom de DAOULAS qui est également celui d'une rivière qui coule dans le département des Côtes d'Armor.

Le linguiste Bernard Tanguy y voyait une formation de dou "deux" et glas "rivière, ruisseau".