Moulin du Pont

et autres moulins

L’abbaye Notre-Dame possédait (entièrement ou partiellement), dès le XIIe siècle, de par sa fondation primitive, plusieurs prérogatives sur les moulins à Daoulas, sur lesquels elle percevait certaines rentes. En fait, il est difficile aujourd’hui d'en connaître avec précision le nombre , dans la mesure où ces moulins ont changé de nom durant leur existence.

Moulins de Daoulas

Moulin du Pont -Milin ar Pont

L'acte de fondation de l'abbaye de Daoulas, par Guyomarc'h de Léon et Nobile, sa femme, que l'on peut dater d'entre 1167 et 1173, fait état du don par ce seigneur des prérogatives "sur les deux moulins de Daoulas et la moitié de l’étang et son eau", donation confirmée par son fils, Hervé Ier de Léon, en 1186.

Quels étaient ces moulins? On peut penser que l'un d'entre eux, au moins, est le grand Moulin du Pont.

Hervé IV de Léon, mineur au moment du décès de son père, c’est le duc de Bretagne, Jean Ier le Roux qui en exerce le droit de garde. En 1244, « pendant le bas-âge d’Hervé, fils d’autre Hervé, prince de Léon », il fait don à l’abbaye de Daoulas de la moitié du moulin à foulon.

Modillon du Moulin du Pont, en pierre de Logonna

Moulin des Salles - Milin ar Sal

Le nom des Salles provient du germanique sala, « salle », qui a le sens de "maison noble, résidence seigneuriale" . C'est un marqueur médiéval. On le trouve en (et hors) Bretagne.

Moulin des Salles. Photo Patrick Leroy

Moulin de la Grève - Milin an aod

Le Moulin de la Grève, près de Ty an Aot (« Maison de la grève »), là ou se jette le Lohan, doit être celui désigné jadis « Moulin de Botlesquer ». Lesquer semble être un nom de famille issu de les- (= cour seigneuriale) + ker (= village). Bod avait le sens de « touffe, buisson ». A partir de l’époque où le lieu devint habité, au Haut Moyen Âge, bod ou bot a pu signifier « demeure » ou « résidence ».

La première mention précise de ce moulin remonte à 1408, date à laquelle un accord intervint entre les religieux de l’abbaye, Jean Pren et Tiphaine, fille de Deniel Hervé Le Lay, touchant les réparations qu’on devait y faire.

Au milieu du XVIIe siècle, Hervé Le Breton, de la ville de Daoulas, devait à la même abbaye, sur le moulin et les maisons, à titre réparable, 20 boisseaux de froment, à la mesure de Daoulas, et en outre était contraint aux anciennes corvées.

Emplacement du Moulin de la Grève, rue du Valy

Le Petit Moulin, Milin bihan


Moulin Le Tapardec