Hervé LE DUFF de Mesonan, greffier

L’état d’imposition (capitation) de Daoulas, pour 1720, inscrit parmi les habitants de la rue de l’Église, côté gauche en montant (celui de la noblesse), un certain sieur « Mesonan Le Duff ». Ce dernier est alors imposé 9 livres 5 sols : c’est dire qu’il fait partie de la classe aisée de la cité. Le personnage possède à son service un commis (François Bernicot, d’Irvillac) et une servante, également imposés.

Hervé Le Duff de Mesonan est originaire de Lesneven, fils d’Hervé Le Duff (procureur à la cour royale) et de Marie-Gabrielle Chefrel, né le 4 août 1686. Le 23 mai 1715, à Brest, il épouse Louise-Elisabeth Allain, de Recouvrance, fille de Michel, sieur de Vauclair, et de Marie Cornilleau.

C’est probablement en tant que greffier de l’ancienne châtellenie qu’il s’installe à Daoulas en 1717. Cette année-là, en effet, le 16 décembre, sa femme accouche à Daoulas, d’un fils prénommé Michel-Hervé (deux saints importants à Lesneven). Michel-Hervé Le Duff fera carrière à Locronan, comme préposé à la visite et marque des toiles de la cité des tisserands.

Installé donc à Daoulas, le couple avait déjà eu un enfant à Brest : Charles-Jean-Laurent, baptisé le 14 juin 1716. Par la suite, la famille s’agrandira : Gabrielle-Nicole (06/10/1721), Marie-Charlotte (18/12/1722), Laurens-Hervé (19/12/1723, décédé à 2 ans), Urbain-Marie (20/05/1725), Pierre-Jean (29/06/1727; le parrain est Jean Goussié, "hôte de la Croix Blanche", un des hôtels de la rue de l'Église), Louis-Bonaventure-Marie (23/02/1730; marié à Telgruc (ou Audierne), décédé à Landévennec). Plusieurs des parrains et marraines de ces enfants appartiennent à la bonne noblesse de la région : Nicolas Barill (sieur de Monval, avocat au Parlement, de St-Houardon de Landerneau), Mathurine-Gabrielle De Goesbriand, Marion-Marie-Charlotte du Questel, Le Dourguy De Roscerf, Bonaventure Le Veyer du Beuzidou, etc

Les registres paroissiaux de Daoulas ne nous permettent pas malheureusement de connaître quand Hervé Le Duff et son épouse sont décédés, ou ont quitté Daoulas. Ils sont absents de la capitation de 1742.

Sources : base RECIF du CGF