Juan Martin PUEYRREDON en Argentine
Conférence à la mairie d'Arette le 23 juillet 2014 par Liliane HOUNIE
Au 18ème siècle, Jean-Martin Pouyrredon rejoint son frère Diego à Cadiz, où il exerce un commerce de gros destiné au marché américain, le port de Cadiz assurant les liaisons commerciales avec les colonies du rio de la Plata. Pour le remercier de son engagement dans l’armée royale, il obtient l’autorisation d’ouvrir en Argentine des maisons de commerce.
Jean-Martin Pueyrredon (son patronyme s’est hispanisé) poursuit ses activités commerciales, multiplie les maisons de commerce jusqu’au Pérou, se marie et laisse à ses héritiers un beau patrimoine. Son fils, Juan-Martin, né en 1777, fréquente le collège royal et reprend le négoce familial à la mort de son père. Il s’embarque pour Cadiz, voyage en France, séjourne un moment à Oloron Sainte-Marie, repart en Argentine où sa vie désormais, est étroitement liée aux évènements qui secouent le pays. Quand les Anglais veulent profiter des désordres créés en Espagne par l’invasion napoléonienne, ils lèvent et arment des milices, les hussards de Pueyrredon pour les chasser du rio de la Plata où ils ont débarqué, et ensuite participe activement à la libération de son pays contre les Espagnols, soutient activement la campagne de San-Martin au Pérou. Il n’est pas le seul descendant pyrénéen à combattre. Dominique Pourteau, originaire de Labarthe Rivière, trouve la mort à la bataille de San-Lorenzo, que remporte le Général San-Martin.
C’est ainsi qu’en 1815, Juan-Martin devient le président des provinces du rio de La Plata, et par la suite, comme les conflits autour des choix entre fédéralistes et centralisateurs divisent les nouveaux dirigeants argentins, il se retire de la vie politique et meurt en 1850.
Son histoire a fait l’objet de la pastorale qui s’est déroulée à Lannes en Barétous en 1997.
Il est important de noter que les Argentins sont très attachés à leurs racines pyrénéennes.
La Calle Poeyrredon à Buenos Aires