Le langage est la capacité d'exprimer une pensée et de communiquer au moyen d'un système de signes doté d'une sémantique, et le plus souvent d'une syntaxe.
Il y'a 4300 ans naissait l'écriture.
Les hiéroglyphes est le premier système d'écriture, basé sur des images et le principe du rébus.
Un même dessin peut représenter une chose ou le son d'une chose.
Max Valentin s'est inspiré de son évolution pour le décodage de ces énigmes, en ajoutant plusieurs figures de style offertes par la langue française.
Le personnage monté sur un âne fut retrouvé sur une stèle égyptienne.
Il s'agit d'un cananéen, ouvrier saisonnier en Egypte.
Les travailleurs migrants du Néguev ont sélectionné en 1850 av. J.C. les hiéroglyphes qui les intéressaient pour créer le premier alphabet du monde occidental.
Puis l'alphabet phénicien est arrivé jusqu'à nous par les marchands sillonnant la mer Méditerranée.
L'alphabet grec est un successeur direct du phénicien, suivent ses descendants, les alphabets latins, cyrilliques et coptes.
Est ce le sens ou le son ?
L'écriture rébus des égyptiens et des asiatiques utilise des déterminants.
Un déterminant est un symbole dans une catégorie et qui permet de savoir à quoi le mot se rapporte, un déterminant lève l'ambiguïté sur la compréhension de l'écriture rébus du mot qui le suit.
En Chine, il existe 214 signes classificateurs (déterminants).
L'écriture rébus ne fait à priori pas partie des subtilités de cette chasse.
En 1799, l'armée ottomane, alliée de l'Angleterre, débarque à Aboukir.
Rosette est une ville qui se trouve à l'extrême est de la baie d'Aboukir, sur le Nil à quelques kilomètres de la mer Méditerranée.
Entre Rosette et la mer se trouve un fort en ruines qui permet de contrôler le Nil.
Les troupes françaises renforcent les défenses de ce Fort Jullien.
Pendant les travaux, le lieutenant Pierre-François-Xavier Bouchard, polytechnicien et membre de la Commission des sciences et des arts,
remarque une dalle comportant des inscriptions.
Les Français peuvent lire la dernière phrase du texte grec et comprennent immédiatement que la stèle peut être importante pour la science.
En 1814, un anglais Young eut un premier échange de correspondance à propos de la pierre de Rosette avec Jean-François Champollion, professeur à Grenoble.
En 1822, Champollion réussit à identifier les caractères phonétiques k l e o p a t r a.
En 1823, il identifie les noms des pharaons Ramsès et Thoutmôsis écrits dans les cartouches d'inscriptions hiéroglyphiques plus anciennes.
Dès lors, l'histoire de la pierre de Rosette et le déchiffrement des hiéroglyphes égyptiens se séparent, l'attention de Champollion étant attirée par de nombreux autres textes qui l'amènent à développer la première grammaire égyptienne antique et le dictionnaire hiéroglyphique.
Le langage égyptien a une écriture à la fois figurative, le soleil pour Rê, symbolique : l’oiseau pour un dieu, et phonétique dans un même texte, une même phrase, ou un même mot.
On retrouve dans la chouette :
le soleil sous différentes formes figuratives : Rê, Râ, ré, ville, atome, Ra de rage, soleil, roi Soleil, XIV
la consonne S servant pour des allitérations associées au serpent et aux dieux
La pierre de Rosette est un fragment de stèle gravée de l'Égypte antique portant trois versions d'un même texte qui a permis le déchiffrement des hiéroglyphes. L'inscription qu'elle comporte est écrit en deux langues (égyptien ancien et grec ancien) et trois écritures : égyptien en hiéroglyphes, égyptien démotique et alphabet grec. (source wikipédia).
En un lieu tout commence,
En un point tout s’achève.
Allant de l’un à l’autre, serrée entre ses mains,
La rose de Pierrette, présent de Valentin,
A semé ses pétales, tels petits cailloux blancs...
L'anagramme de rose de Pierrette est Pierre de Rosette.
La page Pierrette détaille les éléments à retenir.
De l'air pour De l'r ont la même prononciation.
Tout comme : « Eau » et « haut » : ce sont des homophones.
Le hiéroglyphe associé au serpent montre toujours 2 reptiles dressés pour bien marquer le sifflement.
Ce hiéroglyphe a donné le Nv (nu grec) puis le N latin.
La langue parlée contient beaucoup d'homophones, des mots avec des significations différentes partagent le même son.
L'auteur a validé ou invalidé certaines propositions d'homophonies dans les échanges avec les chercheurs :
"mille lieues" qui donne "milieu" est une homophonie correcte
"Angers"qui donne En G est une homophonie NON correcte
L'art et la manière d'exploiter les homophones potentiels est un élément de décision, s'il ne produit pas de résultat concret on le mettra au rebut.
Exemple pratique : la lumière Céleste = la lumière C'est l'Est = la lumière = E.
L'allitération est une figure de style qui consiste en la répétition d'une ou de plusieurs consonnes.
L'harmonie imitative consiste en la répétition du son [ s ] qui imite ce qui est représenté,
Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? Andromaque, Jean Racine
allitération du son [s] :
Mon septième, dressé crache Son venin. (énigme 530)
Cinq cent soi san te mi lle six cent six (énigme 500)
C'est là que l'aigle imprima la marque de ses serres dans le sable cent jours avant de se casser le bec et y laisser ses plumes. (énigme 420)
allitération du son [v] :
Car la Vérité, en vérité, ne sera pas affaire de DeVin.
L'assonance est une figure de style qui consiste en la répétition d'un même son vocalique.
L'effet recherché est la mise en relief d'une sonorité qui peut être en lien avec le propos, elle produit un effet harmonique d'insistance
en raison de la répétition d'un même son vocalique (comportant une voyelle) :
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant. Verlaine
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages. Lamartine
Un digramme est composé de lettres qui peuvent par ailleurs représenter des voyelles ou des consonnes.
Un digramme de voyelles est aussi appelé « fausse diphtongue » quand les deux lettres notent une voyelle simple, et non une diphtongue.
C'est le cas en français par exemple pour ou = [u], ai = [e] ou [ɛ], eu = [œ] ou [ø].
assonance du digramme : eu = [œ]
Cette énigme donne un lieu : pour démarrer le jeu. (énigme 530)
assonance du son vocalique : le isolant le son vocalique unique : ve,
immobiles et fidèles, tangibles et massives, semblables et dissemblables, ce sont les sentinelles.
Max Valentin utilise une périphrase pour désigner des endroits : Paris, ville lumière, des périodes : le siècle des Lumières ou 18ème siècle et des personnages connus : Louis XIV, roi Soleil.
Cette figure de style montre la lumière sous ses différents aspects.
L'alpha romain est le descendant du hiéroglyphe décrivant la tête du taureau, c'était aussi la tête du dieu Baal des cananéens, phonétiquement prononcé alif,
ils ont simplifié le hiéroglyphe, en donnant un sens au "a" de alif.
Puis les phéniciens reprennent ce signe en l'orientant différemment car l'image, symbole de la tête de taureau ne leur sert plus.
Les romains retournent le signe à 90 degrés dans le sens horaire pour donner l'alpha romain.
Enigme 530 : Mon Quatrième s'inspire : un son a été associé à une représentation, simple homophonie, on inspire de l'air devient de l'r
L'alphabet grec possède 24 lettres.
L’alphabet romain possède 23 lettres, dont 6 voyelles, né environ 700 avant Jésus-Christ, l’alphabet latin était initialement utilisé pour écrire le latin.
Alpha, (capitale Α, minuscule α, en grec ἄλφα) est la première lettre de l’alphabet grec. (CHARADE 530)
Pi, (capitale Π, minuscule π ou ϖ, en grec πῖ) est la seizième lettre de l’alphabet grec. (BOUSSOLE)
Nu, (capitale Ν, minuscule ν, en grec νῦ) est la treizième lettre de l’alphabet grec.
(CHARADE 470 : liaison phonétique : Mon Dixième uN « U », N = nv )
Mu, (capitale M, minuscule µ, en grec μῦ) est la douzième lettre de l’alphabet grec. (MESURE 500)
En numération grecque : alpha vaut 1, pi vaut 80, nu vaut 50 et mu vaut 40.
Les capitales sont la forme normale de cet alphabet, les minuscules sont tardives et utilisées non pas par contraste avec les majuscules mais comme système graphique indépendant.
Les lettres J, U et W ne font pas partie de l'alphabet romain.
Parmi les innovations de l'alphabet latin par rapport à son modèle (indirect) grec, on peut compter le nom des lettres.
Alors que les lettres grecques portent des noms sans sens dans leur langue car hérités directement des langues sémitiques et, surtout polysyllabiques (alpha, bêta, gamma, delta), ce sont des monosyllabes en latin.
Les Romains n'ont pas cherché à donner un nom réel à leurs lettres, ils les désignaient comme elles se prononçaient, ce qui ne pouvait bien fonctionner qu'avec les continues et les voyelles (qu'on prononçait vraisemblablement longues). On trouve donc deux groupes de lettres :
celles prononçables sans support : les voyelles /aː/, /eː/, /iː/, /oː/, /uː/ et les continues /fː/, /lː/, /mː/, /nː/, /rː/ et /sː/ (on disait donc « la consonne /ffff/ » en prolongeant le son autant que nécessaire) ;
celles qu'on devait articuler avec une voyelle d'appui, /e/ chez les Romains : /beː/, /keː/ (lettre c), /deː/, /geː/, /kaː/ (lettre k, qu'on employait initialement devant a ou une consonne puis qui n'a été conservée que dans de rares mots), /peː/, /kuː/ (lettre q, qui ne s'emploie que devant un u), etc.
Le fait d'épeler les mots vient du latin.
La lumière est basée sur la numération romaine, un système de numération additive utilisé par les Romains, à partir du 1er siècle avant J.-C. pour écrire les nombres entiers jusqu’à 4 999, à partir de seulement 7 lettres : I, V, X, L, C, D, et le M.
Les chiffres romains ne sont pas acronymiques : par exemple, C n’est pas, au départ, l’abréviation de centum (écrit CENTVM).
Les chiffres, attestés dans d’autres langues et écritures d’Italie, étaient au départ des symboles séparés, confondus ensuite avec les lettres.
L’alphabet étrusque a été emprunté et adapté par les Romains : les symboles I, Λ, X, ?, 8 et ⊕ deviendront I, V, X, L, C et M.
Les caractères I, V, X, L, C, D, M représentent les formes anciennes des chiffres, ils sont empruntés à diverses écritures, par ressemblance.
Le mot : SUD dans l'alphabet romain s'écrit : SVD (initiales de sage, vérité et devin)
On peut associer lettres et chiffres : I = 1, V = 5, X = 10, L = 50, C = 100 et M = 1000
Dans l'énigme 470 : Mon 8ème a le goût du laurier : V = victoire = 5
Dans l'énigme 420 : la lettre V n'a pas été codé avec la planète Vénus.
Toutes les lettres de l'alphabet latin sont dérivées des hiéroglyphes transformés par les cananéens qui exploitaient le son et la représentation du son.
Champollion capte aussi le sens de lecture des hiéroglyphes : de gauche à droite quand les personnages représentés regardent vers la gauche et inversement ; et pour un texte vertical, de haut en bas.
Enigme 470 : Quand il est couché, mon Cinquième ronfle : un N couché est Z, et vice-versa.
Les rotations possibles sont de 90 ou de 180°, quelques exemples : N <-> Z H <-> I (90°) , W <-> M E <-> 3 P <-> d (180°)
Le lipogramme, du grec leipogrammatikos, de leipein (« enlever, laisser ») et gramma (« lettre ») : « à qui il manque une lettre », est une figure de style qui consiste à produire un texte d’où sont délibérément exclues certaines lettres de l’alphabet.
exemple : Joli hibou qui lit Coucou Hibou
Le roman de Georges Perec : La Disparition est l'exemple le plus connu de cette contrainte, il ne contient aucune lettre e.
Un second roman de Georges Perec : Les Revenentes est un texte composé d’une seule voyelle.
Ce n’est pas vraiment un antilipogramme mais un monovocalisme en e, on peut aussi dire : un lipogramme en lettre a-i-o-u-y et donc un antilipogramme des 26 lettres de l’alphabet moins ces voyelles…
Ces figures de style oulipiennes nous mettent en éveil dans plusieurs énigmes :
Le texte de l'énigme 780 est un lipogramme en lettre n , il ne contient aucune lettre n.
Absence sans doute volontaire, dans le sens où la lettre n de la boussole indique toujours le nord et comme le dit l'adage : il ne faut pas perdre le nord.
Le visuel de l'énigme 420 met en avant un compas avec la lettre n.
Le texte de l'énigme 520 met en avant un comptage régulier de lettres e et u.
Le français comprend 36 phonèmes (16 voyelles, 3 semi-consonnes ou semi-voyelles et 17 consonnes).
Voyelles
Phonème /i/ : il ;
Phonème /e/ : blé ;
Phonème /ɛ/ : colère ;
Phonème /a/ : platte ;
Phonème /ɑ/ : pâte ;
Phonème /ɔ/ : mort ;
Phonème /o/ : chaud ;
Phonème /u/ : genou ;
Phonème /y/ : rue ;
Phonème /ø/ : peu ;
Phonème /œ/ : peur ;
Phonème /ə/ : le ;
Phonème /ɛ̃/ : plein ;
Phonème /ɑ̃/ : sans ;
Phonème /ɔ̃/ : bon ;
Phonème /œ̃/ : brun.
Consonnes
Phonème /p/ : père ;
Phonème /t/ : terre ;
Phonème /k/ : cou ;
Phonème /b/ : bon ;
Phonème /d/ : dans ;
Phonème /ɡ/ : gare ;
Phonème /f/ : feu ;
Phonème /s/ : sale ;
Phonème /ʃ/ : chat ;
Phonème /v/ : vous ;
Phonème /z/ : zéro ;
Phonème /ʒ/ : je ;
Phonème /l/ : lent ;
Phonème /ʁ/ : rue ;
Phonème /m/ : main ;
Phonème /n/ : nous ;
Phonème /ɲ/ : agneau.
Semi-consonnes
Phonème /j/ : yeux ;
Phonème /w/ : oui ;
Phonème /ɥ/ : lui.
Les visuels contiennent aussi des éléments qui ne sont ni des confirmations de la partie textuelle des énigmes, ni des correspondances obtenues avec des codes.
Suite aux précisions apportées en 2022 par le peintre Michel Becker, ces observations sont probablement sans objet, car elles ne font pas partie du cahier des charges initial.
Quelques éléments liés à l'alphabet :
780 :
si on retourne la boussole, les lettres N et S sont inchangées, on a E ou Ǝ pour l'est et M ou W (au lieu de O) pour l'ouest.
si on retourne le livre, on devine une forme stylisée de la tour Eiffel, à gauche de la lettre E en bleu
quelques graffitis : un 4, un 7 non barré, le symbole pi,
7 lettres constituant le mot S E M A I N E dans le sens des aiguilles d'une montre.
420 :
la lettre Ǝ en couleur jaune est présente, à l'envers donc orientée vers la gauche, au-dessus de Pluton...
Les Romains ont édifié de nombreuses tours à signaux, comme la Tour Magne à Nîmes, créant ainsi un vaste réseau télégraphique.
Les signaux télégraphiques sont un système de télécommunication précurseur du morse, lui-même remplacé par la téléphonie.
Voir la page : Alphabets
Le code Chappe, est un code permettant de transmettre un texte à l’aide des éléments mobiles du Télégraphe Chappe.
Souvent attribué à Claude Chappe, sa paternité appartient en réalité à Claude Chappe, Léon Delauney et Mathieu Xavier Durant.
Les signaux télégraphiques peuvent reproduire la pensée de plusieurs façons, savoir :
en représentant des phrases convenues à l’avance sur une éventualité prévue (méthode hiéroglyphique)
en représentant des lettres qui serviront à former des mots, et, par conséquent, à communiquer toutes les idées possibles (méthode alphabétique)
en exprimant des chiffres qui représenteront des lettres, des mots et des phrases convenus à l’avance et consignés dans un double vocabulaire,
l’un pour celui qui traduit les idées en signaux, l’autre pour celui qui traduit les signaux en idées. (méthode numérique)
La méthode hiéroglyphique est la plus pauvre des trois et en même temps la plus simple ; c’est celle à laquelle ont à peu près exclusivement eu recours les anciens.
Mais si cette méthode est tout-à-fait impuissante pour annoncer les faits et les pensées imprévues, elle a l’avantage d’exprimer par un seul signe une idée complète et de l’exprimer avec la plus grande vitesse possible. Les frères CHAPPE l'ont l’adoptée pour leurs signaux réglementaires et indicatifs.
Bibliographie